La minute santé

Le stress : une affaire personnelle

D’après le rapport de Promotion Santé Suisse publié fin 2018, une personne active sur quatre se sent stressée ! Pour les employeurs, cette perte de productivité représente un coût dépassant les 6 milliards de francs par année. Le stress étant avant tout une perception, il est nécessaire de savoir reconnaître ses manifestations et d’apprendre à le maîtriser pour ne pas qu’il ait d’impact sur notre santé ni notre productivité.

 

Peut-on parler de bon ou de mauvais stress ?

Le stress ponctuel peut nous sauver. Le stress chronique nous tue à petit feu.

Que nous soyons soumis à un stress ponctuel ou permanent, notre organisme libère des hormones du stress. Elles nous permettent d’accomplir une performance exceptionnelle à court terme. En revanche, lorsque le stress se prolonge, ces hormones vont favoriser la création d’un environnement propice au développement des maladies chroniques. En d’autres termes, il n’y a pas de bon ou de mauvais stress. Mais quand il est trop intense et qu’il dure, il devient mauvais pour notre santé et peut avoir un impact sur nos habitudes de vie et notre productivité individuelle, tant dans le cadre professionnel que dans la sphère privée.

Dans une situation stressante, certains symptômes peuvent apparaître : tensions musculaires, palpitations, transpiration, troubles du sommeil, fatigue, nervosité, anxiété… être à l’écoute de notre corps nous permettra de capter les signaux que celui-ci nous envoie et de réagir à temps.

 

Quelles sont les composantes du stress ?

Deux aspects du stress sont à prendre en considération : la charge ou la quantité de stress et notre sensibilité.

Diminuer notre charge de stress peut être difficile selon les périodes. Certains éléments tels que le travail, les relations, l’environnement dans lequel chacun évolue (bruit, pollution), les finances, les changements de vie tels qu’un changement de l’état de santé, peuvent également constituer une source de stress importante.

Quant à la sensibilité, celle-ci est propre à chacun. Dans une même situation, deux personnes sont susceptibles de réagir très différemment. Prenons l’exemple suivant : arriver avec 5 minutes de retard à une conférence peut générer un stress insoutenable pour un intervenant alors qu’un autre intervenant pourrait arriver avec 30 minutes de retard et se sentir parfaitement à l’aise.

Dans le cadre professionnel, communiquer sur la perception individuelle du stress pourrait faciliter les échanges, éviter de potentielles incompréhensions et promouvoir le soutien entre collaborateurs et managers.

 

Est-il possible de mesurer le stress ?

Oui, les deux composantes du stress peuvent être mesurées à l’aide de questionnaires librement accessibles. Cette analyse vous permettra de faire un état des lieux et de prendre les dispositions nécessaires pour diminuer vos stresseurs et augmenter votre résistance, dans le but d’éviter l’épuisement voire même le burnout.

Certaines techniques telles que la cohérence cardiaque ou la respiration carrée régulent le système nerveux autonome, responsable notamment de la libération des hormones du stress. La pratique régulière de ces exercices générera une sensation de détente après quelques minutes déjà, et aura un impact positif sur votre santé à long terme.

 

En conclusion

Trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, dans une société dans laquelle la performance est exigée, constitue un challenge quotidien qui laisse peu de place à chacun pour s’accorder du temps. Prendre du recul est nécessaire car vous l’aurez compris, c’est le regard que nous portons sur une situation qui la rendra stressante ou non…

Bien gérer notre stress passe par la mesure régulière de notre charge et notre sensibilité au stress, par l’identification des signes qui doivent nous alerter et par une gestion optimale de notre temps pour ne pas nous oublier, ceci dans le but de rester en bonne santé et d’améliorer notre bien-être.

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