Le culte des bobards nuit aux femmes

Pour la xe fois cette année et en tous les cas la seconde dans le Temps (voir p. 10 du 24 avril dernier et notre blog de la même date : « sexisme et inégalité », ainsi que celui de début mars, « Egalité des salaires »), on nous parle d’égalité salariale et comme traditionnellement sur le sujet, on nous assomme avec le bobard des pourcentages. En avril, le pourcentage rapporté était de 18 % ; hier (LT du 17 mai, p. 9), il avait même bondi à 24 % « pour les femmes cadres ». C’est à se demander si on ne va pas bientôt prétendre que les femmes doivent payer pour pouvoir exercer une activité professionnelle lucrative !

Ces pourcentages énormes sont obtenus en additionnant des poires et des pommes, c’est-à-dire en additionnant des pourcentages de femmes-cadres avec des pourcentages de femmes à l’embauche et des pourcentages de femmes travaillant à temps partiel et en comparant les mêmes additions concernant des hommes. Tout cela n’a rien à voir avec une inégalité de salaire. Il semble que la vraie inégalité salariale – inadmissible parce que fondée exclusivement sur le sexe et non sur la prestation de travail – soit de 7% environ. C’est assurément anormal, mais c’est sans rapport avec les autres causes de différences de gains.

L’honnêteté pourrait être payante

Les causes des différences entre les hommes et les femmes dans le monde professionnel sont multiples et les effets de ces différences également. Rien n’est moins porteur ni moins efficace que cette stupide manie de jeter n’importe quel pourcentage sur le papier. C’est la meilleure manière de rater la cible, de décrédibiliser la situation et de nuire aux femmes. Qui peut avoir intérêt à maintenir ce bobard?

Quand on veut un résultat, on fait une analyse claire de la situation et on adapte les mesures à prendre aux causes. Le culte des bobards nuit aux femmes.

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

6 réponses à “Le culte des bobards nuit aux femmes

  1. Ce qui va aussi nuire à la cause des femmes, du point de vue des hommes et des femmes non féministes, et il y en a et il y en aura de plus en plus, c’est cette marée montante, jusqu’à la nausée, d’ « engagement féministe » subversif, révolutionnaire, dont Le Temps nous donne un exemple consternant de suivisme.
    Comme d’ailleurs le 19h30 de la TSR, où quasiment chaque soir, une complainte féministe formate les téléspectateurs.
    Où se cachent les vrais hommes et les vraies femmes ? Il semble bien qu’ils aient disparu du monde des médias, de la culture et d’une grande partie de la politique.
    Merci beaucoup, Madame Sandoz!

  2. 7%… des peanuts, quoi!
    Sauf que ces petits 7%, cela équivaut à un peu moins de 600.- de moins en moyenne chaque mois sur la fiche de salaire, toutes choses étant égales par ailleurs, sauf le sexe.
    Au final, cette petite différence que rien n’explique (ni la formation, ni la branche, ni l’expérience professionnelle, ni la formation achevée, etc.) se chiffre à près de 7 milliards de francs chaque année dont les femmes sont privées, un chiffre calculé par l’OFS et le BFEG. Ces milliards ne manquent pas seulement aux femmes, mais aussi à leur famille, à leurs enfants, et leur épargne retraite, aux assurances sociales, aux revenus de l’impôt… La discrimination salariale, c’est l’affaire de tous.
    En résumé, ces petits pourcents “de rien du tout” pèsent bien lourd. Ce ne sont pas des bobards, encore moins des peanuts. Ces chiffres sont calculés sur la base de méthodes sûres, éprouvées, comme l’a confirmé une récente étude critique demandée par un élu fédéral radical zürichois.

    Le PNR60 l’a mis en évidence: la discrimination salariale commence dès la fin de l’apprentissage, au premier emploi: à nouveau, en comparant des pommes avec des pommes (ou, pour le dire scientifiquement, toutes choses étant égales par ailleurs), elle se chiffre en moyenne à 280.- au détriment des jeunes femmes. Un manque à gagner qui va croître au fil des années, car les biais genrés interviennent régulièrement lors de l’évaluation des prestations des femmes, lors du moment des augmentations ou du paiement des boni quand il y en a.

    Ce qui inquiète, c’est que la part inexpliquée (par des critères objectifs) de l’inégalité salariale augmente (elle a dépassé les 40% selon les derniers relevés). Ce fait passe inaperçu car on se focalise sur la baisse globale de cette même inégalité au fil des années. C’est donc l’arbitraire qui augmente.
    Alors si vraiment la discrimination n’existait pas, si vraiment elle était négligeable, on ne verrait pas autant d’oppositions à vouloir obliger les entreprises à y regarder de plus près.

    1. Suzette Sandoz aurait dit “peanuts” ? Dans tous les cas, rien ne vaut un beau procès d’intention pour saboter sa propre argumentation. Mais passons.

      7%, c’est en effet beaucoup. Mais 7%, ce n’est pas 15% ou 25%, comme l’écart inexpliqué (donc potentiellement discriminatoire) n’est pas l’écart total (qui est expliqué par les différences de profession et de poste). Confondre à dessein ces deux notions et les chiffres rapportés pour éxagérer l’étendue d’une problématique, c’est tricher quelque peu dans le débat, et cela nuit à une cause parfaitement honorable. Autrement il faut se débarasser du slogan “un salaire égal pour un travail égal” et le remplacer par “un salaire égal pour toutes et tous”, ce qui n’est pas la même chose.

      Par ailleurs les hommes suisses en particulier savent ce que fait 7%, puisque c’est environ deux fois plus que les 3% de revenu qu’ils doivent payer chaque année s’ils n’ont pas été sélectionnés pour le service militaire. Mais curieusement aucun.e militant.e de l’égalité des genres en Suisse ne parle de faire payer la taxe militaire aux femmes …

  3. Bravo à M. P.-A.Tissot ! Il y en a marre du féminisme, les médias en sont envahis, on ne parle plus que de ça: les femmes, les femmes, les femmes, les femmes ! Assez !
    Pour faire plaisir aux féministes, on est en train d’estropier la langue française,c’est devenu insupportable.
    C’est jusqu’à la nausée, et à force de nous en gaver, on va fabriquer des misogynes, et on l’aura bien cherché.

  4. Merci, chère Mme Sandoz.
    Le “culte des bobards” que vous dénoncez n’est en effet bon pour aucune lutte sérieuse. Un bobard répété peut faire penser que la lutte pour laquelle il est évoqué n’est pas ancrée dans le réel, et partant, sans intérêt.
    Or on retrouve bel et bien un écart salarial entre 0 et 10% entre femmes et hommes dans les pays occidentaux, écart qui ne semble pas être expliqué par autre chose que de la discrimination.

    Votre billet manquait simplement d’une source pour votre chiffre de 7%, en voici donc une : https://www.24heures.ch/suisse/Egalite-salariale-au-centre-de-la-Journee-du-travail/story/10527375.

    F.A.

  5. Ci-dessous, un article du Figaro, très intéressant, qui à l’encontre de la doxa féministe dominante.
    Strauch-Bonart : «Les inégalités en défaveur des hommes passent à la trappe !»
    Par Eugénie Bastié
    Mis à jour le 26/05/2018 à 15h01 | Publié le 25/05/2018 à 19h38

    GRAND ENTRETIEN – On évoque sans arrêt les inégalités entre hommes et femmes en défaveur de ces dernières. Et si l’inverse était aussi vrai ? C’est ce que démontre magistralement l’essayiste dans son nouveau livre Les hommes sont-ils obsolètes ?.

    Dans son nouveau livre Les hommes sont-ils obsolètes? (Fayard), Laetitia Strauch-Bonart s’appuie sur de nombreuses études scientifiques, où elle prouve le déclin irréfutable de la condition masculine à l’école, dans la famille et sur le marché du travail. Les hommes ont perdu le contrôle de la procréation, sont en retard dans les salles de classe, et la force physique qui était leur apanage n’a plus d’utilité sociale. À mille lieues des discours idéologiques convenus sur une discrimination systémique à l’égard des femmes, elle montre que l’asymétrie entre les sexes n’est pas le fruit d’un constructivisme social mais s’enracine dans des différences biologiques. Elle fournit un plaidoyer précis et stimulant contre la guerre des sexes et le féminisme victimaire.

    LE FIGARO.- Alors que l’on évoque quotidiennement la lutte pour les droits des femmes, vous avez choisi de parler dans votre livre de l’obsolescence des hommes. Qu’est-ce qui vous fait croire que la condition masculine serait menacée?

    Laetitia STRAUCH-BONART. -À cela, il y a d’abord une raison structurelle: l’évolution des conditions du pouvoir des hommes. À ce sujet, les réflexions contemporaines sont souvent trop court-termistes. Elles oublient que dans un monde où la force physique et le contrôle de la procréation, qui étaient la source du pouvoir des hommes, ont bien moins d’importance que par le passé, la place des hommes est en train de changer radicalement.
    La force physique d’abord: elle est moins importante sur le marché du travail. La violence ensuite: je m’appuie sur les travaux du chercheur Steven Pinker, qui a montré, dans La Part d’ange en nous, quel’usage de la violence a considérablement régressé depuis des siècles, ce qui est contre-intuitif.
    Ensuite, les femmes ont pris le contrôle de la famille. Elles détiennent aujourd’hui entièrement celui de la procréation. En cas de séparation, ce sont elles qui obtiennent la garde quasi systématiquement.
    L’école ensuite: c’est flagrant. Je me suis plongée dans les études Pisa. En France, le retard des garçons de 15 ans sur les filles est de trois quarts d’année scolaire en moyenne en «compréhension de l’écrit». En bout de classe, dans les très mauvais, il y a une majorité de garçons. Dans l’OCDE, cet écart atteint trois ans entre un garçon issu des classes populaires et une fille issue des catégories supérieures! C’est très préoccupant, et je suis sûre que si c’était l’inverse, si les filles étaient à la traîne, ce serait un sujet de société – ce qui serait bien évidemment légitime. Mais les inégalités en défaveur des hommes, quand elles existent, passent à la trappe! On préfère parler des «stéréotypes de genre» et de la place occupée par les garçons dans les jeux à la cour de récré plutôt que de l’inégalité criante des résultats!

    Enfin, vous ne pouvez pas nier que sur le marché du travail, les femmes sont encore perdantes…

    La photographie actuelle est certes en défaveur des femmes: il y a des écarts de salaires, moins de femmes PDG et plus de femmes à temps partiel. Mais la tendance de long terme va dans le sens d’une ascension spectaculaire des femmes, qu’on ne célèbre pas suffisamment. Il y a des secteurs où les femmes deviennent majoritaires: presse, communication, magistrature, médecine, enseignement. On ne parle que des dirigeants d’entreprise, mais il s’agit d’une petite minorité! Or quand on regarde l’ensemble du tableau, en excluant les dirigeants, on voit autre chose: beaucoup des métiers qui tendent à disparaître aujourd’hui, notamment en raison de la mécanisation, sont des métiers plus «masculins», tandis que les nouveaux métiers et les métiers en croissance (services à la personne, commerce) sont traditionnellement occupés par des femmes. Dans un monde moins violent, physique, et plus collaboratif et relationnel, l’économie devient féminine.

    On évoque souvent les différences de salaires pour prouver l’existence d’une discrimination systémique entre hommes et femmes. Quelle est la réalité de cet écart?

    La première chose qu’il faut dire, c’est qu’un écart ne signifie pas forcément une discrimination.
    Aucune étude ne dit que la différence salariale est entièrement due à la discrimination. Il existe des discriminations, mais elles sont loin d’être la seule explication. Le monocausalisme, voilà l’essence de l’idéologie! Les différences de salaire ont des facteurs multiples: le secteur d’activité, la fonction, l’expérience, l’âge, le temps de travail, le pouvoir de négociation, les interruptions de travail liées à la grossesse… Ensuite, il faut analyser chacun de ces facteurs.
    Oui, les femmes travaillent en moyenne moins que les hommes, mais il est faux de dire que ce temps partiel est toujours subi: il est choisi à 68 %. Oui, elles s’occupent davantage de leurs enfants, mais c’est souvent un choix! Oui, les femmes préfèrent en moyenne les métiers relationnels, où on gagne moins d’argent que les métiers techniques, comme celui d’ingénieur. Mais si ces métiers sont moins lucratifs, c’est parce que dans une société capitaliste et technologique, la richesse va à ceux qui produisent la technologie. C’est donc bien moins le résultat d’un «système patriarcal» que celui de la rationalité économique. Ne faudrait-il pas d’ailleurs reconsidérer les filières du soin?
    En réalité, ce sont les choix des femmes que l’on critique. Avec à la clé, une question de valeurs: on dresse une équivalence entre le fait de réussir sa vie et de gagner de l’argent. Pourquoi travailler à son compte aurait-il moins de valeur que d’être PDG? Pourquoi être juge ou responsable des ressources humaines serait-il moins valorisant que d’être ingénieur chez Google? Nous prétendons «déconstruire la société patriarcale», mais nous avons en réalité intériorisé les valeurs masculines. Je m’interroge sur la volonté de certaines féministes de nier les aspirations des femmes – des aspirations qui ressortent des études sur le sujet et qui ne sont que des moyennes, mais qui n’en sont pas moins éclairantes. Beauvoir disait dans une interview américaine: «Aucune femme ne devrait être autorisée à rester chez elle pour élever ses enfants. La société devrait être totalement différente. Les femmes ne devraient pas avoir ce choix, précisément parce que si ce choix existe, trop de femmes vont le faire» N’est-ce pas terriblement liberticide? Ou encore, j’entends souvent les responsables politiques afficher leur volonté que dans l’enseignement supérieur, la proportion de femmes dans les matières mathématiques et technologiques augmente. Mais ils ne s’interrogent jamais sur leurs désirs profonds! Et si les femmes, même quand elles sont, très bonnes en sciences, n’avaient pas envie d’en faire leur métier? Les études sur lesquelles je m’appuie dans mon livre le prouvent: les femmes qui sont aussi bonnes ou meilleures en lettres qu’en sciences, choisissent d’abord les lettres, même quand elles sont meilleures que les garçons en sciences!

    On se souvient de l’affaire du mémo de Google, où un ingénieur avait été renvoyé pour avoir expliqué les différences de carrières entre hommes et femmes. Pourquoi hommes et femmes font-ils des choix de carrière différents?

    Hommes et femmes embrassent des carrières différentes, en moyenne, parce qu’ils ont en moyenne des intérêts différents – leurs choix sont donc libres et authentiques. Les «stéréotypes de genre» jouent certainement un rôle, mais certainement bien plus faible qu’on ne le dit: ils ne peuvent expliquer l’entièreté de ces différences.
    On constate que les femmes se dirigent davantage, en moyenne, vers des métiers relationnels et liés au langage, et les hommes davantage vers des métiers techniques. Cela correspond à une distinction très importante observée et validée par les psychologues cognitivistes et comportementaux, celle entre l’intérêt des femmes pour les «personnes» et celui des hommes pour les «choses». Alors qu’ils ont l’opportunité de faire les mêmes études, et que les filles sont souvent meilleures que les garçons! Dans une étude récente (G. Stoet, D. C. Geary, «The Gender-Equality Paradox in Science, Technology, Engineering, and Mathematics Education», Psychological Science, 2018), des chercheurs parlent même d’un «paradoxe de l’égalité»: les différences entre les choix des deux sexes sont d’autant plus marquées que les pays sont développés et égalitaires! Plus il y a d’égalité, plus les choix sont genrés! C’est une réfutation magistrale du constructivisme social: quand on donne aux femmes le choix, elles affichent leurs différences.

    Mais d’où proviennent ces différences?

    C’est là qu’il faut prononcer le mot qui fâche: la nature! Je ne défends en aucun cas un déterminisme biologique, mais l’idée que les comportements des deux sexes sont en partie le résultat de différences naturelles. Ces différences sont corroborées par d’innombrables études scientifiques – psychologie cognitive et comportementale, étude des hormones et du cerveau, anthropologie et psychologie évolutionniste -, la distinction «choses/personnes» étant présente dès le plus jeune âge.
    La théorie de l’évolution explique ainsi qu’hommes et femmes, confrontées à des pressions sélectives différentes, ont adopté des comportements distincts. Elle permet de comprendre notamment les racines de l’investissement supérieur des mères pour leurs enfants ou encore celles de la propension masculine à la compétition.
    Malheureusement, toutes ces études sont quasiment inaudibles en France. Alors que la science s’écrit aujourd’hui en anglais, nous préférons rester repliés sur nous-mêmes, et accorder du crédit à des théories aberrantes, proférées par des universitaires qui ne connaissent rient à la biologie! On a pu le voir notamment avec les propos consternants de l’anthropologue Françoise Héritier qui affirmait que si les hommes étaient plus grands que les femmes, c’est parce qu’ils leur confisquaient la viande depuis l’âge des cavernes!

    Alors que vous montrez que les femmes n’ont jamais été aussi puissantes, comment expliquez-vous que le féminisme victimaire tienne constamment le haut de l’affiche?

    Je pense que ce que vous décrivez provient de ce que les chercheurs en sciences cognitives appellent des «biais». Le «biais de disponibilité» d’abord, qui consiste à privilégier et surestimer les informations qui sont immédiatement disponibles dans notre mémoire. La surexposition médiatique de certains événements peut alors donner l’impression que ceux-ci sont plus fréquents, même si c’est faux! Il y a aussi le «biais de négativité»: on a tendance à être davantage marqué par les événements négatifs que positifs. Ces deux biais empêchent de voir les progrès accomplis par les femmes depuis des décennies.

    Le déclassement masculin est-il facteur de déstabilisation? Peut-il aboutir à des phénomènes de ressentiment?

    Le malaise masculin m’inquiète. Alors que la place des hommes dans le monde n’est plus très claire, on leur demande de s’adapter immédiatement et radicalement. Certains hommes sont tout à fait à l’aise aujourd’hui, ceux des classes supérieures. C’est dans les classes populaires que les hommes connaissent le désarroi le plus fort. Plus généralement, je suis frappée que la masculinité ne soit invoquée, aujourd’hui, que quand elle est «toxique». Le constructivisme social qui n’invoque la différence des sexes que pour criminaliser le masculin crée à mon sens un profond malaise chez certains hommes.
    Or nous n’avons aucun intérêt à ce que les hommes soient «obsolètes» car leur absence a des conséquences néfastes sur leur entourage direct, à commencer par les femmes et les enfants. Je ne crois pas à la guerre des sexes, qui considère la relation hommes-femmes comme un jeu à somme nulle: ce qu’un sexe gagne, l’autre doit le perdre. Au contraire, je pense que si les hommes vont mal, les femmes en souffrent!

    Peut-il exister un féminisme conservateur?

    Je crois au féminisme de l’égalité d’opportunité, pas à celui de l’égalité de résultat. Dans l’histoire, aucun gouvernement, aucun groupe social n’a obtenu d’égalité de résultat sans recourir à la coercition ou à la violence. Non seulement on ne peut pas changer fondamentalement la nature humaine, mais quand on s’y essaie, c’est toujours au prix fort.

    Laetitia Strauch-Bonart est également rédactrice en chef de la revue hebdomadaire d’idées «Phébé par Le Point».

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