Haro sur le second conseiller fédéral UDC !

Quelle joie ! Un éventuel « scandale à se mettre sous la dent » et qui ternirait l’image d’un conseiller fédéral UDC ! Le Blick savoure son succès ! Les médias fourbissent plume ou verbe pour faire leurs choux gras de ce que l’on appelle déjà « l’affaire Parmelin ». Et comme le Conseil fédéral n’a pas aussitôt mis au pilori ce « pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal », ni dénoncé toutes les situations où l’un de ses membres pourrait avoir un lointain intérêt personnel, on parle de son « hypocrisie ».

Heureux pays que celui où le plus gros « péché » d’un membre du gouvernement est d’avoir soutenu un projet de loi qui pourrait éventuellement lui être favorable ou à un membre de sa famille comme à des centaines d’autres citoyens !

Si Monsieur Parmelin n’avait pas été UDC, aurait-on relevé ce minuscule faux pas ? Il est évident que le membre de l’exécutif qui chercherait un avantage strictement et exclusivement personnel dans une affaire d’Etat serait malhonnête s’il ne déclarait pas ses intérêt ni ne se récusait. Mais devrait-on empêcher un conseiller fédéral marié de proposer ou défendre une taxation séparée des époux ? Un conseiller fédéral vivant en concubinage de lancer une réforme du droit des successions pour favoriser le concubin survivant ? Etc…

Allez, les mauvaises langues, gardez votre venin pour de bonnes causes et laissez le Conseil fédéral faire son travail !

 

Le 20 mai 2016

 

Suzette Sandoz

Suzette Sandoz est née en 1942, elle est professeur honoraire de droit de la famille et des successions, ancienne députée au Grand Conseil vaudois, ancienne conseillère nationale.