Dyslexie: guide de survie

La lecture, l’enfer du dyslexique: astuces

Collègues de galère, curieux aventuriers, bienvenus dans ce guide de survie. Je me lance à bras ouverts du haut de cette montagne hostile qu’est la dyslexie. Lançons-nous directement dans le vif du sujet. Parlons lecture.

 

Règle n.1 : Lecture mon amour !

 

La lecture est un des sujets les plus vastes concernant la dyslexie puisqu’elle est la principale cause de notre panique.

 

Les mots disparaissent sous nos yeux, les letrtes se mélganent snas ceses, lé m’eau ont dé sons qui pouret s’écrir deux miles fassons difairantes, en bref, ils rendent un dyslexique peu sûr de lui et le bloque.

 

Comment faire pour l’aider ? Voici quelques astuces faciles à faire et qui sont d’un immense soutien pour la lecture. Si vous avez la possibilité d’en faire certaines, cela sera déjà d’une très grande aide !

 

  1. S’il est possible, ne pas obliger un dyslexique à lire devant les autres.

Sa pire hantise. Il va tellement se concentrer pour ne faire aucune erreur de lecture, qu’il ne comprendra pas le sens du texte. Il sera incapable de faire un résumé de ce qu’il a lu. Non pas parce qu’il n’a pas envie, mais simplement parce que l’effort de la lecture est si grand, qu’il est incapable de se concentrer sur le sens et les mots en même temps.

 

  1. Mettre les feuilles de lecture sur un petit support pour que le texte soit à la verticale et non à l’horizontale.

Cela semble anodin mais cette astuce s’avère être une véritable aide pour un dyslexique. Ma compréhension de lecture est montée en flèche !

 

  1. La bonne police d’écriture.

Certaines polices d’écriture aident réellement à la lecture. Times New Roman est une écriture où toutes les lettres se ressemblent. Un dyslexique est un expert pour changer les mots car il confond les lettres. Si vous prenez ce souci connu de la dyslexie et que vous additionnez une police d’écriture où les lettres se ressemblent énormément, vous obtenez le Rambo des mots. Voici deux polices parmi d’autres, qui peuvent aider à ce qu’un dys lise avec plus de facilité :

Les polices où les voyelles se distinguent bien les une des autres, sont plus faciles pour les dys, car elles sont en majorité dans les textes. Par exemple New times Roman a le « a » et le « e » qui se ressemblent comme deux gouttes d’eaux. Le « a » est un « e » qui fait la pièce droite. Alors que dans les deux polices citées dessus, le « a » s’écrit comme nous apprenons à l’écrire dès notre enfance en lié : « a ».

 

  1. S’il est possible, agrandir le texte ou l’espace des lignes entre elles.

Créer un plus grand espace entre les lignes ou agrandir les mots d’un texte permet d’isoler la phrase et, de ce fait, de se concentrer plus facilement sur ce qu’on est entrain de lire. Si cela n’est pas possible, laisser avoir au dyslexique, un papier qu’il puisse mettre juste en dessous de la ligne qu’il est entrain de lire et de le baisser au fur et à mesure, pour mettre en évidence cette dernière. (Si vous avez peur qu’il utilise un billet de triche, une règle peut très bien faire l’affaire).

 

  1. Eviter les tests où la ligne est impérative pour avoir le point.

Ce point touche principalement le cadre de l’école.

Ce test est surement l’exercice le plus difficile pour un dyslexique. Il nous est extrêmement couteux de rechercher une information dans le texte. Mais, dans ce malheur, il y a du bon. En effet, bien que cet exercice soit difficile, car la lecture est handicapante, le fait que notre lecture soit lente, fait que nous nous souvenons de chaque détail. Ce qui est un très bon point. Malheureusement, rechercher la ligne exacte dans le texte devient un calvaire, puisque nous mélangeons, surtout avec la fatigue, les lettres, les mots, etc. Si c’est possible, l’idéal serait d’accepter le point, si l’élève dyslexique explique en une phrase, à côté de la réponse, à quel moment de l’histoire il a vu la réponse: juste avant que Marie ne promène son chien. Après la mort de Henri. Comme ça, tout le monde trouve son compte.

 

Nous arrivons au terme de ce premier article. Il est clair que si tous ces points pouvaient toujours s’appliquer, ce serait le titre d’un prochain livre qui pourrait s’intituler : un dyslexique au pays des merveilles. Il est très difficile de pouvoir concilier tous ces conseils. Mais si nous réussissons ne serait-ce qu’à appliquer un seul de ces derniers, cela ferait déjà une différence. La dyslexie est très vaste, de plus elle est extrêmement différente d’un dyslexique à un autre, tout comme le sont ses besoins. Par exemple, pour ma part, les ordinateurs ne m’aident pas du tout, car je suis d’une génération qui a bénéficié d’autres astuces pour survivre en terre hostile. Mais la base de ce trouble est la même pour tous.

 

Attention à ne pas confondre les enfants qui font énormément de fautes. Certains n’ont plus l’habitude d’écrire correctement avec les nouvelles technologies, et ne prennent plus le temps de lire. Les dyslexiques, qui se perdent au milieu de cette nouvelle vague, entendent constamment, « de toutes façons maintenant tout le monde est dyslexique. » Non, pas tout le monde est dyslexique, beaucoup de personnes aujourd’hui ne font plus attention à l’orthographe, font des fautes dans les SMS sans les corriger, utilisent des mots abrégés etc. Les dyslexiques font des fautes spécifiques à leurs troubles, mais cela est le thème du prochain article.

 

A bientôt !

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