S'engager pour vivre libre

Face au virus, une Suisse prudente, mais forte

Alors qu’une contamination en Suisse paraissait vraisemblable en janvier[1], c’est de plein fouet que notre pays est touché par cette pandémie que nul n’avait osé imaginer. De loin, nous lisions les nouvelles de cette maladie qui semblait appartenir à la Chine. Puis les effets se sont fait ressentir de plus en plus proches : dans les entreprises, auprès des voyageurs puis très vite notre pays tout entier s’incline devant celui qu’on comparait à une bonne grippe : le coronavirus. Avec humilité et solidarité, nous faisons face et la prudence qui a guidé notre pays jusqu’à présent sera sans doute l’une des pierres fondatrices de la Suisse d’après-coronavirus.

 

Face à la maladie, il y a ceux qui paniquent, ceux qui relativisent, ceux qui minimisent. C’est de ceux qui agissent dont nous avons aujourd’hui le plus besoin. Face à une pandémie qui remet en question les décisions de la veille, la prise au sérieux du risque est à saluer, tout comme l’humilité face à un élément que nul ne peut contrôler et mettant en danger ce que nous avons de plus précieux : la santé.

 

La santé est la priorité et les mesures prises visent à protéger la population dans son ensemble – particulièrement les personnes les plus vulnérables. En première ligne, le Conseil fédéral décide des mesures et des compensations qui seront ensuite avalisées par le Parlement. Mais la capacité d’action et de lutte est entre nos mains. Ralentir notre rythme de vie pour freiner la maladie relève de la responsabilité de chacune et chacun : telle est notre mission pour les prochains mois. Ce qui paraît comme un objectif ambitieux pour une société hyperactive est un objectif que nous pourrions bien regretter de ne pas avoir atteint en cas d’augmentation massive des cas entraînant l’implosion de notre système sanitaire. Rester chez soi aujourd’hui est nécessaire pour minimiser les dégâts et maximiser nos chances de sortir le plus rapidement possible de cette crise.

 

Dans ce contexte difficile, la prudence demeure l’une de nos forces. Elle est aujourd’hui l’une des clés pour permettre à notre pays de traverser cette crise en accompagnant autant que possible les personnes touchées. Elle a aussi été la meilleure conseillère durant les années passées pour faire preuve de rigueur financière. Une rigueur qui nous permet aujourd’hui d’envisager une aide de la Confédération pour sauver des places de travail. Espérons que nous nous en souviendrons quand le concours du « comment dépenser les milliards de la Confédération » reprendra.

 

La prudence, l’humilité, la santé et c’est aussi l’optimisme qui doit être cultivé pour traverser cette période car les bêtes sociales que nous sommes vont sans aucun doute avoir des difficultés à vivre sereinement une période durant laquelle la distance sociale nous est imposée. Mais plus nombreux nous serons à respecter ces règles et plus rapide sera la reprise d’une activité « normale ».

[1] https://www.letemps.ch/suisse/suisse-alerte-face-coronavirus

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