Décidément, l’élection au suffrage universel du président d’un Etat est la plus mauvaise forme de démocratie possible quand ce président a, en outre, des pouvoirs considérables !
On a pu entendre, après dimanche, M. Macron se déclarer le représentant des patriotes et Mme Le Pen, celui du peuple !
Catastrophe dans les deux cas ! A moins que l’élu ne soit capable d’une humilité angélique ou qu’il ne se rende compte que sa désignation, au 2e tour, ne sera due qu’au ralliement de tous ceux qui le considéreront comme le « moindre mal ». C’est d’une tristesse infinie et ne présage guère de succès politiques futurs.
Le problème serait d’ailleurs le même quels que puissent être les deux candidats sortis de l’urne après le premier tour. La moitié de l’élu final ne sera jamais que le représentant de tous ceux qui veulent seulement « éviter le pire ». Beau projet d’avenir !
De toute façon, quel que soit l’élu, lorsqu’il voudra appliquer son programme, il aura la moitié des Français dans la rue, et ne pourra rien faire. C’est ainsi depuis qu’il n’y a plus de Gaulle.
La France est ingouvernable et restera en faillite aussi longtemps que le Code du travail sera aussi pervers pour le patronat.