Dyslexie: Bienvenu(e)s de l’autre côté !

Après avoir fait pas mal de théorie sur le sujet dys, j’ai pensé qu’entrer dans le vif de l’action, le feu du sujet, serait intéressant et plus parlant.

 

Les situations cocasses, embarrassantes et parfois dignes d’une comédie sont un quotidien dans ma petite vie de terrienne. Mon livre relate beaucoup de ces situations, mais une grande quantité n’a pas arpenté les feuilles de « Confession d’une dyslexique » et quoi de mieux que de les lancer dans ce blog !

 

 

Anecdote 1 :

J’ai dû faire il y a quelque temps de ça, un contrôle de la vue, parce que j’avais énormément de migraines en fin de journée. La matinée achevée et mes résultats tombés, je suis retournée aux cours de l’après-midi. La fatigue des exercices de l’oculiste se faisaient sentir. Mon esprit était en mode « off ». J’avais l’air, je pense, trop calme et ma pote de cours, sachant que je devais faire des contrôles de vue et remarquant ma platitude, m’a demandé : « Alors ? Ils t’on dit quoi ? », je me suis tournée vers elle en lui répondant et, c’est en voyant le visage de mon amie, que j’ai compris que ce que je venais de dire ne devait pas être la bonne phrase. Pourtant j’étais convaincue que c’était les bons termes, genre, comme un chien qui s’accroche à son os, ou un sage à ses convictions :

 

« Elle a dit que j’étais un peu misanthrope. »

 

… « Quoi ? Mais elle a pas pu te dire ça ! »

 

L’air sérieux je lui répète :

« Bah… oui, elle a dit que j’étais légèrement misanthrope… et que ça allait surement s’accentuer avec l’âge. »

 

Le soir en rentrant chez moi et discutant avec ma mère, je me suis rendue compte du crime que j’avais fait subir à mes mots. HYPERMETROPE ! La Honte, mais la honte. Il n’existe pas un mot magique qui fait retour en arrière ?

 

Résultat des courses, je suis allée pour un contrôle de la vue et je suis ressortie avec une haine pour l’humanité.

 

Anecdote 2 :

Ma meilleure amie fêtait il y a quelques jours, ces 26 ans (joyeux anniversaire à elle). Quoi de mieux que d’aller manger au restaurant entre amis ? Nous étions six. Six jeunes gens postés en plein milieu du restaurant, et ayant passé une bonne journée de boulot. Pour ma part, le vendredi est ma plus grosse journée. Je me lève à 5h30 du matin et je finis le travail à 18h30. Autant vous dire, que la fatigue pour un dys est au sommet de sa jauge. Dans ces moments-là, mon cerveau a du mal à assimiler les interactions entre personnes. Je me suis concentrée tout au long de la soirée, du mieux je pouvais, pour contrôler cette fatigue et pouvoir parler et répondre le plus normalement possible. Sans bug de langage, mots que j’oublie ou phrases sans réelle structure.

 

Tout allait bien ! J’avais l’air d’une jeune femme comme une autre. A quel moment ça a « merdé » ? Quand mon assiette est arrivée. J’ai baissé ma garde, mon état de joie à eu raison de moi… PAF la dyslexie a asséné son KO. Le cuisinier avait mis du gingembre dans mon assiette. J’ai voulu partager, avec les gens autour de la table, une anecdote rigolote sur cet aliment. Lorsque les cinq personnes se sont tournées vers moi et m’ont prêté leur entière attention, le drame s’est produit. « Vous saviez que le gingembre est hermaphrodite ? », expressions de stupéfaction, gêne, silence, silence, silence. Est-ce que je creuse maintenant le trou pour m’enterrer ou après ?

 

Aphrodisiaque. Pourtant ce mot était clair dans mon esprit. A quel moment, « aphrodisiaque » a-t-il percuté un obstacle dans mon cerveau, créant un accident et le blessant au point de le changer en « hermaphrodite » ?

 

Rassurez-vous, ils ont tellement ri, que j’ai cru que les autres clients du restaurant allaient déserter les lieux.

 

Au final, c’est pas si mal d’avoir un humour non voulu. D’après Chaplin “une journée sans rire est une journée de perdue”.

A tout bientôt pour la prochaine anecdote… Le permis de conduire, cet apprentissage si fascinant…

Quelques aménagements pour aider les dys en cours

Noël approche ! J’ai décidé de mettre mon costume de dysmère-Noël.

 

En effet, ayant reçu de nombreux messages concernant les questions d’aménagements en classe, par rapport à l’anglais, l’allemand et autres matières exotiques aux dys, je propose de prendre chaque matière et de donner quelques conseils qui pourraient vous aider à trouver un moyen d’alléger le trouble de vos élèves, oh! combien stressés.

Aller on plonge !

 

  1. Géographie,Histoire et Maths:

Ce n’est pas parce qu’un dyslexique n’est pas dyscalculique qu’il n’a pas besoin d’aménagement en maths.

  • Lecture de la consigne : cet aménagement s’applique pour toutes les matières. S’il est possible, mettre une police d’écriture qui convient aux dys, il en existe plusieurs (lire mon 1er article sur la lecture), la grosseur du texte, et/ou l’espacement des lettres et des lignes aide à la compréhension de la consigne.

 

  • Détails consigne : Si c’est le prof qui crée le problème, essayer un maximum de ne pas ajouter trop de description pour habiller le texte comme : Le fermier qui a un chapeau rouge et 30 ans qui vit dans une ferme avec des volets verts… Je l’ai mentionné dans mon 1er article, le stress et la fatigue provoquent chez les dys, une lecture très difficile du texte et ces derniers doivent le déchiffrer avec beaucoup de peine, ce qui ne met pas en avant leur capacité à savoir résoudre le problème, mais le fait qu’il n’ont pas réussi à déchiffrer, comme il faut, les mots de la consigne.

Si cela n’est pas possible, je conseille aux dys d’utiliser un stabylo et de souligner toutes les données qui sont importantes au problème. Comme ça à la 2ème relecture les détails importants se détacheront du texte. Cet exercice reste quand même très difficile pour nous.

 

  1. Français, Anglais, Allemand, Italien, etc.:

Les langues…Le pays des merveilles du dyslexique.

 

  • Lecture : Comme je l’ai mentionné plus haut avec les Maths, la police d’écriture est importante, et, s’il est possible, écrire plus gros le texte.

Une chose toute bête qui m’a été d’une grande aide, notamment pour mes contrôles de conjugaison, c’est d’avoir le droit à la règle ou à une feuille de couleur. Je les utilisais pour mettre en évidence la ligne que j’étais entrain de lire, en mettant la règle ou la feuille sous la phrase. Je descendais au fur et à mesure l’objet, durant ma lecture. De cette manière je ne me perdais jamais lorsque je quittais le texte des yeux.

  • Vocabulaire : Donner moins de mots à apprendre d’un seul coup ou alors donner le vocabulaire à apprendre assez en avance pour que le dys ait le temps d’assimiler avec sa propre logique, l’orthographe des mots et pouvoir en discuter avec sa logopédiste.

 

  • Heure : Eviter de mettre dans les tests l’image de la montre à aiguilles. Il leur est très difficile de lire l’heure sur ce genre de montre et donc s’il est possible, opter pour l’image d’une montre digitale.

 

  1. Gymnastique, musique:

J’en ai pas la moindre idée, je n’ai pas de coordination, je n’arrive pas à trouver le rythme, mais on survit quand même à ces deux cours. Ils sont chouettes même si parfois on galère…

 

  1. Des petits aménagements que l’on peux également appliquer pour tous les cours mentionnés et les autres (si j’en ai oublié), sont :

 

  • Les couleurs et les dessins : parfois mettre des couleurs peut aider à visualiser les mots et les retenir plus facilement. Pareil, si l’enfant dessine une forme sur la lettre qu’il trouve difficile à retenir dans le mot. Par exemple le mot éléphant, on peut dessiner un éléphant avec le “p” et le “h”, le “p” étant la trompe et l’oreille de l’animal vu de profil et le “h” les deux pattes avec un bonhomme assis sur le dessus.

 

  • Le support pour lire : mettre le texte, ou la feuille à la verticale au lieu de l’horizontale aide beaucoup les dyslexiques.

 

  • Les questions : Si un dyslexique durant un test, lève la main c’est souvent que la question a un rapport avec la compréhension du texte ou de la consigne. Certains de mes professeurs, bien que les questions soient interdites durant le test, répondaient aux miennes uniquement s’il s’agissait de compréhension car, je mettais plus long que les autres à lire mon test et poser ma question, si j’en avais une, durant les 5minutes avant le commencement.

 

  • Ordinateur : Je sais que plusieurs dyslexiques ont maintenant un ordinateur. Je ne suis pas habituée à cet aménagement génial, alors pour moi, l’ordinateur ne m’aide pas à gérer au mieux ma dyslexie. Mais, j’ai pu constater qu’il est d’une très grande aide pour les enfants dys d’aujourd’hui, car il comprend plusieurs aménagements que j’ai mentionnés comme lire à la verticale, pouvoir agrandir et changer les polices d’écriture ou encore mettre des couleurs, etc.

 

  • Applications : Il existe en outre plusieurs applications pour ipad ou téléphones portables qui permettent aux dyslexiques de retrouver les mots phonétiquement et donc de les écrire correctement dans une rédaction. (dicodys, appidys, aidodys)

 

Voilà mon petit cadeau de Noël ! Il existe d’autres astuces, mais celles-ci sont des astuces que j’ai pu mettre en pratique et qui ont marché pour moi.

Je vous souhaite de très belles fêtes de Noël ! A l’année prochaine !

Welcome to my life !

Bonjour, bonjour !

Me revoilà pour mon second article. Avant de commencer je tiens à préciser pour les personnes qui ne l’avaient pas compris, je suis dyslexique. Une dyslexique qui ne s’en tire pas trop mal et qui souhaite partager ses secrets et ses astuces pour aider d’autres dyslexique ou personnes qui se poseraient des questions sur ce sujet oh ! si complexe.

 

Il faut savoir que la dyslexie est très vaste… Bien que nous ayons une base commune et des aménagements communs, les difficultés peuvent être différentes d’une personne à une autre. C’est pour cela que je vais parler de ma propre kryptonite. (Merci superman pour ce joli nom).

Aujourd’hui parlons difficultés!

Welcome to my life !

 

  1. Le texte littéraire lu par un dyslexique sous stress et fatigue

(…) Le petit prince s’en fut revoir les roses.

 

– Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais jen ai fait moneami, et li est maintnanet une ique au mode.

 

Et les roses étaient mien nêgées.

 

– Vous êtes lebles, aism vous êtes ivdes, leur diteil enocre. On en pleut aps ourir pur vous. mien ûsre, mar ose à moi, à pas sant odrinraie coirait quelle vous ressemble. Mais àelle sele elle estpuls improtante que vous touets, puis que c’est elle que j’ai asorée. Puis que c’est elle que j’aimise sous golbe. Puis que c’est elle que j’ai arbitrée parle parvent. Puis que c’est elle dontj’ai uté les chenies (sans lessedeux ou rois pur les paillassons). Puis que c’est elle que j’aiécou tée se painldre, ou sev anter, ou miême qulequefois setraie. Puis que c’est ma rose.

 

(Sant Natonie d’Expuréy, La Petit Pince, p. 82-38)

 

Consigne : résumer le passage 

 

– C’est un passage du livre « la petite pince » écrit par Sant Natonie d’Expuréy. C’est un petit prince qui parle à des roses qui font du foot en hiver sous le vent.

 

Eclaircicement pour non dyslexiques:

(suivez les couleurs…)

” la petite pince » écrit par Sant Natonie d’Expuréy. C’est un petit prince qui parle à des roses qui font du foot en hiver sous le vent.”

 

(…) Le petit prince s’en fut revoir les roses.

 

– Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais jen ai fait moneami, et li est maintnanet une ique au mode.

 

Et les roses étaient mien nêgées.

 

– Vous êtes lebles, aism vous êtes ivdes, leur diteil enocre. On en pleut aps ourir pur vous. mien ûsre, mar ose à moi, à pas sant odrinraie coirait quelle vous ressemble. Mais àelle sele elle estpuls improtante que vous touets, puis que c’est elle que j’ai asorée. Puis que c’est elle que j’aimise sous golbe. Puis que c’est elle que j’ai arbitrée parle parvent. Puis que c’est elle dontj’ai uté les chenies (sans lessedeux ou rois pur les paillassons). Puis que c’est elle que j’aiécou tée se painldre, ou sev anter, ou miême qulequefois setraie. Puis que c’est ma rose.

 

(Sant Natonie d’Expuréy, La Petit Pince, p. 82-38)

 

  1. Résumer des textes m’est aussi très très difficile car je n’arrive pas à différencier les niveaux d’importances entre les informations. Si cela est écrit, il y a une raison et de ce fait je n’arrive pas à trouver une logique et départager les éléments importants et fondamentaux pour un bon résumé. (en gros me demandez jamais mes notes). Mes livres sont tous jaunes de stabilo…

 

  1. la structure dans un texte

Je n’ai pas d’illustrations concrètes pour ce point parce que je ne sais pas comment structurer ce point pour qu’il soit ordré et bien compris.

 

  1. Les consignes fourbes :

Relier le point sur lui même :

  

 

Trouver l’intrus dans chaque ligne :

 

Ce qui est demandé :

Canard         Pélican     Pingouin   Marmotte
Vaporeux   Léger     Lourd         Plume
Eté              Blanc     Hiver           Hibernation

Ce que j’ai compris :

Canard

Vaporeux

Eté

Pélican

Léger

Blanc

Pingouin

Lourd

Hiver

Marmotte

Plume

Hibernation

Ps : question posée à moi-même : Les lignes… sont horizontales ou verticales..?

Pourquoi j’ai pas demandé au prof ? On avait pas le droit aux questions durant le test. Du coup on se débrouille comme on peut.

 

  1. Il est quelle heure Amanda ?

Ps : je lis cette heure-ci également : 6h15 ou 9h00…

 

  1. Expliquer

Comment poster une lettre :

Ce que je pense:

Mes mots:

En fait quand t’as écrit sur le truc carré en matière de feuille, enfin c’est une feuille que tu plies et que tu mets dans… je me souviens plus du mot… Ca ressemble à croisade…ENVELOPPE ! Quand t’as mis ta feuille dans l’enveloppe, tu l’apportes à la poste ou alors, il y a pleins de boites exprès pour ça dans la ville, où tu peux les mettre dedans. Mais avant, il faut acheter un timbre que tu mets sur ta feuille, enfin sur l’enveloppe, je sais plus de quel côté. Et ensuite quand t’as collé le timbre, là tu peux vraiment la mettre dans ces boites métalliques avec un symbole de trompette dessus, qui sont jaunes. Et après, la personne la reçoit quelques jours plus tard.

 

  1. L’orthographe (Bah oui forcément ce point est indispensable à ma dyslexie)

Oublier des lettres, inverser des lettres, remplacer un mot par un autre, ajouter des lettres à des mots, oublier carrément des mots, confondre le pluriel des noms et des verbes, confondre des lettres similaires, etc.

Cocktail de fautes que j’ai déjà faites par écrit ou par oral :

 

Hier vs Chier

(rassurez-vous, la destinataire était ma soeur… heureusement)

 

Les chiens vs Les chient

Bien vs Mien/ Mieux/ Dien

pluie vs puie

Le vs La (le a et un e qui fait une pièce droite)

 

Néocitran vs Citroën (presque pareil)

Hypermétrope vs Misanthrope

(la personne à qui j’ai dit ça, n’est plus mon amie… allez savoir)

 

Praticien formateur vs Professeur informaticien

Booba vs Baboo

Libre vs brile/ blire

Cake vs caque

Etc…ou Ect (je sais jamais)

 

  1. Association de mots

 

J’ai une logique lorsque j’associe les mots, qui va totalement à contre-sens de la normal.

 

Pour trouver le mot « château » je serais, par exemple, capable de dire le mot ressemble à nuage. Ma famille ayant l’habitude, cherche un mot souvent à l’opposé, trouve souvent la réponse. Oui parce que château et nuage n’ont pas de lien peut-être… Mais les tours des châteaux, des fois, sont tellement hautes qu’elles ont l’air de traverser les nuages, alors ces deux mots pour moi s’associent aussi bien que château et chevalier.

 

J’ai beaucoup d’autres difficultés mais j’ai décidé de ne mettre que celles qui concernent l’école et de les restreindre parce qu’un article est censé être court ! Peut-être que je referai un article sur d’autres fautes courantes qu’il m’arrive de faire ou alors, vous pouvez également lire mon livre “Confession d’une dyslexique” des Editions des sables.

 

J’aimerais dans le prochain article, parler des aménagements que j’ai eu la chance de tester et qui m’ont énormément aidée ! Et expliquer également en quoi sont-ils extrêmement utiles !

Merci de m’avoir lue !

A tout bientôt !

La lecture, l’enfer du dyslexique: astuces

Collègues de galère, curieux aventuriers, bienvenus dans ce guide de survie. Je me lance à bras ouverts du haut de cette montagne hostile qu’est la dyslexie. Lançons-nous directement dans le vif du sujet. Parlons lecture.

 

Règle n.1 : Lecture mon amour !

 

La lecture est un des sujets les plus vastes concernant la dyslexie puisqu’elle est la principale cause de notre panique.

 

Les mots disparaissent sous nos yeux, les letrtes se mélganent snas ceses, lé m’eau ont dé sons qui pouret s’écrir deux miles fassons difairantes, en bref, ils rendent un dyslexique peu sûr de lui et le bloque.

 

Comment faire pour l’aider ? Voici quelques astuces faciles à faire et qui sont d’un immense soutien pour la lecture. Si vous avez la possibilité d’en faire certaines, cela sera déjà d’une très grande aide !

 

  1. S’il est possible, ne pas obliger un dyslexique à lire devant les autres.

Sa pire hantise. Il va tellement se concentrer pour ne faire aucune erreur de lecture, qu’il ne comprendra pas le sens du texte. Il sera incapable de faire un résumé de ce qu’il a lu. Non pas parce qu’il n’a pas envie, mais simplement parce que l’effort de la lecture est si grand, qu’il est incapable de se concentrer sur le sens et les mots en même temps.

 

  1. Mettre les feuilles de lecture sur un petit support pour que le texte soit à la verticale et non à l’horizontale.

Cela semble anodin mais cette astuce s’avère être une véritable aide pour un dyslexique. Ma compréhension de lecture est montée en flèche !

 

  1. La bonne police d’écriture.

Certaines polices d’écriture aident réellement à la lecture. Times New Roman est une écriture où toutes les lettres se ressemblent. Un dyslexique est un expert pour changer les mots car il confond les lettres. Si vous prenez ce souci connu de la dyslexie et que vous additionnez une police d’écriture où les lettres se ressemblent énormément, vous obtenez le Rambo des mots. Voici deux polices parmi d’autres, qui peuvent aider à ce qu’un dys lise avec plus de facilité :

  • Century Gothic
  • Comics Sans Ms

Les polices où les voyelles se distinguent bien les une des autres, sont plus faciles pour les dys, car elles sont en majorité dans les textes. Par exemple New times Roman a le « a » et le « e » qui se ressemblent comme deux gouttes d’eaux. Le « a » est un « e » qui fait la pièce droite. Alors que dans les deux polices citées dessus, le « a » s’écrit comme nous apprenons à l’écrire dès notre enfance en lié : « a ».

 

  1. S’il est possible, agrandir le texte ou l’espace des lignes entre elles.

Créer un plus grand espace entre les lignes ou agrandir les mots d’un texte permet d’isoler la phrase et, de ce fait, de se concentrer plus facilement sur ce qu’on est entrain de lire. Si cela n’est pas possible, laisser avoir au dyslexique, un papier qu’il puisse mettre juste en dessous de la ligne qu’il est entrain de lire et de le baisser au fur et à mesure, pour mettre en évidence cette dernière. (Si vous avez peur qu’il utilise un billet de triche, une règle peut très bien faire l’affaire).

 

  1. Eviter les tests où la ligne est impérative pour avoir le point.

Ce point touche principalement le cadre de l’école.

Ce test est surement l’exercice le plus difficile pour un dyslexique. Il nous est extrêmement couteux de rechercher une information dans le texte. Mais, dans ce malheur, il y a du bon. En effet, bien que cet exercice soit difficile, car la lecture est handicapante, le fait que notre lecture soit lente, fait que nous nous souvenons de chaque détail. Ce qui est un très bon point. Malheureusement, rechercher la ligne exacte dans le texte devient un calvaire, puisque nous mélangeons, surtout avec la fatigue, les lettres, les mots, etc. Si c’est possible, l’idéal serait d’accepter le point, si l’élève dyslexique explique en une phrase, à côté de la réponse, à quel moment de l’histoire il a vu la réponse: juste avant que Marie ne promène son chien. Après la mort de Henri. Comme ça, tout le monde trouve son compte.

 

Nous arrivons au terme de ce premier article. Il est clair que si tous ces points pouvaient toujours s’appliquer, ce serait le titre d’un prochain livre qui pourrait s’intituler : un dyslexique au pays des merveilles. Il est très difficile de pouvoir concilier tous ces conseils. Mais si nous réussissons ne serait-ce qu’à appliquer un seul de ces derniers, cela ferait déjà une différence. La dyslexie est très vaste, de plus elle est extrêmement différente d’un dyslexique à un autre, tout comme le sont ses besoins. Par exemple, pour ma part, les ordinateurs ne m’aident pas du tout, car je suis d’une génération qui a bénéficié d’autres astuces pour survivre en terre hostile. Mais la base de ce trouble est la même pour tous.

 

Attention à ne pas confondre les enfants qui font énormément de fautes. Certains n’ont plus l’habitude d’écrire correctement avec les nouvelles technologies, et ne prennent plus le temps de lire. Les dyslexiques, qui se perdent au milieu de cette nouvelle vague, entendent constamment, « de toutes façons maintenant tout le monde est dyslexique. » Non, pas tout le monde est dyslexique, beaucoup de personnes aujourd’hui ne font plus attention à l’orthographe, font des fautes dans les SMS sans les corriger, utilisent des mots abrégés etc. Les dyslexiques font des fautes spécifiques à leurs troubles, mais cela est le thème du prochain article.

 

A bientôt !