Depuis plus d’un an et demi, la santé mentale est mise à rude épreuve par la pandémie de covid-19 et les mesures sanitaires qui l’accompagnent. Des inquiétudes sur les conséquences néfastes à long terme ont rapidement émergés, en particulier pour les adolescent-es et les jeunes adultes.
Si les statistiques officielles des décès par suicide ne seront pas connues avant au moins une année, les sondages, études et articles publiés depuis le début de la pandémie révèlent que les principaux indicateurs de la santé mentale sont au rouge. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale qui a eu lieu le 10 octobre, Léonore Dupanloup, responsable de communication et de prévention médias pour STOP SUICIDE, fait le point sur les données disponibles à ce jour.
Sondages : stress, anxiété et symptômes dépressifs en hausse
Différentes enquêtes ont été menées auprès de la population suisse pour évaluer l’effet des mesures sanitaires sur le bien-être et la santé mentale. Le sondage « Swiss corona stress study : second pandemic wave » [1] publié en décembre 2020 révèle que le nombre de personnes souffrant de symptômes dépressifs graves a été multiplié par six, atteignant 18% de la population. Les jeunes ont été particulièrement impacté-es, 29% des 14-24 ans étant concernés par des symptômes dépressifs modérés et sévères.