Monsieur Obama veut-il nuire à son successeur ? On pourrait le croire tant on le voit savonner la planche avant l’atterrissage de M. Trump. Celui-ci est favorable à l’État d’ Israël ? Qu’à cela ne tienne ! On donne mission à M. Kerry d’insister sur la nécessité de mettre fin à la colonisation et de créer un Etat palestinien. Le problème est réel mais il ne date pas d’aujourd’hui et la brusque fermeté du Gouvernement des Etat-Unis à ce sujet ressemble plus à une sorte de petite provocation pour « embêter » M. Trump qu’à un acte de courage politique. Il eût fallu pour cela être ferme beaucoup plus tôt.
M. Trump approuve la politique de M. Poutine ? M. Obama – dont certains services ne se sont pas privés, il y a peu encore, d’espionner les chefs d’État européens – dénonce avec des accents indignés, l’espionnage auquel se livre la Russie et l’intrusion – possible ? Plausible ? Probable ?- de M. Poutine dans la campagne américaine. Aucune de ces activités ne mérite la moindre approbation, mais M. Obama croit-il vraiment travailler pour le bien de son pays en excitant des chefs d’État au moment où ce ne sera plus lui qui devra recoller les pots cassés ? Qui sème le vent récolte la tempête. On s’attendait à mieux de la part d’un président qui avait reçu le Nobel de la paix avant de faire la guerre.
Le 30 décembre 2016
Voilà un article courageux et lucide, dont beaucoup de gnan-gnans politiquement corrects feraient bien de s’inspirer.