Demain le commun

Aide sociale 2/3: les baisses (des forfaits) font-elles la baisse (du taux de bénéficiaires)?

Nous l’avons évoqué dans le précédent article: baisser simplement les montants alloués au titre de l’aide sociale ne peut pas faire mécaniquement baisser de façon importante la proportion des bénéficiaires de l’aide sociale dans la population. Tout au plus de telles diminutions permettent-elles de répondre à la pression politique qui s’est construire autour des dépenses sociales, principalement en Suisse alémanique, et de régler certains cas délicats, comme les familles nombreuses où le cumul des forfaits peut donner des revenus totaux trop élevés, comme l’explique Pierre-Yves Maillard dans cette interview au Temps.

Mais tout cela ne nous aide pas à atteindre ce qui ne peut qu’être le but d’une politique sociale: réinsérer durablement dans le marché du travail ceux qui peuvent l’être. En revanche, on peut faire bien d’autre choses, comme:

Plus haut niveau de formation des bénéficiaires de longue durée de l’aide sociale (de gauche à droite pour chaque ville: école obligatoire, formation élémentaire, formation professionnelle ou maturité, formation supérieure / tertiaire).
Source: Initiative des villes pour la politique sociale, indicateurs 2014.
Etat de santé des bénéficiaires de l’aide sociale de longue durée. Le graphique de droite indique que 62.4 % souffrent d’un problème de santé. Source: id.

Après ces considérations générales et abstraites, nous aborderons dans le troisième épisode de cette mini-série le cas d’une commune et détaillerons le mix de mesures qu’elle a mises en place, avec à ce jour un certain succès.

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