Maria Sharapova à Roland Garros, avec quelle légitimité?

Dans dix jours, la direction de Roland Garros fera savoir si Maria Sharapova est invitée au tournoi parisien. Pour rappel, cette championne a été suspendue pendant 15 mois à la suite d’une infraction aux règles antidopage et n’a plus un classement suffisant pour entrer dans le tournoi; la logique des chiffres voudrait donc qu’elle ne joue pas, à moins de recevoir une invitation. Serait-il juste que la double tenante du titre (2012 et 2014) puisse fouler la terre battue parisienne du fait de la magnanimité des organisateurs? (suite…)

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Coupe du Monde de football : doit-elle être élitiste ?

A tout seigneur tout honneur! Pour cette première rubrique de ce blog qui a pour ambition de décoder les manœuvres politiques dans le sport, le football sera à la une.

Le 10 janvier 2017, la FIFA a annoncé que la Coupe du Monde allait passer, dès l’édition 2026, de 32 à 48 équipes. Si la décision a été prise à l’unanimité par le Conseil de la FIFA, le moins que l’on puisse dire est que cette réforme fait l’objet de critiques nourries, principalement en Europe. La FIFA est ainsi accusée d’avoir pris une décision servant avant tout ses intérêts économiques, contre les intérêts du jeu. Nombreux sont ceux qui pensent que le niveau de jeu de la compétition sera affaibli avec ce nouveau format ;  48 participants c’est beaucoup trop ! La Coupe du Monde doit rester une compétition élitiste. On ne peut pas faire plaisir à tout le monde.

L’image de la FIFA est écornée depuis les nombreux scandales qui l’ont touchée. Cette fédération sportive, dont le président a quasiment le statut d’un chef d’Etat, est le symbole de la dérive du sport-business. On parle presque autant de corruption, de magouilles, de petits arrangements entre amis que de football. Dans ce contexte, il est de bon ton de critiquer toutes les décisions prises par l’instance dirigeante du football. La réforme de la Coupe du Monde ne fait pas exception; on y voit qu’une décision politique destinée à ramener plus d’argent dans les caisses de la FIFA, pour ne pas dire de ses dirigeants.

Pourtant, à y regarder de plus près, il n’y a pas à hurler avec les loups. (suite…)

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