La vie autrement

Etats généraux: “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”

 

La mise en œuvre des Etats généraux de l’alimentation est, dans son principe, la mesure la plus fondamentale prise par Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe.

Rassembler onze ministères, des ONG, des distributeurs, des syndicats et une kyrielle d’élus et d’experts jusqu’à la fin de l’année et leur demander de plancher sur la crise des prix qui étrangle les paysans, la nécessité d’une chaîne de production durable et équitable, dans des domaines aussi fondamentaux que la santé, la sécurité alimentaire ou la lutte contre le gaspillage, c’est un gigantesque défi.

Pour que ces Etats généraux réussissent et portent des fruits à long terme (bien meilleurs que ceux du Grenelle de l’Environnement de 2007 !), plusieurs conditions doivent être réunies, dont deux principalement : tous les acteurs doivent apprendre à s’écouter et à chercher un véritable consensus. Pour des Français, cela relève quasiment de la magie. Mais ne dit-on pas aussi qu’impossible n’est pas français ?

Par ailleurs, il est impératif que les orientations prises à l’issue de ces Etats généraux se concrétisent par des décisions politiques qui les formalisent. Les parlementaires devraient les considérer comme si c’étaient des initiatives populaires ayant abouti (pour reprendre la terminologie suisse). Idem pour le gouvernement et les responsables politiques de tous ordres.

Généraliser les Etats généraux.

Après ceux de l’alimentation, d’autres Etats généraux devraient être organisés dans différents domaines fondamentaux comme l’éducation, la sécurité, la santé ou l’énergie. Pour chacun d’entre eux, les acteurs concernés et faisant autorité dans leur métier réfléchiraient sur les meilleures mesures concrètes à prendre pour le pays.

Si les Françaises et les Français prennent eux-mêmes en main la gestion de leurs affaires, s’ils apprennent à se consulter, à s’écouter et à élaborer des consensus, ils ne se diront plus « enchantés » ou « déçus » de leur président et de leur gouvernement, au fil de sondages aussi affligeants qu’infantilisants.

A ceux qui estiment que tout cela est impossible, je leur suggère cette citation de l’écrivain américain Mark Twain :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

 

 

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