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Chine, dis-nous tout…

Quand on parle du coronavirus, les regards se tournent rapidement vers la Chine, le pays qui a découvert le Covid-19 et qui a été le premier pays où le virus s’est propagé rapidement dans la population. Mais quelques semaines plus tard, le régime chinois annonçait avoir vaincu l’épidémie ; les données publiées par l’OMS le confirmant. D’abord rassurée par ce qui semblait être une maîtrise de l’épidémie, la Suisse a ensuite été frappée de plein fouet par le virus plongeant notre pays et le monde entier dans la pire crise sanitaire et économique depuis bien longtemps. La malheureuse expérience italienne a fait réagir le gouvernement suisse à la dernière minute et a permis de prendre des mesures d’urgence. Si la Chine avait fait preuve de la même transparence, la préparation et la gestion de cette crise auraient sans doute été bien différentes, tout comme les dégâts sanitaires et économiques.

 

Les chiffres publiés par l’OMS concernant la Chine ont-ils amené les autres pays à sous-estimer la gravité de l’épidémie et à négliger la préparation ? – Une chose est sûre : à fin janvier personne n’a envisagé le scénario catastrophe que nous vivons depuis début mars. Y a-t-il eu un manque de transparence, voire une manipulation des données par certains pays – notamment la Chine ? Si oui, quels sont les chiffres réels ? Cela semble évident à lire les médias, mais il faut à présent le prouver et déterminer comment cela a pu se produire. Transmettre des chiffres manipulés peut être pire que ne pas transmettre de données du tout.

 

Les médias ont aussi largement raconté l’histoire du premier médecin ayant donné l’alerte, apparemment passé sous silence par le régime communiste. Quel sort a été réservé aux médecins ayant découvert le virus ? Et surtout quel sort leur sera réservé dans le futur ? L’accès à ces informations dépasse largement l’intérêt d’un État : il en va de l’intérêt de l’humanité dans son ensemble… Quel contrôle l’OMS fait-elle des informations transmises par les pays ? Quel contrôle faut-il instaurer au futur pour garantir la transmission d’informations non manipulées par un régime politique ? À l’avenir, la transmission d’informations correctes relevant des épidémies doit être garantie quel que soit le régime politique. Cette condition devrait être la base élémentaire pour pouvoir prendre part au système économique mondialisé, dont la Chine bénéficie largement.

 

Les victimes, tant sanitaires qu’économiques, sont trop nombreuses pour simplement prendre acte de la fin de la crise et passer à autre chose. Vu les conséquences pour notre pays et pour le monde entier, ces questions ne peuvent pas rester sans réponse. Il est essentiel de faire rapidement la lumière sur les causes de cette épidémie et prendre toutes les mesures pour être désormais armés face à un tel danger. Une pandémie nécessite un véritable échange d’informations au niveau mondial. Dissimuler des informations ou les minimiser est une véritable bombe à retardement lorsque chaque jour compte pour limiter les infections. Il s’agit de trouver des solutions pour la désamorcer et pour éviter que cet épisode ne puisse se reproduire – qu’il s’agisse de la Chine dans le cas présent, ou d’un autre pays foyer d’une épidémie future.

 

Comprendre ce qui s’est produit est aujourd’hui non seulement nécessaire, mais c’est avant tout notre devoir légitime envers la population suisse et mondiale. De nombreux membres de l’OMS ont d’ailleurs demandé une évaluation globale et indépendante de la riposte globale à la pandémie. C’est une occasion pour la Chine de faire toute la transparence sur cette situation et de confirmer au monde entier qu’elle peut être un partenaire fiable.

 

La vérité sera sans aucun doute bénéfique pour l’ensemble de notre planète.

 

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