Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Des vers de Lamartine (Le lac) que nous pourrions citer en repensant à 1815. L’empereur Bonaparte disparaissait de l’échiquier politique cette année-là après son ultime défaite à Waterloo, et l’Europe redessinait ses frontières au son des violons viennois. Nombre de régions suisses allaient alors se réinventer et jeter les bases de leur modernité.
Un colloque international à propos du bicentenaire de la confirmation de l’indépendance du Pays de Vaud devenu canton s’est déroulé ces derniers jours à Lausanne. Organisée par l’excellent Olivier Meuwly, la manifestation aura vu des historiens de plusieurs pays et d’un grand nombre de cantons se réunir. Saluée par le Conseiller d’État Pierre-Yves Maillard, consacrée par la présence de plusieurs ambassadeurs, cette évocation du Congrès de Vienne de 1815 et de ses effets sur notre pays et sur le canton de Vaud aura permis de mettre en lumière des aspects méconnus de cette période. Ces différents regards croisés auront autant esquissé la vie quotidienne des Vaudois d’alors, qu’ils soient paysans ou ministres, que la grande histoire, celle de Napoléon et du tsar Alexandre Ier.
Il faudra que les amateurs de cette époque attendent les actes de ce colloque, qui seront publiés d’ici quelques mois, pour se plonger dans cette épopée revisitée.
