Charlie Hebdo, l’hebdomadaire des harceleurs?

8 mai, date historique ! D’aucuns se recueillent devant la tombe de soldats inconnus, d’autres (LT, p. 2, rubrique « Piqué au vol »), signalent que « Charlie Hebdo » est de retour sur Twitter.

On a envie de se réjouir de découvrir que les journalistes se remettent peu à peu de la terrible émotion du massacre de 2015, mais ce mouvement de joie est vite éteint par la suite du commentaire. On apprend que « Sous un dessin représentant l’oiseau bleu de Twitter en train de déféquer sur les toits parisiens », le célèbre journal satirique précise : « Nous revenons sur le réseau, sous vos applaudissements et vos encouragements à aller niquer nos mères. »

J’en conclus que Charlie Hebdo est un torchon pour harceleurs. Que diraient les beaux esprits si ces mots avaient figuré dans une lettre de MM. Weinstein ou Ramadan ?

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

4 réponses à “Charlie Hebdo, l’hebdomadaire des harceleurs?

  1. Bravo à Mme Sandoz, c’est bien vu. Il y a des nuls qui confondent grossièreté, vulgarité et humour.

  2. Je pense que vous n’avez pas bien compris. Nique ta mère est l’insulte courante qu’ils recevaient, c’est simplement une citation et un reproche ironique cherchant plutôt à affaiblir la charge de l’insulte , oui, avec humour ! Peut-être trop subtil ?

  3. Je pense, Madame, que vous n’avez pas saisi la pertinence de ce tweet. Ce n’est pas la rédaction de Charlie qui “nique sa mère”, mais ses opposants .

  4. Le problème de Charlie Hebdo est que sa notoriété et inversement proportionnelle à sa diffusion. Comme beaucoup de gens en parlent sans jamais l’avoir lu, l’incompréhension est totale.
    Le cas de Mme Sandoz est patent.
    Si Mme Sandoz lisait Charlie Hebdo ou se tenait informée de la situation de ce journal, elle saurait que les journalistes de Charlie Hebdo reçoivent en permanence des menaces de mort (suffisamment sérieuses pour que plusieurs journalistes bénéficient d’une protection policière) et des insultes à la syntaxe et au vocabulaire médiocre. Habitués de recevoir des insultes du type “je nique ta mère” ils utilisent l’humour et anticipent déjà les insultes qu’ils recevront sur Twitter.

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