Vétérinaire pour enfants

La RTS présentait l’autre jour un couple de deux femmes entourant « leur » enfant qu’elles avaient acheté à l’étranger en faisant inséminer – pour un coût certain – l’une d’elles par le sperme d’un donneur anonyme, ce que notre pays – où règne encore une certaine éthique – ne permet pas. Ces deux femmes affirmaient qu’elles souhaitaient avoir bientôt un 2e enfant et, par conséquent, renouveler l’expérience.

La RTS rapportait aussi que les donneurs anonymes – toujours à l’étranger (Espagne, par exemple) – expliquent que, n’ayant pas d’enfant à eux, ils se réjouissent à l’idée de laisser une trace d’eux-mêmes grâce à leur don de sperme. Et puis on nous montrait que la commande de sperme à l’étranger se faisait aisément sur internet au moyen de questionnaires où l’on pouvait choisir, par exemple, la couleur des yeux du donneur, etc… Tout ceci m’a fait souvenir de la fameuse affaire des montbéliardes qui avait défrayé la chronique dans mon enfance : il s’agissait d’un trafic de semences de taureaux français par le Jura. Décidément, l’histoire est un perpétuel recommencement avec une simple adaptation à l’évolution de la science ! Autrefois, des vétérinaires ensemençaient des vaches avec de la semence importée en fraude de l’étranger pour améliorer la race bovine ; aujourd’hui, des femmes vont, en fraude, se faire ensemencer à l’étranger par des médecins après avoir choisi le mâle producteur sur catalogue. Comme l’écrivait Rabelais, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

9 réponses à “Vétérinaire pour enfants

  1. Non mais comparer des enfants mémé par insémination à des animau est scandaleux et que des lesbiennes aller le faire à l’étranger l’est tout autant ! Notre pays devrait autoriser ce genre de démarche ! La société suisse doit se doté de lois plus évoluées!

  2. J’en reviens pas de tant de méchanceté et bassesse! Mais comment n’avez vous pas honte de comparer des femmes à des vaches, et leurs enfants à des animaux de ferme, destinés à l’abattoir ?

  3. Lorsqu’un couple de femmes ou d’hommes entreprennent une adoption ou un processus d’insémination leur but est de fonder une famille. Et tout comme pour un couple composé d’une femme et d’un homme c’est l’amour qui est le socle de cette famille.
    La comparaison avec les trafic de sperme pour ruminant est très mal choisie.

  4. Vous n’avez pas honte?
    D’accord, vous voulez “secouer les bien-pensants bobos”, c’est la mode dans les cercles d’une certaine droite.
    Mais de parler des gens avec un tel mépris – c’est minable.

  5. Moi j’apprécie beaucoup cette comparaison faite par Mme Sandoz, et je ne comprends pas du tout les personnes qui s’en offusquent. Celà montre tout simplement que Mme Sandoz vit encore dans la vraie vie et ôse appeler un chat un chat, et un trafic de semence un trafic de semence. Alors qu’hélas Häfliger, Gloria et YK nous montrent que notre société évolue dans un sens déplorable, où des aberrations comme le mariage homo sont admises et couvertes par une sorte de respect humain aberrant. Et en plus on n’aurait même plus le droit de plaisanter et faire des comparaisons pleines de bon sens campagnard! C’est ridicule.

    Continuez chère Mme Sandoz à incarner la saine sagesse vaudoise au milieu de la décadence générale. On a besoin de vous pour ça. Yena point comme vous!

    1. Martin, vous avez mon approbation.
      Ces nombreuses, et souvent excessives réactions à l’article de Mme Sandoz, venant comme un « grain de sable » dans les rouages de la bien-pensance féministe de gauche, sont assez étranges…
      Sont-elles organisées pour impressionner ?
      Ou alors, ce respect humain aberrant, est une tartufferie empêchant d’appeler un chat un chat ?
      Merci Mme Sandoz pour vos idées conservatrices de bon sens, de bon aloi et vitales pour notre temps.

  6. Fonder une famille est avant tout une question d’amour. Quelle que soit la composition du couple et la façon dont les enfants arrivent dans cette famille.
    Il faut être drôlement frustrée en amour et sexuellement pour écrire une rubrique aussi peu respectueuse envers ces femmes et leur enfant.

  7. Si on se soucie du bien-être des enfants, si on souhaite les respecter et les aimer, il est très peu respectueux d’écrire “qu’ils sont achetés”. Profiter des progrès de la procréation assistée ou adopter un enfant répond à un grand désir d’enfant mûrement réfléchi et pas à un achat compulsif.

    D’autre part je comprends et respecte que deux parents aux yeux clairs souhaitent avoir un donneur aux yeux clairs. Car si l’enfant devait avoir les yeux foncés, tout le monde saurait qu’il n’est pas l’enfant biologique du couple. Et s’il devait un jour regarder Madame Sandoz dans les yeux elle le traiterait de marchandise achetés ou d’enfant issu d’un trafic.

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