Offenser les chrétiens, c’est très pratique. C’est sans risque et ça peut rapporter gros. Pas de risque de se faire taxer d’antisémite ou d’islamophobe. Pas de risque de se prendre un procès ou une bombe sous son tapis. Dès lors, pourquoi se gêner ?
Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, le dessinateur Valott présente en page deux du journal 24 heures de samedi-dimanche-lundi de Pentecôte un dessin titré : « Selon Mgr Lovey, l’homosexualité est guérissable ». Une main ouverte tient une gélule avec la légende : « Contre la crise de foi ». Au-dessous, la main d’un prêtre tend une hostie avec la légende : « Contre l’homosexualité, tous les dimanches ».
Les paroles de Mgr Lovey.
Le contexte : dans une interview au Nouvelliste mardi passé, l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey déclarait que la prière pouvait « guérir » de l'homosexualité qu'il qualifiait de « faiblesse de la nature », en évoquant également l'existence de « cures psychologiques. » Le surlendemain, dans les colonnes du quotidien Le Matin, il regrettait d’avoir été « si mal compris », précisant qu’il ne considérait « en aucun cas l’homosexualité comme une maladie », précisant : « Je connais toutefois des personnes pour lesquelles des tendances homosexuelles ont été passagères, sans prétendre qu'il en aille ainsi pour tout le monde. » Voilà pour les faits.
Le symbole sacré de l'hostie.
Il est clair que dans le climat actuel largement dominé par les bien-pensants de la pensée unique qui ne souffre d’aucune remise en question, les propos de l’évêque ne pouvaient que susciter une vive polémique. L’occasion était trop belle pour taxer tous les chrétiens catholiques d’homophobes en persifflant leur symbole le plus sacré : l’hostie.
Ricanements.
Il ne fait aucun doute que la grossière caricature de Valott a déjà fait ricaner quelques esprits rustres, une chope de bière à la main, entre deux rots. Mais il n’est pas du tout certain que l’amalgame et l’offense aient fait glousser les Réformés, toujours plus enclins au dialogue avec les catholiques, ni nombre d’homosexuels réputés pour leur douceur et leur non violence.
Rien à craindre.
Mais, encore une fois, Valott et son media d’accueil n’ont aucun souci à se faire. Ils n’ont rien à craindre des catholiques blessés dans leur âme. Les bûchers, depuis belle lurette, ce ne sont plus eux qui les allument…