Nous avions le Temps, l’Hebdo, la Liberté et le Courrier, des magazines sur des sujets divers et variés, ainsi que des publications pointues destinées à un public choisi. La Suisse romande ne possédait pas encore de journal sur l’histoire, la grande et les petites, permettant à un public large de personnes averties et non averties de se plonger dans le passé de nos contrées.
Difficultés éditoriales, intérêt modéré du lectorat, manque de matière ? Autant de raisons pouvant peut-être expliquer cette absence. A moins que ce soit l’exercice de vulgarisation qui ait rebuté les auteurs potentiels, tant il est vrai que cette gymnastique funambulesque est un effort pouvant se révéler considérable pour le spécialiste enferré dans son domaine et habitué à un jargon hermétique.
Sans doute la volonté de création manquait-elle au rendez-vous puisqu’à l’heure du numérique – chers amis qui me lisez sur votre tablette ou votre ordinateur vous en conviendrez aisément – une aventure de papiers pouvait décourager les plus téméraires.
Il fallait un être bicéphale, tant historien que journaliste, pour défier les geeks que nous sommes et concevoir un tel projet. Un périodique remédie donc dès maintenant à cette absence. Baptisée Passé simple, cette revue déclinera non seulement l’histoire mais également les investigations archéologiques en cours dans nos différents cantons.
Peut-être les sociétés savantes saisiront-elles l’opportunité médiatique qu’un tel magazine peut constituer ?
