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Créateurs d’emplois : un métier dont nous aurons encore besoin

La crise du Covid-19 chamboule nos vies. Au centre de nos préoccupations se trouve la santé : celle de nos proches et la nôtre bien sûr. À raison, car nous pouvons nous passer de beaucoup de choses mais certainement pas de la santé. Elle a aussi été la priorité du Conseil fédéral qui a rapidement pris des mesures sanitaires. Ce même Conseil fédéral n’a pas manqué à sa responsabilité de compenser les dégâts causés par la pandémie. Le plan de 42 milliards de nos francs annoncé la semaine dernière par le Conseil fédéral est à saluer, de même que le train de mesures liées à la simplification des procédures concernant l’accès au chômage partiel et aux emprunts visant à garantir les liquidités. Un plan de mesures à saluer, à quelques exceptions près.

 

Parlons des créateurs d’emplois. Ceux qui se trouvent à l’origine des emplois que nous tentons justement de sauver. Bon nombre d’entre eux sont des dirigeants de PME, également salariés de leur propre entreprise, qui cotisent à hauteur de leur salaire réel à l’assurance-chômage. Mais leur titre de dirigeant leur vaut un statut particulier. Bien particulier puisqu’il leur donne droit, selon la décision du Conseil fédéral du 20 mars et la correction apportée le 25 mars, à un revenu mensuel de 3’320.-. C’est moins qu’un indépendant et c’est moins que le plafond ordinaire prévu par l’assurance-chômage.

 

Ils ne sont pas les seuls. Les indépendants sont aussi durement touchés par les restrictions d’activité imposées dans le cadre de la crise du Covid-19. Certains ont l’autorisation d’exercer leur activité mais se retrouvent sans aucun client et avec l’obligation de payer leur loyer. Étendre l’accès aux APG est alors nécessaire pour les artisans comme les boulangers, chocolatiers, fromagers, bouchers et tous les indépendants de ce pays qui peuvent démontrer que leur activité a été directement impactée par l’éclatement du virus. Travailleurs, ils le sont et si la situation les empêche aujourd’hui de garder la tête hors de l’eau, alors nous devons les soutenir pour les retrouver une fois la crise passée.

 

Le Conseil fédéral fait preuve de professionnalisme et de réactivité dans la gestion de cette crise. Le Parlement doit toutefois avoir un œil attentif sur les mesures prises et la possibilité de corriger le tir lorsqu’il est nécessaire de le faire, comme dans les cas précités. J’espère ainsi pouvoir siéger prochainement, lors d’une session extraordinaire des Chambres, que nous avons appelée de nos voeux, avec une délégation du Conseil des États.

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