Les paradigmes du temps

Les oubliées de jadis

C’est un projet ambitieux qui vient d’être lancé sous l’égide d’une société savante en collaboration avec l’Université de Genève, soit la mise en œuvre de recherches visant à proposer des noms de personnalités féminines de l’histoire genevoise ; une démarche dont le but est de répondre à une demande sociale, sur laquelle il semble inutile de revenir tant elle a été évoquée par la presse, en adoptant une approche scientifique sérieuse et cadrée, et hors de toute suspicion militante risquant de susciter des polémiques.

L’objectif poursuivi est de pouvoir proposer à terme autant de noms de personnalités historiques féminines que masculines aux entités publiques qui baptisent régulièrement de nouveaux espaces publics ; une gageure qu’a relevé un groupe de chercheurs d’une demi-douzaine d’historiens, parmi lesquels des scientifiques reconnus, et de quelques quinze étudiants.

Pour ces derniers qui formeront la relève des historiens professionnels d’ici quelques années, ce projet représente une opportunité de parachever leur formation dans des institutions locales et de travailler sur des documentations riches et variées rarement exploitées. Parmi les institutions retenues pour le moment relevons, notamment, les Archives cantonales et les Archives de la Ville de Genève, bien entendu, mais également les archives conservées par chaque commune, les archives de presse, le département des manuscrits de la BGE, les Archives administratives et patrimoniales de l’Université de Genève, les Archives de la Vie Privée, les Archives contestataires ainsi que les archives d’architectures de Genève.

Les recherches appréhenderont toutes les périodes de notre passé, les seules contraintes demeurant la relation entre la personne et le territoire genevois, les sources à disposition et, à l’évidence, les directives et lois établies par les autorités en la matière.

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