Depuis plus de 10 ans, la Suisse se place en tête du classement mondial des innovations. Notre meilleur ambassadeur pour la recherche d’innovations écologiques, notre Roger Federer de l’exploit scientifique et humain, celui pour qui impossible n’est pas Piccard, consacre sa vie et son énergie (positive!) à lutter contre le déclinisme, le défaitisme, le catastrophisme ambiant qui nous plombe le moral. Ecouter parler Bertrand Piccard des grands travaux accomplis depuis 5 ans par la Fondation Solar Impulse, c’est prendre un bol d’optimisme et ça motive immédiatement!
Parlons solutions!
Les drôles de personnages des Shadocks qui “pompaient et pompaient” dans un monde absurde, disaient, entre autres choses: ” s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème “. Je pense que Bertrand Piccard abonderait.
Nous savons tous qu’il y a des milliers de problèmes à résoudre urgemment en matière d’environnement, nous sommes constamment plongés dans un climat anxiogène, et il y a en effet de quoi être anxieux.
Mais une fois qu’on a fait ce triste et tragique constat, que fait-on? On se désespère en toute connaissance de cause?
Non! On cherche les solutions, on y met toute notre énergie, on cesse de constater sans rien faire, on passe à l’action. Agir n’est pas punir ou se lamenter. Agir, c’est proposer. Pour, tout de suite, résoudre et surmonter les difficultés.
Comment rester indifférents alors aux 1400 solutions concrètes et aux 50 recommandations de lois «Prêtes à voter» sur lesquelles ont travaillé les 49 collaborateurs de la Fondation Solar Impulse, et plus de 300 experts en faisabilité à travers le monde, qui les ont évaluées, toutes celles et ceux qui oeuvrent dans le cadre de l’Alliance mondiale pour les solutions efficientes?
Passion, ténacité, vision globale, responsabilité, pragmatisme, pédagogie positive, réalisme, imagination et optimisme, sont quelques-uns des ingrédients qui constituent la Bertrand Piccard’s attitude.
L’Homme et sa quête de bénéfices
Médecin et psychiatre, Bertrand Piccard a bien compris qu’il faut tenir compte de la psychologie humaine pour atteindre ses objectifs. Il sait pertinemment que nous sommes ainsi faits que nous avons besoin de voir un avantage à toute tentative de changement. Faute de quoi, pas de motivation, ou pire, du sabotage …
Bref il faut l’admettre, nous avançons mieux avec la carotte d’une “récompense” agitée devant le museau…
Il s’agit bien sûr d’avantages économiques très souvent, et B.Piccard replace à juste titre l’économie là où elle devrait toujours être: un moyen puissant (et non pas une fin) de financer le progrès social, la santé, l’instruction, les structures collectives et la préservation de tout ce qui constitue l’environnement.
Il faut donc démontrer aux acteurs, industriels et financiers, que oui ! changer pour de nouvelles solutions et de nouvelles productions, c’est parfaitement RENTABLE! Ne pas produire davantage mais autrement et diminuer nos consommations juste en les modifiant.
Il propose par exemple, pour diminuer l’impact de la construction, énorme, énergivore et polluante, de récupérer la balle de riz (=enveloppe végétale des grains de riz) pour en faire un isolant pour les murs, les planchers, les plafonds, au lieu de la brûler. C’est extrêmement efficace et très peu coûteux, comme de nombreux matériaux biosourcés. ( cf. www.ricehouse.it)
Ce ne sont plus des « déchets » mais bel et bien des matériaux immédiatement disponibles et des solutions hélas encore trop peu connues des constructeurs traditionnels. Idem pour la paille, le carton, le chanvre, pour ne citer que ces matériaux alternatifs aux matériaux habituels, dont l’empreinte carbone est très élevée.
Ces pratiques existent déjà mais ne sont pas assez répandues encore.
Son credo, «l’efficience»: la capacité à obtenir un résultat maximal en utilisant le minimum de ressources.
B.Piccard parle de développement qualitatif plutôt que quantitatif, d’améliorations positives , c’est une posture résolument constructive. Il veut promouvoir des projets simples à mettre en place, peu chers à financer, à faible impact environnemental.
Des start-ups suisses proposent ainsi des solutions pour économiser l’eau, soit par électromagnétisme (cf. www.aqua4d.com), soit via des lavabos économes ( 90% d’eau économisée, 60% de savon) (cf. www.smixin-fr.com), pour ne citer que ces exemples.
Ou encore, certaines des entreprises validées par les experts de Solar Impulse Foundation s’occupent de la récupération des plastiques soit pour en faire du carburant bioéthanol (cf. www.enerkem.com) soit pour les intercepter sur les fleuves avant qu’ils n’atteignent les mers et les océans ( cf. www.theoceancleanup.com). (Ce qui n’exclut évidemment pas la lutte anti- production désordonnée des plastiques.)
Toutes ces solutions ont d’ores et déjà été développées et sont donc opérationnelles tout de suite ou à court/ moyen terme. Certaines ont déjà été exploitées ici ou là. Donc les technologies existent. Ceci est très encourageant, demain c’est déjà maintenant!
Le 4e pilier du développement durable: le politique
Traditionnellement, on décrivait le Développement durable (en anglais: sustainable development) par un graphique de 3 cercles partiellement superposés, les fameux 3 piliers des champs d’application: l’environnemental, l’économique, le social.
Dans mes cours j’y ai toujours ajouté un cercle qui les englobait tous: le cercle du politique.
Car il est en effet impossible de traiter aucun des autres domaines sans le concours du politique, au sens large, qui intègre les lois et leur application
Les 50 lois en « Prêt à voter » proposées cette année à l’Assemblée Nationale
Bertrand Piccard est bien placé pour savoir que rien ne peut s’accomplir efficacement et durablement sans lois protectrices et des règlements adaptés. Or après étude, son équipe a démontré que nombre de réalisations industrielles ou technologiques sont entravées par des législations totalement obsolètes, qui datent d’après-guerre et maintiennent en place des productions industrielles destructrices pour notre environnement planétaire. C’est un cercle vicieux qu’il faut absolument remplacer par un cercle plus vertueux.
Pour ce faire, il faut, il l’a bien compris, proposer des lois novatrices ou dépoussiérer les lois existantes et les adapter aux besoins actuels, et les présenter déjà rédigées par des juristes aux décideurs politiques. D’où le terme « Prêt à voter ».
Ses cibles : Objectif Lune!
Dans une vision systémique et mondiale de développement durable et responsable, la Fondation Solar Impulse s’adresse au monde industriel, politique et financier en même temps.
L’objectif: montrer que c’est non seulement possible mais à leur avantage de prendre le virage maintenant et de changer les pratiques au plus vite.
Ce n’est pas le Professeur Tournesol, inspiré à Hergé dans ses albums de Tintin par le grand-père de Bertrand Piccard, Auguste, qui dirait que c’est impossible!
La Fondation Solar Impulse a en 5 ans seulement accompli un travail considérable et déjà réussi à convaincre bon nombres d’acteurs industriels et/ ou économiques à travers le monde.
J’avoue, cela me redonne le moral … Et comme il l’a dit lui-même et maintes fois démontré : « ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il faut arrêter ! ».
Une vision très suisse
Cette pratique de la politique directe, dans un esprit qu’il qualifie lui-même de fédérateur, et que chaque parti doit pouvoir s’approprier sans arrière-pensée politicarde, dans la négociation constructive plutôt que dans l’affrontement défensif, font de ce vaste projet une magnifique carte de visite à la Suisse, l ‘Alliance mondiale pour les solutions efficientes comptant déjà plus de 4000 entreprises dans sa sélection.
Oui, viser la Lune pour mieux garder les Pieds sur Terre, passer du symbole du vol Solar Impulse pour agir sur la réalité terre à terre, c’est en effet bien digne d’un Ulysse des temps modernes. A suivre de près donc!
Références:
-Interview de Bertrand Piccard (Radio France Bleu Bourgogne) par Benoît Prospéro, émission Planète Bleu, le 24.09.2022 à 16.00.
–Bertrand Piccard, Monsieur Solutions, in magazine WE DEMAIN, novembre 2021.
-Bertrand Piccard : Réaliste, Soyons logiques autant qu’écologiques, éd. Stock 2021
https://solarimpulse.com/fondation cf.chapitre Solutions
Pour découvrir les recommandations de lois :
https://www.vehiculedufutur.com/2022-08-19-50-propositions-Pr%C3%AAt-%C3%A0-Voter.html
Convaincre les entreprises d’adopter de nouvelles méthodes de production, inciter les politiciens à voter des lois prédigérées, soutenir des start-ups pleines d’idées, j’aime bien! Ça nous change des sempiternelles injonctions qui visent uniquement les comportements individuels, dans un but moralisateurs, et sans grand souci d’en valider la pertinence en termes d’efficacité.
Oui n’est -ce pas? Moi aussi!
C’est tellement plus constructif! Merci pour votre commentaire .
quand on propose ou présente 1400 solutions , c’est déjà un problème de plus , parce qu’il faut commencer par établir une hiérarchie en fonction de l’impact de chacune d’entre elle …
Et si vous commencez par l’impact de la construction très énergivore , vous devez vous rendre compte qu’elle est directement liée à la population galopante , multipliée par 8 depuis 2 siècles . Imaginez seulement le Bangladesh : 40 millions de personnes en 1950 , 170 millions aujourd’hui ! plus que la Russie ! Elle a augmenté de 20 millions d’habitants en seulement 10 ans ! sur un petit territoire , 3 x fois la Suisse !
La Chine a construit plus ces 20 dernières années que le reste du monde depuis 200 ans !
Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte de ce problème fondamental qui conditionne les autres , comme le réduction de la biodiversité , la consommation d’énergie , …
On pourrait commencer par stopper cette “hémorragie ” en demandant aux femmes d’arrêter de faire des enfants après une première naissance . La population mondiale serait immédiatement stabilisée et on pourrait s’occuper des autres problèmes … Cette mesure ne demandant aucun effort , aucun investissement …
Ne plus jeter de déchets dans la nature n’est pas non un geste difficile à faire, mais malheureusement encore peu suivi dans le monde , mais sans récompense immédiate à la clé , selon votre critère, parce qu’il faut penser sur le long terme et non uniquement vivre au jour le jour …
Etendre les réserves naturelles riches en espèces ne demande pas beaucoup d’effort , juste un peu de courage politique , ce que le Costa Rica a réussi à faire et en augmentant la part d’énergie renouvelable … en en récoltant les bienfaits …
Copier les bons exemples à travers le monde ( si l’autre a pu le faire , je peux aussi le faire ) …
…
Donc, c’est aussi suivre une méthodologie et pas seulement un catalogue de mesures , sans ordre …
Merci pour votre commentaire. Je ne pense pas que la Fondation Solar Impulse prétende résoudre la totalité des problèmes qui se posent, ni qu’elle prétende le faire pour tous les pays du monde. Comme dit la sagesse populaire: Balaie déjà devant ta porte….
Et ce n’est pas une hiérarchisation théorique des solutions avant application qui sera nécessaire, ce sera d’adopter la bonne solution au bon endroit et au bon moment, de cas en cas. C’est d’ailleurs déjà partiellement fait pour beaucoup des solutions proposées. Notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau.
Quant aux politiques malthusiennes de limitation des naissances, on en connaît déjà les énormes dégâts en Chine et dans d’autres pays d’Asie. Vous trouverez de nombreux articles à ce sujet, en particulier sur les désastreuses conséquences de la fameuse politique de l’enfant unique.
Ce qui permet au mieux de limiter les naissances, tous les démographes le savent, c’est l’accès des populations, féminines en particulier, à l’instruction.
L’Europe est elle aussi passée par là naguère, c’est une problématique bien connue des sociologues et des démographes.
Offrir aux pays défavorisés des conditions de vie décentes, limiter la surexploitation néocolonialiste de leurs ressources, réduire les inégalités entre les Nords et les Suds, réduire la corruption partout où cela gangrène le développement et les démocraties, voilà les meilleures politiques de baisse de natalité. Or cela passe par une réforme profonde de nos pratiques occidentales, notamment en ce qui concerne la production de déchets industriels, exportés par exemple dans des pays africains (le Ghana notamment)
et qui participent à l’appauvrissement des populations en question; ce faisant, on retarde d’autant leur accès à l’instruction qui est la clé, comme dit plus haut, de la régulation mondiale des naissances.
Quant à votre argument concernant les parcs naturels, elle va en fait tout à fait dans le sens de ce que Bertrand Piccard défend: il faut que le politique se saisisse de ces sujets. Et pour ce faire, il faut aller plus vite en besogne et donc proposer des solutions et des lois. Ce qui est précisément ce que sa Fondation propose…
Enfin, en matière de méthodologie, comme pour le reste, l’erreur consiste à penser que telle méthodologie efficace et pertinente pour mener à bien un projet donné sera applicable de façon universelle, en copié collé répétitif, pour tous les autres projets. Cela non plus ne fonctionne pas. Au mieux, c’est un échec, au pire, c’est une aggravation.
Ainsi les spécificités de chaque région ou pays considéré doivent être identifiées pour permettre aux populations concernées de choisir de façon adaptée les méthodes et les projets pour résoudre leurs problèmes.
Je pense donc que plus il y aura de possibilités de choix dans les solutions, plus elles seront variées dans leurs sources et leurs origines et plus elles offriront de bénéfices rapides et potentiels. Cela correspond bien à la visée de l’Alliance mondiale pour des solutions efficientes.
Faire rêver le futur, c’est faire le vide des idées négatives, c’est se sentir mieux. J’en remets une pincée. Pour refroidir le climat: mettre des volets entre le soleil et nous. Ils seraient constitués de voiles occultables semblables à celles qui devraient servir à la propulsion photonique. Gates voulait bien mettre de la poussière de craie dans l’atmosphère. Parce que tous ces écologistes qui veulent nous obliger à nous serrer la ceinture, ça marchera pas. Deuxième point: l’Europe a peu de sources d’énergie naturelle. Il faut absolument mettre au point des centrales nucléaires à fusion. Sans cela, le déclin le décrochement ne feront que s’aggraver. Bien situer les priorités
Et qui vous dit que sans se serrer la ceinture, ou du moins serrer la ceinture des plus riches (les 1% les plus riches sont responsables de 15% de CO2), les choses changeront avec uniquement des moyens techniques ? Je vous trouve bien utopiste de le croire. De plus, les matériaux, silicium, etc, ne sont pas éternels, et nous en utilisons toujours plus pour l’électronique et le PV.
Je déteste les optimistes. Je pense que ce sont des gens dangereux.
J’aime bien ce proverbe arabe qui dit que « l’optimiste regarde la rose et ne voit pas les épines; le pessimiste regarde les épines et ne voit pas la rose ».
A force de ne voir que la rose, les optimistes nous ont mené à la situation inextricable dans laquelle le monde se trouve.
Peut-être est-ce le moment d’écouter un peu les pessimistes et de faire en sorte de ne pas commettre les même erreurs.
Piccard et son orchestre n’en prennent certainement pas le chemin.
Sinon on peut être impartial, neutre ; il y a toujours 3 regards à porter sur les choses…
Voici ce que j’écrivais dans un article précédent (“L’optimisme notre planche de salut” in Blog les Pieds sur Terre):
“Sans optimisme, pas de lutte possible
L’optimisme est en effet une condition absolument nécessaire à toute action en vue d’un changement positif.
Ce n’est pas une naïveté ridicule mais un bras de levier. Sans optimisme, pas de motivation, pas d’engagement pour une lutte constructive, pas d’espoir. Si on n’était pas optimistes, on ne ferait rien pour changer les choses, ni pour éduquer, ni pour enseigner, ni pour améliorer quoi que ce soit.
Le refus du fatalisme
Ce serait prendre la posture du défaitiste, qui s’avoue vaincu avant même d’avoir rien entrepris. Cet «à quoi bon ?!» découragé mène non seulement au pessimisme (cette inertie auto justifiée) mais, pire encore, au fatalisme.
Or l’issue « fatale » est toujours tragique: c’est le désespoir et la mort. Le fatalisme est une sorte de lâcheté, d’abandon, de refus de participer à toute tentative.”
« L’optimisme est en effet une condition absolument nécessaire à toute action en vue d’un changement positif. »
Je ne suis absolument pas d’accord avec vous. L’optimisme est une des conditions qui permettent le changement, mais de loin pas la seule.
Quant au changement, ce n’est pas parce qu’il est mu par l’optimisme qu’il sera forcément positif.
L’état de notre planète et de notre monde est là pour nous le rappeler.
C’est le philosophe André Comte-Sponville qui a utilisé l’expression de « gai désespoir ».
Nous devons apprendre à devenir des désespérés heureux, des pessimistes lucides qui doivent devenir conscient des conséquences de certains choix.
Gramsci parlait du « pessimisme de l’intelligence et de l’optimisme de la volonté ».
L’avenir tel qu’il se présente à l’humanité sollicitera plus son intelligence que sa volonté.
A lire votre réaction, je me dis qu’on n’y est pas encore et que de gros dégâts sont encore à prévoir.
« La défaite en chantant » en quelque sorte …
Bertrand n’est rien. On pourrait dire qu’il ne brasse que du vent, mais il est tourné vers la bonne direction. Le travail qu’il fait, soit utiliser son nom et son courage pour aider des technologies nécessaires à percer, devrait effectivement être relayée par la confédération. Ce n’est pas une simple opinion, il est vital qu’il en soit ainsi. L’intelligence, et plus spécifiquement la conscience, nous oblige à réinventer le monde pour éviter que le monde ne se fasse sans nous. Est-ce trop espérer du génie suisse que d’être à la pointe de l’intelligence… pour prendre soin de nos enfants?
Merci pour votre commentaire. J’ajoute cependant, que non, il n’est pas “rien” et qu’il ne “brasse” pas “que du vent”. Vous le démontrez d’ailleurs vous-même par la suite de votre propos.
Dès qu’on aborde les sujets “stabilisation, puis diminution de la population” et “promotion de l’énergie nucléaire (fission à court terme, fusion à long terme)”, les volets du village se ferment et le silence se fait. Ce sont pourtant les mesures les plus efficaces pour résoudre nos problème écologiques.
Merci pour votre commentaire. Je vous invite à aller lire ma réponse à M.Hubert Giot, ci-dessus, qui répond à la question de la population.
Pour ce qui est des recherches en matière nucléaire, elles sont en effet très importantes et nécessaires, mais non suffisantes. On ne peut ignorer les divers problèmes que pose le nucléaire ( ressources uranium, eau, gestion déchets, risques, etc…). La multiplication des solutions diversifiées et complémentaires répondra mieux aux besoins des populations que les mono-solutions. Le tout nucléaire ne peut pas être LA solution mondiale.
C’est intéressant, mais où sont les lois prêtes à voter ? Je ne les trouve pas sur leur site.
Ensuite, pourquoi des lois ? Pourquoi la contrainte, les interdictions les taxes… Est-ce là le seul moyen de fait de l’écologie ?
L’aspect important qui manque c’est l’impact de toutes ces mesures sachant que la Suisse c’est 0,1% du CO2 mondial, la France 1% tandis que la Chine+Inde+USA c’est 80 % du CO2 mondial et que la Chine et l’Inde vont ouvrir 800 centrales à charbon dans les 10 années à venir. D’ailleurs, cette semaine la Chine a indiqué que sa priorité était son approvisionnement en électricité à partir du charbon et que l’environnement et le climat étaient secondaires…
Des initiatives oui, mais pour quel impact ? La Suisse avec ses 8 millions d’habitants ne va pas changer le climat mondial, même pas d’un millième de degrés; une seule grosse centrale à charbon émets plus de CO2 que la Suisse toute entière. Quel serait l’impact sur le climat et sur l’économie de ces lois prêtes à être votées que j’aimerai bien découvrir et dont vous ne citez rien.
Vous parlez de la pollution des mers, mais encore une fois, on nous impose de supprimer les couverts et cotons tiges en plastique. Combien de ces articles utilisés en Suisse finissent dans la mer ? Aucun. En revanche on ne dit rien de l’Inde avec 1,5 milliard d’habitants qui n’a aucun système d’éliminations des détritus et où toutes les eaux usées coulent directement dans la mer. Idem pour toute l’Afrique.
C’est bien beau de vouloir tout cela, mais ils s’adressent aux mauvais états, car l’Europe (Suisse incluse) est déjà la région du monde la plus vertueuse.
Enfin, Solar impulse est un très beau rêve et exploit, mais à quel prix et pour quelles retombées. Aucune que je sache, on ne fera jamais voler un avion solaire en version “commerciale”, c’est physiquement impossible. Combien de stations d’épuration ou centre de traitement des déchets aurait-on pu construire en Inde ou Afrique avec cette somme ?
Je pense que l’on se trompe de cible et que vouloir rendre la Suisse encore plus exemplaire va simplement couler son économie et son industrie car les interdictions, obligations, taxes… sont toutes liberticides et la Chine n’a que faire de tout cela.
Merci pour votre commentaire.
Pour répondre à votre première question, elles se trouvent sur le site :
https://www.vehiculedufutur.com/2022-08-19-50-propositions-Pr%C3%AAt-%C3%A0-Voter.html
Sur le fond, c’est l’inverse de ce que vous écrivez: les lois proposées permettront de développer de nouveaux projets adaptés aux conditions actuelles et offriront enfin des alternatives industrielles moins dommageables pour l’environnement. Décrire les lois, dans une démocratie évidemment comme c’est le cas en France, comme négatives par essence, c’est , pour faire une comparaison, comme considérer le code de la route comme autre chose que ce à quoi il est fondamentalement destiné: une protection pour tous les usagers de la route.
“Charité bien ordonnée commence par soi-même”. La Suisse, ou tout autre pays occidental a encore beaucoup beaucoup de progrès à faire et nous appartenons à un tout planétaire: non, le nuage radioactif de Tchernobyl ne s’est pas arrêté à nos frontières, l’atmosphère terrestre ne s’arrête pas là où nous le décidons, et contrairement à ce que vous pensez , oui beaucoup de nos plastiques finissent dans les mers, via les fleuves et les lacs.
Vous avez pu remarquer je suppose que le changement climatique n’a pas épargné la Suisse cet été …et que nos glaciers disparaissent. Que cela nous plaise ou non, nous appartenons à un immense système naturel très complexe et aucun pays ne peut se soustraire à ses responsabilités environnementales.
Enfin, je ne vois pas en quoi ne rien faire chez nous améliorerait en quoi que ce soit la situation dans les pays que vous citez. Et vous serez peut-être surpris de voir les nouvelles applications, dans tel ou tel domaine, qui seront issues du vol pionnier de Solar Impulse?
Merci pour ce lien que je suis allé consulter ainsi que les propositions.
Je constate qu’il manque systématiquement un volet très important à toutes ces “obligations contraignantes” qui découleraient de leur adoptions : Leur coût et qui va payer ?
En effet, une majorité de ces propositions demandent des investissements colossaux qui pour une bonne partie ne sont simplement pas amortissables. Si la durée d’amortissement de l’investissement dépasse la durée de vie de la solution, qui va payer à pertes ? Et même dans le cas d’un retour sur investissement long, qui peut se permettre de tels investissements ?
Apparemment ces propositions ne sont pas chiffrées ni sur leur coût ni sur la manière de les financer.
Ensuite, comme je le disais, ces propositions sont des obligations contraignantes et souvent sans tenir compte des réalités. Les Pompes à Chaleur c’est bien, mais en dessous de zéro leur rendement n’est plus très loin de 1, à savoir celui d’un radiateur électrique. Là où la température descend à -10 ou -20 il faut des forages profonds ce qui a un coût important plus difficile à amortir. Quand à la géothermie pour des villes, un gros projet proche de Strasbourg a été stoppé et abandonné suite à des secousses sismiques importantes et répétées engendrée par ces forages…
Pour ce qui est des barrages, il faudra nous dire où les construire, la toute petite retenue de Siven en France a fait 1 mort suite à l’opposition des verts.
Pour ce qui est de nos plastiques qui finissent dans les rivières… J’aimerai des chiffres ou référence, car aucune décharge ou eaux usées Suisse ne se déverse dans le Rhin ou le Rhône comme c’est le cas pour toute l’Afrique et la majeur partie de l’Asie qui rejettent tout dans leurs fleuves et mers.
Enfin, j’aime bien votre phrase ” je ne vois pas en quoi ne rien faire chez nous améliorerait en quoi que ce soit la situation dans les pays que vous citez. ” à laquelle je répondrait: ” je ne vois pas en quoi devenir exemplaire chez-nous changerait quoi que ce soit pour le climat vu que nos émissions sont infimes, 0,1 % du CO2 mondial ”
Cela part d’une bonne intention louable, mais toutes ces approches pêchent par un manque de réalisme et de mise en rapport des ordre de grandeur. La Suisse ne va rien changer face à l’Inde et la Chine et leur 3 milliards d’habitants qui vont encore ouvrir 800 centrales à charbon dans les 10 ans qui viennent et l’Allemagne qui va encore raser un village pour extraire son charbon brûlé à raison d’un train entier par jour par centrale… Se donner bonne conscience et ruiner l’économie du pays par des mesures contraignantes que certains qualifient de dictature verte.
Bon courage…
Notre tintin helvétique tient bien son rôle meanstream. Pourquoi pas, les humains comme la nature ont horreur du vide. Mais exceptté ses exploits médiatisés ( à raison on peut l’admettre, au vu de son rôle) avez-vous vu des progrès grâce à lui pour échapper à notre destinée consumériste mortifère? On va chacun à notre mort certaine, mais à notre mort collective, Bertrand freine un peu la chute, mais sans grand effet.