Ne pas dissimuler son visage: essayer d’élever le débat

L’initiative « oui à l’interdiction de se dissimuler le visage » porte un titre qui correspond à son contenu. Les opposants la désignent souvent par un titre réducteur:  initiative anti-burqa.

S’il est vrai que l’origine de l’initiative est une opposition à la burqa et au niqab, en revanche, la formulation en est beaucoup plus large et devrait être l’occasion de réfléchir à la portée et à la valeur du visage dans la civilisation occidentale.

En Occident, le visage est un moyen de communiquer avec l’entier de la personne, tant physique que psychique, morale et sociale

Siège des cinq sens (le toucher étant assuré par les lèvres en particulier) et, en plus, de la parole, le visage révèle l’entier de la personne. Or la personne est un élément fondamental de la société occidentale. Nul ne peut être tenu de dissimuler tout ou partie de son visage afin de se soustraire à la vue d’autrui, sinon en effet pour des raisons toujours passagères et dans un but très clair et précis. Cette valeur du visage est tellement intrinsèque à notre culture qu’on n’y pense même plus. Mais cela explique aujourd’hui les mouvements de révolte à l’égard du masque sanitaire, car celui-ci, imposé parfois pendant de longues heures à tout un chacun, est ressenti comme une atteinte à la personnalité. D’où la nécessité impérative, quand on en rend le port généralisé obligatoire, d’être pleinement crédible.

En Occident, l’obligation de dissimuler tout ou partie de son visage est une sorte de castration de la personne

Combien de formules littéraires ne font-elles pas allusion au visage pour exprimer des sentiments aussi variés que profonds : détourner son visage (et pas seulement son regard), pour cacher une émotion positive ou négative ; prendre son visage dans ses mains ou au contraire prendre le visage de l’autre dans ses mains pour exprimer un désarroi, une tendresse, une force aussi parfois, voire une violence. Le visage peut être rieur, joyeux, ouvert, renfrogné, enfantin, ridé, buriné etc… Il n’y a pas que les yeux qui disent quelque chose.

Qui doit cacher tout ou partie de son visage est privé du droit de communiquer pleinement avec autrui mais prive aussi autrui du droit de connaître qui s’adresse à lui.

En Occident, montrer son visage est une question de franchise et de politesse, c’est l’expression d’une volonté de relation et de communication. La votation du 7 mars prochain pourrait être une occasion de le dire.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

66 réponses à “Ne pas dissimuler son visage: essayer d’élever le débat

  1. Belle prose philosophique, mais en réalité, une initiative coûtant sans doute, des millions
    (au bonheur des publicitaires et des bureaucrates qui gardent leur job),
    pour noyer le poisson et les vrais problèmes de la Suisse.

    Clarifier nos rapports avec l’Europe me semble prioritaire plutôt que de courir après une centaine de touristes au visage masqué. Mais la chasse au bouc émissaire musulman est toujours un sport convoité, sauf lorsqu’il s’agit de pétrodollars.

    Et sans mentionner que seulement un suisse sur deux, vote et ce qui doit représenter environ le 15% des habitants en Suisse…!

    D’ailleurs, les tessinois qui ont déjà voté une telle loi avouent volontiers qu’il n’y voient aucune différence.

  2. Merci pour votre blog. Effectivement en occident montrer son visage est une question de politesse. En outre je tiens à souligner que de nombreux musulmans sont très favorables à cette initiative car ils en ont assez d’être considérés comme des fous de Dieu par quelques extrémistes.

  3. Avant cette plandémie, la banque aurait appelé la maréchaussée si j’étais entré masqué dans ses locaux. Aujourd’hui, je me ferai arrêter dans les locaux de la banque si je ne porte pas ce damné masque.
    Et on appelle cela sans doute le progrès….

  4. Tiens. Il me semblait qu’une fervente defenseresse des libertés individuelles, même au prix de diffuser à tout va une maladie infectieuse, où de ne rien changer à ses libertés carbonnées, fût-ce au prix de la viabilité de la planète, pour un grand nombre d’espèces, serait outrée que l’on puisse ne serait-ce qu’immaginer interdire à quiconque de se vêtir comme il le souhaite. Comme quoi, logique et droit ne doivent pas faire très bon ménage.

  5. Et ce visage va très probablement être beaucoup utilisé pour le traçage électronique par reconnaissance faciale !

    1. Enfin quelqu’un équipé d’un cerveau et qui a compris le véritable enjeu de cette votation qui touche tous les Suisses sans exceptions…sous prétexte de régler un problème religieux, le traçage total à tout instant et en toutes circonstances sera possible. Les vendeurs de caméras (les 3 plus grandes sociétés sont chinoises) et d’infrastructure 5G sont sur les starting blocks…

    2. Bonne chose, ça devrait permettre d’amender en masse les corona sceptiques vu qu’ils ne portent pas de masques lors des défilés… En tout cas, l’interdiction de cacher le visage a été très utile pour arrêter les manifestants pro-démocratie à Hong Kong. Enfin, jusqu’à ce que le Covid oblige à mettre des masques…

      1. Pas sûr que le masque anti-covid soit une protection contre l’intrusion technologique.
        Pour une caméra, ce masque est très utile – il signale la direction du visage sur une tête (avec son petit morceau de métal très reconnaissable).
        D’après ce qu’a testé la Chine, la reconnaissance des individus se fait aussi par la démarche de chacun.

        1. Je serai interessé de connaître le type de caméra capables de faire ce type reconnaissance (démarche) ?

          Tout ce que j’ai installé jusqu’à présent a besoin de mesures sur le visage pour l’identification. Les caméras dans les magasins fonctionnent avec les mêmes principes pour étudier votre comportement et faire le lien avec les canaux de vente en ligne, on peut les éviter en se maquillant le visage (dessiner des triangles) mais c’est aussi interdit.

          Essayez de débloquer votre smartphone avec un masque, ça ne marche pas ! Ajoutez une casquette et des lunettes de soleil…

          Par contre la reconnaissance avec la voix est bien avancée mais il n’est pas encore question d’une loi qui vous oblige à parler dans l’espace public…

          Les autres moyens ne sont pas encore fiables à 100 %. De plus, les données vous concernant ne sont pas encore stockées dans une base de données alors que vos données biométriques (visage) sont capturées à la frontière, elles sont aussi dans votre passeport (bientôt à disposition du privé avec l’eID) et dans pas mal de bases de données privées (réseaux sociaux, etc).

  6. Vous parlez des millions de masques chirurgicaux qui ne seraient pas interdit par la votation?
    Ou vous parlez des 20-30 niqabs qui sont pour la plupart portés par choix, et non par obligation (et que je n’ai vu par ailleurs que sur les affiches de l’UDC)?

  7. Bonjour Madame Sandoz,

    J’aurais envie de vous donner raison, tant la vue de cette burqa me déplaît.

    Mais quand je lis vos références constantes à “l’Occident”, cela me déplaît encore plus.

    Je ne peux m’empêcher de penser que vous imposez vos vues de “franchise” et “politesse” à des gens qui sont ici souvent chez eux depuis longtemps, ou qui sont bienvenus en tant que visiteurs de notre pays.

    En d’autres mots, vous imposez vos valeurs et vos préjugés à des gens qui en ont d’autres. Vous auriez donc certains droits ancestraux de par la longue existence de votre lignée en nos contrées, par votre foi (vos croyances, je dirais) qui devrait s’imposer comme l’unique “référence” de la bienséance publique.

    Je penche donc pour la tolérance et la persuasion, plutôt que la confrontation.

    J’aimerais que ces femmes se libèrent de ce carcan. Qu’elles veuillent se montrer telles qu’elles sont, et non pas telles que leurs maris le veulent. Les persuader qu’elles sont prisonnières.

    Mais elles me répondront qu’elles sont libres, et que c’est leur choix.

    Nous pouvons en douter, mais si nous interdisons, alors nous injurions leur mode de vie, et nous imposons notre domination culturelle.

    En Suisse, nous avons suffisamment de préjugés contre tout ce qui ne ressemble pas à l’image d’Epinal d’une Suisse idéalisée.

    Alors je préfère laisser la liberté au gens, même si elle me déplaît, plutôt qu’interdire.

    Laissons les gens vivre leur vie. Et occupons-nous de ce qui nous regarde.

    1. Je serai entièrement d’accord avec vous le jour où les pays d’origine de ces visiteuses nous permettent de nous promener de la même manière que nous le faisons chez nous. Cela s’appelle la réciprocité. Et je crains fort que cela ne se produise pas de sitôt. Alors demandons, nous aussi à ces visiteuses de se conformer à nos coutumes. Non?

    2. @Antoinette Mariéthoz : Je suis Sikh et nous sommes plusieurs milliers en Suisse qui font partie de cette communauté. Nos croyances nous obligent de porter une dague (kirpan) à la ceinture. La loi sur le port d’arme nous en empêche et nous nous y soumettons. Dès lors, pourquoi tolérer les croyances musulmanes et pas les nôtres ?

    3. «vous imposez vos valeurs et vos préjugés à des gens qui en ont d’autres»

      Je vous suggérerais d’aller visiter l’Iran tête nue, de fumer un joint à Singapour, de bronzer seins nus sur certaines plages de Sicile, de rentrer avec vos chaussures dans une maison japonaise ou de parler ouvertement de démocratie sur la place Tiananmen.

      Je suis sûr que vos hôtes se montreront pleins de tolérance et surtout de persuasion à votre égard.

      1. Pourquoi avez-vous besoin de justifier votre intolérance en la comparant à celle – supposée ou avérée – des autres. Ces exemples que vous citez nous donneraient-ils le droit, somme toute assez vulgaire et peu civilisé, de rendre la pareille ? Ne pouvez-vous pas “élever le débat” comme le suggère Madame Sandoz ?

        1. “justifier votre intolerance”

          Vous tombez mal : j’ai voyagé et ravaillé sur les cinq continents et j’ai même fait l’expérience de l’expatriation.
          Je travaille encore maintenant presque exclusivement dans des milieux multinationaux.

          J’ai été, et suis encore, confronté quotidiennement à toutes les civilisations et cultures du monde.

          Et c’est fort de cette expérience que je n’hésite pas à affirmer que chaque culture a le droit, et même le devoir, de préserver ses particularités et ses modes de vie. On appelle cela la diversité je crois …

          «Nous avons glissé vers une conception étrange, où nous supposons que le reste du monde restera le reste du monde, mais où l’Europe deviendra les Nations Unies» (Douglas Murray)

          1. “… j’ai voyagé et ravaillé (sic) sur les cinq continents et j’ai même fait l’expérience de l’expatriation.”

            Vous connaissez la célèbre phrase-amorce de “Tristes Tropiques”, de Claude-Lévi-Strauss: “Je hais les voyages et les explorateurs”. Et celle-ci, d’un autre bourlingueur à la roue: “Les voyages… petits vertiges pour couillons” (L. F. Céline).

            Pour avoir pas mal roulé ma bosse, moi aussi, je ne voyage aujourd’hui plus guère que dans mon fauteuil de retraité, dans l’attente de la chaise roulante. Et n’y ai jamais été aussi actif pour autant.

            “Je travaille encore maintenant presque exclusivement dans des milieux multinationaux.”

            Moi aussi. Dans mon quartier ouvrier et populaire de banlieue – certes, ce n’est pas le Neuilly de l’est lausannois -, mes voisins sont Portugais, Congolais, Erythréens, Tamouls, Kosovars, Sri Lankais, Maghrébins, Turcs, Serbes, Allemands, Italiens, Espagnols… Les directives communales pour la gestion des déchets, distribuées chaque début de l’an dans nos boîtes aux lettres, sont rédigées en pas moins de dix langues. On ne saurait être plus cosmopolite…

            “J’ai été, et suis encore, confronté quotidiennement à toutes les civilisations et cultures du monde.”

            Même remarque que ci-dessus, à laquelle je pourrais ajouter, pour reprendre quelques exemples que vous citez dans votre message précédent, que si fumer est un délit à Singapour, comme anciens expats (de ça, j’ai aussi une certaine expérience) dans le sous-continent indien, c’est pourtant là que nous allions, mes collègues et moi, nous réapprovisionner non seulement en cigarettes, mais aussi en whisky, gin, fringues et autres “goodies”. Je n’ai jamais eu à me couvrir le chef en Iran – il est vrai que c’était avant celui de la bande à l’ayatolli Khomena and Co. Je ne me suis jamais privé de faire du “streaking” à Agrigente ni d’entrer avec mes chaussures dans un ryokan de Tokyo ou d’Atami (bien sûr, je les enlevais avant de me plonger dans un jakouzi). Enfin, pour avoir passé plusieurs mois dans un pays musulman, je n’ai jamais été empêché de m’y déplacer vêtu à ma guise. J’ai même été invité souvent tant dans des familles, y compris à l’occasion de fêtes religieuses telles que celle de l'”Aïd al-Fitr” marquant la fin du ramadan, qu’à la mosquée, où la seule limite qui m’était imposée, en tant que non-musulman (sans avoir jamais été traité de chien d’infidèle pour autant), était de rester en dehors de son enceinte.

            Après celle sur l’interdiction des minarets, verra-t-on bientôt cette initiative, produit de cerveaux inquiets qui voient – suivez leur regard – sous chaque niqab une ceinture explosive, traduite dans la Constitution revue et corrigée par “Au nom de Dieu tout-puissant… le port de la burqa est interdit”?

            Le port obligatoire du masque est-il plus sexy que celui du hijab?

          2. Voyager, c’est bien, comprendre ce que l’on voit, c’est mieux.
            Il semblerait que vous devriez voyager encore davantage?

          3. @CANDIDE
            «il est vrai que c’était avant celui de la bande à l’ayatolli Khomena and Co» (sic)

            Il n’aura pas échappé à votre attention que le monde a considérablement changé depuis l’époque d’avant «l’ayatolli Khomena». Les rapports de force entre et à l’intérieur des civilisations également.
            La géopolitique de 2021 n’est plus tout à fait la même qu’en 1978. Les modes de vie, les sensibilités et la composition des sociétés non plus.

            «fumer est un délit à Singapour»
            Fumer UN JOINT. Je vous laisse relire mon commentaire.
            A moins évidemment que vous considériez le verbe «fumer» dans son acception libertaire.

            «Je n’ai jamais eu à me couvrir le chef en Iran»
            Et vous n’auriez toujours pas à le faire en 2021 … car vous êtes un homme.

            @ZÉNON LAFLÈCHE
            ( tps://blogs.letemps.ch/arthur-simondin/2019/09/11/a-quand-les-nouveaux-nouveaux-riches )

            Bis repetita placent ?

            @OLIVIER WILHEM
            «Il semblerait que vous devriez voyager encore davantage?»

            Il semblerait que vous devriez chercher à comprendre encore un peu plus.

          4. “… à affirmer que chaque culture a le droit, et même le devoir, de préserver ses particularités et ses modes de vie.”

            En quoi, une interdiction de la burqa mettrait-elle en péril, la désalpe, la fondue, l’horlogerie et même le secret bancaire qui existe toujours bel et bien?

            L’histoire se répéterait-elle, car dans les années trente, on a servi les mêmes recettes!

      2. Regardez, cher homonyme “Pauline Dubuisson”, sur Arte.
        Pas de lien, car Madame Sandoz les redoute.

        Ai aussi voyagé sur les quatre continents, pas les cinq qui sont les pôles…., mais vous oui, sans doute?

        Peut-être verrez-vous, dans ce récit historique, une manière de mieux comprendre la burqa ou l’anti-burquisme?

    4. J’abonde dans votre sens. Ce que l’auteure du texte considère comme “élever” le débat n’est autre pas différent de ce que l’ignare du coin aurait dit, de manière plus rustre : “Si vous venez chez nous, vous n’avez qu’à respecter nos us et coutumes”.
      Cela se défend. Mais gageons que cette même auteure s’offusquera lorsque l’on lui demande de mettre un voile quand elle visite un pays musulman arguant que cela lui est impossible parce qu’elle est occidentale.
      Ce qu’on appelle 2 poids 2 mesures ou plus populairement : l’hypocrisie.

      1. Contrairement à ce que vous supposez, je considère que si l’on me demandait de mettre un voile (j’espère que vous en confondez pas le voile total avec le foulard, car le foulard ne pose aucun problème) dans le pays que je visite, je le ferais, par politesse, mais je ne visite pas les pays dont je n’accepte pas les obligations. C’est ma liberté autant que la leur chez eux.

        1. Chère Madame Sandoz, surtout conservez cette liberté, et restez donc chez vous bien tranquillement. Vous n’avez nul besoin de visiter ces pays, puisque vous connaissez leurs obligations en restant chez vous. Vous seriez folle d’aller vous exposer à ces cultures étrangères malfaisantes. Et puis, vous n’avez rien à y apprendre, puisque vous savez déjà tout depuis Lausanne. Vous vous suffisez à vous-même. Pardon d’avoir troublé votre journée avec mes idées déplacées.

          1. @Antoinette Mariéthoz : “Pardon d’avoir troublé votre journée avec mes idées déplacées.” Pourquoi n’allez-vous pas vous installer en Arabie Saoudite pour vous remettre vos idées en place ?

        2. … donc pas question de faire du commerce (traité de libre-échange avec l’Indonésie) avec eux non plus ?

    5. Chère Madame Mariéthoz,
      Votre esprit d’ouverture et de tolérance vous fait honneur. Je crains cependant que cela ne vous fasse glisser dans un relativisme dont on constate de plus en plus les effets désastreux, à commencer par cette “culture de l’effacement“ hystérique qui, par ailleurs, supporte mal vos valeurs de tolérance.
      Quant à moi, je suis persuadé que non, tout ne se vaut pas. Ma culture “occidentale“ ne vaut pas la culture de la Péninsule arabique ou d’ailleurs – ni même la culture, disons, nord-américaine, que l’on réduit à mon avis à tort au statut d’ “occidentale“ – même si elle en est une ramification, pour ne pas dire un “rejet“ (pour rester dans le jardinage). Je n’affirme pas que notre culture européenne soit meilleure dans l’absolu. Mais dans mon appréciation subjective et relative, elle l’est. Elle est le terroir qui a façonné mon identité et mon équilibre, un terroir sans cesse renouvelé qui a également permis cette évolution, aussi imparfaite soit-elle, que nous envient les milliards de personnes attirées par nos contrées pour de raisons sociales, politiques ou économiques.
      Elle mérite donc à ce titre d’être réaffirmée, avec bienveillance certes, mais sans complexes. Que les gens “soient chez eux depuis longtemps ou bienvenus en tant que visiteurs“, la moindre des politesses est de respecter les usages de ceux qui les ont accueillis. J’admets avec vous qu’il est malheureux de constater qu’il faille légiférer en la matière, car cela revient à faire le constat de l’absence, dorénavant, de cette politesse.

    6. Madame Mariéthoz, en vertu de quoi, chez nous les Occidentaux, ne pourrions nous pas imposer notre culture ?
      Les autres cultures imposent la leur chez elles, donc pas de deux poids deux mesures, toujours en défaveur du judéo-christianisme, essentiellement l’Homme blanc, désigné coupable de tous les maux.
      Ne nous laissons pas intimider, la manière de vivre chez nous en Occident, nous regarde, nous, et pas les autres !

      1. Cher Monsieur,

        Si vous voulez “imposer” votre culture, ou quoi que ce soit d’autre, c’est parce que vous êtes plein d’insécurités à ce sujet. Si vous étiez si sûr de votre culture, vous adopteriez un ton moins guerrier. Vous seriez plus en paix avec vous même, et surtout avec les autres. Tout le contraire de votre diatribe.

        1. @Antoinette Mariéthoz : “vous êtes plein d’insécurités”. Etes-vous psychiatre en télétravail ?

    7. Mme Mariéthoz, voile, niqab ou burqa sont des signes religieux ostentatoires, un manifeste politique, la marque d’un fondamentalisme identitaire, d’une culture d’un autre âge, symbole de l’oppression des femmes; nos grands-mères se sont battues pour leur émancipation … elles se sont débarrassées du corset, elles ont montré leurs mollets en se débarrassant de longs jupons et froufrous , elles ont fait couper leurs cheveux….avec le niqab c’est, pour notre Occident que vous semblez mépriser, revenir 3 siècles en arrière : je viens du sud de la France … l’été par des températures très élevées , on peut y voir de véritables “Belphégor” déambuler avec , à leurs côtés, “monsieur” vêtu à l’occidentale , teeshirt léger. ..
      Le voile n’a pas été interdit, alors après il y a eu le niqab , puis le burkini à la plage .. et maintenant elles l’ exigent même à la piscine ! Bonjour l’hygiène ! Non, la majorité des femmes qui portent cet accoutrement y sont obligées par les “mâles” de leur communauté sous la pression des religieux; dans nombre de quartiers la fille ou la femme qui ne porte pas de voile est considérée comme une “p***”
      Certes, nous n’avons pas – pas encore- ces problèmes en Suisse; il y a peu de niqab.. mais devons-nous attendre qu’il y en ait un grand nombre pour légiférer ? Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ? Interdire aujourd’hui c’est donner une consigne : “A Rome fais comme les Romains”

      Une suggestion pour savoir ce qui nous pend au nez si nous ne faisons rien : lire “Ces migrants qui changent la face de l’Europe” (actes du colloque organisé par L’institut de Géopolitique des Populations à Paris Sorbonne en 2003) de Jacques Dupâquier , et Yves-Marie Laulan , Edit. L’Harmattan

  8. Il serait bon de rappeler que la loi prévoit l’interdiction générale de dissimuler son visage (sauf en cas de pandémie…). Les voyous et casseurs, les cambrioleurs, les agresseurs de toutes sortes sont les premiers visés par le projet de loi, et cela seul devrait inciter à voter oui. L’affaire de la burka est secondaire, et l’on a tort d’en faire l’objet principal du débat. Certaines minijupes particulièrement indécentes me dégoûtent plus que le foulard de quelques femmes.

    1. Avocat Santschi, vous venez en l’espace de quelques mots de dévoiler le leitmotiv de votre pensée : “Certaines minijupes particulièrement indécentes me dégoûtent plus que…”. Donc, les musulmans se couvrent trop, les jeunettes d’aujourd’hui pas assez. Vous avez visiblement un rapport compliqué avec les corps.

      1. @Antoinette Mariéthoz: “Vous avez visiblement un rapport compliqué avec les corps.” Vous venez de confirmer que vous êtes psychiatre en télétravail.

    2. “Il serait bon de rappeler que la loi prévoit l’interdiction générale de dissimuler son visage ”

      Alors pourquoi voter cette loi, qui n’inclut pas les minijupes ??????

      1. Vous faites l’âne pour avoir du son !
        La minijupe n’est pas un vêtement revendiquant l’appartenance à une religion, à une communauté ni une marque de soumission au mâle “C’est au contraire une marque d’émancipation de la femme, une mode vestimentaire d’une époque… une époque où les jeunes filles ,ou femmes, en minijupe -j’en ai moi-même portée- ne risquaient pas d’être agressées
        D’ailleurs, vous n’ignorez pas je pense, que même une jupe “normale” fait problème chez les mâles qui obligent leurs femmes à se déguiser en fantômes. En France , il y a des professeures de Lycées ou de collèges qui ne peuvent mettre une jupe sans risquer de se faire agresser par des élèves venus d’ailleurs et qui imposent , par la violence, leur culture, leurs coutumes d’un autre âge ! Ce sont d’ailleurs les mêmes qui refusent de dire bonjour à une femme en lui serrant la main…
        Alors, voter oui à l’interdiction de la burqa est un signe pour prévenir toutes ces dérives inacceptables que je viens de décrire !

        1. @Marie-France : Merci pour cette argumentation limpide qui rappelle utilement le diktat que certaines minorités s’évertuent à imposer aux personnes aux mœurs plus en accord avec l’évolution de la cause féminine.

        2. Suis sûr que même des femmes en burqa se font violer.
          Cette votation est aussi inutile qu’interdire la mini-jupe!
          Et c’est un aficionado de belles paires de jambes qui vous le dit, bien que n’ayant jamais commis aucun signe d’agression sur les dites belles gambettes 🙂

          1. Monsieur Le son de l’âne alias Olivier Wilhem, je ne suis qu’une femme ordinaire même si je connais le sujet traité ici, concrètement, je vous suggère alors d’autres lectures plus crédibles à vos yeux que mes propres propos et qui vous ouvriront l’esprit.
            Ainsi connaissez-vous ,Chantal de Rudder, reporter et journaliste au journal français “Le Nouvel Observateur” elle a écrit, entre autres ouvrages : “Un voile sur le monde” qui a été publié le mois dernier aux éditions de L’Observatoire . Elle est née en Tunisie et se souvient , enfant, avoir vu le président Bourguiba “retirer de ses mains le Sefseri* que portaient es femmes venues le célébrer”
            * grand voile tunisien
            Connaissez-vous Nadia Hamour , secrétaire nationale à l’intégration des Républicains…(LR) ? Docteur en histoire contemporaine, spécialiste des relations euro-méditerranéennes. Professeur d’histoire-géographie au lycée Maurice-Utrillo de Stains, Seine-Saint-Denis (en 2004). Enseignante à l’Université de Paris IV-Sorbonne (en 2008). elle prêche contre le foulard islamique et s’alarme de la non-application de la loi interdisant le port de la burqa dans certains des territoires de la République française…
            “« Le voile me dérange puisqu’il est porteur d’un message politique et d’un projet politique dangereux pour l’unité nationale et cela, quelle que soit sa longueur ou le nombre de centimètre », dit-elle ( je signale qu’elle est musulmane)

            Mais bon , vous , “Le son de l’âne”, le mâle de service progressiste , “ouvert” comprenez mieux le problème que ne le connaissent les femmes en général et les femmes musulmanes en particulier !

          2. @Marie-France : J’adore votre commentaire mais les machos réac d’un autre âge auront de la peine à comprendre les réalités qui dérangent. Soyez certaines qu’il votera contre, ne serait-ce que par opposition à une femme libre qui ose dire son opinion.

          3. Chère Marie-France, je dois bien avouer que je ne connais pas ces dames et que je ne doute pas de leur conviction.

            Vous l’avouez vous-même (dans ce que vous relevez), tout ce gourbi est politique, déguisé en pseudo-liberté des femmes.

            Peut-être faudrait-il ériger une statue de Marianne en liberté voilée?

            Si vous pouvez me citer un pays qui a légiféré dans ce sens et qui a vu un progrès,
            dans l’égalité, la non-discrimination, etc., c’est bien volontiers, bien à vous.

    3. Oui… et aussi de ficher les manifestants… d’amender ceux qui traversent en dehors des passages piétons… ceux qui ont un peu bu… ceux qui doublent dans la file d’attente… ceux qui vont au salon de massage… ceux qui manquent l’école… ceux qui sortent alors qu’ils sont en quarantaine … ceux qui fument devant le bureau… ceux qui n’ont rien à faire là… ceux qui sortent la poubelle à la mauvaise heure … ceux qui ont de mauvaises fréquentations…

      Bref tout les dangereux criminels (99.99 % de la population Suisse). Et dire que les gens pleurent qu’il y a trop de radars routiers alors qu’avec la reconnaissance faciale, n’importe quelle loi permettra de renflouer les caisses publiques.

      Vivement le permis citoyen ! (sous-traité à Facebook). Les vrais criminels eux, ne seront pas assez stupides pour se faire prendre.

      Si vous êtes avocat, alors vous savez parfaitement que si toutes les lois devaient être appliquées en Suisse, la vie serait un enfer !

    4. Bien dit. D’ailleurs la France a déjà une loi identique depuis plusieurs années et montre de bien meilleures statistiques que la Suisse en terme de sécurité: vols, agressions, attentats terroristes, etc

  9. Montrer l’entier du visage n’est pas indispensable pour communiquer ses sentiments, même en cas d’ambiguïté. N’importe qui peut en faire l’expérience comme moi-même. J’aime blaguer en m’abstenant de rire, j’ai continué à faire cela avec le masque, et n’ai vu aucune différence dans les réactions des personnes-cibles que je mène en bateau. Ce n’est pas là une expérience qui prétend apporter une démonstration totale, quantité d’autres essais de situations faciles à observer sont possibles. Par exemple en entrant dans un magasin : faites comme moi qui suis de très mauvaise ou bonne humeur une fois sur deux, pour créer dès votre arrivée une sale ou joyeuse ambiance. Le port du masque ne vous empêchera pas d’être bien compris, c’est le tour des yeux et l’inclinaison des sourcils qui disent tout ! Pour les personnes proches encore plus : dans les relations de couple, entre parents et enfants, entre gentil patron et employés méritant d’être réprimandés ou félicités… Et puis je songe aux relations les plus importantes qui puissent exister entre humains, dans la vie politique évidemment ! Le masque change-t-il quelque chose ? Même si c’était un sac enfilé sur la tête et noué au cou, je suis sûr que tout n’irait pas plus mal ni mieux. Regardez le visage de Joe Biden, hautement concentré, soucieux de faire profiter tous les Américains de ses facultés intellectuelles inouïes, et regardez celui de Xi Jimping qui traduit une solide sympathie dans le désir de tout partager en plein bonheur. Ces deux hommes n’auront aucune peine à se comprendre, même en se voilant la face jusqu’aux yeux les sentiments de confiance passent à travers tous les masques, encore plus fort que le virus ! Dans notre pays où l’on a besoin aussi d’hommes forts, trouvez-vous que Monsieur Berset a l’air affaibli depuis qu’il s’est décidé à porter un masque ? Ou le contraire ? Et Madame Sandoz qui ne veut pas mettre de masque sur la photo ? Lui ferait-on moins confiance en lisant ses textes si on ne voyait que ses yeux ? Pour moi cela ne change rien ! Il faut cesser de perdre du temps en analysant les possibles effets secondaires de ces masques étudiés dans le but de rendre la vie difficile au virus, pas à nous comme certains travaillent à nous le faire croire !

    Dernière expérience avant les votations (que j’ai faite bien avant) : Allez dans un grand magasin à la rencontre d’une femme en Nikab à qui vous sourirez aimablement, vous pourrez constater que sa réaction n’est pas négative. Le visage caché n’aura pas été une entrave dans la communication des sentiments si ceux que vous avez pour elle sont bons. Seule condition impérative avant les essais, assurez-vous que le mari n’est pas dans les parages.

  10. O tempora, o mores!
    A l’occasion de la récente commémoration de l’indépendance du peuple vaudois, je lisais dans le dictionnaire historique de la Suisse à l’article Vaud: “Depuis 1810, le culte catholique (y) est autorisé, mais il faut attendre 1878 pour que l’interdiction des clochers et d’autres signes extérieurs soit abrogée.”
    La religion islamique ne saurait être réduite au port du voile/niqab/burqa, mais la liberté individuelle ne devrait-elle pas prévaloir pour celles qui accordent de l’importance à ce signe de leur pratique religieuse?

    1. Oui, la liberté individuelle devrait prévaloir, et on peut aller voter oui à l’initiative pour les femmes qui portent leurs vêtements couvrants sous la contrainte. Cela pourra à mon avis être surtout favorable quand une jeune fille a besoin de se soustraire aux préceptes de sa religion simplement pour vivre normalement avec ses camarades. Mais qui veut s’en préoccuper vraiment ? La question le plus souvent débattue avant cette votation est ce que les personnes d’une autre culture ont le droit ou non de faire « dans notre pays », et s’il y a un problème c’est le leur, qu’elles s’en aillent… Bien triste est la mesquinerie que je constate dans les six réponses suscitées par le commentaire de Mme Mariéthoz. Le premier commentateur envisage la « réciprocité » qu’il sait impossible, avec pour conclusion que tout ira bien si chacun reste chez soi. C’est dans ce sens qu’il ira voter. Le second réagit comme l’enfant dans la cour d’école qui ne comprend pas pourquoi il est permis de lancer des boules de neige mais pas de se montrer avec un caillou à la main, les boules de neige doivent donc être aussi interdites. Le troisième comme le premier, avec en plus une savante ironie. Le quatrième est soucieux également de défendre ses notions de respect symétrique, et a probablement eu des maux de tête lorsque Madame Calmy-Rey a mis son voile pour rencontrer le Colonel Mouammar El Kadhafi. Le cinquième ne sort pas du lot pour son indifférence des droits humains, il ira voter pour que les règles de politesse suisse soient inscrites au patrimoine. Le sixième est un véritable judéo-chrétien, de couleur blanche, une image de valeur qui apportera une claire et belle lumière en cette fin de commentaire.

      1. Est-ce faire preuve de mesquinerie que de défendre notre héritage judéo-chrétien ?
        Tout l’honneur est pour nous, les susdits six commentateurs, soyons en fiers.
        De plus, comme militant des Droits de l’Homme depuis les années septante, il ne me semble pas que j’aie démérité…
        Finissons-en avec “les sanglots de l’Homme blanc”, il est temps de tourner la page !

  11. Je suis agacée que l’on laisse à un certain parti de droite déposer des initiatives inutiles pour essayer de garder un pourcentage d’électorat ( eux je comprends qu’ils essaient : la recette a bien fonctionné avec les anti- minarets = gain électoral important ) .
    Le coût de la votation, l’effet négatif en montant certains gens entre eux : ” tout cela pour ça” ???
    ? Me laisse pantoise !
    Et pendant ce temps que l’on jette cet argent par les fenêtres pour suivre des idées polémiques pour permettre à certains de rester sur le devant de la scène médiatique, une fraction importante de l’économie coule car elle ne trouve pas un franc d’aide pour sauvegarder des emplois
    Agacée !!!! je vous dit

    1. Une initiative est prise en considération dès l’instant où elle récolte les 100’000 signatures lui permettant d’être soumise au peuple, et si celle-ci passe les votations c’est que notre population la juge utile : c’est ce qui risque bien d’arriver le 7 mars. Maintenant que ce soit un parti de droite ou un autre qui lance des initiatives pouvant déplaire, cela ne change pas grand-chose puisque chacun est appelé à l’accepter ou la rejeter. Dans une vraie démocratie, l’ensemble de la population est constitué de personne plus ou moins agacées ou contentes, et de personnes sans avis qui laissent les autres décider. Quel parti ne tente pas tout pour se placer « au-devant de la scène médiatique » ? En connaissez-vous un, modeste et discret, que l’on contacte pour prendre connaissance de ses bonnes idées, et ensuite débattre entre tous dans une ambiance amicale ? Je voudrais bien… Alors j’ai une idée pour que plus personne ne soit agacé ou déçu, nous inventerons le scanning des visages dans la rue qui identifie le sourire ou la moue pendant que le gouvernement fait part de ses initiatives et décisions par haut-parleurs, puis un logiciel qui fait le décompte, avant d’actionner la musique ou les turbines de gaz lacrymogènes sur la zone de bonheur où se manifeste la reconnaissance ou l’ingratitude. Ainsi le système politique n’emploiera ses forces que dans ce qui est utile et plus personne ne sera agacé.

        1. Merci de m’en faire part, cela compensera les tomates assez souvent lancées sur mes commentaires. Parfois, j’en récupère une ou deux, et c’est curieux… Elles ont bon goût !

      1. La démocratie ne fonctionne pas que sur le principe d’une majorité mais aussi sur le respect des minorités. Il convient alors d’assurer une certaine proportionnalité des lois liberticides. Cette votation qui légifère et restreint sans raison objective mais sur la base d’un sentiment fabriqué de toute pièce est dangereuse: il y aura une large proportion d’insastifaits quel que soit le résultat.

        Une meilleure solution eût été de se concentrer sur l’article 2 de la loi qui interdit d’obliger de se masquer le visage et de renoncer à punir celui ou celle qui subit.

        D’autre part, une loi fédérale n’est pas appropriée dans un pays multi-culturel où on laisse d’ordinaire chaque canton/commune gérer selon les sensibilités locales. Pour une ville comme Genève qui se veut cosmopolite et accueille des organisations internationales, un peu de tolérance serait bienvenue.

        En réalité, cette loi sera largememt plus liberticide pour le bon Suisse chrétiens-moyen. Attendons la loi d’application dans deux ans et la priorité que la police y accordera…

        Bref, globalement, une sacré perte de temps alors que nous avons d’autres priorités à traiter.

  12. Le foot et le hockey sont des sports violents qui aménent la bagarre entre supporters. Fini les déguisements pour aller au match plus question de se grimer avec les couleurs de l’équipe. A 10000 francs d’amende en cas de dissimulation du visage, ça va grêver le budget de la famille si un ado se décore le visage pour un match. Heureusement, le tennis et le golf ne sont pas touchés car ce sont des sport pacifiques.
    Il est temps que le gouvernement dispose d’un outil pour surveiller le peuple.

  13. Bonjour, merci de votre élégant texte.
    Pour ma part, le problème réside ailleurs.
    En fait, tous ces diktats imposés aux femmes de par le monde le sont par des hommes, qui ont eux-mêmes énormément de peine à contrôler leurs émotions (libido par exemple).
    Ainsi pour se contrôler soi-même, on contrôle d’autres.
    Et nous, les femmes, devenons donc une cible privilégiée dans le contexte.
    Pourtant ces misogynes éparpillés partout sur la planète savent bien que sans nous, les merveilleux êtres de sexe féminin, il n’y aura plus de gestation et donc plus de descendance mâle ou femelle.
    Bien embêtant quoique ….

    Accessoirement, je connais quelques pays avec femmes voilées, ces zombies tout de noir vêtus. C’est désagréable pour notre regard, mais les regards portés sur nous, les européennes émancipées, sont tout aussi désagréables même avec des tenues vraiment très correctes.
    Et je n’y ai jamais rencontré une femme contente d’être réduite à la simple fonction d’utérus.
    Je n’aborderai pas ici la fonction d’objets de plaisir.

    Alors peut-être que dans le futur, il n’y aura plus besoin ni de femmes ni d’hommes pour produire une descendance parfaite, dénuée de tous ces défauts si humains !
    Pourtant la complémentarité des sexes, c’est vraiment beau et tout naturel.

    Dans la nature, il n’y a pas de complications. Les fleurs affichent sans complexes des couleurs très affriolantes (une sorte de lingerie botanique sexy), les animaux émettent des phéromones durant des périodes définies pour de potentielles rencontres et compatibilités.
    Pas d’inutiles polémiques. Pas d’onéreuses votations.
    Sauf pour nous, êtres humains jamais lassés de tout contrarier, détruire, masquer et voiler.
    Pour le bien de qui ? Je vais éviter de répondre sur ce coup-là …. hormis que la liberté absolue restera pour toujours l’unique “chemin de vie” valable.
    “Conditio sine qua non”

    1. La nature ne connaît en effet pas les complications apportées par la civilisation, et les animaux mâles ne se soucient pas de maîtriser leur libido favorable à créer une descendance. La vraie « nature » de l’être humain s’est modifiée, a été oubliée, lui qui a mis environ deux millions d’années pour que le plaisir 100 % naturel soit accessible sans que la nature s’en mêle en régulant à sa manière le surnombre d’enfants grâce au froid, la maladie, la sécheresse… et la guerre si l’on en croit Hitler : « La nature est cruelle, nous appartenons à la nature, soyons cruels ! »

      Quittons ces sombres paysages pour les plages de Saint-Tropez il y a une quarantaine d’années, où ne circulaient pas les femmes en Nikab, où les Françaises se promenaient nues ou en bikini à leur guise, où dans le vent tiède et le bruit des vagues la nature semblait merveilleuse durant quinze jours. Nous ne savions encore pas que ces plages étaient le terrain d’un sexisme nocif et destructeur, qu’en réalité les femmes ne soupiraient pas de bien-être mais manifestaient discrètement leur douleur, que les hommes étaient des brutes sans scrupule montrant leurs muscles en plein soleil. Nous ne savions rien pour espérer un monde idéal où nous aurons bientôt cinq portes de toilettes différentes dans les lieux publics, pendant que nos amis les chiens n’ont toujours qu’un seul lampadaire. Allons donc voter pour ou contre le port du voile, du Nikab, de la Burka, avant de s’occuper de la minijupe, du string, ou du ruban dans les cheveux des fillettes qui nuit à leur libre développement, et faisons le porter aux garçons afin que plus tard ils ne se trompent pas de porte en allant aux toilettes.

      1. Merci Dominic de votre piquant commentaire.
        Vous ne cherchez jamais la bagarre comme certain(e)s sur ce blog. Et c’est vraiment, oui vraiment très agréable car un ton courtois permet d’avancer dans un débat (peu importe lequel), débat qui à mon avis, devrait toujours s’élever au lieu de sombrer dans les abysses de la vulgarité.
        Mais je sais je sais, « rester courtois » est une notion complètement à côté de la plaque en cette époque troublée.
        Revenons à nos moutons : Ni les hommes ni les femmes ne sont des brutes. Nous sommes de part et d’autre en quête d’un(e) partenaire, stable ou labile, qui nous convienne. Peu importe son obédience.
        Mais plutôt selon des critères de sélection qui sont profondément ancrés dans nos gènes et qui nous attirent plutôt vers l’un(e) ou l’autre …..

        Car tout à fait inconsciemment, les animaux humains cherchent à améliorer leur patrimoine génétique. En faisant de manière innée les bons croisements, les bons mélanges, nous progressons et survivons. Et c’est vraiment bien. Un peu comme les cocktails : bien secouer, bien mélanger pour un résultat gustatif parfait.
        Avec masque ou burka ou tout autre méthode de « placardage physique », tout se complique très sérieusement !
        Or l’être humain a l’art et la manière d’inventer des méthodes tordues, même pour des éléments très simples et fort plaisants normalement. En d’autres termes systématiquement « chercher la petite bête » pour tout et rien.
        Donc une propension naturelle à tout compliquer, à tout contrôler, tout le temps (cf. Aldous Huxley – Le meilleur des mondes, écrit en 1931). Et donc à vouloir « castrer » une partie de la population. Avec ou sans masque. Avec ou sans burka.
        Bon dimanche !

        1. Merci pour votre commentaire pacifique, et pour l’optimisme qu’il contient. Si tout le monde était comme vous, je pourrais enfin devenir un ange comme dans mes rêves d’enfance, mais quand même masculin !

          1. Bonsoir et merci Dominic. Trop gentil. Les petits anges sont souvent représentés « asexués » et personnellement je trouve cela fort regrettable. La confusion amène toujours d’inutiles polémiques très lassantes qui, en ce moment, sont vraiment en surnombre maximal …… alors bienvenue aux angelots masculins / féminins / transgenres, sans masque et sans trop d’artifices superflus …..
            Et réjouissons-nous de pouvoir bientôt repartir faire un tour à Padova pour revoir la chapelle des Scrovegni peinte par Giotto, toute remplie de mignons angelots colorés. Même si nous allons devoir manu militari passer par le sas « désinfection intégrale » (aïe encore !) durant 20 minutes pour préserver cette fois-ci non pas les humains mais les antiques fresques.
            Portez-vous bien.

  14. Tout à fait d’accord avec vous chère Madame !

    D’ailleurs, quelle n’a pas été ma surprise lorsque Madame la Conseillère fédérale Karine Keller-Sutter a lancé sa campagne pour le refus de cette initiative le visage … couvert d’un masque covid-19 très design et parfaitement assorti avec l’ensemble de sa tenue ?

    Bien à vous,
    Michel Vernaz

  15. À peine 20 à 30 personnes portent la burqa en Suisse.

    Comme pour la question du voile, cette initiative détourne l’attention des vrais problèmes : les hommes musulmans sont considérés comme de grands méchants oppresseurs, alors que des revendications comme l’égalité de salaire n’ont toujours pas été appliquées. Une fois de plus, on légifère sur le corps des femmes.

    Loin d’être une « volonté de relation et de communication », cette initiative représente à nouveau une belle occasion pour exclure les femmes musulmanes. Si elle est appliquée, elle sera absolument contre-productive et ne fera que discriminer une frange minoritaire de la population.

    L’initiative ne répond à aucune réelle nécessité. Elle lance simplement une fois de plus un débat sur l’habillement et le corps des femmes.

    1. Un article du magazine Elle de cette semaine montre par l’absurde pourquoi ce n’est pas une bonne idée de légiférer sur l’habillement des femmes.
      Il a fallu attendre plus de deux siècles, soit le 31 janvier 2013 (!), pour que les femmes retrouvent le droit de porter des pantalons dans l’espace public en France, ce qui leur avait été interdit par une ordonnance du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800): « Toute femme, désirant s’habiller en homme, devra se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l’autorisation ».
      Il faut écouter et entendre les femmes qui portent volontairement le niqab et différentes sortes de voiles dans un documentaire réalisé en 2012 par Agnès De Féo : “Niqab Hors-la-loi”. Même si cela ne correspond pas à la définition du féminisme de certains et … de certaines.

    2. “À peine 20 à 30 personnes portent la burqa en Suisse”. dites-vous. Effectivement c’est peu… mais doit-on attendre qu’il y en ait un très grand nombre pour agir ? il y a 25-30 ans , il y en avait peu en France. Ainsi , vous souvenez-vous de Fadela Amara ? D’origine algérienne, fondatrice de “NI pute ni soumise” , féministe, secrétaire d’Etat sous la présidence de Sarkozy , elle milita pour l’interdiction , pas seulement de la burqa , mais aussi du voile ! Quant à prétendre que cette initiative sera une belle occasion pour exclure les femmes musulmanes, ces dernières n’ont pas besoin de cette initiative pour être exclues, elles s’excluent elles-mêmes par le fait même de porter ce vêtement comme un étendard !

  16. @OLIVIER WILHEM vous écrivez : ” Peut-être faudrait-il ériger une statue de Marianne en liberté voilée?”
    ……………………………………….
    Il y a beaucoûp mieux !

    L’une de ces deux dames auxquelles je fais référence , Nadia Hamour, (secrétaire à l’intégration au parti LR en France ) écrivait dans un prériodique :
    ” une anecdote recueillie alors que je faisais mes courses dans une chaîne de magasins populaires. Ce jour-là, toutes les caissières portaient un bonnet phrygien, même celles qui étaient habituellement voilées. J’ai trouvé que cette initiative était intéressante et participait d’une démarche favorisant le « vivre en France », notion que je préfère à la notion de vivre-ensemble, vide de sens et pathétique cache-misère ânonné mécaniquement par ceux qui nous gouvernent. Mais le message que j’ai voulu faire passer est clair et ne souffre d’aucune ambiguïté. Je préfère que ces femmes arborent un symbole d’émancipation et de libération, que peut représenter le bonnet…”

    “Toutes les caissières portaient un bonnet phrygien , même celles qui étaient voilées habituellement”… donc , elles avaient ôté leur voile pour mettre ce symbole de liberté sur la tête !!
    Ca c’est fantastique !!

    Bonne journée à vous !!

Les commentaires sont clos.