Pop, rock musiques et politique

Le sexisme se loge dans les détails…attention aux mots!

Une polémique a éclos ces derniers jours autour d’une campagne de publicité d’un salon de services de prostitution dont je tairai le nom, sa promotion ayant jusque là très bien fonctionné. Cette affiche est une réponse directe à la mobilisation des femmes et des féministes du 14 juin; jusque là on peut être d’accord ou non, s’offusquer de la réappropriation mais rien à signaler. Cette entreprise a tout à fait le droit de jongler sur un fait d’actualité.

Le message est problématique sous deux aspects; une question de statut du travail d’un côté et une question de langage sexiste de l’autre.

Deux mots “nos femmes”.

Premièrement les employées de ce salon se verrait privées de leur droit de grève; s’il y a bien un domaine invisibilisé qui mérite de s’exprimer le 14 c’est bien celui du travail du sexe. Deuxièmement, cette expression”nos femmes” est une une dénomination sexiste, issu d’un autre temps, qui véhicule une violence, symbolique dans le cadre d’une affiche, mais qui reste malheureusement le point d’entrée de nombreuses violences faites aux femmes jour après jour; l’appropriation du corps de la femme est une forme d’objectivation et de déni d’individualité à part entière. “Nos femmes” on se croirait dans un mauvais remake de la guerre du feu et autres réjouissances préhistoriennes…il faut protéger, défendre nos femmes….le langage est une arme, le choix des mots est important.

Si ces personnes travaillant dans ce salon bénéficient, au dires de beaucoup, de meilleures conditions de travail qu’ailleurs dans ce milieu, alors raison de plus pour ne pas les enfermer dans un rapport de domination machiste et déplacé; pourquoi ne pas parler de “nos employées” voire “notre équipe”. On les mentionne dans cette pub dans le cadre de leur activité professionnelle uniquement, alors autant employer le bon terme…bordel!

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