La vieillesse est une maladie incurable

La canicule et la tête froide

En ce moment il fait très chaud. 37 degrés à Paris. En me levant, je veux prendre une douche. Pas d’eau. Dans l’appartement d’en face, il y a des travaux. J’enfile un short et un t-shirt. Je sonne. Pas de réponse. Par contre, beaucoup de bruit.

Soudain, je vois un grand jeune homme blond dévaler les escaliers. Il est à poil sauf pour une petite serviette autour de la taille. Il est tout mouillé et furieux. Il tambourine sur la porte en hurlant : « Si vous n’ ouvrez pas, je vais chercher les flics ».

Enfin quelqu’un répond : « je ne peux pas ouvrir la porte principale ».  

– Alors sortez dans la cour par la porte de service ! 

Et nous voilà tous dans la cour : le beau blond à poil et trois ouvriers étrangers dans leurs bleus de travail, parlant un français approximatif et essayant d’expliquer qu’ils ont coupé l’eau cinq minutes afin d’éviter une fuite.

J’étais descendue pour gueuler, moi aussi.

Mais en me mettant à la place des trois hommes qui travaillent malgré la canicule, je leur ai souri et je me suis excusée.

Le grand blond est remonté chez lui, toujours furieux.

Moi, je suis restée un moment dans la cour avec les ouvriers.

En buvant mon café, j’ai réalisé qu’il ne fallait pas agir ni parler sous l’effet de la colère.

Se mettre à la place des autres aide grandement.

C’est vrai pour presque toutes les situations de la vie.

La canicule est difficile à supporter pour tout le monde. Peut-être encore plus pour ceux qui bossent.

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