L’exécution capitale

M. Darius Rochebin a été exécuté soigneusement par le Temps : plusieurs pages et maints détails le 1er novembre, une nouvelle page le 2 novembre, un rappel le 3 novembre, avec d’ailleurs une mise en cause des responsables de la RTS et notamment de deux cadres mais non nommés.

Pourquoi est-ce que, dans un cas, on répète à l’envi de nom de la personne et pas dans les autres cas ?

L’anonymat d’une dénonciation publique devrait être la règle

Que des journalistes fassent une enquête on peut le concevoir. Ils ont souvent des moyens plus efficaces et rapides que la justice, notamment parce qu’à la différence de la justice ils ne respectent pas la règle selon laquelle on doit entendre aussi l’autre partie. Mais qu’ils publient des noms, jetant en pâture une personne sans lui laisser la moindre chance de se défendre, c’est vraiment révoltant. Pourquoi alors deux poids deux mesures, la condamnation irréversible dans un cas, l’anonymat dans l’autre ?

Il semblerait parfaitement possible de rendre publique une éventuelle mauvaise conduite -afin d’empêcher que la chose se reproduise – en respectant l’anonymat de l’auteur qui jouit quand même d’une présomption d’innocence jusqu’à sa condamnation.

Où est la limite entre la dénonciation courageuse du lanceur d’alerte et la vengeance ou la revanche de la jalousie ?

Jeter une personne en pâture une fois qu’elle ne peut plus se défendre et étaler dans les détails ce que d’aucuns lui reprochent – probablement à raison, mais rien n’est prouvé à ce jour pour les lecteurs – est-ce vraiment un acte courageux ?

Les pages du Temps avaient un petit relent de règlement de compte. C’est regrettable.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

39 réponses à “L’exécution capitale

  1. Moi, je garde toute ma confiance en Château Darius AOC.

    On peut suçer des … ou des glaces, chacun ses goûts.

    Mais le génie d’avoir un plus, n’est pas donné à tous 🙂

    Quant à la bassesse, celle-ci n’atteint que les plus faibles!

  2. Maintenant il est vrai que, si elle est avérée, sa méthode d’avatar est perverse.
    <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
    Mais enfin, on peut penser qu'il lui est venu à l'esprit "intouchable"?

    Je n'ai aucune notoriété, mais enfin, ce n'est pas une raison pour ne pas, au moins essayer de se mettre à sa place!

    1. Ma psychanalyse du cas Rochebin. Deux ou trois choses que nous savons de lui.

      Il s’appelle en réalité Roshbin, nom iranien. Mais il a eu le bon goût de franciser ou helvétiser son nom, pour s’adapter à un pays qui lui a tout donné. Rochebin, ça ressemble à Couchepin, Gagnebin, Sautebin, c’est un nom suisse. C’est çe qu’il faut faire. Tous les étrangers devraient faire ça pour s’intégrer, helvétiser leurs noms.

      Son père était un pharmacien, donc un bourgeois, mais un exilé. Sa mère était une sommelière comme nous disons en Suisse, donc une femme du tout petit peuple, Suissesse. C’est une histoire d’amour touchante, mais ça a du être un peu difficile à vivre parfois pour le gamin. Avec un prénom d’empereur perse et un physique très typé, il a du souffrir de toutes sortes de quolibets, de moqueries et de sentiments d’exclusion au cours de sa vie, dès le préau de l’école. Il a dû se sentir exclu comme étranger. Exclu comme n’appartenant pas à la bourgeoisie d’une ville, Genève, où il y a une grande bourgeoisie riche qui donne le ton. Exclu parce que ni bourgeois ni du peuple, écartelé entre deux classes sociales. Exclu parce que pas fils à papa. Exclu parce que fils d’une pauvre. Je pense qu’il a été marqué par tout ça.

      Il a fait des bonnes études. Il est devenu un type cultivé. Il est entré à la télévision. Il a fait carrière. Il a toujours du cacher sa vraie nature, de Persan, de prolo, de bourgeois, de jeune homme qui voulait avoir du succès avec les filles qui peut-être le rejetaient, parce que les filles c’est aussi méchant que les garçons, parfois, et plein de préjugés. Il a adopté un profil bas. Il a parlé avec respect aux puissants, que peut-être il méprisait. Il a peut-être du faire le flatteur, cirer les chaussures à des patrons. Il a gravi les échelons. Il a dû se sentir toujours mal dans sa peau. Il s’est marié aussi et il a fondé une famille. On ne sait rien sur ce côté là de sa vie. Mais là on apprend qu’il a toujours eu des besoin a sexuels, non assouvis. C’est triste pour sa femme, mais c’est humain.

      Et puis il a eu du succès. Il a été nommé présentateur du téléjournal, ce qui est un poste subalterne en réalité, mais qui vous met en pleine lumière, sous les feux de la rampe. Ca ne lui est pas monté à la tête. Il est toujours resté très contrôlé, très pondéré, mesurant ses paroles, ses expressions, respectant les pouvoirs, les hiérarchies. Il a juste pu se payer de beaux costumes et de belles cravates, révélant un certain goût du luxe. Il a toujours été tiré à quatre épingles. Presque trop. Trop, disons le. Mais après tout il est un Persan, un oriental, n’est-ce pas? Même s’il cache toujours son jeu. Et puis un jour il s’est produit une chose qui a du jouer un grand rôle pour lui. Par suite d’on ne sait quelles circonstances, il a rencontré la baronne Nadine de Rothschild, une dame richissime, issue du peuple comme lui, et qui avait été propulsée parmi les riches à la suite du mariage que l’on sait. Je ne vais pas faire ici la psychanalyse de cette Nadine. Un patient à la fois, aujourd’hui c’est Darius. Mais quelque chose a fait tilt. A-t-elle été attirée par lui? Elle aurait pu lui proposer d’être son gigolo. Ce qu’il aurait refusé d’ailleurs, certainement. Mais il lui a tapé dans l’œil, ça c’est certain. Les deux êtres se sont compris, et elle l’a pris sous son aile.

      À partir de ce moment, elle lui a présenté tout le monde. Elle l’a fait connaître aux riches, aux très riches, aux très, très, très riches, aux puissants, très puissants, aux ministres, aux présidents, au show business. Il a pu les interviewer tous, et il est devenu la coqueluche de Paris, du tout Paris. C’est devenu un must pour toute personnalité parisienne, sans exception, d’être interviewée par lui. Si on n’avait pas passé à Pardonnez moi, on n’était pas quelqu’un. Et Valéry Giscard d’Estaing lui a même dit, dans une de ces interviews: “il suffit d’être interviewé par vous pour devenir très à la mode”. Un compliment pareil, tout de même, venant de quelqu’un comme ça, il y aurait de quoi tourner la tête à plus d’un.

      On imagine que tout ça a du griser le fils de la sommelière genevoise. Et c’est ainsi que Darius Rochebin est devenu Darius Rochebin. Un type mondialement connu, qui interviewait les grands de ce monde, les vrais grands. Bien sûr, il n’était qu’un journaliste, c’est à dire peu de chose, un faire valoir. Mais quand même, quel succès. Et on peut être sûr que toutes les frustrations du jeune homme pauvre ont dû ressortir un peu, là, quand il a pu observer de près, côtoyer, le luxe, le vrai, la dépravation, la vraie, la vie mondaine, la vraie, être un VIP invités aux raoûts des beautiful people, du jet set, du tout Paris, du show business, à leurs orgies même, peut-être. Il a vu ce que c’est que le privilège, le vrai, le passe droit, le vrai, les intouchables, les vrais, l’argent, le vrai, le gros. Et ça n’a pas du l’aider à se sentir mieux dans sa peau, car il est toujours resté, sans doute, assez lucide pour sentir qu’il côtoyait ces gens là, qui le flattaient, mais que de toute façon il n’appartenait pas et n’appartiendrait jamais à leur monde.

      Ce que nous avons appris, à cause de ce grand déballage, c’est que dans un domaine, lui, le contrarié, qui se contrôlait excessivement, avait une faille. Il n’a pas perdu la tête, mais il a vu ce que certains se permettaient, impunément, et il s’est imaginé qu’il pourrait se permettre de faire un peu comme eux, un tout petit peu. “When you are a star you can take them by the pussy” disait Donald Trump. Et c’est la vérité, du moins c’était, jusqu’à l’affaire Weinstein et me too. Alors le fils de pauvre, le hors caste, le protégé de la baronne, le petit journaliste devenu célèbre, a du penser que lui aussi, à son niveau, il pourrait se permettre un certain droit de cuissage. Mais il l’a fait, là encore, comme tout ce qu’il a toujours fait dans sa vie, prudemment, un peu sournoisement même, car il n’oublie pas qui il est, un étranger, qu’il n’est que toléré, et qu’en réalité il ne pèse pas lourd.

      Tout cela n’est pas très reluisant, mais bon, c’est humain aussi. Apparemment il n’avait pas pensé que ça créerait des rancunes féroces, et qu’en plus, comme il était très jalousé, un jour certains se vengeraient de lui. Il a fauté, il a mal agi. Je ne prends pas sa défense. Mais ses péchés n’excusent pas le procédé de ceux qui ont patiemment collecté des témoignages contre lui, des ragots, pour ensuite le livrer en pâture aux chiens.

      Pour notre pays, qui a donné sa chance à ce garçon doué et qui lui a permis de réussir brillamment, je propose que le public suisse montre sa noblesse en disant à Darius Rochebin : “Allez, on te pardonne ! Tu nous le demandes d’avance depuis des années avec le titre de ton émission: Pardonnez moi. Alors on te dit, Darius, c’est bon on te pardonne. On est beaux joueurs. On t’aime bien. On ne t’en veut pas. On ne veut pas t’enfoncer. On passe l’éponge, et on espère que tu auras encore des succès dans ta carrière de journaliste”.

      Je trouve que notre pays se grandirait en témoignant de sa mansuétude ainsi envers un garçon que nous avons accueilli et choyé, qui nous a déçu, mais que nous ne voulons pas accabler. Nous ne devons pas dire avec Montesquieu: “Comment peut-on être Persan ?” Ne soyons pas mesquins. Pardonnons à Darius.

      1. La jalousie est un grand mal. C’est quoi être suisse? moi je pensais que ceux qui sont nés ici le sont, surtout d’un parent suisse, et encore plus après avoir payé des millions en impôts. Est-il plus persan? je ne pense pas, seulement du côté d’un père ayant vécu en Suisse. Cachez bien votre mépris de l’étranger, ça ne sert à rien de se dévoiler, même sous couvert d’un pseudonyme. DR ne méritait pas le martyre par le journal le Temps, mais il ne mérite pas le pardon du public n’en plus comme vous le suggérez. Ce qu’il a fait n’est pas bien et ce que le journal a fait est aussi mal.

        1. Je suis peut-être xénophobe, mais malgré ça j’ai pris la défense de ce demi Suisse, demi Iranien. Il est plus Suisse qu’ Iranien me dites vous? Peut-être. Mais chacun voit les choses à sa façon. Certains sont sévères comme vous, d’autres le sont encore plus que vous. Les féministes sont les plus sévères et ne tiennent aucun compte des circonstances. Elles sont promptes à demander l’application de la loi de Lynch. Moi je suis plus indulgent, tout en rappelant les origines du monsieur. Pour quiconque connaît un peu la mentalité iranienne, et c’est mon cas, c’est important de voir cet aspect. Doit-on juger un Iranien ou un demi Iranien exactement selon les mêmes critères qu’un Genevois de vieille souche calviniste ? Peut-être. Ca se discute. On peut aussi tenir un peu compte des antécédents. De toute façon je n’avais pas le propos de me prononcer sur la gravité du cas au plan moral. J’ai bien dit que je faisais de la psychologie et meme de la psychanalyse. C’est ainsi que je vois le ressort psychologique de notre Darius national. Je pense que mon. jugement est plutôt bienveillant, malgré une touche de xénophobie légère, que je ne nie pas.

      2. Merci de votre longue et bienveillante “analyse”, puisque vous la nommez ainsi et dont j’ignorais tout, sauf que Sieur Darius avait une part d’ascendance iranienne, que vous avez l’élégance de traduire en persane.

        Pour moi, peu importe l’ascendance et nous sommes d’accord sur la conclusion, pardonnez-moi, pardonnez-leur, il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

        Enfants (ou canards) de sa propre croyance 🙂

        1. Vous voyez monsieur Wilhem, vous aussi, vous êtes inconséquent dans vos jugements et vos réactions. Je vous le dis gentiment.

          Ici vous me dites des choses très aimables et même flatteuses, parce que je suis du même avis que vous pour une fois. Tout comme vous, je prends plutôt la défense de ce pelé, ce galeux , de Darius Rochebin, alors ça vous plaît. Et pourtant j’ai exprimé ce point de vue sous un pseudo. Si j’avais exprimé, sous pseudo, l’opinion opposée à la vôtre, vous m’auriez traité de “troll”, comme vous le faites régulièrement pour beaucoup de commentaires de gens qui ne pensent pas comme vous et alors vous les accusez vertement de polluer le débat en ne s’exprimant pas sous leur vrai nom.

          Je ne vous en veux pas, mais j’espère que cette petite leçon vous permettra d’être un peu plus tolérant avec ceux que vous appelez des “trolls” uniquement quand il ne pensent pas comme vous. Souvent vous m’avez attaqué pour crime de “multi-pseudo”, mais seulement quand l’opinion exprimée par moi était le contraire de la vôtre. Soyez plus tolérants à l’avenir. Ici c’est l’Internet. L’anonymat c’est la loi du genre.

          1. J’ai déjà eu maintes fois l’occasion de m’exprimer au sujet des trolls.
            Je n’ai rien contre un pseudo. En revanche je hais la “farce perverse” concernant l’usage de multi-pseudos, qui n’a rien à envier à la méthode des faux avatars.

            Voyez que ça n’a rien d’inconséquent, puisque sans vous (re)connaître, je vous exprime mon approbation ou ma désapprobation, ce qui me parait bien le droit d’un commentaire démocratique, internet ou pas.

  3. Le Temps, les Générations, les Femens, les O-men, les LGBT, Nous, Vous, Moi… tant de sources de conflits de loyauté que chacun subit au détour d’une version tantôt Romancée sinon largement simulée d’un carcan éducatif biaisé, orienté et bienveillant quoique toujours soumis aux mêmes Dictat : celui de la Loi, celle issue du processus probablement le plus démocratique qui soit mais aussi le plus démagogique qu’il fut et qu’il sera. Si la loi pénale est une facette de la morale, la votre est frivole et révélatrice dans une large mesure d’une forme à peine voilée de regret, celui peut-être de ne pas avoir compté parmi les
    « victimes » à bien vous lire consentantes ou, ne serait-ce, par « Doll » éventuel, élues de ce bellâtre que j’ai eu l’occasion de croiser au Dorian tout fasciné que je fus. En un blog vous avez résumé le dilemme : assumer ou taire ses fantasmes. Vous avez choisi de nous les laisser deviner. Vive l’anonymat… enfin presque à la différence prêt que l’avenir professionnel et social des conc/st/ernés en a largement pâti. Je leur souhaite de demeurer précisément dans l’anonymat. Au plaisir

    1. @Christian Petermann

      Je trouve vos insinuations vraiment fielleuses, malveillantes et … en plus d’une muflerie incroyable. Mme Sandoz vraiment est trop bonne d’avoir publié des saletés pareilles.

  4. Le Temps est un journal qui joue sur tous les tableaux, pour tenter de plaire le plus possible, et s’adresse donc aux nombreux imbéciles qui rêvent de posséder une grande culture, mais sollicite parallèlement les intellectuels à partager ses « publications de qualité » dont il n’est pas l’auteur. Il faut du temps pour comprendre que dans ces conditions le bon journaliste du Temps est celui qui s’intéresse à tout sans rien savoir, à la manière du concierge qui apporte un parfum de propreté dans la cage d’escalier tout en papotant sur les regrettables événements du jour avec les locataires de passage. Ce sont des échanges de qualité, heureusement cependant que la vie entière ne se passe pas pour tout le monde à tirer une patte sale au bout d’un manche, ni à s’instruire en collant l’oreille aux portes.

    Les articles sur « l’affaire Darius Rochebin » sont utiles en ce sens qu’ils dépeignent bien la personnalité de leurs auteurs, des personnes avides de devenir des journalistes à succès, dans un monde où les malingres rêvent au passage des grandes carrures.

    « Celui qui réussit à abattre le grand lion d’un coup de pierre dans le dos jubile en croyant qu’il va hériter de ses dents » (Colonel Mouhammar Kadhafi).

    1. Bravo! Des journalistes juniors, càd en éventuel devenir, se sont effectivement acharnés sur un de leurs aînés adulé. Ce avec les encouragements de leurs chefs de rédaction, peut-être simplement jaloux… Pas joli-joli.

  5. C’est probablement assez simple: DR est parti en France et donc les syndicats de la fonction publique suisse ne le protège plus. Mais bien les 2 autres.

  6. C’est la nouvelle tendance du moment: la justice administrée par le journalisme. Ce travail d’amateur, basé sur l’idéalisme moral, se passe de tous les attributs normaux de la justice officielle: pas de preuve, témoignages d’une seule partie – qui sont acceptés tels quels comme preuves, pas de présomption d’innocence, pas de transparence (“les noms sont connus de la rédaction”…) et à la clé, une sentence expéditive qui ne s’embarrasse pas du principe de proportionnalité entre la peine et la “faute” – si faute il y a.
    Or, une tonne de soupçons ne vaut pas une once de preuve, et en réalité, la “justice amateur” n’existe pas. Il s’agit en fait d’un combat de ruelle d’une violence inouïe où tous les coups sont permis. En somme, un règlement de compte qui a fait deux victimes: Darius Rochebin et la justice elle-même.

  7. D’un autre côté, D. Rochebin a eu des années pour se remettre en cause et s’améliorer? Lorsqu’on est un personnage public et en plus marié et père de deux enfants, se permet-on pareille conduite ? Non, à mon avis. Pour ce qui le concerne il y a eu maints témoignages sûrs, tandis que pour les autres on attend mais on constate déjà que des têtes importantes ont disparu de l’écran TSR depuis quelques jours donc on devine qui c’est. Actualité, sports, y en a-t-il d’autres ?

  8. Tout à fait d’accord en ce qui concerne le règlement de comptes,d’autant plus que le rédacteur en chef déménage à l’Illustré et,à fortiori,LETEMPS est racheté par AVENTINUS,mais,vous êtes,peut être ,d’accord que si la couverture de l’edition papier ne montre au grand jour le nom de l’IDOLE EFFONDRÉ DARIUS au jour d’aujourd’hui cette nouvelle serait,à l’instar de tout ce qui est TABOU EN LA SUISSE MODELE,presque inaperçu dans le moyens de comunication COLLÉGIAUX,surtout en Suisse Romande
    Je pense que,si les faits se sont avérés,et le “silence” de M Rochebin ne fait que les renforcer(à contraire de ce que vous dites,ce Messieur a tous les atouts et tous les caméras,aussi en Suisse qu’en France,pour se défendre au bien citer la phrase PERDONNEZ MOI),le nom de ce presunt inocent en la couverture est proportionnel à l’emprise dont il se croyait détenteur pour,supposément,commettre les acts dont il est suspect

  9. Qui en réalité n’a pas pu se défendre jusqu’à aujourd’hui ?
    Qui a vraiment fait preuve de courage dans cette histoire qui enfin est devenue une affaire ?
    Qui aura la garantie d’obtenir toute la lumière ?
    Qui sont les vraies victimes en réalité ?

  10. Tout à fait d’accord. Même si Darius Rochebin ne m’était pas spécialement sympathique, je trouve que cette exécution capitale laisse un sale goût.

    Je ne comprends pas comment une femme respectable et respectée comme vous peut laisser son blog hébergé par Le Temps. Je vous suggère de claquer la porte avec fracas et de vous laisser héberger chez les blogs de 24heures, ou avoir votre propre site personnel.

    Le Temps est coutumier de ces procédés de basse police politique. Rappelons nous l’assassinat médiatique (et économique) du marchand de vin Dominique Giroud. Absolument infect. Dans ce cas c’était facile à comprendre pourquoi Giroud a été lynché. La gauche lui reprochait sa proximité avec Oscar Freysinger, son opposition à la gay pride de Sion alors qu’il avait 25 ans, son opposition à l’avortement et sa sympathie pour Ecône. Un dossier judiciaire chargé aux yeux des bien pensants, qui faisait de lui un homme à abattre par n’importe quel moyen.

    Dans le cas de Rochebin, difficile de comprendre le pourquoi de ce règlement de comptes sanglant. Politiquement il n’exprimait jamais la moindre opinion personnelle. Etait-ce un sentiment de révolte de femmes qu’il avait harcelée ? Ou une simple jalousie de journalistes enervés par son succès et sa manière de rouler les mécaniques?

    Cette “cancel culture” peut se nourrir de toute sorte de bons sentiments. Elle n’en reste pas moins une dérive effrayante. Car ces gens croient que tous les moyens sont bons pour tuer socialement celles et ceux qui leur déplaisent.

  11. Bonjour Mme Sandoz,
    Je suis pleinement d’accord avec vous. J’ai trouvé ce reportage du Temps très surprenant et très indigne. Il est clair que les comportements déplacés doivent être sanctionnés et j’imagine que tout le monde est d’accord sur ce point. Mais crucifier une personne sans jugement, sur la place publique, me semble être d’un autre âge.
    L’article révèle également des éléments de la vie privée de M. Rochebin. A quelles fins ?
    J’ai un ami qui me dit parfois : « En Suisse, on n’aime pas les têtes qui dépassent ».
    Je suis réellement triste qu’un excellent journal comme le Temps trouve utile de jouer dans une cour normalement réservée à la presse « populaire ».
    Avec mes cordiales salutations.
    René

  12. Merci Madame, il est triste de constater que ce sont des “journalistes” qui pondent de tels “torchons”.

  13. Chère Madame,
    Parfaitement d’accord avec vous. Cette enquête du Temps est importante. Les faits rapportés choquent et déçoivent. Cependant les journalistes du Temps l’ont exécuté. C’est très grave et cela ressemble à de la vengeance personnelle.

  14. Merci chère Suzette pour cet article.
    On dirait que “l’exécution des êtres humains”, par le tribunal des médias ou social, même en télétravail et en respectant les gestes barrière peut avoir lieu.

    Dieu seul sait si je pense qu’il est important que les gens qui dérapent payent. Et je pense aussi que l’on peut s’en sortir et se relever de tout. Tant que la Vie est là, tout n’est pas fini. Notre droit et notre devoir est d’avancer, d’évoluer en assumant qui nous sommes. Nul ne devrait barrer cette route.
    Évidemment, il y aura toujours des cas à traiter autrement.

    Pour avoir eu un chapitre – de la même catégorie – à gérer dans ma vie, je pense qu’il est essentiel de grandir pour lutter – en tant que société – sincèrement et honnêtement contre les abus de tous genres. Oui, ils doivent disparaître ou du moins être réellement gênés pour ne pas se (re)produire parce que les dégâts sont souvent très élevés.
    Dans cette nouvelle affaire, je ne vois pas “cette intention” dans la méthode employée.

    Du coup, je me questionne : quelle est l’intention là-derrière ? Comment va-t-elle servir la lutte, la vraie ?
    Pourquoi un seul nom et pas tous les noms ? Quelle est cette volonté ?

    Réponses dans quelques jours…

    Merci encore. Il faut du courage et prendre des risques pour dire : ne répondons pas à l’abus par un autre abus…
    (je ferai aussi un article sur mon blog, forcément…).

  15. J’ai crû que le sujet de ce billet était les exécutions capitales par coronavirus que vous avez favorisées. Mais c’était une erreur. Vous êtes loin de la rédemption.

    Vous vous préoccupez d’un présentateur télévisuel en vous plaignant que l’on n’ait pas respecté son anonymat. Mais comment cela aurait-il été possible ? C’est le seul qui a eu sa carrière et ses fonctions, l’appeler Monsieur X y aurait-il changé quoique ce soit ?

    D’ailleurs rien de ce qui est relaté n’est établi à satisfaction de droit. Le vilain ce n’est pas le journal mais ceux qui en tirent des conséquences hâtives.

    Cela me rappelle les allégations de prétendue harcèlement dont aurait été victime la Conseillère nationale Amaudruz. Pourquoi devrait-on la croire ? Par contre, il est certain qu’elle délinquante parce qu’elle a été condamnée pour avoir commis un délit. Ce qui montre la probité du personnel politique.

    Peut-être que le présentateut télévision devrait-il se reconvertir dans la politique ?

  16. Quelle hyperbole : il n’a pas été exécuté, mais ridiculisé et décrédibilisé en tant que gendre idéal… L’anonymat, en effet, devrait s’appliquer dans le doute, pour protéger un individu lambda… mais Darius n’est pas un citoyen lambda. Plus encore que tel ou tel policien ayant dérapé, il est une personnalité publique qui paie ici la rançon d’une gloire qu’il a entretenu en se mettant en scène aussi bien à la RTS que sur les réseaux sociaux et de dérapages mulitples. Le Temps a fait son travail, c’est désormais à la RTS de faire le sien…

    1. D’accord avec vous : D. R. est celui qui a introduit dans la TV Suisse Romande le style de ” star system ” ou système, comme on veut. Le prix à payer…. c’est ça ! Mais lorsqu’on lui a retiré le TG du soir au sommet de son succès, personne s’est demandé s’il n’y avait pas un problème ?

  17. Chère Madame,
    Un grand merci de remettre une nouvelle fois “l’Eglise au milieu du Village” tant de gens font n’importe quoi et quand on utilise des médias les conséquences peuvent être catastrophiques; nombreux sont ceux qui sont sans retenue et sans aucun respect.
    J’espère que mon message vous trouve en Santé et que vos proches le sont aussi en ces temps bien compliqués pour tous.
    Bien cordialement
    un de vos fans 🙂

  18. Merci Madame pour votre habituel courage d’appeler un chat un chat et un journaliste…. quoi, en somme? Avec mes toutes bonne salutations

  19. Madame,
    je partage votre analyse et suis choquée que pour mettre en évidence des dysfonctions au sein de la TSR, les journalistes du Temps ne respectent aucune règle éthique en livrant en pâture D. Rochebin pour faire notamment du buzz , tout en protégeant l’identité des autres personnes incriminées. Cela devrait être dénoncé au Conseil suisse de la presse . La fin ne justifie pas toujours les moyens. S’ils veulent arriver à la cheville de D. Rochebin les journalistes du Temps devraient l’apprendre.

    1. Chère Madame, pour arriver “à sa cheville”, comme vous dites, les journalistes auraient en effet déjà dû s’exercer aux “farces téléphoniques” assorties d’usurpations d’identité, sa marque de fabrique à la fin des années 1980. Elles amusaient ses compagnons d’études, des personnalités brillantes et ambitieuses, qui n’hésitaient pas à les divulguer pour s’amuser de notre indignation, et se plaisaient à moquer d’autres étudiant-e-s, à des fins qui, à notre époque, amèneraient une suspicion d’harcèlement moral. Combien de décennies d’impunité dans les petites et grandes choses, pour ces personnes publiques ? La personne publique ne se doit-elle pas d’être irréprochable ? La mise au pilori dans la presse est souvent le seul moyen de les aider à sortir de leur déni et de leur
      hypocrisie. Arguer la malveillance, le caractère non pénal du crime, s’il était avéré, est-ce, ou non, un “comportement lâche et maladroit” ? tps://www.valeursactuelles.com/la-femme-de-cesar-ne-doit-pas-etre-soupconnee-63860 . J’espère sincèrement que M. Rochebin n’est pas victime d’une manipulation, car dans ce groupe, il paraissait être le moins “pervers”, il ne se parait pas, étudiant, d’une fausse vertu. Se déguiser, déguiser sa voix ou son identité, a toujours fait partie de sa personne et suscitait déjà notre admiration et celle de nos enseignants à l’école primaire de Geisendorf.

  20. Et quand c’est dans l église catholique que ça se passe, il faut aussi que la presse taise le nom des “intéressés”.
    Allons donc… Vous savez pertinemment que ces comportements prédateurs, même s’ils ne sont pas pénalement répréhensibles car juste à la limite ou faute de preuves (et dieu sait qu’il est difficile d’en apporter dans ce genre de contexte), ils n’ont néanmoins pas leur place sur le lieu de travail.
    La hiérarchie ne faisant rien, les rhs (qui sont trop souvent une rigolade de ce point de vue) non plus, ce n’est que par la médiatisation que les choses peuvent bouger. Ne pas donner de noms dans une telle situation reviens à ne rien faire.
    Quand à ceux qui parlent de pilori sur la place publique, je pense qu’ils devraient expérimenter le dispositif, pour prendre conscience du gouffre qui le sépare d’un traitement médiatique mettant le doigt sur les agissements passés d’une personne.

  21. Bravo chère Madame ! Ce n’est pas une exécution capitale que l’article du Temps, c’est une curée.
    On est surpris qu’un journal de bonne tenue se commette à publier un article digne de la presse à scandale. J’attendais plus du Temps.
    Cet article entièrement à charge, accompagné de dessins tendancieux, accable une personnalité nommément désignée.
    Il serait instructif de savoir ce qu’en pense la Commission des journalistes suisses, qui sera sans doute saisie.

  22. Et bien en ce qui me concerne, je trouve cet article tout à fait légitime et très important. C’est inadmissible qu’une personne connue utilise son pouvoir pour puiser des jeunes gens à l’université ou à l’école de journalisme d’à côté pour assouvir ses phantasmes sexuels… Auriez-vous trouvé normal de le laisser poursuivre ses agissements ailleurs?
    S’il veut continuer à côtoyer ses plus grands fans, qu’il reprenne la pharmacie familiale, le troisième âge y sera au rendez-vous apparemment.

  23. Quand on est sous le feu des projecteurs, on doit aussi assumer que nos parts d’ombre y passent… l’anonymat ne peut pas être brandi seulement quand ça nous arrange.

    1. Les feux des projecteurs ne suppriment pas les droits fondamentaux.En revanche, c’est vrai qu’ils impliquent une responsabilité personnelle plus intense.

  24. Le gauche haineuse, petits journalistes ivres de supériorité morale, qui n’hésitent pas à détruire la vie d’une personnalité publique pour avancer leur carrière.

Les commentaires sont clos.