S’il est une formule détestable, c’est bien celle-ci : «Cette femme travaille-t-elle ? ». Réponse : « Non ! Elle est mère au foyer ! »
Et les personnes qui se croient émancipées d’y aller de leur petit couplet : « Une femme qui a eu une formation professionnelle doit travailler. Ainsi, elle paiera des impôts et restituera à la société une partie de ce que sa formation a coûté ». Ben voyons ! Ainsi, elle justifiera aussi le financement de crèches par les fonds publics, l’organisation de devoirs surveillés, la mise sur pied de cantines pour nourrir les enfants à midi, éventuellement le recours à une Maman de jour ou la mise à contribution systématique des grands-parents, etc….
Et puisqu’une mère au foyer « ne travaille pas », comment expliquer l’affirmation de certaines personnes selon laquelle « les femmes qui exercent une activité professionnelle ont, avec l’activité ménagère, une double journée de travail » ?
Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur la manière dont les époux et parents organisent la répartition des tâches entre eux, mais de reconnaître simplement qu’une épouse et une mère au foyer « travaillent ». Elles n’exercent simplement pas d’activité professionnelle lucrative.
Puisque c’est aujourd’hui la « journée des femmes », osons rendre hommage à toutes celles qui apportent à la société le travail considérable, non reconnu, jamais achevé et fondamental de la disponibilité et de l’efficacité à la maison. Elles épargnent beaucoup de frais à la société et contribuent largement au bonheur de ceux qu’elles aiment.
Le 8 mai 2016