Entreprendre en conscience, défis et réflexions

Mes 4 conseils pour les jeunes grévistes du climat

Mes 4 conseils pour les grévistes du climat

Cher.ère.s grévistes du climat,

Si je me permets de vous écrire ce billet, c’est pour vous apporter ma modeste contribution.

Je vous ai vu défiler dans les rues de Lausanne par milliers il y a deux semaines et je serai des vôtres demain pour la nouvelle manifestation qui s’annonce.

Votre mouvement m’enthousiasme!

J’admire le courage que vous avez de prendre la parole.

Je me retrouve en vous.

Depuis que j’ai lancé les jus Opaline il y a maintenant 10 ans, j’ai moi aussi souhaité me battre pour un monde meilleur et, je peux vous l’affirmer, le “combat” est long et rude!

En 10 ans, j’ai eu l’occasion de passer par toutes les phases.

Si je vous écris aujourd’hui, c’est parce que, vous aussi, vous allez certainement passer par toutes ces phases: de l’enthousiasme flamboyant à de grandes périodes de découragement; de périodes où vous aurez le sentiment que tout est possible à des périodes où vous aurez l’impression que rien n’avance, voire même que tout recule…

En réfléchissant à mon parcours et à ce que j’ai traversé – et que je traverse encore -, je me suis dit que ces 4 conseils pourraient peut-être vous aider à avancer et vous permettre de traverser les moments difficiles sans trop de désespoir.

En espérant que vous serez ouvert.e.s aux conseils d’une “vieille”! 😉

 

Voici donc MON PETIT MANUEL À L’USAGE DES JEUNES GRÉVISTES DU CLIMAT

 

1. Visez des petites victoires!

Je sais, ça ne fait pas rêver au moment où on aimerait que tout change rapidement mais l’écologie est une mission très large. Vouloir sauver le monde n’est pas une mince affaire! Chez Opaline aussi, nous rêvons tous les jours de changer le monde et c’est ce qui nous donne l’énergie de nous engager au quotidien mais cette grande mission doit se traduire dans de petites actions concrètes que vous pouvez gagner:

Puis, chaque fois que vous remportez une petite victoire, célébrez!

Il est primordial de ne pas s’épuiser et de garder l’énergie pour poursuivre sur le long terme.

Les rabats-joie n’attendent que la confirmation que votre mouvement n’est qu’un feu de paille, prouvez-leur le contraire!

 

2. Soyez ouvert.e.s au dialogue!

Lorsque vous descendez dans la rue, vous prenez la parole et c’est une belle première étape mais les choses ne changeront pas sans dialogue. Et, si vous voulez être entendus, il faut aussi accepter d’entendre. Il ne s’agit pas de voir un.e politique une fois deux heures dans son bureau. Le dialogue doit être nourri sur le long terme.

Et si vous ne voulez pas vous frotter aux politiques parce que vous pensez qu’ils ne valent rien, dites-vous que tout être humain a une partie lumineuse. A vous de la trouver et la mettre en lumière et, pour cela, l’écoute est un bon départ.

Chez Opaline, il nous a fallu deux ans de dialogue pour faire entrer nos jus et nos limonades dans un grand groupe. Grand groupe que nous voyions comme les grands méchants il y a encore quelques années. Maintenant que nous y sommes, nous continuons à entretenir le dialogue pour que la collaboration nourrisse équitablement les deux parties.

 

3. Organisez-vous!

Vous êtes tous bons à quelque chose. Alors unissez différentes compétences au sein de groupes de 5 à 10 personnes en fonction de projets particuliers.

Regardez vos ami.e.s autour de vous: Qui parle bien en public? Qui utilise bien les réseaux sociaux? Qui sait faire un logo? Qui a déjà une expérience politique?…

Ensuite, en fonction de chaque projet, choisissez la personne qui va prendre le lead (la source globale) qui pourra s’entourer d’autres talents dont elle a besoin (les sources spécifiques). C’est ça l’intelligence collective!

Cette façon de fonctionner permet d’être plus créatif, de s’entraider et de ne pas s’épuiser sur le long terme.

Et surtout partagez tout ce que vous faites sur les réseaux sociaux. Relayez les initiatives! Montrez que ça bouge! Vous faites une séance sur un projet? Photographiez-vous et partagez sur les réseaux! Montrez au monde que vous êtes dans l’action, et pas seulement dans la rue à l’occasion des grèves du climat.

 

4. Acceptez de ne pas être parfait.e.s!

Être un.e bon.ne militant.e, ce n’est pas être parfait.e mais c’est reconnaître ses faiblesses.

Vous descendez dans la rue pour manifester pour le climat mais vous portez des Nike et prenez régulièrement des vols Easyjet? Et alors?!

Vous prenez la parole sans amener de solutions concrètes là maintenant tout de suite? Et alors?!

Ce n’est pas de votre faute. Ça prouve seulement l’énormité du système dans lequel on s’est tou.te.s fait prendre et l’énergie dont il va falloir faire preuve pour reconnaître les incohérences et faire changer les choses.

N’oubliez pas que vous êtes tou.te.s des entrepreneur.euse.s. Dès que vous avez un peu d’argent dans votre porte-monnaie, vous pouvez décider comment vous voulez dépenser cette somme.

Existe-t-il une alternative à ce soda, à l’eau en bouteille, à ce croissant acheté dans une grande surface, à ce sandwich de midi.

Tous les jours, vous avez la possibilité de faire un geste pour aller dans la bonne direction.

Et, si vous êtes majeurs, votez! C’est encore le meilleur moyen de s’engager et de faire entendre sa voix.

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