Jusqu’où faut-il se protéger des bactéries et des virus ?

On est en 2001 : assis par terre, j’observe en face de moi Pablo qui marche à quatre pattes et se retourne pour voir le regard de sa maman. Elle aussi est assise par terre dans le couloir, comme presque tous les patients qui attendent leur tour dans ce grand hôpital de Quito. L’enfant perd sa sucette, il se retourne pour voir la réaction de sa maman qui lui dit de la ramasser, puis il la remet dans sa bouche.

Je suis frappé par la différence de culture entre la Suisse et l’Équateur. On m’a toujours dit de faire attention aux microbes, de me laver les mains, de ne pas toucher par terre, surtout dans un hôpital. Pourtant ces gens ont l’air en santé, robustes.

On est en 2021 : j’observe une personne masquée seule dans sa voiture, un gel hydro-alcoolique à portée de main. (suite…)

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Remboursement des psychologues par la LAMal

Remboursement des psychologues-psychothérapeutes par la LAMal : de soignant à expert ?

La LAMal va peut-être bientôt englober les prestations des psychothérapeutes non-médecins (on les appelle aussi psychologues)[1]. Cette reconnaissance fédérale induit des obligations liées au système de santé suisse, notamment vis-à-vis des assurances à travers rapports, diagnostics et preuves à fournir. Cette nouvelle position en est une d’expertise, donc de savoir. Et seuls les psychiatres ou formation jugée équivalente peuvent décider de prescrire une psychothérapie, juge la Société Suisse de Psychiatrie et Psychothérapie dans sa prise de position du 2 septembre 2019. Le médecin sait, on l’appelle traditionnellement docteur (du latin doctus « celui qui sait »). On ne dit pas des psychologues qu’ils sont docteurs[2], mais il arrive qu’on les appelle thérapeutes (du grec ancien θεραπευτής « serviteur, celui qui prend soin de quelqu’un »). (suite…)

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