Lors de sa première semaine en tant que Président des Etats-Unis, Trump a invité à « museler » la presse, considérée comme « le parti de l’opposition, ne comprenant pas le pays». Si cette haine envers les médias n’est pas nouvelle, au Canada, on s’étouffe en particulier de voir que toute allusion au changement climatique a disparu du site de la Maison-Blanche. Pire, cette censure s’accompagne d’une mauvaise nouvelle pour les écologistes, ainsi qu’une grande partie de la population opposée aux énergies fossiles.
Le changement climatique disparait, pas l’opposition
Trump a ainsi décidé de relancer les deux projets d’oléoducs controversés dont je vous parlais précédemment dans ce blog. Une décision qui a par ailleurs coïncidé avec l’explosion d’un pipeline au Saskatchewan, une province de l’ouest canadien, provoquant une pollution sans précédents sur les terres des Premières Nations. Pour la presse canadienne, l’acharnement du gouvernement Trump à ne pas reconnaître le changement climatique et le besoin de se tourner vers les énergies vertes – rappelons qu’il a nommé un climato-sceptique à la tête de l’agence de l’environnement – pourrait bien être l’une des causes majeures des protestations à venir aux USA.
Toutefois, si Trump peut se permettre de supprimer les références scientifiques relatives au changement climatique du site de la Maison-Blanche et placer ses « pions » climato-sceptiques issus du milieu pétrolier au sein des agences gouvernementales, il ne peut cependant museler la presse, les agences non-gouvernementales et les réseaux sociaux, qui ont pris les devants en développant une « alliance rebelle » afin de continuer à informer la population de la menace que représente le changement climatique. La NASA, a d’ailleurs développé un compte «rebelle » regroupant des scientifiques en désaccord avec la vision de la Maison-Blanche. Le New-York Times, lui, a choisi de baisser ses tarifs afin que le maximum de personnes puisse accéder à une information de qualité, expliquant implicitement que l’information gouvernementale est désormais à prendre avec du recul.
De l’importance de l’information de qualité
Ainsi, l’importance de pouvoir accéder à une information fiable, de qualité, et exposants différents points de vue semble être l’un des défis actuels des Etats-Unis. A l’heure où les réseaux sociaux américains contre-attaquent les positions gouvernementales, faire la part des choses au sein de la diversité des sources d’informations paraît plus que jamais nécessaire. A cet égard, la disparition de L’Hebdo résonne comme une alerte, le journalisme étant fondamental pour faire la part des choses entre les informations issues des réseaux sociaux et les prises de positions gouvernementales.
Des ponts plutôt que des murs
C’est avec un sentiment très étrange que je rédige aujourd’hui le dernier billet de ce blog, qui s’arrêtera dans le sillage de la fin de l’Hebdo. Pourtant, il y a de nombreux aspects que j’aurais souhaité pouvoir encore vous partager entre le Canada et la Suisse, deux pays qui partagent tant de valeurs communes, et ce malgré une distance géographique certaine. Bâtir des ponts l’un envers l’autre, tel était le but de ces différents articles.
Merci à L’Hebdo de m’avoir offert l’opportunité de rejoindre l’équipe des blogueurs, merci d’avoir cru en mon idée de plateforme canado-suisse, merci pour votre accueil et votre disponibilité, et plus largement, merci d’avoir contribué à une information de qualité durant ces nombreuses années, vous avez été plus que bon pour la tête.







