En été, s’ils sont chanceux – petite pensée pleine d’empathie pour les autres- les Homo sapiens se muent sous l’effet du soleil en Homo touristicus vacancius et prennent quelques jours de repos. Ils s’adonnent avec bonheur et inventivité à des activités diverses, improbables parfois, frivoles souvent, sportives ou futiles.
Rares sont ceux qui ne fréquentent pas une fois ou l’autre un lieu culturel. Certains trouvent un plaisir tout estival à découvrir des concerts en plein air, des festivals de toutes sortes. J’en fais partie.
Et plutôt que d’apprendre à faire la recette de la tarte pissaladière provençale, j’ai préféré aujourd’hui tenter de rendre un modeste mais très sincère hommage aux si nombreux artistes qui animent ou enchantent nos beaux moments d’été, par une petite fable, hélas sûrement plus indigeste qu’une bonne ratatouille…
L’été, l’artiste et le festivalier
Petite fable sans prétention.(Fait moins grossir qu’un aïoli)
Chaque été, avec ou sans cigales,
Partout, partout, fleurissent les festivals,
Et avec eux tous les festivaliers,
Enthousiastes, souriants, pleins de curiosité.
Théâtre, danse et musique,
Rapp, jazz, électro, classique,
Expos, ciné, ou bien visites,
En tous lieux la culture s’invite:
Montagnes, terrasses, lacs, ruines romaines,
Tout concourt à effacer les haines,
A redonner espoir dans la nature humaine
Capable ainsi de nous encourager,
De nous réconforter au soleil de l’été.
Et d’oublier un peu, instants rares et précieux,
Les tragédies d’ailleurs,
Commises sous d’autres cieux.
Remercions les artistes, leurs visions, leurs talents,
Qui redonnent à l’Homme quelque chose de plus grand.
Et puisons grâce à eux
Du courage pour lutter,
Plus braves, plus heureux.
Nous toujours, certes,
Mais en mieux….
Morale de cette histoire :
La critique est aisée mais l’art est difficile…
Offrons aux vrais artistes
Les lauriers qu’ils méritent!
Et nous, simples touristes, modestes vacanciers,
Amusons-nous un peu,
Cessons d’être sérieux,
Soyons peintres d’un jour, musiciens ou poètes
Même si, et cela saute aux yeux,
N’est vraiment pas- hélas- La Fontaine qui veut !
Qu’importe!
Après tout, c’est l’été, soyons légers !
Faisons la fête!
Seconde morale :
Comme vous le constatez, lecteurs courageux,
Le ridicule tue moins quand on n’est pas sérieux… !
pas mal, pas mal, delafontainesse, vous en met un petit à moi aussi,
oui à temps de vacance, espérons que ce ne fit point pénitence :
Quand luit la nuit
Quand la lune a minuit
Quand s’évapore le nuage
Et que la chaleur se ménage
Je songe à ce soir sans retard
Où les heures n’étaient plus de minute
Ni la musique d’une partition déduite
L’ivresse m’envahit diabolique
Puis m’abandonne au voyage nostalgique
Merci pour votre envoi!
Le ridicule tue moins quand on n’est pas sérieux ?.. Avoir du bonheur c’est très sérieux, même si lui-même ne l’est pas. Les créations d’artistes rencontrés en vacances m’ont ému et je ne les oublie pas, les rires et les applaudissements des spectacles du Club Med non plus, quand j’étais jeune… Et j’espère avoir encore le temps de continuer à grandir pour découvrir tous les bonheurs bêtes et intelligents qui fleurissent chaque été, sans courage mais téméraire pour ne rien manquer !
Merci pour votre commentaire! Quand j’évoquais le risque du ridicule, c’était du risque que j’avais pris de ” commettre” cette sorte de petite fable rimée ( plutôt qu’un texte en prose) mais non pas du tout, bien sûr, des bonheurs artistiques, quels qu’ils soient.
@ Olivier
Merci pour ce poème dans la nuit douce où il semble tout d’un coup pleuvoir un peu…
Est-ce que je peux offrir un poème sur le beau temps de tous les jours ? J’espère qu’il n’apportera pas un climat malvenu dans cette page…
Ma femme est si élégante
Ma fille si intelligente
Ma bonne si gentille
Mon chien si brave
Alors pourquoi si le soleil brille
je me sens triste
Si la pluie tombe
j’ai envie de rire
Alors pourquoi
suis-je fou de ma voisine…
Parce qu’elle rit
Parce qu’elle pleure
Par tous les temps
A mon tour de vous remercier pour votre envoi!
Vos lignes sont une douce musique à mes oreilles, surtout par ces temps et ces températures de brute.
De ce pas, je pars pour la belle province néerlandaise du Zeeland où j’ai la chance de passer la plupart de mes weekend. Là, caressé par une douce brise marine, je relirai, Madame, vos vers.
Mark
Merci pour votre commentaire, et bonne brise néerlandaise à vous!