Pourquoi cet acharnement du Temps?

Petit rappel

Le 4 novembre 2020, dans un billet intitulé « L’exécution capitale », j’écrivais ce qui suit :

« M. Darius Rochebin a été exécuté soigneusement par le Temps : plusieurs pages et maints détails le 1er novembre, une nouvelle page le 2 novembre, un rappel le 3 novembre, avec d’ailleurs une mise en cause des responsables de la RTS et notamment de deux cadres mais non nommés.

Pourquoi est-ce que, dans un cas, on répète à l’envi de nom de la personne et pas dans les autres cas ? »

 

Et aujourd’hui ?

Depuis quelques jours, il a été rendu public que l’enquête déclenchée par le Temps au sein de la RTS a abouti au renvoi en justice de deux personnes – dont, ce qui est tout à fait normal, on ne donne pas les noms – mais constaté que les faits imputés à M Rochebin ne sont pas constitutifs d’une infraction pénale.

On se serait attendu à quelque mots d’excuses du Temps, ou à tout le moins à un ton neutre dans le rapport du résultat momentané de l’enquête. Mais rien de cela.

Certes. Le Temps du 20 avril publie bien un article intitulé « Darius Rochebin reprend du service sur la chaîne LCI », mais le fiel qui coule dans les lignes publiées est renversant. Qu’on en juge :

  • Un second gros titre de l’article rappelle que « l’article du Temps faisait état de plusieurs « alertes » reçues par la direction de la RTS au sujet des comportements problématiques » du présentateur suisse. (On remet donc la compresse pour bien faire comprendre qu’en fait ce n’est que l’enquête pénale qui a abouti à une conclusion. Il reste d’autres comportements).
  • L’article signale que LCI a de « mauvaises audiences », les deux mots constituent un sous-titre mis en gras (manière discrète de montrer que la chaîne n’est pas très honorifique pour le présentateur suisse!)
  • L’article relève enfin que le groupe TF1 auquel appartient LCI doit « faire face à une autre affaire : celle de la plainte déposée contre son ancien présentateur vedette Patrick Poivre d’Arvor, accusé de harcèlement sexuel… » (une « autre » affaire, de harcèlement sexuel ; serait-elle de même nature que celle concernant M. Rochebin ?). O l’insidieux sous-entendu ! L’enquête pénale de la TSR n’a- t-elle pas conclu à l’absence de tels faits ?

 

L’exécution capitale n’est donc pas encore achevée. Il n’y a pas que les réseaux sociaux qui décapitent par petits coups!

 

 

 

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

46 réponses à “Pourquoi cet acharnement du Temps?

  1. Chère Madame, merci pour votre commentaire. J’ai eu la même réaction lors de la lecture de l’article du Temps que vous mentionnez. Difficile de comprendre cet acharnement autrement que par un esprit de revanche ou alors de jalousie. Comme nous le savons bien, ici on n’aime pas les têtes qui dépassent ou les personnes qui ne jouent pas les faux modestes. Que de mesquinerie !

    1. Et dire que ce grotesque article originel de quatre pages. aux illustrations gigantesques, inutiles du style de feu le Nouveau Quotidien, a été récompensé par un prix de journalistes alors qu’il est avant tout diffamatoire! Visiblement, cette engeance sait s’ auto-congratuler à mauvais escient, mais aussi exécuter sciemment un confrère dont elle est simplement jalouse. J’espère que le Temps va publier le nombre de ses futurs “désabonnés”, mais surtout qu’il paiera cher et longtemps cette publication ignominieuse.

  2. Madame, je ne pense pas qu’il faille particulièrement blâmer Le Temps, car nous vivons à une époque de “presse à sensations”, qui a perdu sa mission d’informer de manière objective.
    Le COVID19 et son traitement par tous les médias en sont une démonstration flagrante.
    La qualité de l’information, qui était il est vrai la marque de ce quotidien, est battue en brêche par leurs rédacteurs en chef qui s’orientent vers les discussions de bistrot!
    Dommage…..

  3. Merci pour ce rappel de ce qu’un journal de bonne tenue ne devrait pas faire.
    Si votre invitation à prendre de la distance et à reconnaître les faits vous vaut une “expulsion” des bloggeurs du Temps, je me désabonnerai de ce journal que j’ai pourtant apprécié durant de nombreuses années.

  4. Bravo, Madame Sandoz, d’avoir souligné ces fautes professionnelles évidentes. Mais il a fallu que ce soit une personne hors du sérail journalistique qui la dénonce… Il paraît même qu’on veut accorder un prix aux auteurs de l’enquête !

  5. 100% d’accord. Cet acharnement, qui pourrait aussi porte le nom de harcèlement est odieux. Je me demande ce qui se cache à ce qui ressemble à de la haine envers M. Rochebin.

    1. “Cet acharnement, qui pourrait aussi porter le nom de harcèlement …”

      Cet acharnement, n’est-ce pas du harcèlement textuel?

  6. Le Temps à utilisé Rochebin pour s’attirer des lecteurs, et l’enquête finie, c’est sa crédibilité qui en prend un coup. Reste donc à laisser sous-entendre, qu’il y a eu quelque chose, mais pas assez de preuves.

    Le Temps à la recherche d’un nouveau lectorat, vise les bobos, féministes, jeunes, et préfère les satisfaire en s’arrangeant avec la réalité, plutôt que de choisir la rigueur.

    Le Temps est opportuniste pour des raisons économiques, pas indépendant. Pourtant il est impossible d’être un grand journal sans indépendance idéologique et rigueur.
    Une autre bévue de ce genre, et ce journal perdra beaucoup de crédit.

    1. Le Temps est devenu le canard de la gauche caviar, et il y a longtemps que je me suis désabonnée, complètement écœurée par la dégringolade de son niveau. La seule rubrique lisible était celle de Mme Miauton, et certains blogs, par internet.

  7. Madame, je partage entièrement votre avis. Le Temps donne beaucoup de leçons au monde entier, mais l’éthique professionnelle, développée dans des pages entières, n’étouffe apparemment ni sa rédactrice en chef, ni ses collaborateurs quand il s’agit d’en appliquer les principes. Ce comportement (délibéré, ou pire inconscient) décrédibilise un journal qui se voulait exemplaire. Spectacle lamentable qui attriste l’abonné que je suis…

  8. Oui, pourquoi cet acharnement du Temps ? J’espère sincèrement que M. Rochebin se retournera contre le TEMPS et obtiendra des dommages et intérêts importants. Ce qui est également navrant c’est que l’enquête réalisée par Boris Busslinger, Célia Héron et Sylvia Revello, dénonçant notamment le comportement de Darius Rochebin, a été distinguée par le jury et nominée au Swiss Press Award !

  9. commentaire face a l’acharnement médiatique du Temps, qui ne reconnait pas ses errements. La chasse au scoop et l’attaque personnelle ne grandissent pas le quotidien et sa rédactrice en chef. Attention, virage dangereux !

  10. Cherchez le mobile et vous trouverez les vrais coupables! Même dans la série Colombo ça marche, donc dans les coulisses du Temps, et de ceux qui ont été proches de la TSR ont peut trouver facilement un mobile non ?
    Mais dans Colombo ont a très vite le coupable, après quelques minutes …. donc faut trouver pourquoi et comment ils ont fait le coup.
    C’est un trait d’humour …. noir.

  11. “Les journaux sont les lupanars de la pensée” – H. de Balzac

    William Randolph Hearst avait plus d’imagination. Pour vendre son journal, il n’a pas hésité à déclencher une guerre. A ses reporters déjà sur place, il disait:

    – Send me pictures, I send you war.

    Ô Temps, suspends ton viol…

    1. Magnifique commentaire ! En quelques mots tout est dit. Depuis une terrasse cela me suffit. Merci Sam Suffit. eab

    2. Bravo, merci pour cette citation de Balzac. Comme lupanars de la pensée, on a aussi maintenant les réseaux sociaux, que j’appelle moi la déchetterie d’internet.

  12. Bonjour et merci Professeure Sandoz ! Vous avez bien raison de mentionner l’absence de mea culpa et de point final à cette exécution capitale en continu via le journal Le Temps. Mais que cherche donc Le Temps en persistant grossièrement sur la voie négative ? Avons-nous vraiment la nécessité de règlements de compte « en public » ? Nous pouvons nous le demander et rester perplexes.
    Dans tous les cas, les lecteurs(trices) n’auront à l’avenir guère envie de souscrire à ou renouveler un abonnement à ce journal. Mais plutôt la propension à se tourner vers la NZZ ou d’autres rares journaux nationaux d’un meilleur niveau.
    Car en cette époque troublée, est-il vraiment sain et recommandé de dépenser nos deniers dans des publications haineuses et revanchardes ?

    De par son charisme naturel et ses compétences hors normes, Darius Rochebin était probablement à la source de bien des jalousies malsaines. La TSR ne méritait tout simplement pas un journaliste avec un tel esprit. Depuis son départ, le nivellement par le bas est foudroyant sur RTS ; intellectuellement parlant, aucun(e) des présentateurs(trices) ne lui arrive à la cheville et du point de vue élocution et bon français, nous assistons tout simplement à une gentille dégringolade. Dès qu’une représentante du même sexe que moi-même apparaît, je passe immédiatement sur une chaîne étrangère dans une autre langue. C’est nettement moins agressif pour mes oreilles, donc plus sain (cf. les “Perles des Beaux-Parleurs” etc.).
    La « mise de côté par tous les moyens possibles et imaginables » existe partout dès qu’un individu prend trop d’espace au goût de certain(e)s. A qui le tour maintenant ? Je pense que la presse locale a l’embarras du choix …. Et ma foi, pour le journal Le Temps, c’est sa décision de poursuivre sur la voie de garage. Alors tant pis !

    Mon propre pays se dégrade et me fait chaque jour un peu plus honte. En moult domaines, la Suisse démontre ses incapacités et sa propension à faire de la « marche-arrière » son principal slogan.

    Réf. pour certains(e)s journalistes: Bernard Cerquiglini (académicien, professeur de linguistique): Petites chroniques du français comme on l’aime ! Larousse ISBN 978-2-03-588587-6

  13. « Pourquoi cet acharnement du Temps? »

    Peut-être parce que depuis quelques années déjà, “Le Temps” est parti en croisade contre la Mal.

    Porteur revendiqué de la parole progressiste, inclusive, anti patriarcale et écologiste, ce quotidien semble s’être donné pour mission de combattre tous les ennemis de la cause, intersectionnalité des luttes oblige.
    L’information et les quelques opinions de droite qui émaillent parfois les blogs et la rubrique «opinions» servent surtout de paravent à un militantisme de moins en moins honteux.

    Alors tant pis pour Rochebin, la qualité de l’information et l’objectivité : on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.

  14. Pourquoi cet acharnement? Mais parce que le Temps (sans jeu de mots), c’est de l’argent. En l’occurrence, le nôtre. Voyons, n’a-t-on pas honte de devoir se faire rappeler de telles évidences?

    A qui profite cet acharnement – si acharnement il y a -, sinon au principal intéressé? …

    …en Suisse aussi, la presse lave plus blanc.

    Mauvaise publicité ne vaut-elle pas mieux que pas de publicité du tout?

  15. Madame Sandoz,
    Merci beaucoup pour votre point de vue que je partage entièrement!
    Si Darius Rochebin a commis des fautes, il doit bien entendu être jugé en conséquence. Mais jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas et la présomption d’innocence doit être appliquée par les journalistes.
    Je suis également très déçu de la dérive éditorialiste du Journal LeTemps, auquel je suis abonné depuis 2001, ainsi que de la RTS! En effet, ces deux médias ne traitent plus que de manière très superficielle de sujets liés à des diffamations infondées de personnalités, de féminisme revendicatoire, de défense des jeunes militants écologistes, de la représentation des minorités, des difficultés des personnes transgenres, etc. Tous ces sujets sont importants, cependant ils devraient être traités avec plus d’objectivité et représenter au maximum 15-20% du volume médiatique et non 99%, comme c’est le cas actuellement!
    Afin d’obtenir des informations de qualité, j’ai été contraint de m’abonner à des journaux alémaniques et de suivre le téléjournal de la SRF.
    En tant que Romand, j’espère fortement que cette tendance va s’inverser!

    1. Cher Monsieur,

      Vous exprimez exactement ce que je ressens.

      Je vais également m’abonner à des journaux alémaniques et le seul point positif dans tout cela, c’est que cela m’obligera à améliorer considérablement mes connaissances en allemand.

      Très bon week-end à tous.

      Chantal Gétaz

  16. Je me suis demandé, à l’occasion de cette affaire et d’autres sujets traités sans esprit critique ni soucis d’honnêteté, si les dirigeants du Temps se sentent satisfaits du travail de leurs journalistes… Si oui, c’est que ce qu’ils produisent rejoint la demande des clients. Pas certains clients, mais le plus possible, comme à la Migros qui a compris à un moment donné que la « qualité » de ce qu’elle propose dans ses rayons peut être très variable pour réaliser de bonnes affaires. Dans le journal du Temps, nous trouvons des articles Budget, Standard, et Premium. Nous payons un forfait pour tout cela, c’est bien différent de la grande surface où chacun se dirige sur ce qui lui convient en rapport du prix qu’il paye. Mais apparemment, au Temps tout le monde est content. Qu’importe, parmi les clients, qui s’intéresse à quoi, ils poussent chaque fois la porte, ressortent satisfaits, chacun trouve son compte et la caisse ne se vide pas plus vite qu’elle ne se remplit. Mais et « la qualité », est-ce encore un leitmotiv qui ne risque pas de devenir ridicule ? Mais non… La qualité est ce qui plaît quand on a besoin d’y croire. Les grands restaurants sont les premiers à avoir compris qu’ils peuvent gagner des clients en proposant à la carte des Hamburgers. La viande hachée a le goût du filet de bœuf si elle est mangée dans un cadre de haute qualité, apportée sur un plateau d’argent par un serveur qui a la classe.
    « Monsieur le directeur, n’y a-t-il pas des clients qui font la tête quand ils goûtent ? »
    – Euh, oui, certains. La notion de bon goût n’est pas unique.
    – Quel est pour vous le « bon client » ?
    – Celui qui ne chasse pas les autres, ils sont peu nombreux et heureusement ne reviennent pas.
    – Et les clients fidèles, ils se taisent ?
    – Oui, ils ont su choisir ce qui leur convient à la carte.
    – Cette clientèle, dans son ensemble, est-elle particulière ou courante ?
    – Habituelle ou non, je n’en sais rien. Je connais ma clientèle sous un autre angle : elle est de qualité.

  17. Merci de ce post qui cite si précisément les éléments sur lequel il se base. Pour les non-juristes, il serait utile d’avoir aussi des éclaircissements sur ce qui est constitutif d’une infraction pénale lorsque des faits comme ceux reprochés à M. Rochebin sont attestés. Il sera intéressant de voir le résultat de la plainte en diffamation. On se réjouit aussi de voir la suite du parcours de M. Rochebin dont les compétences professionnelles n’ont jamais été niées.

    1. Chère Madame,
      Je ne vais pas répondre à votre question d’une part vu que j’ignore les faits exacts et d’autre part afin de ne pas risquer de mettre le doigt dans ce que je reproche aux autres, soit de faire des procès publics. Merci de votre compréhension.

  18. Cela devient écœurant cette propension de plus en plus courante qu’ ont certains journalistes à se prendre pour des procureurs !
    Journaliste, qui t’a fait roi?

  19. Comment ne pas souscrire à ce commentaire? Plutôt que d’ évoquer un prétendu “mea culpa” de la rts, on aurait pu attendre un “mea culpa” (même minima…) du Temps… L’acharnement de certains rédacteurs/trices laisse pantois.

  20. “Ce grand journaliste avait aussi une haute idée de son métier et de l’éthique de la profession. Il avait écrit un petit ouvrage à l’intention de ses jeunes confrères “Journaliste, qui t’a fait roi ?” Il racontait : “un jeune et brillant journaliste de la Télévision déclarait : Nous sommes là pour déranger. – Ah ? et qui vous en a chargé ? Ainsi le vétéran posait lui-même la question: “Qui t’a fait roi?» Avons-nous vraiment, comme Napoléon, pris la couronne des mains du pape pour la poser nous-mêmes sur notre propre tête ?” Une leçon de modestie et de rigueur professionnelle qui restera sa marque.”

    Ces lignes ont été écrites par Marc Schindler en hommage à Bernard Béguin, ancien rédacteur-en-chef du Journal de Genève, à l’occasion de son décès la veille du 1er août 2014 (Marc Schindler, “Bernard Béguin, un gentleman du journalisme”, NotreHistoire.ch).

    J’ai eu la chance d’avoir été reçu par Bernard Béguin en été 1966 quand, alors étudiant et journaliste-stagiaire en Californie, de passage en Suisse je lui avais offert mes services comme correspondant “free-lance” sur la côte ouest des Etats-Unis. J’étais si impatient de lui prouver mon zèle de jeune et maladroit reporter débutant que, tandis que nous montions l’austère escalier du vénérable immeuble de la rue Général-Dufour, à Genève, il m’a dit, de sa voix douce mais ferme:

    – Mais attendez que nous soyons dans mon bureau…

    Enfin assis face à ce connaisseur réputé de la politique étrangère dans le sanctuaire de la presse libérale d’alors, tandis que je lui faisais part de ma modeste expérience acquise depuis peu dans la presse américaine, vêtu d’un sobre complet gris il m’écoutait sans mot dire, et gardait fixé sur moi son regard implacable derrière les épais verres de ses lunettes. Il n’a fallu que quelques minutes pour qu’il donne à l’amateur que j’étais pourtant son accord tacite, avec carte blanche pour lui signaler tout événement survenu sur la côte ouest des USA et susceptible d’intéresser le public suisse. Je suis parti avec dans les yeux l’image d’un grand monsieur du journalisme, qui m’est toujours restée alors que tant d’autres n’ont été que des étoiles filantes.

    Oui, journaliste, qui t’a fait roi?

  21. Au-delà du prétendu “acharnement” du Temps , après avoir lu ce commentaire :

    “Une large majorité des téléspectateurs se réjouit de cette «bonne nouvelle» du retour d’un journaliste doté de «pondération, clarté, objectivité, profondeur»” (ww.bluewin.ch/fr/divertissement/tv-film/external-retour-de-darius-rochebin-quel-accueil-lui-reserve-le-public-677600.html)

    un questionnement en partage:

    DR est un JOURNALISTE, quid dès lors de sa crédibilité …. Qu’en dit le code de déontologie de sa profession ?

  22. Il y a une chose absolument incompréhensible. L’éditorial de la réd. en chef auquel vous faites sans doute allusion, était infect,…. D’où peut venir une telle haine recuite? C’est insensé.

    Mais bon. II y a autre chose d’encore plus grave et plus irrationel. J’ai lu les commentaires de lecteurs. Il y en avait environ 25 quand j’ai lu cet éditorial. Sur le total un seul commentaire soutenait le journal et sa rédactrice en chef. Tous les autres exprimaient une protestation véhémente contre l’absence choquante de toute déontologie professionnelle dans le comportement du Temps. Alors, si à la limite on peut concevoir, sans l’accepter, que le féminisme haineux puisse aveugler la raison d’une rédaction entière, on est très étonné que cela aille jusqu’à mettre en danger la survie d’un journal. Car un rapport d’une approbation contre 24 protestations véhémentes dans le courrier des lecteurs, pour juger l’attitude du canard, cela signifie que clairement Le Temps a totalement perdu l’estime de l’ensemble du public dans cette affaire. C’est un sondage en vraie grandeur. Les romandes et les romands ne donnent pas le bon dieu sans confession à Darius Rochebin, mais ils constatent que l’attitude du journal Le Temps est absolument inqualifiable. Nos citoyens ont un certain sens de la justice et de la décence. Ils n’admettent pas les chasses aux sorcières.

    Donc en gros, cela signifie que Le Temps est grillé dans l’ensemble de son public cible. Plus personne ne le respecte dans l’opinion romande. Cela ne peut pas ne pas avoir de conséquences dramatiques, même commercialement parlant. Car un journal ne peut pas survivre sans public. On ne peut pas mépriser à ce point sa propre clientèle.

    Dans n’importe quelle entreprise normale, un tel fiasco moral et de relations publiques devrait entraîner la mise à pied immédiate de la rédactrice en chef. … qui plombe la crédibilité de son journal par son acharnement forcené, et elle reste en place.

    Comment se fait-il que la devise du Temps soit devenue: périssent le tirage, l’audience, les abonnements, plutôt que la rage anti mâles de la réd. en chef? C’est inouï. …

    ….. Dans ce cas, cela signifie que par obstination idéologique les propriétaires de ce canard sont prêts à continuer à le financer en payant des journalistes pour un canard qui n’aura plus du tout de lecteur à la fin s’ils continuent comme ça? Vraiment on n’a jamais vu une chose pareille, de mémoire romande.

    Madame Sandoz, vous ne pouvez pas continuer à cautionner ça par votre présence dans les blogs du Temps. Vous finiriez par vous déconsidérer vous-même. Faites donc votre propre blog personnel. Vous ne perdrez pas un seul lecteur, au contraire.

  23. 1) Au-delà du prétendu “acharnement” du Temps
    2) après avoir lu ce commentaire : “Une large majorité des téléspectateurs se réjouit de cette «bonne nouvelle» du retour d’un journaliste doté de «pondération, clarté, objectivité, profondeur»” (ww.bluewin.ch/fr/divertissement/tv-film/external-retour-de-darius-rochebin-quel-accueil-lui-reserve-le-public-677600.html)
    3) un questionnement en partage:
    a) DR est un JOURNALISTE ……Que dit le code de déontologie de sa profession ?

  24. Vous avez raison Madame.
    Effectivement, l’acharnement du Temps contre M. Rochebin laisse perplexe. Faut-il y voir de la jalousie à l’égard d’un confrère journaliste qui monte à Paris ? Une envie de faire le buzz ? Être dans l’air du temps ? En tout état de cause, le Temps tombe bien bas. Le journalisme ne devrait pas se substituer à la justice. La dénonciation à la vindicte publique n’est pas honorable.

  25. Mais au fond qu’est-ce qu’on reproche à Rochebin? J’ai lu l’article… que des insinuations et des ragots. Aucun témoignage précis. Il aurait eu une adresse sur internet où il draguait, femmes et hommes. Quel article de loi interdit cela? Il aurait invité au restaurant un jeune homme pour l’impressionner et fait des allusions salaces. C’est un comportement ambigu et de mauvais goût. Mais ça ne tombe pas sous le coup de la loi. Pas de violence avérée, pas d’abus d’autorité, juste des allusions déplacées. Si une femme a été victime de vraies violences de sa part, elle n’a qu’à déposer plainte et apporter les preuves. Personne ne l’a fait. Donc le seul comportement délictueux, c’est celui du journal qui devrait être condamné pénalement pour diffamation. Evidemment il ne le sera pas, car Rochebin n’a pas déposé plainte, assez prudemment sans doute, pour éviter des déballages pénibles. Donc voilà, le journal s’est comporté comme un “corbeau”, uniquement par volonté de nuire, en faisant juste attention à ne pas trop risquer de retour de flamme. Je n’ai pas de sympathie particulière pour Rochebin mais je suis écoeuré par le procédé. Et Le Temps est coutumier du fait. Rappelons-nous l’affaire Giroud. Ils ont ruiné le marchand de vin Giroud et son entreprise par un lynchage médiatique massif, et des calomnies, juste par haine d’un type de droite et en plus catholique intégriste. C’est de la cancel culture de caniveau.

    J’espère que Le Temps devra payer pour son comportement. Rochebin n’osera pas leur demander un dédommagement, mais Giroud a perdu des millions à cause de leurs méthodes de voyous. Il a lancé une action en dommages et intérêts. J’espère que le tribunal condamnera Le Temps à rembourser les millions (environ 20 millions je crois) que leur campagne de dénigrement ont fait effectivement perdre au marchand de vin Giroud, qui n’avait rien à se reprocher (même s’il a peut-être commis des erreurs pour se défendre, comme de hacker les ordinateurs des journalistes, mais face à des procédés pareils on peut l’excuser pour ça).

    Le Temps ne pourra plus jamais être considéré comme un organe de presse digne de respect. Il est tombé au niveau le plus bas de la presse de bas étage.

    Le plus inquiétant c’est que la profession journalistique aurait dû sévir contre des fautes professionnelles gravissimes, qui nuisent à toute une profession. Le Temps aurait du faire l’objet au moins d’un blâme et même d’une condamnation sévère par le Conseil suisse de la presse. Mais non, j’ai lu que les journalistes coupables ont même reçu un prix. Jusqu’où va-t-on descendre?

    1. Darius Rochebin a déposé plainte pour diffamation contre le Temps en novembre dernier (ttps://www.swissinfo.ch/fre/darius-rochebin-porte-plainte-contre-le-temps-pour-diffamation/46150976).

  26. Bonjour, je suis à peu près d’accord avec tous, mais j’aimerais mettre un bémol à cette unanimité : pendant des nombreuses années, on se moquait et on suivait de près tous les scandales dans les Pays étrangers, pendant des mois avant qu’un procès en bonne et due forme se fasse, et personne se posait la question si les médias étrangers étaient fiables ou pas, pourquoi ? bien sûr, il n’y en a pas comme nous… ! Nous étions heureux, on gloussait de plaisir, nous avions la preuve de notre supériorité. J’ai toujours apprécié la discretion suisse, mais lorsque une amie italienne, chercheuse à l’EPFL me dit ” j’étouffe ici, il y a la moquette partout ” et moi, “ mais non, pourquoi ? “, sa réponse fut : c’est seulement lorsqu’on enlève la moquette que toute la poussière sort “ ! joli, non ? (maintenant elle est heureuse à Princeton). Et moi, des fois je découvre des nouvelle de la Suisse Romande dans la version alémanique de Bluewin. Cherchez l’erreur !
    Quant à Darius R. sa vie privée ne m’intéresse pas, mais le fait que son seul accusateur qui a engagé son nom dans cette histoire soit l’humoriste Thomas Wiesel donne quand même un certain poids à ces accusations : Wiesel n’a pas besoin de publicité, il n’a rien à gagner dans tout ça.

  27. Autre question en partage =>

    les faux comptes FB que DR a créés et utilisés à titre privé, par lesquels il s’est fait passer pour autre que ce qu’il est, par lesquels il s’est fait passer pour qui il n’est pas : ERREUR OU FAUTE, dans la droite ligne de ce commentaire “L’erreur, c’est une maladresse, une boulette, un acte ou une parole malheureuse. Quelque chose qui, généralement, n’est pas intentionnel. La faute, revenons au latin, vient de «fallere», qui signifie tromper, décevoir, duper. Il s’agit d’un manquement ou d’une atteinte à une règle ou à une loi, qui peut être volontaire.” (ww.bluewin.ch/fr/infos/suisse/lerreur-est-humaine-perseverer-est-diabolique-669551.html) ?

  28. À la lecture de ce billet et des commentaires qu’il génère en suscitant un malaise certain, je n’ai pour ma part qu’une seule question absolument fondamentale : faut-il considérer que ce qui s’est passé à la RTS est tout à fait banal et anodin? À ce sujet, ne serait-ce pas plutôt aux personnes responsables de comportements et de procédés totalement inadmissibles au sein de leurs fonctions à la RTS de s’expliquer et de s’excuser? Le journal Le Temps et ses journalistes n’ont fait que leur boulot d’information et d’alerte à la place d’une direction très laxiste de la RTS. Merci à vous, Chère Mme Sandoz, et à toutes les personnes qui ne partagent pas mon avis de m’éclairer utilement là-dessus, car je m’égare peut-être, mais je ne crois pas que ce soit le cas si on considère ce qui est acceptable ou pas dans le cadre de relations professionnelles ou de la vie en société.

  29. voilà un blog de fidèles,on dirait que ce qu’on reproche à IDOLE DARIUS dans l’article en question et que n’est pas infirmé nul part (et je parle plutôt des “licences” avec les femmes qui ont “osé” -rarissime en Suisse où si jamais on denonce c’est toujours à visage caché)serait permis à un albanais,portugais ou un serveur même Suisse de “troisième génération”.
    Si vous,Mme Sandoz, vous étiez à la place de ces dames,vous seriez aussi ” supporter” de quelqu’un qui se croit “au dessus” de la plèbe?
    En tout cas d’accord avec vous de ce que les medias,en Suisse,sont trop médiocres

  30. Depuis le 24 avril, toujours rien sur mon questionnement basique. Même pas de vous, Mme Sandoz, qui avez pourtant initié ce débat concernant D.R. Celui-ci a été une immense déception (pour moi aussi c’était une personnalité exemplaire), mais là également quelle déconvenue! En réponse à Rafael, la tolérance des dérives éventuelles de la “plèbe” est bien moindre (contrairement à ce que certain(e)s voudraient nous faire croire), celles-ci sont généralement jugées et sanctionnées durement dans le cadre professionnel et privé. Pour le “FÂCHÉ”, une plainte pour préjudice est à la portée de n’importe qui, mais n’implique absolument pas que la personne aura gain de cause devant la justice, l’interprétation du droit inscrit dans les livres éponymes étant souvent plus subtile que le sens commun. Et ce serait sans doute aussi très instructif de connaître l’analyse des psys (-chologues/-chiatres) en tant que professionnels de la connaissance de l’esprit humain à propos des agissements de D.R. et des commentaires haineux qui s’expriment anonymement sur ce blog, afin de dissiper tous les doutes à leur sujet. Il est étonnant que Le Temps n’y ait pas pensé, plutôt que de se fendre hier encore d’un article explicatif et totalement inutile pour un lectorat perdu de toute façon.

  31. @Henny Jean-Michel

    Vous auriez meilleur temps de vous désabonner de suite, sans attendre que madame Sandoz soit chassée des blogs du Temps.

    En effet, elle ne le sera jamais.

    Mme Sandoz est indispensable au Temps, même si elle se permet un regard critique, car elle est une caution morale. Je suis convaincu que la rédaction la déteste et surtout ses opinions conservatrices et sa défense de la famille. Mais ils ne peuvent pas se passer d’elle ni se permettre d’ajouter encore à leur mauvaise réputation en la chassant de leur blog, car dans ce cas ils perdraient leur dernier carré d’abonnés fidèles.

    Je m’explique: tout le monde en a complètement ras le bol du Temps à cause de sa ligne éditoriale ”woke” et de sa dérive vers la ”cancel culture”.

    Normalement, Le Temps aurait du disparaître comme L’Hebdo car les lecteurs se détournent des organes de presse ayant ce contenu idéologique là, et c’est valable partout dans le monde. C’est au point que deux riches fondations (Aventinus et Wilsdorf) représentant l’establishment bien pensant (mal pensant au yeux du public) ont été obligées de venir à la rescousse de ce journal pour l’empêcher de couler.

    Il n’en reste pas moins que Le Temps a hérité de la base sociologique de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève. Donc le lectorat le plus fidèle est composé d’abonnés âgés de la bonne bourgeoisie libérale et conservatrice de Suisse romande, dont les familles étaient déjà abonnées depuis des générations. Ces personnes ont un besoin vital de recevoir le Temps dans leur boîte au lettres, bien qu’elles en détestent l’idéologie sectaire, et ce pour une seule et unique raison, c’est qu’à leur âge elles doivent absolument lire les annonces mortuaires pour savoir qui de leurs connaissances est mort et va être enterré.

    Je connais même des cas de personnes âgées qui se sont désabonnées plusieurs fois de suite pour protester contre un article infect, puis réabonnées parce qu’elles avaient besoin de la page des morts.

    Des affaires comme l’affaire Rochebin ou Giroud ont fait perdre toute légitimité morale à ce journal. Donc bientôt il ne restera presque plus d’abonnés, sauf justement les gens de l’Abbaye de l’arc et du Cercle littéraire à Lausanne, de la Société du Jardin à Neuchâtel, du Cercle de la Terrasse et de la rue des Granges à Genève, etc., pour les raisons nécrologiques susmentionnées. Cela fait probablement encore quelques milliers d’abonnements.

    Se séparer de madame Sandoz serait un affront suprême à ce lectorat indispensable et aurait pour conséquence que Le Temps finirait comme un journal complètement sans abonnés. Le Temps ne peut pas se permettre ça et est donc obligé de subir patiemment les critiques légitimes de madame Sandoz qui est la dernière voix décente qu’on peut trouver dans l’univers du Temps. Et comme cette dame Sandoz a l’esprit conservateur, elle ne partira pas d’elle même.

    J’ai vu que Le Temps a même pris la peine d’écrire un éditorial pour se défendre contre les critiques de madame Sandoz. C’est donc la preuve que a) ces critiques portent et les font réfléchir et b) qu’ils n’osent pas “punir” madame Suzette Sandoz en la chassant.

    CQFD , M. Henny, il faut vous désabonner spontanément sans attendre madame Sandoz si vous voulez protester comme la propagande ”woke” du Temps.

    Le conseil vaut pour tous ceux qui partagent mon sentiment. Il faut faire comme moi. Ne jamais s’abonner, ne jamais acheter un numéro, uniquement lire ce qui est gratuit sur internet. Ainsi je n’ai pas lu l’autojustification du Temps mais ça n’a aucune importance car Le Temps est injustifiable dans cette affaire là. Quel culot d’ailleurs d’oser nier qu’il y a un acharnement de sa part !

    1. Pardon, mais je ne peux retenir l’envie d’une petite réponse amusée: s’ils ne veulent pas “rater des morts”,les lecteurs vaudois ont meilleur temps de s’abonner à 24H !

    2. Bonjour, j’apprécie particulièrement votre commentaire. Merci beaucoup de me permettre de partager votre pensée. Prof. S. Sandoz est une perle très rare dans l’univers des blogs….
      Ouf ….. Une excellente soirée. eab

    3. Le premier exercice de style que l’on confie souvent aux journalistes débutants est la rédaction de notices nécrologiques. On y apprend bien des choses sur la nature humaine: en particulier combien les gens seraient prêts à tuer père et mère pour avoir leur nom dans le journal. L’annonce de la disparition d’un des leurs leur en offre souvent l’unique occasion dans leur vie. Une de mes bévues de journaliste débutant dans la presse américaine a d’ailleurs failli fort mal finir:

      J’avais rédigé un article sur le décès d’un certain John Smith, gardien d’entrepôt de son métier. Dans ce genre de compte-rendu, il est indispensable de rappeler les états de services du cher disparu. En anglais, gardien d’entrepôt se dit “warehouse foreman”. Or, occupé à vérifier le premier tirage de l’édition contenant mon article, je constate, effaré, que ledit John Smith a été transformé par les sortilèges de la typographie en tout autre chose, soit en “whorehouse formeman” – ce qui, pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare (ou de Mark Twain), n’a nul besoin d’être traduit (je laisse aux autres le soin de le faire, au besoin à l’aide de Google translate).

      Si cette coquille était tombée sous les yeux des survivants de Mister Smith, on n’ose penser aux conséquences, y compris pénales, qu’elles aurait pu avoir pour notre journal et, cela va sans dire, pour moi: il n’aurait alors pas été nécessaire de me montrer la porte de sortie, ma carrière à peine entamée.

      Oui, les annonces mortuaires, c’est la vie même d’un journal.

  32. Il y a un certain milieu bourgeois assez distingué, où les vieux réflexes perdurent et on mettra toujours le faire part de décès de la grand mère ou du grand père dans un journal qui, même s’il en a trahi l’esprit à 100%, est encore un peu le successeur de la Gazette et/ou du Journal de Genève.

    Dans ce milieu là, qui représente selon moi environ de 3’000 à 5’000 abonnements (ça compte pour un mini tirage comme Le Temps), on ne mettra jamais, mais alors pour rien au monde, un faire part ni dans la Feuille d’Avisse (de Lausanne), ni dans la Tribune (de Genève), la Suisse aurait pu être un pis aller, ou un compromis, pour les Genevois, comme ma grand mère qui y était abonnée, n’existant plus.

    Vous ne voyez pas ce que je veux dire ? Vous m’étonnez, chère Mme Sandoz née Monod.

  33. Swiss Press Award 28avril 2021 section journaliste vient de donner le 1er prix (20 000.-aux 3 journalistes du temps qui ont bafoué Darius Rochebin, il faut dire qu un journaliste du temps fait partie du jury..mais pourquoi Swisspress Award, donne un prix quand Darius est blanchi.., il faudrait faire retirer ce prix.,

    1. Tout à fait d’accord avec la proposition de M. Dutoit ! Il est aussi intéressant de constater que le blog de Mme Sandoz disparaît dans les profondeurs de la version en ligne. Il faut vraiment chercher pour le trouver. C’est une manière peu élégante du Temps de retirer à son auteure une audience méritée.
      Il y a une chose que je regrette, c’est d’avoir prolongé mon abonnement en mars 2021. On me m’y reprendra plus.

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