Et qu’en disent les femmes de droite?

Pourquoi nous, femmes, ne faisons pas grève.

Parce que nous ne voyons pas les hommes comme des adversaires à abattre ;

Parce que nous ne nous considérons pas comme des victimes de notre société, mais bien plutôt comme des citoyennes à part entière s’engageant pour le bien commun ;

Parce que nous condamnons les actes de vandalisme et de désordre civil ;

Parce que l’action efficace et intelligente n’est possible que dans un climat de collaboration paisible ;

Parce ce que c’est tous ensemble que nous voulons trouver les meilleures solutions pour aujourd’hui comme pour demain ;

Parce que nous ne voulons pas de ce clivage hommes-femmes ;

Parce que nous sommes membres d’une société dans laquelle nous voulons nous investir plutôt que nous servir ;

Parce que nous pensons que la seule action vraiment fructueuse et à long terme est l’action citoyenne intelligente et réfléchie. Les avancées des dernières années pour la cause des femmes sont toutes conséquence de notre processus démocratique habituel, qui permet des évolutions progressives et efficaces sur le long terme :

La première grève des femmes était le seul moyen d’action de femmes qui n’étaient pas citoyennes; il en est bien autrement aujourd’hui. Du dire des grévistes elles-mêmes, les avancées liées aux mouvements de rue et de masse sont insignifiantes. Tout au plus pouvons-nous décompter quelques panneaux de rues changés au profit de noms de femmes ; les mouvements de délation générale #MeToo et #Balancetonporc ; des appels à la misandrie via des livres tels que celui de Pauline Harmange “Moi les hommes, je les déteste” ou celui d’Alice Coffin “Le génie lesbien”, repris et soutenus par des féministes suisses ; des mobilisations pour le remboursement des protections hygiéniques, et j’en passe. Ceci conduisant finalement à un clivage général hommes-femmes posant les femmes en statut de victimes absolues de notre société. Nous refusons cette logique victimaire et ces combats inutiles.

C’est sur la voie démocratique et citoyenne que nous voulons nous engager ; c’est au service du bien commun que nous voulons nous mettre ; c’est une vision de femmes fortes et engagées que nous voulons donner ; c’est à une collaboration efficace hommes-femmes que nous voulons travailler.

Quitter la version mobile