Le sport, école des inégalités et des différences

A réception du numéro spécial du Temps d’hier, cinq août, consacré aux jeux olympiques de Rio, j’ai eu un haut le cœur : encore du sport ! Mais, parcourant les pages par « acquis de conscience », j’y ai peu à peu pris un réel intérêt : j’y découvrais avec ravissement que le sport est la plus belle école des inégalités et des différences que l’on puisse rêver.  Rien de comparable entre les millions investis dans le football ou le tennis et les petits milliers de francs glanés ici ou là par le badminton, l’aviron ou l’escrime par exemple et pourtant c’est la même passion et la même volonté qui animent les sportifs, la même capacité de se surpasser, de serrer les dents. Et puis, démentant – à son insu peut-être ! – les dérives doctrinaires des théories du genre, Le Temps nous apprend que « Hommes et femmes ne sont pas égaux aux JO ». Quand le sport est le même, comme par exemple « le lancer du poids », les poids ainsi d’ailleurs que les records sont différents, et l’hyper-androgynie de certaines athlètes, favorisant l’égalité « absolue »,  fait soupçonner quelque dopage.

Alors, parlons de ces précieuses inégalités, donc différences, que la nature a prévues et que le sport met parfois en évidence et voyons-y l’expression de la réalité, source de richesse culturelle et sociale infinie, cause de respect et d’admiration. C’est, dans une certaine mesure, leur négation qui est à l’origine des vraies discriminations.

Le 6 août 2016

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.

Une réponse à “Le sport, école des inégalités et des différences

  1. Ce numéro spécial était ardu à manipuler, de par son format démesuré, et j’ai renoncé.
    La rédaction a volontairement oublié les lecteurs qui ne s’intéressent pas au sport, mais le blog de Mme Sandoz nous fait gagner un temps précieux: elle résume en quelques lignes tout ce qu’il fallait tirer de ce tas de maculature.
    Merci à elle !

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