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Notre modèle éducatif est-il à l’heure de l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle au travail

Il y a quelques années déjà, des chercheurs de l’Université d’Oxford ont modélisé l’impact de la technologie sur plus de 700 professions. Résultat : 47 % des emplois aux Etats-Unis couraient le risque d’être automatisés dans les vingt ans à venir.

Ce processus a maintenant commencé et de nombreuses entreprises ont recours à l’automatisation grâce à l’intelligence artificielle. Des professions comme la médecine, que seuls quelques livres de science-fiction osaient imaginer robotiser, sont en mutation.

C’est un super-ordinateur du nom de Watson qui répond aux clients de la banque du groupe Orange. Chez Bouygues Telecom, Sylvain Goussot, le responsable de l’innovation, déclare que Watson s’est montré capable de répondre à 93 % des questions qui lui étaient posées.

En Suisse, Postfinance vient de supprimer des emplois « dans le cadre de l’automatisation et la numérisation des processus ». Chez UBS, le directeur général déclarait en octobre dernier qu’un tiers des emplois pourraient disparaître.

Uniquement dans le domaine de la médecine, le nombre d’applications du programme informatique d’intelligence artificielle Watson est absolument vertigineux.  Le constat est sans appel : presque toutes les professions vont être touchées par ce phénomène inéluctable. Et ce n’est que le début !

Comment préparer les enfants à des professions qui n’existent pas encore ?

L’alliance de la robotique, de l’intelligence artificielle et des réseaux internet est en train de bouleverser le monde que nous connaissons. La majorité des compétences analytiques sont aujourd’hui mieux maîtrisées par un robot-ordinateur capable de consulter en quelques secondes les connaissances que l’homme a accumulées depuis la nuit des temps.

De nombreux emplois vont disparaitre et bien sûr de nouveaux emplois vont émerger. Selon un rapport de Dell et de « l’Institut pour le Futur » : 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui !

Dans ce contexte, croire que le système éducatif datant du début de l’ère industrielle est adapté paraît absurde. En effet, que ce soit sur le plan académique ou sur le plan analytique, qui peut rivaliser avec ces machines ?

L’homme bénéficie de nombreuses compétences inégalables par des machines. Il s’agit hélas de compétences reléguées au second plan dans l’approche pédagogique classique.

Plus dangereux qu’une bombe atomique ?

Les possibilités que nous offrent l’intelligence artificielle sont infinies. Mais mal employées (ce que l’homme sait très bien faire !), elles posent des risques immenses pour l’humanité.

De nombreux leaders de ces domaines nous avertissent des dangers de l’intelligence artificielle ; ainsi Elon Musk a déclaré sur Twitter que l’intelligence artificielle est « potentiellement plus dangereuse que les bombes atomiques » ; Bill Gates dit partager ces craintes et voit d’immenses risques sur le long terme pour l’humanité. Stephen Hawking, dans une interview à la BBC, va jusqu’à déclarer que « le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité ».

Quel que soit notre avis, nous ne pouvons pas nier les risques potentiellement cataclysmiques de l’intelligence artificielle. Si nous voulons nous prévenir de ces risques, une compétence devient essentielle à cultiver pour l’humanité : le sens éthique.

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