Digne du guinness de la sottise!

Le Mur de la Réforme à Genève a été peinturluré pour la énième fois. Selon Le Temps du 24 juillet, « le Directeur du Musée de la Réforme ne se formalise pas des attaques récurrentes contre le mur des Réformateurs ». Il aurait déclaré : « Même s’il est évident qu’on ne peut tolérer sans autre de telles dégradations, un monument dans l’espace public est forcément exposé. Par ailleurs le protestantisme refuse la sacralisation ».

C’est un vrai tour de force que de parvenir à formuler deux aussi grosses sottises en aussi peu de mots.

D’abord dire qu’un monument dans l’espace public est forcément exposé, sous-entendu « aux déprédations », c’est entériner la déclaration de cette activiste antispéciste, à l’émission Temps présent du 7 juin, selon laquelle, si des vitrines avaient été caillassée par ses comparses, c’est parce que « les vitrines ont toujours couru ce risque : les vitrines cassées, ça fait partie du jeu ». En deux mots comme en cent : si vous voulez éviter des dégâts par des timbrés malotrus et fanatiques, ne mettez rien dans l’espace public ! Jolie perspective d’avenir. Elle a au moins l’avantage de supprimer toute question éventuelle d’éducation et de respect d’autrui.

Mais la seconde déclaration du Directeur du Musée de la Réforme, selon laquelle « le protestantisme refuse toute sacralisation », – affirmation parfaitement exacte ! – rayonne de sottise dans la mesure où elle a l’air de laisser entendre que seule une sacralisation d’un objet rendrait les déprédations inadmissibles. Poussé à l’extrême un tel raisonnement pourrait faire penser que le massacre de Charlie Hebdo serait admissible parce que la personne de Mahomet est sacralisée pour certains.

Toute déprédation volontaire d’un bien sis dans l’espace public est totalement inadmissible. Un  point c’est tout. Il y a simplement des cas, peut-être, où une fessée serait une peine suffisante, vu l’immaturité et l’infantilisme des auteurs.

Merci aux adultes de ne pas flatter cet infantilisme sous prétexte de tolérance !

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

9 réponses à “Digne du guinness de la sottise!

  1. Les réformateurs hauts en couleur,
    ça me plait en tout cas plus que le rouge sanglanté sur le sol des boucheries 🙂

  2. Il ne s’agit que d’un petit exemple du laxisme de nos politiques et de la justice. La pose de caméras de surveillance, comme en Angleterre, suffit pour empêcher la déprédation de nos bien publics. Ce genre d’incidents n’intéresse pas les autorités même si le nettoyage coûte très cher au contribuable.

  3. Effectivement, le Guiness de la sottise. Je propose que pour le punir on oblige ce monsieur à payer de sa poche le nettoyage du monument. Ca lui apprendra.

    1. C’est bien ce que prévoit la loi, ça s’appelle la responsabilité civile (en plus des mesures pénales envisageables dans un tel cas).
      Vous ne croyiez tout de même pas qu’il en allait différemment ?

      1. Désolé RC, mais vous propagez des contre vérités. On ne peut pas vous laisser dire ça. Le principe général de la responsabilité civile en droit suisse est énoncé à l’art 41 du Code des Obligations. Je vous conseille de lire cet article.

        Le directeur du musée de la Réforme n’a aucunement engagé sa responsabilité civile par ses sottes déclarations. Il faudrait pour cela un lien de causalité entre ses déclarations et le dommage. Or, il n’y en a pas. La seule personne qui ait engagé sa RC est l’auteur des déprédations car c’est lui le fautif. Le même directeur n’encourt d’ailleurs aucune sanction pénale. Il a seulement dit des bêtises. Cela n’est pas punissable. Là aussi, seul l’auteur des déprédations, s’il se fait attraper, encourt des poursuites pénales.

      2. Vous avez tout à fait raison. J’ai mal compris le commentaire de Pfff. Je pensais que le monsieur en question dans son commentaire était l’auteur de la déprédation, et non pas le directeur dont il était effectivement question dans l’article.
        Mea culpa !

  4. La question est : qui a fait ça ? Et pourquoi ? Acte symbolique anti chrétiens ? Probablement. Après la marche des fièretés ? On a bien compris …

  5. Ce rouge sur le Mur de la Réforme correspond bien à la couleur des extrémistes marxistes se cachant derrière ces provocations. Pour s’en convaincre, il suffisait d’écouter le débat surréaliste de Forum du 24 juillet, où un jeune se revendiquant Q, instrumentalise la “cause LGBT” pour déconstruire la société en détruisant le mariage..
    Quant aux Eglises réformées, en virant à gauche, elles ont, pour la plupart, perdu la saveur du sel et ne sont plus bonnes qu’à fouler aux pieds !

  6. Quand à cette pauvre statue désacralisée bêtement, un nettoyage au karcher et on n’en parle plus, Madame Sandoz.

    Pas besoin de hurler au loup sur les conséquences pénales, sur les fessées et autres punitions. Gardez aussi vos laïus pseudo-religieux.

    Votre comparaison avec Charlie Hebdo, est odieuse comme à votre habitude. J’aimerais qu’on puisse passer un petit coup de Karcher et ramener tout ce monde à la vie.

    Aux complotistes et extrémistes de tout genre qui ont vraiment libre cours sur vos forums au sujet de supposées conspirations LGBT anti-chrétiennes, des marxistes, … il y a de nombreux anti-psychotiques sur le marché. Parlez-en à votre médecin.

    De grâce Madame Sandoz, partez en vacances. A Lourdes ou à Bangkok, selon que vous préfériez les prières ou les fessées. Du moment que ça vous fasse du bien. Et à nous par la même occasion.

    Amitiés bagnardes.

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