RGB Racers, un jeu de Gildas Paubert & Thomas François

Les Numerik Games reviennent ce week-end pour leur seconde édition

Une année après une première édition réussie tant au niveau de la qualité que du nombre d’entrées, la seconde édition du festival yverdonnois «Numerik Games» va se dérouler à la fin de cette semaine, soit du vendredi 25 au dimanche 27 août 2017.

Faut-il s’attendre à être surpris par le programme comme on le serait en ne retrouvant pas Tryo à l’affiche de la moitié des festivals de l’été? Oui et non. On retrouvera ce week-end les éléments qui ont fait le succès de l’édition précédente – concerts de musique électronique, jeux vidéo en nombre (indépendants, retro, travaux d’étudiant-e-s, Nintendo), speedrun, esport, ateliers, conférences, graffitis numériques, cosplay… Par contre, le festival va déménager hors de la ville – un exil voulu par les organisateurs, offrant un certain nombre d’avantages décrits ci-dessous.

Déclaration de potentiel conflit d’intérêt: je co-anime une table ronde le samedi à 17h consacrée à la scène romande du jeu vidéo… Venez ! 😉

Deuxième édition

Si la première édition se déroulait au centre-ville, avec les impacts que l’on peut imaginer sur le voisinage (les concerts se terminaient à l’heure des premiers trains !), le déménagement amène le festival à Y-parc, un «parc technologique» à l’entrée sud de la ville. Un système de navettes sera mis en place depuis le centre-ville.

Contrairement à la cour intérieur du château l’année passée, l’impact sonore pour le voisinage devrait être moins important, voire nul, et le festival, dont les deux soirées musicales avaient fait sold out en 2016, pourra cette fois accueillir un public noctambule plus nombreux.

Le nouveau site permettra également de limiter les multiples contrôles de billets de l’année précédente en les réduisant à un seul, puisque le festival se déroule cette année dans une unique et immense enceinte. Quelques animations gratuites auront tout de même lieu au centre-ville, sur la place Pestalozzi.

Explosion de lumens

Pour l’occasion, et ce sera peut-être là l’attraction principale, les organisateurs ont décidé d’exploiter ce décor inhabituel en louant une douzaine de puissants vidéo-projecteurs qui permettront aux exposants de projeter leurs jeux, ou tout autre type de démonstrations, sur les murs des grands bâtiments carrés de ce quartier industriel. Imaginez l’attaque de l’Étoile Noire dans une version d’arcade des années 1980 avec une diagonale de six à dix mètres!

En réalité, l’expérience n’est pas nouvelle aux Numerik Games puisqu’en 2016 comme lors du pré-festival organisé en 2015 le public avait pu collaborer ou s’affronter grâce à des jeux créés pour l’occasion et projetés sur le temple d’Yverdon. Cette fois, ce concept qui a fait ses preuves va être pleinement exploité pour un effet que l’on se réjouit de découvrir.

Que voir et faire une fois sur place ?

Le programme est très riche et je ne suis pas certain qu’un second billet suffirait à partager mon enthousiasme pour tout ce qui y est proposé. Mon problème, au moment où j’écris ces lignes, est d’être à Cologne, en Allemagne, où la Gamescom – le plus grand salon du jeu vidéo en Europe – s’apprête à débuter. En quatre mots: le temps me manque.

Voici dès lors une sélection des stands que je connais. Évidemment, je me réjouis de les autres. [Le programme complet, en PDF]

  • Pour commencer et sans surprise: l’espace jeux vidéo indépendants, où mon collègue de l’UNIL GameLab David Javet proposera une sélection de jeux suisses, avec des invités français et belges :

 

 

  • Le speedrun, vendredi et samedi à 23h. Cette pratique consiste à réaliser des prouesses pour terminer un jeu le plus rapidement possible. Il s’agit de véritables performances, encore plus marquantes lorsqu’on a souffert sur le jeu en train d’être démonté en live.
  • L’espace du Musée Bolo, où l’équipe des amis du musée proposera une sélection de jeux retro dans l’univers de Star Wars pour fêter les 30 ans de l’épisode IV.
  • Le salon Media Design de la Haute École d’Art et de Design de Genève (HEAD), qui présente une sélection d’oeuvres d’étudiant-e-s, dont un arrangement d’alambics qui réalise des cocktails en fonction de notre performance dans un jeu sur tablette, ou un jeu où l’on déplace le héros à l’aide de la flamme d’une allumette… !

Les comptes Twitter et Facebook du festival fournissent de nombreux aperçus. Je vous recommande de les consulter pour vous faire une idée de la richesse du programme.

Table ronde du jeu vidéo suisse, suite

Comme dit en préambule, cette année je prends part à l’organisation du festival en co-animant avec David Javet une table ronde de deux heures le samedi 26 août 2017 de 17h à 19h. Nous évoquerons la situation du jeu vidéo suisse tout en recevant à tour de rôle plusieurs développeuses et développeurs. Ce sera l’occasion d’en savoir plus sur le sujet, ou de faire un rattrapage pour celles et ceux qui n’avaient pu s’inscrire à la soirée organisée récemment par Le Temps.

Je resterai ensuite au même endroit, à 19 heures, pour suivre la conférence d’Yves Bolognini, conservateur du Musée Bolo, intitulée : «Le Musée Bolo: un musée de l’informatique en Suisse romande ?», car la sauvegarde et la valorisation du patrimoine informatique et vidéoludique sont parmi les axes de recherche du UNIL GameLab.


L’image d’en-tête a été lâchement copiée sur le site du jeu RGB Racers. Celui-ci sera présenté durant toute la durée du festival sur le site des jeux vidéo indépendants.

Yannick Rochat

Yannick Rochat est collaborateur scientifique et chargé de cours au Collège des Humanités de l’EPFL. Il est co-fondateur de l’UNIL Gamelab.

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