La campagne électorale vaudoise était insipide – en comparaison notamment de celle de nos voisins de l’Hexagone où coups et blessures pleuvaient – et la presse se morfondait. Comment intéresser des lecteurs que l’on présume friands de scandales, d’injures et de venin quand « tout baigne » ?
Le choix d’une nouvelle candidature à droite pour faire pièce à la candidate socialiste – mal aimée d’un certain nombre des membres de son parti – censée remplacer Mme Lyon, emplit la presse de bonheur : les deux femmes s’étripent, la gauche vomit la droite qui le lui rend bien. Enfin du sport !
Je n’ai personnellement qu’un seul désir, qu’aucune de ces deux candidates soit élue, mais vraiment aucune des deux. Qu’elles restent croiser le fer à Berne, au Parlement. Elles sont d’ailleurs l’une et l’autre de bonnes parlementaires, parce qu’elles ont du punch, ce qui ne nuit jamais à un Parlement. Dans un exécutif collégial, on n’a pas besoin de vedettes qui se croiraient obligées de se faire remarquer pour survivre. Comment assurer d’ailleurs un exécutif serein après que certains de ses membres se seraient étripés pendant la campagne ?
La démocratie exige de la réflexion, et non pas du sang ! Est-ce un régime compatible avec la médiatisation de la société ?