La non-affaire Dittli : une chasse aux sorcières des temps modernes

Valérie Dittli a respecté la loi. Les résultats de l’expertise indépendante ont parlé et ils sont clairs. Ils rejoignent d’ailleurs ceux révélés quelques jours plus tôt par un autre expert. L’histoire pourrait s’arrêter là, mais ça, ce serait compter sans les donneurs de leçons, moralisateurs et éthiciens autoproclamés qui, eux, bien sûr, sont irréprochables, croient tout connaître sur tout le monde et savent mieux que quiconque ce qui est bon (et donc mal). Car c’est connu, dans la vie, tout est, ou noir, ou blanc. Les nuances de couleurs n’existent pas. C’est beau la binarité… Soit on est une bonne personne, selon leur définition et donc leurs critères évidemment, soit on va finir en enfer. À en croire qu’ils doivent regretter la période de l’inquisition et de ses chasses aux sorcières.

Le champ des possibles

Tout d’abord, commençons par un résumé (non exhaustif) du parcours professionnel, fiscal et politique de Valérie Dittli, établi sur la base des informations communiquées publiquement.

Valérie Dittli grandit en terres zougoises, à Oberägeri, où elle fait, pour son plus grand bonheur, partie d’une guggenmusik. Il m’a paru indispensable de rappeler ce hobby ici, vu comme chaque détail de sa vie semble passionner les internautes. Après l’obtention d’un master en droit (MLaw) à l’Université de Lucerne en 2016, elle devient assistante-doctorante en droit à 50% à l’Université de Lausanne (UNIL) et effectue sa thèse en parallèle. Elle se rend d’ailleurs de manière régulière à la bibliothèque de l’Université de Zurich pour y consulter des ouvrages particulièrement utiles à la réalisation du projet qu’elle mène en tant qu’assistante (deuxième détail de la plus haute importance).

Valérie Dittli obtient son doctorat en 2020 et, alors qu’elle est élue présidente du PDC Vaud (actuel Le Centre Vaud) en septembre de la même année, elle déplace dans la foulée son domicile fiscal à Lausanne. C’est aussi à cette période qu’elle est candidate (malheureuse) au Conseil communal et à la Municipalité de Lausanne. D’avril 2021 et jusqu’à son élection au Conseil d’État en mars 2022, elle réalise un stage d’avocate à Berne. Puisqu’elle considère, à cette époque, que son centre de vie se trouve principalement à Oberägeri et qu’elle ne pouvait raisonnablement pas s’attendre à être élue conseillère d’État un an plus tard, elle rapatrie ses papiers dans sa commune zougoise. Là où vivent ses parents, où elle revient souvent et où elle donne des coups de main à son papa sur l’exploitation agricole familiale (troisième détail de la plus haute importance…). Enfin, au début de l’année 2022, elle replace son domicile fiscal à Lausanne pour se porter candidate au Conseil d’État vaudois et est élue, à la surprise générale.

Zoug, Lucerne, Vaud, Zurich, Berne ; c’est dire combien la mobilité peut être importante en période estudiantine ou de premier emploi après les études. Et c’est dire également à quel point, toujours à cette période, le champ des possibles est ouvert.

Crier au loup alors qu’il n’en est rien

Faire la lumière sur une situation dans laquelle il semble y avoir des zones d’ombre est sain. D’autant plus lorsque cela concerne une personnalité publique à la tête d’un canton. Toutefois, porter un jugement sans savoir, ainsi que s’acharner et appeler à la démission (à tort qui plus est !) l’est beaucoup moins. Être conseillère d’État implique un devoir d’exemplarité. Ainsi, qu’on s’interroge sur le parcours de Valérie Dittli est compréhensible, qu’on (se) pose des questions est légitime. En revanche, il faut avoir conscience qu’émettre publiquement des accusations sans preuve – comme s’il s’agissait de vérités incontestées – peut gravement et longtemps porter atteinte à une personne, même si son innocence est finalement établie.

Dans le cas de Valérie Dittli, l’avocat fiscaliste genevois Daniel Schafer l’a blanchie. Selon cet expert indépendant mandaté par le Conseil d’État vaudois pour faire toute la lumière sur la situation fiscale de la ministre des finances vaudoises, les règles légales et jurisprudentielles ont été respectées tant concernant son domicile fiscal que s’agissant de son assujettissement à l’impôt. Selon ce même expert, Valérie Dittli était « en position de bénéficier en toute légitimité de la pratique établie s’agissant des jeunes célibataires de moins de 30 ans, (à savoir présomption jurisprudentielle du domicile fiscal au domicile des parents en cas de retours réguliers) ». Toutefois, même si elle a été innocentée, son image est ternie.

Deuxième tentative : trouver la faute morale

Puisque Valérie Dittli a respecté la loi, ses détracteurs doivent maintenant dégoter autre chose à lui reprocher. Eh oui, leur malveillance n’a pas de limite. Elle ne s’assouvit pas si facilement, elle est probablement même insatiable. Après l’examen de la légalité vient celui de la moralité. Toutefois, aucun tribunal ne pourra juger cet aspect. Chacun y va donc de son commentaire et certains semblent prétendre que l’affection pour un canton se résume au fait d’y payer des impôts. Quelle triste vision ! Valérie Dittli est attachée au lieu où elle a grandi, je trouve ça logique et plutôt positif. Tout comme elle aime le canton de Vaud où elle s’est maintenant établie.

Certains disent également que la population aurait peut-être apprécié connaître « toute la vérité » avant de glisser leur bulletin dans l’urne au printemps dernier. Mais quelle vérité ? Le parcours que j’ai mentionné plus haut ? Parcours plutôt exemplaire d’ailleurs : celui d’une étudiante-doctorante qui réussit. Celui d’une jeune femme qui a la vie devant elle et qui saisit les opportunités que la vie lui offre. Celui d’une personne qui n’a ni menti, ni caché la vérité. Celui de quelqu’un qui a toujours payé ses impôts selon les règles en vigueur (mais pas dans le « bon » canton selon certains…).

C’est bien beau de vouloir revenir en arrière (faire annuler l’élection de Valérie Dittli) sous prétexte qu’elle a fauté, si ce n’est légalement, peut-être moralement. Dans mon 1er article, j’écrivais la chose suivante : « La responsabilité est une valeur qui m’est chère, très chère. Je dirais même qu’elle représente un moteur dans ma vie et qu’elle se trouve au centre de mes actions. J’ose d’ailleurs croire que la responsabilité est encore largement partagée dans notre pays et au-delà. ». Une nouvelle fois, j’en appelle à la responsabilité individuelle, celle de se rendre compte de la portée de ses actes et, ici, de ses mots.

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s’exprimer

Aujourd’hui, tout le monde a un avis et veut se positionner sur tout. Si la liberté d’opinion est un droit fondamental garanti par la Constitution fédérale et qu’elle doit être assurée, elle n’est toutefois pas sans limite. On ne peut pas tout dire, tout n’est pas acceptable et tout n’est d’ailleurs pas légal. Cette liberté garantie par la Constitution n’est pas un blanc-seing. À ce sujet, l’un des 10 commandements dit justement « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. ». Mais que constate-t-on aujourd’hui ? Des justiciers auto-proclamés qui, en fin de compte, ne font qu’extérioriser leurs frustrations en blâmant autrui, même et surtout sans fondement, et qui, par leur comportement, nuisent – parfois sévèrement – sans raison aucune. Ça en devient affligeant.

Dès mon plus jeune âge, on m’a toujours appris à me mettre à la place des autres et à ne pas faire subir à autrui ce que je ne souhaiterais pas subir moi-même. Cette leçon devrait être universelle, mais force est de constater qu’il n’en est rien. Je rêve d’un monde où les gens tournent sept fois leur langue dans leur bouche avant de s’exprimer, de se plaindre ou d’incriminer, d’un monde où on réfléchit avant d’agir et de parler et dans lequel on cherche à comprendre avant de pointer du doigt. Ça me paraît être du bon sens. Mais au lieu de cela, nous sommes face à une réelle chasse aux sorcières des temps modernes où les chasseurs, désabusés, sont à la recherche d’un bouc émissaire à tous les maux de la société et s’en prennent malheureusement à n’importe qui et surtout pas aux « bonnes » personnes.

Chère Valérie, tu as tout mon soutien.

Floriane Wyss

Titulaire d’un Master en politique et management publics, Floriane Wyss exerce le métier de responsable communication. Depuis 2021, elle est élue conseillère communale PLR à Morges. Femme de convictions et de valeurs, citoyenne engagée et communicante née, elle apporte un regard politique frais sur des sujets reflétant les préoccupations des nombreuses personnes qu’elle rencontre sur le terrain.

32 réponses à “La non-affaire Dittli : une chasse aux sorcières des temps modernes

  1. On est dans la Mélenchonisation de la gauche vaudoise, avec les éternels rouspeteurs qui se greffent dessus.
    Ce qui le plus grave, c’est le rôle de la RTS.
    Il n’était pas difficile de voir qu’il n’y avait pas d’affaires. D’où pour quoi ce rôle partial pour une tv publique.
    Que la gauche militante se ridiculise comme le LFI, c’est leur problème, la tv, ce n’est pas normal.

    1. Merci Motus pour votre commentaire ! En effet, c’est une tempête dans un verre d’eau…

  2. Et les statuts de son parti, qu’elle a rédigés, et qui imposaient que tout membre soit domicilié sur Vaud ?

    https://www.rts.ch/info/regions/vaud/13851288-valerie-dittli-a-transgresse-les-regles-de-son-parti.html

    “Valérie Dittli est alors en règle avec les statuts. Mais six mois plus tard, en juin, elle transfère de nouveau sa résidence principale à Zoug. Elle y restera jusqu’à la fin de l’année. Pendant sept mois, elle transgresse donc les règles du parti qui obligent les membres à être domiciliés dans le canton.

    La présidente du parti bafoue les règles, mais sanctionne pourtant ceux qui, à ses yeux, ne les respectent pas. Nous avons ainsi pu lire un échange de messages qu’elle a eu avec une ancienne candidate du parti au Conseil national, en avril 2021. Cette dernière, qui est en froid avec elle, mais qui souhaite toujours défendre les valeurs du parti, lui demande de l’ajouter à la liste de distribution de la newsletter du parti.

    Dans sa réponse, Valérie Dittli lui indique notamment qu'”il faut avoir sa résidence dans le canton pour être membre chez nous. Je suis désolée de ne pas pouvoir donner une autre réponse”.”

    1. Ca c’est encore une autre histoire. Je ne connais pas tous les détails, mais je n’exclus pas qu’elle ait pu faire preuve de maladresse sur ce sujet. Simplement, ce que je peine à comprendre sont les personnes qui l’accusent de tourisme fiscal alors qu’elle se trouvait dans une période de sa vie où le champ des possibles était particulièrement ouvert et où il était, je le comprends, difficile pour elle de savoir de quoi son avenir allait être fait. Surtout qu’elle ne pouvait pas raisonnablement imaginer qu’elle serait élue conseillère d’État. Pour avoir moi-même été étudiante et très mobile à cette époque, cette situation ne me choque pas.

      1. Il y a celles et ceux qui voient la politique comme une opportunité professionnelle, et celles et ceux qui croient qu’il faut être enracinés localement et porter un engagement fort pour son terroir pour faire de la politique.

        Je pense toujours à cette scène de Braveheart où l’Irlandis dit: c’est mon île. 😍

        https://m.youtube.com/watch?v=jKTvIGFPxpE

        Il a un grand coeur, mais une seule patrie. Lui, il a compris ce qu’il faut pour servir (l’intérêt commun) et non se servir (un bon salaire). Et pourtant, lui, c’est un criminel de grand chemin.

    2. Bravo Floriane, tout est dit! Et Merci!
      Valérie, tu as également tout mon soutien

      1. Chère Laurence, un grand merci pour ton commentaire ! Au plaisir de te revoir prochainement

  3. L’expertise a couvert favorablement pour elle un point précis; “Si elle pouvait rester fiscalement à Zoug”. Le peuple vaudois s’interrogeait; “si moralement elle n’aurait pas dû déménager fiscalement à Lausanne”. Le problème n’est pas résolu.

    1. Bonjour Kamane,
      Ce n’est pas “le peuple vaudois” qui s’interroge, mais “une partie” du peuple. Je fais partie de ce peuple et ceci ne me choque pas. Tout comme énormément de Vaudoises et Vaudois avec qui je discute qui ne comprennent pas cette tempête dans un verre d’eau. En effet, Valérie Dittli, en tant qu’assistante-doctorante, était dans une phase de vie (comme je l’ai écrit dans mon blog) où le champ des possibles était particulièrement ouvert et où son avenir était encore très incertain. J’ai moi-même été étudiante et c’était une phase de vie où j’étais très mobile donc je comprends tout à fait, qu’à cette période, il ne soit pas simple de savoir où on envisage de “faire sa vie”. J’ai grandi à Bougy-Villars (VD) où j’ai fait partie du Conseil général depuis mes 18 ans. À mes 24 ans, mon papa, avec qui je vivais, a emménagé à Monthey (VS) avec son amie valaisanne. J’ai donc déménagé également là-bas avec eux. Afin de pouvoir poursuivre mon engagement citoyen/politique, j’ai déposé mon domicile principal chez mon grand-papa à Féchy (VD), village voisin de Bougy-Villars et ai ainsi pu rejoindre le Conseil général de Féchy. J’effectuais mon Master entre Lausanne et Berne et travaillais à côté de mes études, à Lausanne, mais pas suffisamment pour payer des impôts donc, fiscalement, cela ne changeait rien. À une exception près : n’étant plus domiciliée officiellement/fiscalement chez mon papa, celui-ci n’avait plus droit à aucune aide alors que c’était toujours lui qui subvenait à mes besoins (on n’y avait pas pensé). Sur une semaine, je dormais quelques soirs chez mon papa à Monthey, quelques soirs chez mon grand-papa à Féchy où j’avais une chambre et quelques soirs chez mon copain de l’époque dans le canton de Vaud. Ce petit résumé pour illustrer que cette période de vie n’est pas forcément linéaire pour tout le monde et que la situation de Valérie ne me choque absolument pas.

      1. Si elle était « dans une phase de sa vie où champs des possibles était ouvert « ….(ouf!) , pourquoi a t elle postulé à deux reprises à un poste politique dans le canton de Vaud, ignorant où elle allait vivre et ce qu’elle allait faire de cette vie. Plus grave : comment, élue présidente d’un parti cantonal, a t elle même seulement pu penser et en plus oser ne pas y habiter et tenter d’y construire sa vie ? Ou bien, selon vous, elle était dans une phase de sa vie pleine d’indécisions, alors on ne prend pas des engagements vis à vis d’un parti et des électeurs d’un canton, ou bien elle savait parfaitement ce qu’elle faisait ….
        Elle n’est pas la seule doctorante qui a une famille ailleurs , et franchement la guggenmusik, c’est prendre les gens pour des c…. Déplacer ses papiers juste lors des élections, montre bien une intention , et non pas une maladresse .
        J’ai aussi fait des études et un doctorat, je me suis aussi déplacée dans ce cadre, (sans faire de politique : pas le temps , entre le travail pour subvenir à mes études, et les études longues et prenantes ), j’ai déplacé mes papiers avec moi et il ne me serait pas venu à l’idée de faire autrement .
        Être présidente d’un parti cantonal demande au minimum de faire partie de ce canton, de s’y impliquer, de partager les préoccupations de sa population….et par conséquent d’y vivre et , conséquemment, y payer ses impôts. Si sa vie était alors à ce point là imprécise et indécise, pourquoi donc vouloir se faire élire dans ce canton et à ce parlement ?Pourquoi pas à Zoug si chère à son cœur ?
        A 30 ans tout de même , on ne peut pas faire croire à une grande maturité: être à la tête d’un parti cantonal et élue au conseil d’état, et rester immature au point de rentrer chez papa-maman faire de la guggenmusik et donc laisser ses papiers dans la ferme de son enfance . Choisir , et assumer : manifestement, pas encore acquis à cet âge , hélas . Maintenant, il faudra assumer les conséquences

        1. Vous faites de votre parcours personnel un exemple péremptoire : “vu que moi j’ai fait comme ça, alors les jeunes doivent aussi faire comme ça”. Pas sûr que cela soit reflète une quelconque maturité.

          Même remarque quant à votre jugement sur un parti cantonal et de comment et par qui il doit présidé. En quoi ce qui se passe au sein d’un parti concerne le public ? Chaque parti fait ce qu’il veut et établit les règles internes qu’il entend, peu importe si ça ne va pas dans le même “bon sens” d’une partie des citoyens. Libre ensuite au citoyen d’élire ou non.

          1. Bonjour Nicolas, je n’aurais pas dit mieux. Merci pour votre réaction qui reflète ce que je pense. Ce n’est pas parce que “j’ai fait comme cela” que FORCÉMENT tout le monde doit aussi avoir fait ainsi. Le commentaire de Tafet est malheureusement une preuve par l’exemple de ce que je dis à travers mon blog, à savoir cette binarité que je peine à comprendre.

          2. C’est l’hôpital qui se fout de la charité . Madame Wiss donne longuement l’exemple de son parcours, de papa qui habite ici ou là…..Quand Mme Wiss parle : bravo . Si d’autres ont vécu d’autres parcours : haro .
            Belle impartialité

          1. Chère Sylviane, merci pour votre commentaire ! Bonne journée

          2. Je vais vous décevoir, Madame Wiss, et j’en suis navréem mais je parlais de l’avis de Madame Tafet…

      2. Bonjour Madame,
        Jusqu’en 21 c’est défendable mais ramener à Zoug après l’échec électoral, tout en restant déterminer à faire de la politique à haut niveau dans le pays de Vaud, n’est pas correct. En tout cas, souhaitons lui bonne chance et beaucoup de réussite après sa courte carrière politique à Lausanne qui prendra fin avec la fin de la législature. Merci d’avoir pris la peine de me répondre avec autant de franchise. Si vous exercez avocate et j’aurais besoin un jour de me défendre en justice je me retournerais vers vous car vous n’épargnez pas d’effort pour les causes qui retiennent vos faveurs.

        1. Re-bonjour Kamane,
          Je peux tout à fait comprendre que cet agissement puisse questionner. Ce n’est effectivement pas idéal d’avoir fait un “aller-retour”. Toutefois, je trouve certaines accusations et critiques vraiment disproportionnées. Surtout quand des personnes en appellent à sa démission, ça va trop loin. Pour moi, son “aller-retour” ne remet en question ni son honnêteté, ni son intégrité, ni sa transparence, ni son affection pour le canton de Vaud mais est le reflet d’une période particulièrement charnière et ouverte, celle des études/de la fin des études et du premier emploi. En essayant de me mettre à sa place, il m’est difficile de savoir ce que j’aurais fait. En tout cas, merci pour votre message quant à mes efforts. Vous m’avez bien cernée : quand un sujet me tient à coeur, je ne fais pas les choses à moitié.

  4. Chère Madame, merci de votre billet qui j’espère fera taire ces journalistes et producteurs peu scrupuleux dont certains n’ont pas terminé leurs études et ont pu bénéficier de largesses familiales peu propices à éveiller leur sens civique. Car de sens civique, Valérie Dittli n’en a manqué à aucun moment. De plus, sa mobilité et sa connaissance du territoire suisse contribuent à l’ouverture d’esprit indispensable à ses fonctions politiques – qui ne sauraient se limiter à fréquenter les livres de compte d’un canton. Bravo à vous, courage et beaucoup de bons voeux à elle pour la suite.

    1. Bonjour Etter,
      Merci pour vos gentils mots. En effet, Valérie Dittli n’a, à mes yeux, manqué de civisme (et de moralité/d’éthique) à aucun moment. Je vous rejoins également quand vous dites que sa mobilité et sa connaissance du territoire suisse sont de clairs avantages pour la fonction qu’elle occupe.

  5. Chère Madame
    Votre parcours, et avoir suivi papa , longuement détaillé, vous semble exemplaire et pertinent . Si on parle d’un autre parcours, qui ne se prétend, lui , pas exemplaire du tout, mais possible et différent : alors là vous critiquez «  ce n’est pas parce que j’ai fait que forcément … »: tiens donc , cette phrase n’est pas valable pour votre grandeur mais que pour les contradicteurs ? Ce que vous, vous meme, avez fait et que vous détaillez , a valeur d’exemple universel , mais vous réfutez le droit aux autres d’exprimer un autre parcours de vie et une autre vision ?
    Vous vous enfoncez là chère Madame, et montrez bien par vos propos que vos jugement sont à géométrie variable et que ce qui vaut pour vous ( et pour Mme Dittli ) exclut toute autre expérience ou parcours de vie .
    Je plains Mme Dittli d’avoir un soutien comme le vôtre, qui amène de l’eau au moulin de ses contradicteurs .

    1. La différence avec vous, c’est que vous utilisez le témoignage de votre parcours personnel comme argument pour réprimer celui d’un autre.

      1. «  Réprimer «  ………Aïe , comment ai je osé ne pas admirer béatement ?
        Je m’exprime au même titre que Mme Wiss qui raconte son parcours pour excuser celui d’une autre . Je me permets , mais ça semble une hérésie , de n’a voir ni le même parcours , ni la même vision, ni les mêmes conclusions que Mme Wiss. Donc pour elle tout va bien, pour les autres tout est scandaleux.
        Comme dit ailleurs: ce genre de soutien dessert malheureusement Mme Dittli .

        1. Mme Wyss n’excuse rien du tout, vu qu’il n’y a rien à excuser, car pas de faute. Elle partage juste son expérience personnelle pour illustrer la normalité.

          1. Son expérience personnelle est juste une expérience, au même titre que la mienne., et que probablement plein d’autres différentes . Et en aucun cas ( et de quel droit divin?) LA normalité. Quelle prétention….

          2. Je vous rejoins sur ce point.

            Mais avant de vous comparer à Mme Wyss, il serait peut-être bien de prendre en compte tous ses arguments avant qu’elle ait parlé d’elle.
            Vous vous posez en contradicteur, soit, mais sans argumentation.

    2. Re-bonjour Tafet,
      Mes jugements ne sont pas à géométrie variable. Vous comprenez uniquement ce vous voulez bien comprendre. 😉 Ce que je souhaite dire en exposant une partie de mon parcours de vie est que celui de Valérie Dittli dont il est question ici ne me choque pas du fait que j’ai également vécu une période de grande mobilité vers la fin de mes études. Je comprends donc tout à fait qu’elle ait pu se trouver dans une période où son avenir était, comme son nom l’indique, à venir, soit dans une période de transition. Et… je ne dis absolument pas que tout le monde devrait avoir suivi le même parcours que le mien (c’est M. Besson qui parle de normalité, pour moi, elle n’existe pas, chacun son parcours), je dis simplement que Valérie Dittli n’est pas la seule à avoir vécu une grande mobilité et que je ne comprends du coup pas ce qu’on lui reproche. Enfin, si je desservais vraiment Madame Dittli, elle ne partagerait pas mon blog (ce qu’elle a pourtant fait). C’est votre opinion et il n’engage que vous.

  6. Non-affaire classée, non-lieu sur un lieu de domicile qui n’avait pas même lieu d’être localisé. Circulez, y a rien à voir. Valérie Dittli, domiciliée désormais à Ou-Topos beim MittleWelt pour raisons de sécurité et pour se mettre à l’abri du harcèlement textuel de la presse, est blanchie de tout soupçon par son avocat genevois AOC et certifié conforme qualité ISO 2000. Ouf! Enfin… La meute des paparazzi en mal de copie n’a pu l’écharper dans cette tentative maladroite de déstabiliser le Conseil d’Etat vaudois.

    Mais n’entend-on pas déjà certaine voix d’outre-tombe (ou presque), au même bout du Lac, annoncer à grand renfort de campagnes promo-marketing la sortie de son prochain livre, “La Guggenmusik lave plus blanc”?

  7. Cette personne a respecté la loi. Quant à savoir si c’est bien ou pas bien on laissera à chacun son opinion.
    Ce qui est révélateur dans ce cas, c’est que de nombreuses personnes en Suisse “profitent” des différences fiscales entre cantons avec leur soi-disant lieu d’habitation. L’affaire Dittli fera peut-être prendre conscience de ce problème qui fait perdre plusieurs millions aux cantons.

  8. Attaché au respect des faits, je suis profondément troublé par la récente chasse aux sorcières menée par certains journalistes de la RTS. Il est inacceptable que des journalistes poursuivent leurs propres agendas politiques au détriment de la vérité et de la réputation des personnes. Les cas de Valérie Dittli, Mike Horn et d’autres personnalités publiques ne sont que les derniers exemples en date de la manière dont ces journalistes privilégient le sensationnel à l’exactitude et à l’équité. Il est important d’exiger des journalistes qu’ils fournissent des preuves irréfutables avant de publier des articles qui pourraient nuire à la réputation ou au gagne-pain d’une personne. J’espère que la RTS prendra des mesures pour s’assurer que ses journalistes respectent les normes éthiques et fournissent au public des reportages impartiaux et factuels.

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