La Macronomie est vouée à l’échec

Si Emmanuel Macron n’a plus rien à perdre car son mandat n’est plus renouvelable, la France dans son ensemble, elle, risque gros. La politique économique se doit de changer de paradigme et d’abandonner la vision néo-libérale qui, depuis 40 ans, péjore la situation dans laquelle se trouvent de très nombreuses personnes résidant dans l’Hexagone.

La dernière trouvaille néo-libérale en date est celle portant sur la réforme du système de retraite, qui, en France comme ailleurs en Europe, vise à augmenter l’âge minimum de départ à la retraite, dans le but de résoudre les problèmes de financement des pensions. Or, à bien y regarder, ces problèmes ne feront que s’aggraver au fur et à mesure que l’âge minimum de départ à la retraite augmente, pour au moins deux raisons. D’une part, cela va retarder l’entrée sur le marché du travail des jeunes, qui sont dans la force de l’âge mais demeurent sans emploi alors qu’ils pourraient remplacer une partie de la population active, qui, après bien des décennies de labeur, mérite sans doute de bénéficier d’une retraite à la hauteur de ses attentes. D’autre part, ces jeunes retraités pourraient contribuer à la croissance économique du produit intérieur brut (ou PIB, considérée comme la grandeur cardinale par les néo-libéraux) en s’occupant de leurs petits-enfants, afin que leurs parents puissent travailler à plein temps et stimuler ainsi l’activité économique et, de là, les profits des entreprises et les rentes des institutions financières sur les marchés globalisés.

La rapidité du progrès technique (il suffit de penser à la digitalisation des activités économiques) fait en outre que de plus en plus de travailleurs sont remplacés, lors de leur départ à la retraite ou de leur licenciement, par des machines de toute sorte (comme l’«intelligence artificielle»). La raison en est qu’une telle substitution permet aux entreprises de réduire leurs coûts de production et ainsi d’augmenter leurs taux de profit; profits qu’elles ne vont toutefois pas investir pour produire davantage, la demande étant déjà insuffisante sur le marché des produits, essentiellement à cause du «grand écart» dans la distribution du revenu national entre salaires et profits. Ces profits sont alors placés sur les marchés financiers, où ils tournent en rond (entendez sans aucun effet de ruissellement dans ce qu’il est coutume d’appeler l’économie «réelle») pour engendrer des rentes financières extravagantes, étant donné qu’elles dépassent largement le taux de croissance économique mesuré par le PIB.

Prolonger l’âge minimum de départ à la retraite va donc aggraver un chômage chez les 18–24 ans dépassant déjà 18% en 2022, incitant une partie de ceux-ci à quitter le pays en vue de trouver une place de travail ailleurs. Cela pose alors problème à la croissance démographique et par conséquent aussi au financement du système de retraite. Sans parler du fait qu’un exode de la sorte représenterait un mauvais investissement public dans la mesure où les dépenses que l’État a engagées pour l’instruction et la formation de ces jeunes n’auraient aucune retombée positive sur le territoire national une fois qu’ils le quittent pour mener leur vie à l’étranger, où ils trouvent un emploi qui – bon gré, mal gré – leur permet de vivre (un peu) mieux que dans leur propre pays.

L’avenir est sombre et la Macronomie le rend d’autant plus inquiétant.

Sergio Rossi

Sergio Rossi est professeur ordinaire à l’Université de Fribourg, où il dirige la Chaire de macroéconomie et d’économie monétaire, et Senior Research Associate à l’International Economic Policy Institute de la Laurentian University au Canada.

136 réponses à “La Macronomie est vouée à l’échec

  1. Pourquoi, tu vois la situation en Suisse tellement meilleure?
    La natalité est en déclin itou et des cerveaux partent en Asie, USA, aussi Europe.
    De plus notre position politique envers EU est la pire possible avec une stratégie du gouvernement illisible!

  2. A partager, en liens connexes =>

    1) Qui décille les yeux

    a) sur l’abyssal hold-up qui a eu lieu en Suisse, en toute connaissance de cause, et avec la cynique complicité des autorités =>

    “En 1972, une large majorité des votants accepte le système des trois piliers, sans réaliser que la Loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) a été conçue par et pour les assurances privées, comme le démontre le documentaire. Ces dernières ont ainsi pesé de tout le poids de leurs lobbies pour que les rentes de l’AVS restent minimales, afin d’engranger des bénéfices records sur la gestion du 2e pilier.
    En décembre de la même année, lors de la 190e conférence des directeurs de compagnies d’assurances-vie, un procès-verbal (Protokoll en allemand) révèle noir sur blanc leur stratégie guerrière. En 1982, la mise en application de la LPP exclut les bas salaires et les temps partiels, donc une majorité de femmes. En 2002, coup de tonnerre, 20 milliards de francs d’excédents du 2e pilier ont disparu. Pour l’Office fédéral des assurances privées chargé de la surveillance, la transparence n’est cependant pas souhaitable, car elle nuirait à la compétitivité des caisses de pension…”

    http://www.evenement.ch/articles/documentaire-lhistoire-cachee-du-deuxieme-pilier

    b) sur le système de santé qui n’est “ni gouverné, ni gouvernable” =>

    «Le système de santé suisse n’est actuellement ni gouverné, ni gouvernable. Alarmé par les projections de l’Administration fédérale des finances sur la hausse des coûts de la santé, le ministre socialiste neuchâtelois Laurent Kurth appelle à revoir en profondeur le système de santé helvétique, et surtout sa gouvernance”

    http://www.letemps.ch/suisse/laurent-kurth-systeme-sante-suisse-nest-actuellement-gouverne-gouvernable

    2) Qui remet l’église au milieu du village =>

    http://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/les-maux-du-grand-capital-5949685

    http://www.youtube.com/watch?v=pUMtByZo_rE

    http://www.youtube.com/watch?v=fGAukvkTRPI

    http://www.youtube.com/watch?v=sZp_MlerEXw&t=10s

    3) Qui questionne, et aussi donne de l’espoir, du courage, de la détermination =>

    http://www.youtube.com/watch?v=sD28P4Wc_FE

    http://www.letemps.ch/culture/utopies-reelles-eroder-capitalisme

    http://www.editionsladecouverte.fr/utopies_reelles-9782707191076

    http://www.youtube.com/watch?v=OsW61kVoq_U

    http://www.nouvelobs.com/economie/20210318.OBS41543/tribune-manifeste-pour-un-nouveau-partage-de-la-valeur.html

    http://www.youtube.com/watch?v=bkGUWC-O-3M

  3. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 (18) : Vision d’avenir?

    Projetons-nous un instant au travers de la lorgnette française et helvétique (par le biais du “mirage économique” chilien).

    Au-delà de la seule Macronomie dont la verte critique du Professeur Sergio Rossi se révèle fondamentalement pertinente, la nature même de la partition du “Mozart de la finance” est peut-être ailleurs. Si le sujet de l’allongement de l’espérance de vie rapporté au financement des retraites n’est pas nouveau en Occident, par sa loi du 14 mars 1941, la France introduisa le système de financement par répartition précisant que “lorsque le nombre des retraités croît avec l’élévation de l’âge moyen de la population, le service massif des pensions impose un fardeau insupportable aux éléments productifs”. Certes, puisque c’est très exactement ce qui se passa dès les années 1950 où la France fût l’un des premiers pays européens à connaître une baisse significative de la fécondité, phénomène brièvement interrompu par le baby-boom. Il y avait quatre cotisants pour financer un retraité bénéficiant d’une petite pension en 1956, à une époque où la retraite mobilisait seulement 5 % du PIB. Aujourd’hui, il y a quasiment trois fois moins de cotisants pour financer un retraité avec une pension significative, pour une durée accessoirement plus longue, dans un pays où les retraites versées par la répartition absorbent au budget de l’État environ 14 % du PIB.

    Pour ce qui a trait à la Suisse, rappelons-nous que le 6 juillet 1947, les votants ont accepté la création de l’assurance-vieillesse et survivants (AVS) fondée également sur le principe de la répartition. Le même jour a été approuvé la révision des articles économiques de la Constitution fédérale qui habilitent la Confédération à intervenir dans l’économie au nom de l’intérêt général du pays et consacrent le principe d’une participation des associations économiques au processus politique. L’AVS fut donc une conséquence du sursaut politique des années 1942 et 1943, durant lesquelles la victoire des Alliés se précise et le plan Beveridge ouvra la porte à de nouvelles options dans le domaine de la politique sociale. En 1942, une initiative populaire soutenue par la gauche et par le Parti radical avait demandé le transfert des APG dans l’AVS. Après une période d’hésitation, le Conseil fédéral institua une commission d’experts début 1944 et présenta un projet de loi au Parlement deux ans plus tard. Fort de ses pleins pouvoirs, il donna également suite à la revendication de l’Union syndicale suisse en octobre 1945 et transférera “provisoirement” les excédents des APG dans la prévoyance vieillesse. Le Parlement entérina ainsi cette décision, qui régla par là même le problème de financement de l’AVS. Ce n’est que dans les années 1970 que va germer l’idée d’une forme de prévoyance professionnelle obligatoire pour tous les salariés qui viendra en 1985 compléter certaines prestations sociales de L’AVS, dont le niveau des retraites pour les personnes obligatoirement soumises (Loi fédérale sur la Prévoyance Professionnelle vieillesse, survivants et invalidité). Naissance du système “social” complémentaire (néanmoins obligatoire selon des conditions et financé par capitalisation).

    Ainsi, il est un secret de polichinelle – en Suisse – que ce système de “prévoyance sociale” complémentaire offra de nouvelles opportunités à la sphère financière et se révéla être – via le truchement de l’accession à la propriété du logement par ce biais – un formidable outil de création monétaire. Comme d’ailleurs je l’ai souvent développé et dénoncé ici-même !

    Alors se pose indéniablement la question, compte tenu du “trésor de guerre” que représente cette épargne de précaution française localisée au sein d’actifs “sans risques” dans les banques ou l’assurance-vie, que cette réforme macronienne des retraites n’est finalement qu’un pas de plus en direction d’un autre projet – une grande rotation en devenir. Lequel pourrait bien suivre les empreintes néolibérales helvétiques jusqu’au laboratoire économique chilien.

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    RAYMOND
    25 septembre 2021 à 16 h 29 min

    Dans le monde d’après Covid-19, nos classes moyennes et nos retraités seront-ils majoritairement “chiliens” au sens d’un “mirage économique”?

    Quelques mois avant la pandémie, le Chili, présidé par Sebastian Piñera, était encore cité comme un exemple de stabilité économique et politique en Amérique latine. Un “modèle économique et social” dont la source remonte à la dictature Pinochet, ainsi qu’à la stratégie volontariste de libéralisation menée aux forceps par une troupe d’élites des “sciences économiques”. Et, si ce “miracle économique” a vu l’ascension des hauts revenus (accroissant les inégalités) dans un contexte prospère du fait de la nature de sa croissance, de la privatisation de pans entiers de son économie, néanmoins de vastes secteurs sont aussi apparus très vulnérables. Désormais, les classes moyennes basses qui veulent que leurs enfants fassent des études ont des budgets devenus trop justes, tandis que les familles ayant pris des crédits se retrouvent maintenant dans l’angoisse de l’endettement à cause d’un pouvoir d’achat ayant fini par décliner. Aujourd’hui, les contestations se cristallisent autour de l’éducation et des retraites, car si 10% du salaire des employés chiliens reste ponctionné pendant la vie active, beaucoup perçoivent une retraite inférieure au salaire minimum; d’autant que les dépenses sociales sont relativement faibles dans le pays.

    Durant ce choc extrême vécu par le peuple lors du renversement du président Allende par la junte du Général Pinochet (dictature militaire de 1973 à 1990), le Chili restera emblématique quant à son rôle de “laboratoire avancé du néolibéralisme”. En effet, c’est à cette aune que l’on mesure la participation des économistes latino-américains. Des diplômés de l’Université de Chicago et d’autres universités américaines, les “Chicago Boys” (Jorge Cauas, Sergio de Castro, José Piñera, Hernán Büchi, etc.) auront contrôlé le ministère des Finances pendant plus de onze ans, “le Plan” pendant plus de neuf ans, le ministère de l’Économie pendant cinq ans et demi, et, en général, les principaux postes clés à partir de 1975. Comme le dit J. Piñera – un “Chicago Boy” de Harvard – “ils ont pénétré des domaines traditionnellement hors des limites de la rationalité économique comme les relations du travail, la sécurité sociale, l’éducation, la santé, la gestion municipale et même la défense”. Les “Chicago Boys” auront ainsi prôné pour la première fois le modèle néolibéral. Dans le langage de l’économiste Friedrich von Hayek*, on pourrait dire qu’ils ont mené à bien une révolution “constructiviste” grâce à un despotisme technocratique. Entre 1973 et 1981, les “Chicago Boys”, pionniers de l’ultralibéralisme, ont entamé une série de “réformes” compatibles avec le décalogue de la première version du consensus de Washington, proposée à la fin des années 1980: liberté totale des prix; ouverture indiscriminée aux importations; libéralisation du marché financier aussi bien en termes de taux d’intérêt que d’allocation du crédit; large libéralisation des flux internationaux des capitaux; réduction de la taille du secteur public; privatisation des entreprises publiques traditionnelles; suppression de la majorité des droits syndicaux; réforme fiscale pour réduire les impôts directs et les rendre plus progressifs (toutefois sans trop atteindre le haut du perchoir); introduction des premiers systèmes de retraite par capitalisation.

    L’an passé – en pleine pandémie – des files d’attente interminables s’étiraient dès l’aube devant les établissements financiers: des Chiliens se pressaient pour réclamer une partie de leur épargne-retraite afin d’améliorer leur subsistance par anticipation, après une décision historique du Parlement donnant le feu vert aux retraits successifs de 10% de la totalité des fonds de pension à capitalisation individuelle et privée. Ces ponctions répétées remettent ainsi en question la pérennité de ce système de retraites mis en place pendant la dictature du Général Pinochet, sous l’influence des “Chicago Boys” – nourris à l’idéologie de Friedman – qui testaient là, au Chili, leurs théories néolibérales. On l’aura donc compris, même si certaines difficultés sont spécifiques à leur système de prévoyance, d’autres sont communes à la plupart des systèmes de retraite de par le monde avec, dans la foulée, des taux d’intérêt sur le capital – pour des placements dits “sans risques” – qui n’ont eu cesse de se contracter durant les décennies passées. Tandis qu’à l’opposé, “grâce” à la socialisation des errements financiers durant ces vingt ans écoulés, les performances boursières (et spéculatives) ont atteint des sommets inégalés. Une manne providentielle s’est ainsi offerte à tous les acteurs de ce genre de système de prévoyance financiarisé et dont les assurés restent otages. Le taux réel sur emprunt d’État chilien étant proche de 0% (négatif en Suisse) et la tendance est là pour durer. De même, la démographie s’approche rapidement du modèle européen en termes de natalité et d’espérance de vie.

    Pour la petite histoire, sachant que l’armée jouit encore d’un poids économique et politique non négligeable dans le pays, le gouvernement militaire n’a préservé son système de prévoyance par répartition que pour les personnels de l’armée, qui jouissent aujourd’hui de conditions de retraite jalousées du reste des salariés chiliens soumis au système par capitalisation.

    Enfin, et pour terminer, à l’heure où le pillage de l’ensemble des richesses se démocratise dans une résilience consternante, le peuple helvétique devrait garder à l’esprit que le pays compte non seulement 2000 caisses de pension, mais aussi que la gestion de ce “trésor de guerre” est externalisée pour un coût de 5% par an. Dans un tel contexte généralisé – considérant les aspects démographiques – toute promotion du réhaussement de l’âge légal de la retraite au motif de l’allongement de l’espérance de vie est un alibi. Au pire, un sophisme.

    * Friedrich von Hayek (1899-1992) est un économiste et philosophe austro-britannique. Il reste l’un des pères du néolibéralisme de l’École autrichienne avec l’économiste Ludvic von Mises (1881-1973). La Société du Mont-Pélerin sera fondée par Hayek et Mises en 1947. Puis l’économiste américan Friedman y fera son entrée avec son idéologie néolibérale quelque peu différente de l’École autrichienne. À la première réunion participent trente-six personnalités “libérales” réunies à l’Hôtel du Parc au Mont-Pèlerin, sur les hauts de Vevey. Ce réservoir d’idées et de promotion du néolibéralisme sera financé par des banquiers et patrons d’industrie helvétiques (ce même genre de groupes d’influence qui n’a d’ailleurs jamais cessé sa générosité envers les partis politiques suisses, notamment)
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  4. le recul de l’âge de la retraite est à double effet; les vieux travailleurs sont souvent au chômage et au final ils touchent des indemnités dérisoires, comparativement au montant d’une retraite à plein taux; un 3Président des riches” ne peut comme il se doit de rétablir une ISF , entre autres choses, qui aiderait les finances publiques; quant aux jeunes qui arrivent sur le marché du travail, ils ne coutent pas vraiment cher à l’état français ; ainsi il y a de plus n plus de gens à la marge, mais il y a de l’argent pour payer aux industriels français de l’armement, de quoi faire perdurer la guerre en Ukraine; tout comme il y a de plus en plus de migrants dormant sur les trottoirs de Paris notamment, et des parasols de plus en plus grands sous les cocotiers !

  5. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 : Master class – Longue marche vers la médiocratie

    Si le monde d’aujourd’hui apparaît comme le résultat de plusieurs générations formatées à la “servitude volontaire”, il importe toutefois à reconnaître que nos homo-politicus sont odieusement devenus décomplexés envers les critiques relevant de la théorie des choix publics. Comprenons bien que l’oeuvre du professeur émérite de Princeton pourrait se résumer par une phrase : “nous nous trompons bien plus que nous ne le pensons”. Pionnier de l’économie comportementale, il s’opposa à une théorie d’économie dominante (mainstream) qui postule que les agents économiques seraient parfaitement rationnels; Daniel Kahneman reste en ce sens le pape des biais cognitifs et des heuristiques, ces mécanismes qui nous font commettre des raisonnements erronés ou induits. D’ailleurs, la crise du Covid-19 n’a-t-elle pas prouvé, avec l’usage abusif de la technique du “nudge” par la Macronie, maniant la peur (le choc) telle une arme dirigée contre la démocratie, un des effets délétères des sciences comportementales sur nos vies? Il en va de même quant au débat des retraites. Si l’allongement de l’espérance de vie est tout à fait recevable et indéniable, il nous faut toutefois – raison gardée – observer cette lâcheté si caractéristique des esprits étriqués, embastillés à la durée de leur mandat politique tout en cherchant à expérimenter – durant la disruption majeure touchant nos économies modernes – une “innovation de rupture” (selon le jargon des initiés).

    Cette traque des failles de notre cerveau n’est pourtant pas nouvelle dans notre histoire moderne, Daniel Kahneman l’a expérimenté durant son service militaire. Chargé d’évaluer les recrues de l’armée israélienne, notamment les futurs pilotes, à une époque où les avions sont précieux pour la jeune nation, le diplômé de psychologie comprend que l’”effet de halo” joue à fond, c’est-à-dire que la première impression détermine la perception future d’une personne. En ce sens, croyant agir pour ses intérêts et en toute rationalité, le bulletin de vote de bien des agents économiques peut se laisser guider par des biais cognitifs irrationnels, donc contreproductifs pour l’Intérêt général à moyen/long terme et, par incidence, compromettre son propre intérêt. Un paradoxe des clivages!

    Au même titre qu’une révolution sociétale, comme le fut le consensus de Washington, l’homo-sapiens doit avoir rapidement conscience que son rapport au travail est déjà hypothéqué avec cette disruption en cours. À quoi, notre hôte – l’éminent professeur Sergio Rossi – fait très bien de le rappeler par l’honnêteté intellectuelle qui le caractérise. Certes, l’homo-sapiens a bien-sûr toujours dû travailler pour assurer sa subsistance, cependant, sous sa forme “actuelle” (en mutation), le travail est un concept très récent dans l’histoire humaine. Jusqu’à la fin de la Renaissance ayant vu en 1602 l’avènement de la société par action, l’homo-sapiens avait en effet travaillé pour lui même. Artisans créateurs d’objets ou agriculteurs et éleveurs, les hommes et femmes échangeaient leurs marchandises contre d’autres biens ou services. C’est à l’avènement de l’ère industrielle que l’on doit l’apparition du travailleur (terme générique) peu qualifié et facilement remplaçable. Les percées techniques fulgurantes inaugurèrent donc un monde nouveau dominé par une production plus rapide, mais surtout moins chère. Aujourd’hui à l’ère digitale, l’histoire se répète car les objectifs poursuivis sont toujours identiques, à savoir tirer parti des toutes dernières technologies pour augmenter l’efficience et la productivité avec toujours moins de capital humain. En septembre 2013, deux universitaires de l’Oxford Martin School, Carl Benedikt Frey et Michael Osborne, prévoyaient que jusqu’à 47 % des emplois américains étaient “potentiellement automatisables à une échéance non spécifiée, peut-être une décennie ou deux”. L’économiste Daron Acemoglu du MIT indiquait quant à lui qu’aux États-Unis un robot remplace 2 à 6 postes de travail. Alors que “France Stratégie” arrivait à 15 % des emplois potentiellement automatisables avec un risque plus significatif dans l’industrie (23 %) que dans les services (13 %).

    Que dire et penser de l’Intelligence Artificielle et de la robotique en 2023, alors même qu’aucune cotisation sociale n’est perçue sur le travail productif de ces nouvelles technologies, sans compter qu’aucun impôt ne leur est emputé au titre d’une personne physique ou morale. L’avocat et professeur helvétique à la Faculté de droit, le fiscaliste Xavier Oberson, ne s’accorde-t-il pas à dire que nous ne sommes pas encore préparés à ce progrès? “Avec l’intelligence artificielle, l’objectif est toutefois de se rapprocher du cerveau humain et de développer des machines capables de raisonner et d’apprendre par elles-mêmes. Les robots seront par conséquent amenés à remplacer les êtres humains dans des domaines d’activité considérés jusqu’ici comme à l’abri de ce genre de développement. Cela pourrait entraîner des pertes d’emplois d’une ampleur potentiellement massive, ce que tendent à montrer des études très sérieuses”.

    https://www.unige.ch/lejournal/numeros/127/article1/

    Autant dire que le financement des retraites par répartition sera encore attaqué de front dès lors qu’aucune véritable solution n’a été placée sur le métier, alors qu’en théorie des risques: “gouverner, c’est prévoir”. Faut-il être néanmoins surpris que nos gouvernements dépendent de la “behavioural insights” comme le toxicomane de sa came ? Pourtant, aujourd’hui encore, malgré quelques apparences trompeuses, nos sociétés occidentales croulent sous tant d’abondance que nous pourrions dès lors loger, nourrir, éduquer, soigner et mettre au repos anticipé toute notre population. Parallèlement, l’organisation de nos sociétés s’avère se diriger encore une fois de plus dans la mauvaise direction pour les jeunes générations, car la seule perceptive que leur offre nos homo-politicus – déjà fort bien lotis en terme de pension indécente – n’est qu’une suite logique de la version 2.0 du “marche ou crève”!

  6. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 (19): Nos systèmes des retraites vont-ils emprunter la voie d’extinction? (En Suisse; en France et ailleurs)

    En théorie, l’objectif recherché par nos pouvoirs politiques est l’Intérêt général, or la réalité nous amène de plus en plus à voir l’État comme le client essentiel des secteurs “stratégiques” de nos systèmes. Autrefois, les égyptiens pensaient que Pharaon était, de par son pouvoir suprême, à l’origine de la pluie. Aujourd’hui encore, beaucoup pensent que le pouvoir politique peut “faire la pluie et le beau temps”. Mais depuis la grande conflagration de 2008 et les crises successives, nous mesurons mieux la température d’un sentiment omniprésent dans nos sociétés réelles, celui marquant cette incapacité du pouvoir politique à contrôler l’économie et la finance, à influer sur ce qui s’est dématérialisé (l’argent, les flux financiers…), la complexité du monde laissant toujours à la financiarisation asseoir sa suprématie en profitant de son statut divin. Si l’asservissement contre nature s’observe sur le marché de l’emploi, s’applique aux systèmes de pension, il se rapporte de plus en plus à la chaîne des inégalités. Lorsque le professeur et économiste hétérodoxe, Paul Krugman, constatait ô combien les inégalités de revenus aux États-Unis sont redevenues aussi extrêmes qu’en 1920; “les électeurs ayant pourtant voté en majorité – jusqu’en 2006 au moins – pour des candidats cultivant cette évolution”, faut-il croire que le “quidam” est à ce point tombé amoureux de sa propre servitude ou qu’il n’a simplement rien de rationnel sur le plan de l’homo oeconomicus? Nul doute que l’économiste Richard Thaler (un des pères de la science comportementale) penchera pour la deuxième option, lui qui a magistralement déboulonné la notion de l’agent économique selon la conception de l’économiste britannique John Stuart Mill (1806-1873). Paul Krugman concluera que “l’évolution des inégalités puise avant tout sa source dans des facteurs politiques”, tout en renchérissant à juste titre que “la vie politique est bien tenue par les ploutocrates”. Certes, le pouvoir politique n’est qu’un pouvoir parmi d’autres et si l’on y regarde de près, le pouvoir politique a toujours dû composer avec d’autres forces : la religion, les banques, les cabinets de conseils, les médias, l’opinion publique, les spin-doctors…auxquelles s’ajoutent les grandes multinationales (lobbies) et plus récemment les géants du numérique et des new tech’s (comprenant la robotique et l’intelligence artificielle).

    En parlant des géants du numérique, en 2023, faut-il encore une fois rappeler que le marché américain (dont nous dépendons tous) est déjà monopolisé par les GAFAM et que nos économies modernes vont être en proie – avec la disruption de nos modèles économiques – aux “Big Tech’s”et New Tech’s? Qui détenait déjà la bourse en 2020:

    https://i1.wp.com/michelsanti.fr/wp-content/uploads/2020/12/marche-US-et-monopoles.png?resize=300%2C218&ssl=1

    L’économiste américain, James M. Buchanan formulait avec raison: “Si vous voulez améliorer la politique, changez les règles et revoyez la structure. N’attendez pas que les politiciens changent de comportement, ils agissent en fonction de leurs intérêts”. D’ailleurs, les chocs ne cessent de puruler ces trois derniers lustres à l’instar des dix plaies d’Égypte selon l’Exode, alors, combien de temps faudra-t-il compter afin que “Pharaon” se ravise? Toutefois, une révolution fiscale profonde n’est toujours pas d’actualité, malgré les enjeux sociaux et sociétaux à l’avenir – pas plus qu’une révision sérieuse du thermomètre économique. C’est-à-dire le PIB. En effet, la croissance économique (bornée) mesurée par rapport à l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) demeure toujours une véritable obsession pour la plupart des économistes, des institutions financières et des politiciens, mais la nature même du “PIB est désormais obsolète”. N’est-ce pas l’économiste hétérodoxe, Joseph Stiglitz, qui affirmait que “ce thermomètre reste imparfait eu égard aux nombreux agrégats déjà pervertis”? N’est-ce pas le même frondeur qui, durant le WEF de Davos, en janvier 2016, recommanda que “les instruments de mesure de l’activité économique doivent urgemment évoluer”? Pour ce qui a trait à l’économiste hétérodoxe, Paul Krugman, lui aussi titulaire du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques (Nobel), il publiera une critique éloquente du PIB dans une tribune: “Le Viagra et la richesse nationale symbolise la problématique ambiguë d’un produit, le Viagra, qui donne du bonheur aux utilisateurs/consommateurs alors que sa présence dans les statistiques de production est quasiment absente”.

    N’est-ce pas le cabinet d’études McKinsey – dans les années 1975 – qui s’attaqua à un problème d’envergure? À savoir que les intérêts des investisseurs et des dirigeants (employés de haut rang) des grosses entreprises n’étaient pas alignés. Il y avait donc là un problème urgent à résoudre et McKinsey le résolut. Les dirigeants des entreprises se verraient attribuer des options sur l’achat d’actions de leur compagnie au cours du jour où ces “stock-options” leur seraient attribuées. Si le cours de l’action grimpait, ils bénéficieraient de la hausse en fonction du nombre de leurs options. Dès lors, les dirigeants, tout comme les actionnaires, auraient dorénavant les yeux fixés sur le cours des actions de l’entreprise, s’efforçant de booster son bilan de trimestre en trimestre par tous les moyens possibles et par la “comptabilité créative (imaginative !)”. Le Credit Suisse Group n’est-il pas un symbole de ses errements?

    En clair, le court-termisme était désormais inscrit dans l’économie, le cabinet McKinsey avait réussi son pari de la distribution (la capture?) des profits dans l’espace temps. L’avenir avait été entièrement sacrifié au présent. De la même manière, nous devons sérieusement nous interroger si l’alibi de l’allongement de l’espérance de vie, cher aux actuaires – ainsi que le financement discutable de nos systèmes de pension, cher aux financiers – suffira à dédouaner les auteurs d’une prochaine scène du crime ou d’un crime contre l’humanité.

    À tout le moins, nous pouvons raisonnablement imaginer le futur des retraites rapporté aux intérêts des “Big Tech’s” et “New Tech’s” – avant de voir se satteliser l’âge des retraites ou carrément, par résilience, accompagner le déclin d’un système comme ce fut le cas parmi d’autres.

  7. Je suis abasourdi par le nombre d’erreurs, omissions …contenues dans ce blog de la part de qq’un qui ne connait pas les problèmes de la France . Un seul exemple : avez-vous idée du différentiel existant concernant les heures travaillées par un individu entre la France et l’Allemagne tout au long de sa vie ? Entre les 35 h d’un Français , la retraite à 62 ans en France et ce qui se passe en Allemagne ( retraite à 65 et bientôt 67 ) , il y a un gouffre et qui comble ce gouffre ? la dette , abyssale en France , modérée en Allemagne . La France a fait depuis Mitterand le choix du temps “libre” , a tué la valeur “travail” au profit de la paresse …Accuser Macron est ridicule , il faut accuser la classe politique française depuis 1981 .

  8. “cela va retarder l’entrée sur le marché du travail des jeunes, qui sont dans la force de l’âge mais demeurent sans emploi alors qu’ils pourraient remplacer une partie de la population active”

    Ce raisonnement à caractère religieux procède d’une vision du monde où une création divine est donnée à l’homme qu’il doit partager. Il ne peut y avoir de création d’emploi. On remarquera d’ailleurs ici que dans le discours “antilibéral”, le genre féminin n’occupe aucune place. Il n’y a que des libéraux, les libérales, même en écriture inclusive, ça n’existe pas.

    PS:) Je suis accusé en Europe d’être un libéral pour des raisons très exactement opposées aux raisons pour lesquelles je suis accusé d’être un libéral aux États-Unis. Pour une raison simple: le terme libéral, ou néo-libéral depuis la chute du Mur de Berlin, est presque uniquement utilisé comme accusation, parce qu’il est évidement difficile d’accuser quelqu’un qui est partisan de plus de libertés.

  9. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023: Ode à la France et spéciale dédicace à Didier et aux pauvres énarques

    Bonjour Didier,

    Merci pour votre intervention à connotation négative sur le blog de notre hôte. Toutefois, cette rhétorique nous démontre ô combien bien l’esprit Gaulois est sélectif et étriqué, ce qui explique en partie ce nouveau tiers-mondiste à la française.

    Tout d’abord, si vous le voulez bien, je vais mettre l’arrogance de mon brûlot à votre service, et ma condescendance postée aux énarques. Comme vous abordez la notion du Travail sous deux angles, à savoir la paresse et l’esclavage – en saupoudrant le tout avec des clivages politiques comme en raffolent les français – alors voici mon développement sous forme d’une dédicace. Pour l’entrée en matière, nous pourrions accepter l’idée de travailler moins et mieux pour faire travailler tous et moins longtemps. Selon Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi, cet économiste suisse, d’abord influencé par Adam Smith et qui embrassa la cause libérale en fréquentant les salons de Madame de Staël – avant que ses théories n’entachent la constellation de Coppet – son adhésion au libéralisme économique de Ricardo et Smith prendra fin en 1819 avec la publication des “Nouveaux principes d’économie politique”. Pour la première fois, un économiste évoque une nécessaire redistribution des richesses. Selon lui, loin d’assurer le bien-être de tous, le libéralisme économique accroît la misère des travailleurs, parce que la concurrence exerce une pression à la baisse sur les coûts de production, et donc sur les salaires également, puis, le rythme élevé du progrès technique fait que les anciens résistent en bradant les prix et donc les salaires. Ajouter de la valeur c’est ajouter du capital fixe, des machines, des entrepôts, des forces aveugles de la nature qui ont été redirigées par l’intelligence et l’habileté qui sont autant de richesse future. Ce capital ne produit que s’il est fécondé par le travail, qui le met en mouvement.

    Sismondi ajoutera que le surplus et le profit sont accaparés par les riches, qui sont propriétaires du capital et de ce fait peuvent décider seul du partage de la valeur ajoutée et de la richesse. En ce sens où de nos jours la vélocité de circulation du capital n’a plus rien de comparable au facteur travail pour fructifier, le travail (comme facteur de production) tend à disparaître car nous ne connaîtrons plus jamais la théorie de Schumpeter sur la “destruction-créatrice”. Du moins telle qu’il la concevait. Certes, le macroéconomiste et visionnaires de Cambridge, John Maynard Keynes s’était trompé (par estimation) lorsqu’il avait prédit, dès 1938, “qu’avec l’augmentation de la productivité due aux machines, il suffirait en l’an 2000 que chacun s’astreigne à trois heures de travail productif par jour pour que chacun subvienne à ses besoins”. Depuis l’ère du monétarisme (et avec lui la découverte de la croissance bornée à partir des années 1970), l’on a prolongé le temps mais aucunement gagné d’espace. Ni en valeurs intrinsèques pas plus que notre planète. Alors oui, aujourd’hui, certains pays travaillent toujours au moins 35 heures par semaine dans nos sociétés moderne et pour quels résultats. La dette, mais laquelle? L’odieuse de par sa mauvaise allocation; celle creusée par une crise des recettes ou celle générée par un mauvais timing d’une austérité mortifère?

    Encore une fois, je vous remercie Didier puisque la France reste un formidable laboratoire économique. Prenez l’exemple des plus de 170 compagnies ou usines qui ont opté en 2011 pour la France, préférée de très loin à l’Allemagne et à la Grande Bretagne. Sachant que le gouvernement français persévérait dans la voie des largesses fiscales (alors que la France compte déjà plus de 460 niches fiscales) avec des mesures emblématiques comme les allègements de 20 milliards d’euros de charges, ou encore le “Crédit Impôt Recherche” ayant donné droit à un remboursement de 45% des dépenses de l’entreprise sur le poste de la recherche et du développement (Capex). Voyez-vous, Didier, en dépit de l’austérité mise en place par tous ses gouvernements successifs depuis le déclenchement de la crise des dettes souveraines en Europe, malgré un contexte social tendu et un écheveau de lois et de règlementations complexes qui caractérisent la France, à certains égards, elle reste un paradis fiscal financé par la dette pour les multinationales et pour les moyennes à grosses entreprises. Peut-être qu’il y a aussi lieu de souligner qu’en 2019 – avant la pandémie mondiale, le choc géopolitique et énergétique/climatique, à l’heure où les destinées de nombre d’entreprises à travers le monde sont aux mains de mégalomanes ayant largement privilégié l’ingénierie financière à la création de richesses (but ultime de la finance censé profiter à la collectivité), les sociétés cotées les plus importantes au monde se sont endettées ces dernières années à hauteur de 13.5 trillions de dollars pour racheter leurs propres actions au lieu d’investir dans l’outil de production, la revalorisation des revenus et la formation de leurs salariés. La France pourrait presque être la “championne du monde” sur ce sujet, après les États-Unis. Prenez encore simplement l’exemple de la multinationales TotalEnergies (à l’heure actuelle où beaucoup se serrent la ceinture en matière énergétique) laquelle a aussi largement procédé dans le passé à plusieurs rachats de ses titres (manipulant la cotation) et qui a dégagé en 2022 un bénéfice opérationnel de 36 milliards d’euros, en hausse de 90% par rapport à 2021, malgré ses pertes en Russie. Une multinationale dont les profits sont essentiellement générés à l’étranger (avec déjà des pratiques fiscales discutables) et dont la France freine des quatre fers pour une taxe exceptionnelle sur les “profits de guerre”. Ne voyez-vous pas un paradoxe néolibéral? Bref.

    Revenons à présent à nos moutons, car si la France est bien la patrie des “droits de l’Homme” (1789), son rôle fut également crucial dans l’instauration de la “pensée dominante” à vocation néolibérale, en Europe. Ne vous en déplaise, Didier, puisque c’est en effet la France, en 1973, qui devait franchir une étape historique sur le chemin de la libéralisation financière internationale en modifiant les statuts de la Banque de France, le 3 janvier, notamment par l’article 25, indiquant que “le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France”. Mettant ainsi définitivement l’État à la merci du système bancaire, puisque sa Trésorerie n’était de facto plus en droit d’emprunter auprès de sa banque centrale respective. Un tournant crucial en Europe qui ne devait rien au hasard à une époque où la France était présidée par un ancien banquier, Georges Pompidou. Une époque où les décisions politiques, sous Richard Nixon aux États-Unis, en 1971 (ère du monétarisme) allaient dérouler le tapis rouge à la financiarisation de nos économies en Europe avant d’offrir le “Saint-Graal” à la haute finance au cours des années 1980. Une ère où les syndicats se sont accrochés au bastingage de l’État-Providence avant de jouer leur carte en politique. En ce qui me concerne, j’attendais de vous, dans votre intervention, que vous nous précisiez que la dette publique française était de seulement 20% du PIB en 1970; et dès lors connaître une descente aux enfers ininterrompue car l’union sacrée contre les dépenses et contre les déficits dans un premier temps, puis pour le marché libre et pour l’autorégulation des acteurs de la finance dans un deuxième temps, sous Beregovoy, le socialiste à la fin des années 1980, ont creusé la tombe française. Un paradoxe n’est-ce pas? Mais pas sous l’angle de la “Public Choice” théorie!

    Pour un Gaulois, après la transfiguration de la finance dans les années 1980, j’attendais aussi de vous, Didier, avec toute l’arrogance si caractéristique du Français, que vous nous rappelleriez à tous qu’en 1983 – en France – avec le tournant de la “rigueur” (selon la logique que les déficits des uns ont comme pendant les excédents des autres et/ou qu’en creusant une dette dorénavant laissée à la spéculation des marchés financiers, cette faute finira un jour par se rappeler à vous) et un gouvernement socialiste aux manettes (ai-je dit un double paradoxe?), un haut fonctionnaire, Jean de Kervasdoué, mis en place un “programme de médicalisation des systèmes d’information”. Oui, vous avez bien lu! L’objectif est de quantifier et de standardiser l’activité et les ressources des établissements de santé (ai-je dit en quête d’efficience selon la logique financière?). Officiellement, il s’agit de diminuer les inégalités entre les hôpitaux. Il s’agit surtout de mieux contrôler les dépenses. Le ministère de la Santé développera ainsi progressivement un système d’information qui classe les séjours à l’hôpital en grandes catégories et permet d’en établir le coût moyen (ai-je dit que les dogmes monétaristes néolibéraux étaient déjà sur l’ouvrage?).

    Rappelez-vous aussi, Didier, puisque vous connaissez si bien le laboratoire économique français, qu’au début des années 2000, le ministère est en mesure de connaître la “production” de chaque hôpital ainsi que son coût”. Alain Juppé est alors Premier ministre du premier mandat du président Jacques Chirac. Il édicte par ordonnance, sans vote des parlementaires, l’”Objectif national des dépenses d’assurance maladie” (Ondam). Il s’agit alors d’un plafond de dépenses de santé à ne pas dépasser, quels que soient les besoins de la population (austérité, respectivement frein à la dépense, comme en Suisse du reste). Chaque année, ce plafond est défini dans la loi de financement de la Sécurité sociale. “Les objectifs clairement avoués par les pouvoirs publics étaient de réduire de 100 000 lits le parc hospitalier français, soit près du tiers de sa capacité”, expliquait l’Institut de recherche et documentation en économie de la Santé. En France, toujours, ces ordonnances ont abouti rapidement à la fermeture des plus petits établissements de santé. Plus de 60 000 places d’hospitalisation à temps complet (définies en nombre de lits) disparaissent entre 2003 et 2016, dont près de la moitié en médecine et chirurgie. Soit bien avant la pandémie mondiale Covid-19!!! Négligeant sciemment les principes élémentaires de la théorie des risques en matière de prévention et anticipation des risques. Balayant du coup la notion d’Intérêt général et du bien commun, le tout sur l’autel de l’économisité. Une économisité qui d’ailleurs ne comptait guère lorsqu’il s’agira de porter secours aux errements de la sphère financière post 2008.

    Bref, les gouvernements se sont succédé – toujours baignés dans le grand bain néolibéral, quelqu’en soit les couleurs politiques – mais ce plafond des dépenses deviendra de plus en plus coercitif. Pourtant, la population (la démographie) augmentait ainsi que la part des plus âgés aussi, donc des plus fragiles, et que le recours aux urgences s’intensifiait déjà dans une logique que même un(e) adolescent(e) de douze ans peu aisément comprendre. Et après, le Français moyen (le Suisse aussi) tomba de sa branche en 2020 lors de la pandémie mondiale et des innombrables conséquences sur le plan social, sociétal, économique et budgétaire? Un peu de sérieux s’il vous plaît. Vous comprendrez peut-être qu’au-dela du seul Macronisme, c’est précisément une idéologie mortifère que notre hôte met en avant car, effectivement, le “Mozart de la finance”, le président français, Emmanuel Macron est un véritable porte-étendard en la matière. Quant aux syndicats (une plaie bien française). D’ailleurs, l’économiste de Cambridge ne les percevait pas autrement que des “tyrans, dont les prétentions égoïstes et partisanes doivent être combattues avec bravoure”. Il ira même jusqu’à accuser les dirigeants du parti travailliste britannique d’agir comme des “embrigadés d’un credo dépassé”, des “demi-semi-marxistes fabianistes marmonnants et rongés de mousse”.

    À présent, Didier, maintenant que j’en ai terminé avec le nombrilisme (et le paradoxe) français, si vous aviez un “tantinet” observé d’un peu plus près la “pseudo locomotive économique allemande” – comme vos énarques dont les connaissances lacunaires en “sciences économiques” sont pathologiques – vous auriez remarqué en terme de balance commerciale, que “les excédents des uns ont pour corrolaire les déficits des autres” et, en ce sens, ce n’est aucunement une fâble. Suffit-il de constater l’axe franco-allemand sur le sujet…

    https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2016/11/A-01-Allemagne-Exced-Com.jpg

    …puis, de comprendre une bonne fois pour toute que dans la construction européenne, l’euro-mark a essentiellement profité à l’establishment pour finalement accoucher d’une Zone Monétaire non Optimale (selon les critères de R. Mundell). A contrario des États-Unis. L’Allemagne a non seulement joué cet atout au détriment de l’Union, mais elle lança également une guerre économique contre ses propres partenaires commerciaux de la zone économique réunifiée, avec ses réformes Hartz. Entendez par là, “les déflations salariales compétitives” avec la création des “mini-jobs” rémunérés entre 450 et 500 euros/mois (ce revenu net est égal au brut puisque ces travailleurs n’ont du coup pas d’assurance chômage, pas d’assurance maladie ni de garantie de dépendance et aucune retraite). À l’époque, je qualifiais ce pays de : Chimagne (contraction de Chine et Allemagne). Bien évidemment, peu on entendu parler du scandale en Allemagne que souleva la lanceuse d’alerte, Inge Hannemann, en 2013. Cette dernière sera licenciée pour “activité politique” et menacée d’être internée en psychiatrie. Alors qu’Angela Merkel était au pouvoir, que l’on a entretemps oublié de se rappeler que son second couteau, Ursula von der Leyen – avant de la placer à la présidence de la commission européenne en 2019 – fut déjà une ministre de la famille au bilan médiocre avant qu’elle ne dirige à cette époque le ministère du travail. Le blog d’Inge Hannemann (altonabloggt) deviendra une affaire d’État – dans un pays qui connaît des investissements calamiteux dans les infrastructures (ponts, autoroutes, hôpitaux…), sans compter de sérieux problèmes démographiques. L’ordo-libéralisme dans toute sa splendeur! Un temps dans l’espace où huit millions de chômeurs en colère risquaient à tout moment de se réveiller. De nombreux citoyens allemands enfoncent la tête dans les épaules, tant la pression devient trop grande, mais ils sont de plus en plus nombreux à montrer grâce aux réseaux sociaux leur volonté de révolte. La politique de communication du gouvernement rappelle dès lors les heures noires de la fin du Reich. “Le rapport sur la pauvreté, publié en mars 2013 par Ursula von der Leyen, a été falsifié par le gouvernement. Chaque jour, 100 enfants sont retirés de leur famille par le Jugendamt pour pauvreté ou difficultés des parents. Les citoyens et de nombreux retraités sont recyclés dans une fabrique à la frontière polonaise et le gouvernement continue de dire que finalement, tout va bien en Allemagne”. Et les “idiots du village global” le croît, ou plutôt on envie de fermer les yeux sous les preuves accumulées. Les gens sont dans une colère folle alors que le vendredi 3 mai 2013, la CDU publiait un tract sur sa page facebook en affirmant que le chômage est en dessous des 3 millions des demandeurs d’emploi. C’était sans compter avec la liberté du Net, où les internautes sont venus publier leur dégoût et insultes sous la publication. On pouvait notamment et aussi y lire: “A nouveau, la si chère propagande d’Etat ! Voulez-vous continuer ainsi jusqu’à la victoire finale de cet Etat central européen ? ; Cher CDU, êtes-vous tous aveugles dans votre parti ou prenez-vous des drogues ? ; Les fonctionnaires ont réussi à sortir les chômeurs des statistiques”.

    Ahhh cette si chère Allemagne tant vénérée mais pourtant linceul du rêve européen. Si peu de dettes et tellement de profits à son actif. Un modèle d'”État lamentable”. Alors, Didier, rappelez-vous aussi l’année 2017 – en pleine cure d’austérité en France – où l’on pouvait compter au sein de la sphère opaque de la BCE, 29% de salariés allemands contre seulement 8% de français, par exemple. Tout en sachant déjà que le très stratégique “Département d’économie et de prospectives” qui conditionne toutes les recommandations de la BCE, en termes de politique monétaire, était dans une chaîne de commandement allemande. Cette dernière portant dans le milieu le surnom de “panzer division” et fut dirigé par le Chef économiste Jürgen Stark, remplacé ensuite par le moitié allemand et moitié belge, Peter Praet. Sans compter que la Banque centrale européenne, basée dès le début à Francfort, compte dans son ADN les gènes de la Bundesbank.

    Voilà quelques simples éléments sur cette si merveilleuse Allemagne qui continue – en 2023 – à piloter l’Union européenne contre ses alliés tout en faisant son jeu commercial, à présent, avec les États-Unis. Voyez-vous, en conclusion, Didier, chacun est libre de s’instruire car c’est un droit, mais pour les Gaulois cela devrait être un devoir.

    Bien à vous Didier

    PS: Désolé pour les autres lecteurs – et notre hôte – si j’ai que trop monopolisé l’espace.

  10. Pourquoi s’attarder sur les petits laquais portés par le courant des incapables de la haute finance (moitié mafieuse) sévissant de la cote Est à la cote ouest de cette ruine fumante engoncée d’un sénile et son junior ravagé les accès pédophiles de sa famille. Cette fois, ils sortent l’argenterie pour un banquet funeste de par son incompétence crasse. La Suisse, sage et servile va aussi, après les modalités de Davos, devoir racler les fonds de tiroirs, la Suisse, ce sanatorium d’un monde phtisique croupissant sous les crachats sera putréfiée comme le reste de cette Europe bercée par les tremblements de terre et les vomissures de quelques obusiers transgenres.

    Ils étaient persuadés que leurs Blackrock et autres Vanguard allaient, pour la xième fois, faire péter la banque de ce vieux casino décrépit par le passage de générations de prêtres pédophiles.

    Mes chers amis, c’est la fin, après les cratères et tranchées du 20ième, voilà les gouffres béants du 21ième. L’Europe a trébuché, dès lors, nul besoin d’une xième guerre mondiale, ces crétins ont réussis leur coup sans panzer division, c’est ce qu’il se passe lorsque l’on place trop de larbins premiers rangs. Le principal problème avec les imbéciles, c’est qu’ils obéissent, mais là, ça a été au delà de toute espérance !

    Le prochain acte consiste à rassembler toute l’équipe au complet, ça commence par la bande à Pelosi et ça passe par les plaines helvétiques, Bruxelles au centre n’est qu’un leurre, déjà enterré et dans les anales. Nous n’en sommes qu’aux premières auditions et c’est pas à piquer des hannetons, ça balance, ça balance à vous mettre le tournis. L’Europe a foncé dans le mur en klaxonnant, ça c’est fait !

    Blackrock et Vanguard vont couler et ensuite, une piteuse course à l’échalotte va clore le spectacle !

    1. En réponse à CORTO
      FORCLUSION
      Allemand : Verwerfung.
      Concept forgé par Jacques Lacan pour désigner un mécanisme spécifique de la psychose par lequel se produit un rejet d’un signifiant fondamental hors de l’univers symbolique du sujet…
      … Il entendait par là le mécanisme spécifique à la psychose, défini à partir de la paranoïa, consistant en un rejet primordial d’un signifiant fondamental hors de l’univers symbolique du sujet. Lacan distinguait ce mécanisme du refoulement en soulignant que, dans le premier cas, le signifiant forclos ou les signifiants qui le représentent (*) n’appartiennent pas à l’inconscient du sujet mais font retour (dans le réel) à l’occasion d’une hallucination ou d’un délire qui envahissent la parole ou la perception du sujet.
      Élisabeth Roudinesco et Michel Plon
      Dictionnaire de la psychanalyse
      Nouvelle édition augmentée
      Fayard, 2000

      (*) : Ici, Macron, Blackrock ou toute autre figure fantasmagorique d’incarnation du pouvoir.

      Autre version :
      – What’s wrong with you numbnuts! Didn’t Mommy and Daddy show you enough attention when you were a child?
      Gunnery Sergeant Hartman in Full Metal Jacket
      Stanley Kubrick.

      1. Si vous des exemples de l’incohérence de Lacan, c’est quand vous voulez, mais je vois ce besoin développé à grande échelle par les pouvoir socialistes de “psychiatriser” toute forme d’expression ne suivant pas à la virgule la propagande officielle !

        La Suisse est particulièrement vérolée par ces attitudes allusives et perverses !

        1. CORTO, c’est l’adepte de la dictature de Poutine qui invoque une soit disant “propagande officielle”, adoptant, en cela, le précepte bien connu des idéologues des années 30: “Accusez les autres de faire ce qu’on fait.”

  11. Plus sérieusement ; Nous allons désormais assister à une valse des transactions sur les devises, ce sera le sifflet de fin des jeux !

  12. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 (20) : Le complotisme n’est qu’une vue de l’esprit, au mieux un jeu à somme nulle

    Ne cédons rien à la complosphère – même si la fiction semble si proche de la réalité – car elle ne fait que discréditer les analyses fondamentales. Il nous faut tout d’abord comprendre que l’Occident a laissé l’excroissance du Capitalisme contemporain (que je soutiens) prendre le dessus. Cette branche “Ultra” ne connaît malheureusement plus de limite puisque les gardes-fous (les gouvernements) lui ont fait allégeance. Pourtant, n’avions-nous pas en temps utile le choix de contrôler cet extrémisme? Dès lors, comment faire l’impasse sur l’économiste américain Robert Heilbroner (1919-2005), principalement connu pour “The Worldly Philosophers”? Dans sa première édition de 1953, l’ouvrage annonçait “un voyage à travers l’éthique” et pour cela partait à la découverte d’une poignée d’hommes qui, par leurs idées, donnèrent sens au monde économique moderne. Tous différents – “il y eut parmi eux un philosophe et un illuminé, un pasteur et un agent de change, un révolutionnaire et un gentilhomme, un esthète, un septique et un vagabond” – ils élaborèrent pour cela, intrigue, pièce, drame, scène, pour lever les doutes et les anxiétés que faisait naître un nouveau et vaste monde économique apparemment chaotique et pourtant en constante évolution; leurs récits permettant en définitive aux communautés humaines de comprendre et d’agir en vue d’adapter et de contrôler le capitalisme. L’ambition de ces hommes ne pouvait pas être celle de simples techniciens ou experts: leurs imaginations, nourries par ce large éventail de biographies singulières, leur donnaient l’audace d’embrasser l’ensemble de ce processus dans ses dimensions économiques, mais tout autant politique, sociale, culturelle, que paraissait rythmer l’accumulation progressive de richesses. Pourtant, nous-mêmes et nos homo-politicus (toutes couleurs confondues) n’avons voulu mouiller la chemise pour dompter cette excroissance (“Ultra”) du Capitalisme contemporain. Nous nous sommes ainsi refusé à d’autres perspectives.

    Évidemment, ceci me rappelle une autre anecdote provenant d’un temps pas si lointain où je faisais une brêve démonstration à un de mes étudiants. Adulte de surcroît. Présentant ainsi – bras tendu et à hauteur des yeux – l’écran allumé de mon “téléphone portable”, lui demandant de me décrire ce qu’il y voyait. Mon étudiant se prêta à l’exercice, forçant le trait, me renvoyant moult détails, trop soucieux de bien faire sans aucun doute. Pourtant, Il me demanda rapidement de mettre un terme à l’exercice puisque je réfutais systématiquement ses réponses. Non pas pour le fâcher puisque moi-même je ne pouvais que percevoir le dos (le côté pile) – et non la face – de cet “outil de communication” (le téléphone portable) alors que ce dernier, placé dans l’espace, nous induisait à des points de vue différents. Quel rapport avec le sujet? Les perspectives! Ainsi, à l’instar du “téléphone portable” de l’exercice, certains perçoivent toujours le Capitalisme sans son évolution dans le temps, tandis que d’autres y voient son excroissance, le côté “Ultra”. Pourtant, les uns et les autres parlent du Capitalisme comme d’une même entité, tout comme mon étudiant et moi-même parlions de la même chose, “le téléphone portable”.

    Ceci m’amène donc naturellement à cet autre constat avec lequel je vais prendre un président américain, Joe Biden, par exemple, démocrate de surcroît, que l’on pourrait immaginer affranchit de l’idéologie néolibérale.

    *****
    RAYMOND
    2 février 2021 à 14 h 31 min
    La Grande Réinitialisation (Thème du WEF 2021)

    Dans cet affligeant jeu de dupes ou s’entremêlent « conditionnement Pavlovien » (Ivan Pavlov) et « dilemme du prisonnier » (Albert W. Tucker / John Forbes Nash) faut-il être étonné que le nouveau président américain, Joe Biden, pour élaborer sa politique anti monopoles, plus précisément pour mener sa bataille contre la « Big Tech » – le combat contre la financiarisation débridée de nos économies ayant déjà rendu l’âme sous d’autres cieux – s’est entouré des mêmes personnes ayant échoué à traiter de cette question cruciale des monopoles sous la présidence Obama.

    L’administration Biden-Harris n’a-t-elle pas cédé à la facilité d’écouter les voix prévisibles de celles et ceux partant du principe que cette mainmise des GAFAM ne représentait qu’une menace bénigne pour les USA ? Comme l’ont indiqué Protocol et Ars Technica, la liste de transition comprenait plusieurs grands acteurs du monde de la technologie, notamment Amazon, Uber, LinkedIn, Lyft, Airbnb, Dropbox et Stripe. Mais aucun acteur de Facebook, Twitter ou Apple n’apparaît. Toutefois, si la liste ne contient aucun nom de Google, elle comprend un employé de Sidewalk Labs, une société d’innovation urbaine appartenant à Alphabet, la société-mère de Google. Ainsi, dans cette liste de la nouvelle administration, on y retrouve des vétérans de l’administration de Barack Obama qui retournent maintenant en politique. Mark Schwartz, directeur d’Amazon Web Services, Ann Dunkin, directrice technique de Dell, Arthur Plews, directeur des opérations de Stripe, et Nicole Isaac, directrice principale de la politique nord-américaine de LinkedIn. Tous ont été des fonctionnaires de l’administration Obama avant de se lancer dans la Tech. Enfin, la liste affichait également des employés de grandes organisations philanthropiques liées à la Silicon Valley, notamment la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Initiative Chan-Zuckerberg et Schmidt Futures. Si les noms figurant à la liste de transition ne sont pas tous des emplois garantis au sein de l’administration Biden, il est probable qu’au moins certains d’entre eux resteront.

    De là à dire que le marché financier américain est déjà monopolisé par les GAFAM, il n’y a qu’un pas que nous n’avons plus besoin de franchir. De là à penser, en pleine pandémie, que nos économies modernes vont être en proie – avec la disruption en cours de nos modèles économiques – aux « Big Techs », ça coule sous le sens (…)

    ******

    Nous pourrions tout aussi bien emprunter un autre angle pour l’exercice, celui du taux de croissance de l’économie américaine sous différentes présidences. L’on y remarque que la palme revient à la présidence de Bill Clinton. Un autre démocrate que l’on aurait également supposé affranchi du dogme néolibéral, cette excroissance “Ultra” du Capitalisme contemporain…

    https://i0.wp.com/michelsanti.fr/wp-content/uploads/2023/02/croissance.png?resize=768%2C605&ssl=1

    Toutefois, avec mon “logiciel”, je ne perçois pas le côté face mais bien le côté pile, celui daté du 23 octobre 1999. En effet, un texte de compromis entre le Congrès et l’Exécutif est accepté et Bill Clinton déclara que “lorsque cet accord potentiellement historique sera finalisé, il permettra de renforcer l’économie et aidera les consommateurs, les communautés et les entreprises aux quatre coins des États-Unis”. Lawrence Summers, alors secrétaire au Trésor, se félicitera de ce dénouement et renchérira qu””en cette fin de xxe siècle, nous allons enfin pouvoir remplacer une série de restrictions archaïques par un socle législatif sur lequel reposera le système financier du xxie siècle”. Malgré les différences des uns et des autres, un compromis sera trouvé entre le Congrès (majoritairement républicain) et la Maison Blanche (démocrate) mais il fut clairement en faveur des positions républicaines. Clinton n’ayant fait usage de son droit de veto!

    Ce compromis ne fut autre que l’abrogation du “Banking Act de 1933” (Glass-Steagall Act) le 12 novembre 1999 par le Financial Services Modernization Act, dit “Gramm-Leach-Bliley Act”. Un blanc-seing offert à la financiarisation débridée de nos économies “modernes”.

    On se souviendra aussi, dès janvier 2000, que la stratégie américaine reposera essentiellement sur la réaffirmation du commerce international libre et “régulé” comme principal instrument de l’amélioration des conditions de vie sur l’ensemble de la planète. Telle était du moins l’opportunité pour l’excroissance “Ultra” du Capitalisme. Cela passa inévitablement par le renforcement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et par l’intégration de l’ensemble des pays à ce processus, en particulier la Chine, dont les Etats-Unis soutiendront vigoureusement la candidature à l’OMC. “Ceux qui veulent repousser les forces de la globalisation parce qu’ils craignent ses conséquences disruptives ont complètement tort”, insistera Bill Clinton, avant de pondérer: “Ceux qui croient que la globalisation ne concerne que l’économie de marché se trompent eux aussi”. Le secrétaire au Trésor Larry Summers précisera les principes de la stratégie américaine: l’ère du “mercantilisme réciproque”, où les exportations étaient la mesure du succès, est révolue. Les leçons de Seattle, en théorie, devaient amener la communauté internationale à porter son effort sur les importations, et sur “un cadre légal de responsabilité mutuelle et de sécurité sociale”. Ben voyons!

    Ces règles, au contraire de brider les marchés, assureraient une stabilité, tant dans le commerce que dans les flux de capitaux, essentielle à leur réussite. Rétrospectivement parlant, en 2023, quelles leçons en retirer? Si les Etats-Unis voulaient donc un flux de capitaux privés libéralisé, mais dans le cadre de l’alibi d’une nouvelle architecture financière internationale basée sur “davantage de transparence à tous les niveaux”, le paradoxe de 2006 à 2008 offrira ainsi au monde la note des opportunistes. Alors ne cédons pas si facilement aux sirènes du complotisme, laissons les aux placards – puisque l’Ultra-Capitalisme n’est qu’une excroissance naturelle dénuée de tous gardes-fous (une politique du Laisser-faire) que les uns ont inconsciemment voulu tandis que d’autres l’ont sciemment désiré. Une guerre d’opportunités qui toutefois relégua l’Intérêt général et le bien commun aux livres de l’histoire.

    Une version 2.0 des jeux du cirque de la Rome antique avec autant de variables si éloignées du Libéralisme selon les pères fondateurs. Même Pareto (économiste et sociologue italien, successeur de Walras à l’université de Lausanne où il enseigna de 1893 à 1923) en perdrait son latin avec son “Optimum”, étant donné que celui-ci serait atteint lorsqu’il ne devient plus possible d’effectuer des échanges mutuellement profitables à tous.

    1. Comprenez bien que je soutiens le Capitalisme contemporain mais je dénonce fermement son Excroissance => l’Ultra.

      1. RAYMOND, n’y a-t-il pas une ironie, voire contradiction, à exprimer une dénonciation de cette dite “Excroissance” sur Internet, sur WordPress, sur un terminal informatique programmé dans la Silicon Valley, purs produits de ce que vous dénoncez? Vos critiques ne devraient-elles pas rester confinées dans le monde respectable de la planète Gutenberg ?
        Admettons, vous utilisez le téléphone portable comme métaphore, mais ce téléphone, après l’avoir utilisé pour votre démonstration, qu’en avez-vous fait ?
        – Jeté à la poubelle pour ne plus utiliser que la bonne vieille ligne terrestre fournie par le monopole “anticapitaliste” local de télécommunication?
        – Gardé parce que vous non plus ne pouvez vous passer de ce pur produit de la mondialisation, qui permet de communiquer gratuitement avec le monde entier, pour le plus grand chagrin des France Telecom, Deutsche Telekom, Telecom Italia et autres entreprises politiques bureaucratiques nationales de racket sur les télécommunications héritées de l’époque où régnaient les régimes totalitaires en Europe?
        – Changé pour un nouveau modèle plus puissant, alimentant ainsi vous-même vos fantasmes de complot de capitalisme financiarisé? (Comme si le “capitalisme” pouvait être autre chose que “financiarisé”:-)

        1. Bonjour Françis Garret,

          Il est tout à fait juste de préciser que mes rhétoriques pourraient s’en tenir à la formule papier avec cette bonne vieille Corona, mais, voyez-vous, je reste sensible à la déforestation et de l’autre, le numérique permet une plus grande lisibilité dans l’ère moderne. Ceci peut tout à fait rentrer dans “les commandements de l’Art de la guerre de Sun Tzu”. Par ailleurs, si vous lisez correctement mes écrits, j’emploie le prénom personnel “nous”, quant à la forme du téléphone portable, j’ai déjà dépassé depuis longtemps le stade des futilités de la consommation à outrance, me détournant sur le reconditionnement, à défaut de revenir à l’âge de pierre. La modération n’a pourtant rien de si exceptionnelle sur le plan des “sciences économiques et sociales, n’empêchant en rien le progrès, tout dépend l’usage que l’on en fait.

          J’attire également votre attention que si je demeure un Capitaliste, je n’embrasse aucunement le courant du Libertarianisme, vous savez bien puisque vous en avez vous-même abordé le sujet en perdant vos repères, semble-t-il, entre la version “Libéral” anglo-saxonne et européenne. Sous l’angle anglo-saxons du terme, un Libéral est part définition modéré dans le Capitalisme contemporain, n’est-ce pas? À contrario du Libertarien qui, lui, suivra aveuglément “la politique du laisser-faire” au motif d’une liberté irrationnelle. Un néo-libéralisme qui précisément aura contribué à couler le moule de l’Ultra-Capitalisme.

          Enfin, souvenez-vous de la célèbre locution philosophique grecque – “Gnothi seauton” – et célèbre pour son usage repris par Socrate: “Connais-toi toi-même”.

          Bien à vous

          1. RAYMOND, Toujours dans le même fil de pensée, ne trouvez-vous pas étrange, notamment vous qui vous dites “Capitaliste”, qu’alors qu’il existe dans le monde d’innombrables partis dit “anticapitalistes”, notamment d’innombrables partis communistes ou socialistes, il n’existe nulle part un seul parti capitaliste ? Même aux États-Unis, où il existe pourtant bien un parti “libertarian”, qui ne représente pas grand chose, pour ne pas dire rien, d’ailleurs.
            PS:) Je n’est pas perdu mes repères aux États-Unis, je les ai trouvés, notamment quand aux idéologies, et à cette théorie pragmatique de l’exercice du pouvoir dénuée de toute idéologie qu’est la Démocratie. Sauf, bien entendu, si on veut considérer l’humanisme comme une idéologie.

  13. Bonsoir Francis Garret,

    Tout d’abord, merci pour cet échange très révélateur.

    Ensuite, un parti politique est une chose, un modèle économique en pleine mutation une autre. Vous semblez confondre les deux, comme beaucoup d’ailleurs. Quant aux idéologies, se sont-elles qui nous dirigent; des courants “politiques et idéologiques” s’autoproclamant police de nos pensées. Un paradoxe des libertés dans un espace se voulant moderne et civilisé, alors même que nos libertés s’amenuisent au fil du temps. Voyez-vous, Francis Garret, l’on peut très bien être républicain au sens d’un parti politique, par exemple, en plus d’être un libertarien en suivant les préceptes de ce courant de pensée. Prenez l’économiste américain controversé, Alan Greenspan, qui fut président de la Réserve fédérale des États-Unis, n’était-il pas républicain libertarien? Le dernier ordre monétaire, social, sociétal et économique mondial du siècle dernier (1971) n’était-il pas inspiré par les thèses philosophiques de l’américaine Ayn Rand (Alissa Zinovievna Rosenbaum, par son origine soviétique)? Alors même que l’économiste américain, Milton Friedman, père du monétarisme, embrassait ses thèses au travers de son École de pensée qui contribua à révolutionner notre monde post 1971.

    Vous avez également tendance, me semble-t-il aussi, à passer sous silence l’idéologie de “Alissa Zinovievna Rosenbaum” (respectivement Ayn Rand) figure de l’anti-communisme radical – et on peut la comprendre – mais qui prôna également la politique du “laisser-faire” aux États-unis, passant d’un extrêmisme à un autre comme pour exorciser ses vieux démons du communisme. Ceci m’amène inévitablement vers un autre “grand Timonier du pouvoir américain”, Ronald Reagan. Ce président républicain – dont les idéologies furent ancrées au libertarianisme et au Néo-conservatisme – qui devait même affirmer dans son discours d’investiture, le 20 janvier 1981 : “l’Etat n’est pas la solution à notre problème, l’Etat est notre problème”. Évidemment, les gardes-fous devaient sauter!

    Aujourd’hui, après être parvenu à placer l’État au titre d’un vulgaire subordonné, le néo-libéralisme, effectivement, au xxıe siècle, a réussi son coup. L’État n’est plus qu’une excroissance de la finance et pour cause (i.e Public Choice theory).

    Enfin, sachez bien que je suis heureux pour vous, Francis Garret, que vous ayez enfin pu trouver vos valeurs aux États-Unis. Les “rednecks” et les “hillbillies” ont bien trouvé les leurs auprès de Donald Trump. Comme quoi, tout est possible.

    Bien à vous

    1. RAYMOND, très révélateur en effet, comment vous évacuez la question de savoir pourquoi il n’y a nulle part de parti capitaliste. “un parti politique est une chose, un modèle économique en pleine mutation une autre”???? Vraiment ? Aucun rapport entre le parti communiste et un modèle économique ?
      Et je m’arrête aux “idéologies, ce sont elles qui nous dirigent”. Admettons pour vous, mais personnellement, même si le principe même de la Démocratie est de ne pas tenir compte des croyances, je suis partisan de la Démocratie et je ne suis pas croyant.

      1. Francis Garret, vous n’avez donc pas lu l’évangile selon Milton Friedman “Capitalism and Freedom” publié en 1962? Un nouveau testament qui contribuera pourtant à permuter la face du monde en 1971. À vous lire, il m’avait pourtant semblé, à tord peut-être. “Sa thèse principale est que la liberté économique est une condition nécessaire à toute liberté politique”.

    1. Bonsoir Corto,

      Que cherchez-vous à nous dire cette fois?

      Qu’au sein de l’ouvrage “La Richesse des nations”, Adam Smith décrit que “de gros efforts sont nécessaires pour arriver à rendre les gens aussi stupide et ignorant qu’il est possible de l’être pour un humain”? Que “dès l’enfance, une grande partie du système éducatif est conçue pour empêcher les gens d’être indépendants et créatifs”?

      Ou alors, qu’Emerson dit une fois quelque chose sur la façon dont on éduque les peuples démocratiques pour les empêcher de nous sauter à la gorge? “Si vous ne les éduquez pas, ce qu’on appelle l’éducation, ils vont prendre le contrôle – ils – étant ce qu’Alexander Hamilton appelait la grande Bête– c’est-à-dire le peuple. La poussée anti-démocratique de l’opinion dans ce qui est appelé les sociétés démocratiques est tout bonnement féroce. Et à juste titre, puisque plus la société devient libre, plus dangereuse devient la grande bête et plus vous devez faire attention pour la mettre en cage d’une manière ou d’une autre”.

      Donc rien de bien nouveau sous le soleil alors que la discipline des “sciences comportementales” reste très révélatrice de ce phénomène qui traverse les siècles. Comme le souligna à merveille le professeur Jacques Généreux (enseignant à Sciences Po – Paris), un des antidotes existe: “L’intelligence collective qui doit surgir de la délibération citoyenne”.

  14. Notre cher Kant positionnait la pensée vers une forme de transcendance, l’apriori synthétique et la vision analytique. Des observations qui peuvent varier selon les concepts. Donc, à défaut d’expérience contraire, difficile de trancher.

    Il est par contre prouver que le politique, de manière sournoise, insiste lourdement sur les techniques visant à détruire les système de défense chez les enfants. C’est le premier trébuchement fatal non réversible réserver à tous les membres de nos sociétés. Le système d’éducation helvétique est particulièrement performant dans ce massacre. Il suffit de constater le niveau moyen d’élocution des suisses, un peu comme ces animaux à qui, il ne manque que la parole et de pair, la possibilité de se défendre.

    1. Un argumentum ad hominem qui aurait probablement fait sourire Emmanuel Kant, surtout que pour lui “l’espace et le temps sont le cadre dans lequel l’esprit est contraint de construire son expérience de la réalité”. D’où la connaissance de l’histoire économique, mais tellement restreinte aux États-unis d’Amérique comptant à peine 250 ans de rétrospective, alors qu’ils leur reste qu’une devise hégémonique (et leur armée) pour avoir du crédit sur la scène internationale; tandis que la France maîtrise à merveille la “philo” comme son attachement pathologique aux syndicats, mais qui a perdu de vue le tronc central de l’enseignement et les leçons de morale (le civisme) de Jules Ferry. Deux puissances sur le déclin!!!

      1. Les États-Unis en déclin après seulement 250 ans d’histoire et 116 sessions d’innombrables élections où il élisent présidents, représentants, sénateurs, gouverneurs, lieutenant gouverneurs, représentants à l’assemblée de l’Etat, shérif du conté, procureurs, juges, médecins légistes, maires etc. la liste, suivant les villes et les contés, est interminable. Bref, autant dire, rien, ils n’ont aucune histoire et c’est à raison que nous Européens, pouvont les regarder depuis les hauteurs de notre civilisation, surtout avec les leçons de philosophie que nous leur avons donné, surtout au cours de ces mêmes 250 ans.
        PS: Si on pose ses lunettes nationalistes et on veut bien admettre que si on peut discuter ici, c’est grâce à Internet américain, à WordPress américain, éventuellement en passant par Facebook américain, Twitter américain, on est obligé de constater que les États-Unis sont plus puissants que jamais.

        1. John Adams (1735 – 1826) fut le Premier vice-président des États-Unis de 1789 à 1797 et devint ensuite le deuxième président des États-Unis (1797-1801). Il reste considéré comme l’un des Pères fondateurs du pays. Tout comme sa maxime résonne encore aujourd’hui: “Il y a deux façons de conquérir et asservir un pays. L’une est par le glaive. L’autre est par la dette”.

          Toutefois, certains ont une fâcheuse tendance à oublier que l’Amérique a déjà été dans l’impossibilité de payer ses dettes. La première fois c’était en 1814, mais la jeune nation avait une bonne excuse: elle était en pleine guerre contre l’Empire britannique dans la seconde guerre de l’Indépendance. La seconde fois, plus proche de nous, est intervenue en 1979 suite à un problème informatique, résultant d’une pagaille bureaucratique. Ce défaut de paiement a coûté des milliards de dollars au contribuable américain. Selon les déclarations du département du Trésor, la responsabilité de ce couac incombait aux parlementaires -tiens, tiens-! qui se chamaillaient depuis des semaines pour relever le plafond de la dette sous condition. Un retard de paiement a été constaté sur des milliers de créances. Ces bévues, peu relevées en dehors des milieux financiers, sont presque tombées dans l’oubli, alors merci de me les avoirs fait remonter en surface, Francis Garret. Enlevez à présent l’hégémonie du dollar à la face du monde et vous constaterez de vos yeux le déclin qui se profile déjà depuis quelques années dans les coulisses.

          1. “enlevez l’hégémonie du dollar”, tant qu’à faire, vous auriez dû y ajouter : “enlevez la Constitution des États-Unis pour aller plus loin au fond de votre pensée.

        2. Chers lecteurs et cher Raymond et cher Francis.

          Cette civilisation est principalement issue du croisement des “civilisations” grecques et romaines. “Civilisations” elles mêmes influencées par d’autres cultures diverses.

          Ces “civilisations” puisqu’il faut les appeler ainsi ont bifurquées vers différents christianisme à partir du 4ième siècle, c’est à tort que nous affichons 2’000 ans d’histoire chrétienne, il s’agit en réalité de 1’700 ans, sauf si on me prouve le contraire. Aucun artefact antérieur au début du 4ième siècle n’a été retrouvé, les vestiges de catacombes romaines démontrent que ce ne sont pas des “chrétiens” qui fréquentaient les lieux, mais bien des adeptes du culte de Mithra, divinité inspirée elle mêmes de cultes indo-européens, comme ils disent.

          La quasi totalité des fondements du christianisme imposé par Flavius Valerius Aurelius Constantinus remontent au maximum à l’an 320, et il ne s’agit que de plagias écumés dans les cultes mithraïques, zoroastres, égyptiens, mésopotamiens et bien entendus, israélites.

          Il n’y a absolument rien d’authentique dans ces récits allégoriques entremêlés de fantasmagories pseudos mystiques. Une sorte de pot pourri uniquement construit pour ne pas adhérer aux exigences propres au “judaïsme”, raison pour laquelle le christianisme n’a cessé de vouloir détruire toute forme de trace de ce qu’il a plagié en premier lieux, c’est à dire un D.ieu unique et un D.ieu d’Israël !

          Contrairement à Adlof Ogi, Adlof hitler n’était pas l’antichrist, mais peut être bien sa réincarnation passagère, pour autant que le Christ ait existé, ce qui me parait fort peu probable !

          La “civilisation” occidentale et à la base chrétienne et repose sur les cultes gréco-romains, c’est à dire, sur du vide !

          Les USA, aujourd’hui envahis par les catholiques venant du sud, était, à la base et aussi un refuge pour les protestants, c’était en majorité les protestants qui devaient fuir le continent européen à partir de la fin du 16ième et le massacre de la St.-Barthélémy, ce n’est que par la suite que les occidentaux se sont mis à la “philosophie”, une “philosophie” expiatrice teintée d’imbécilités pour finir dans le girond de la psychanalyse.

          Les occidentaux chrétiens sont originaires d’un mensonge et de tromperies, rien d’autre, c’était faux au départ et ça continuera d’être faux jusqu’à la fin, en réalité, il ne s’agit que d’un faux et ne laissera pas plus de trace dans l’histoire de l’humanité que les stupides conquêtes égyptiennes, mésopotamiennes et que sais-je encore !

          1. Vous avez raison CORTO de souligner que les civilisations mésopotamienne et égyptienne n’ont laissé aucune trace dans l’histoire. D’où l’expression bien connue en Mésopotamie : Après moi, le déluge.

        3. “…si on peut discuter ici, c’est grâce à Internet américain, à WordPress américain, éventuellement en passant par Facebook américain, Twitter américain…”

          Internet est à l’origine un projet du Département américain de la Défense qui devait permettre aux état-majors de l’armée U. S. de rester connectés en cas d’attaque nucléaire. Donc, pas un moyen de communication de masse mais son exact contraire. Par son succès même – il contrôle quelques quarante pour cent des sites web – WordPress est le plus piraté des systèmes de gestion de contenu (en anglais: “Content Management System”) et fait la joie des “hackers” de tout calibre. Meta, la maison-mère de Facebook, va supprimer 1100 emplois. Et à peine après avoir repris Twitter Elon Musk, qui traverse des zones houleuses ces temps-ci, a commencé par virer la moitié de son personnel. Un modèle à suivre, celui des GAFAM et d’Oncle Sam, vraiment?

  15. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 (21): Que de souvenirs!

    Après avoir largement incendié l’École de Chicago, je pourrai faire un clin d’oeil à l’École autrichienne sous cette forme: En mouillant aussi la Suisse.

    ******
    RAYMOND
    12 janvier 2018 à 10 h 55 min

    (…) il ne sera plus possible de faire en sorte que la population suisse soit informée correctement sur le devenir du monde entier » (mais l’a-t-elle seulement été jusqu’à présent?) ; alors, au-delà des apparences, je m’interroge au travers d’un autre prisme en revenant sur quelques vieux démons.

    A cet effet, et bien que j’aurai pu reprendre certains travaux de Noam Chomsky, j’ai choisi pour cet angle une partie du travail de recherche historique issu du fascicule « Les médias en suisse », paru aux éditions LEP, qui offre un point de départ intéressant pour la réflexion: « Dans son ouvrage Psychologie des foules (1895), Gustave Le Bon (1841-1931) – un des précurseurs des théories des médias – affirme que les individus, lorsqu’ils sont en groupe, raisonnent de manière plus simpliste et sont facilement influençables. Selon lui, un meneur habile peut aisément mettre une foule dans un état proche de l’hypnose. Le Bon ne traite pas directement des médias, mais ses idées ont influencé les théories sur la communication, la propagande et la publicité. Lorsque les médias de masse en sont encore à leurs débuts, Gabriel Tarde (1843-1904) rend les médias responsables de la manipulation que Le Bon attribue au meneur et affirme que l’«âge des foules» sera remplacé par l’«âge des publics», qu’il définit comme une «foule à distance». Les premières études sur les médias en tant que tels et sur leur influence apparaissent dans les années 1920 et appréhendent généralement le phénomène de la propagande. Dans son ouvrage Public Opinion, paru en 1922, Walter Lippmann (1889-1974) étudie la manipulation par les médias et définit le concept de «fabrique du consentement». Il remarque que notre expérience du «monde réel» n’est que très limitée et que notre vision de la réalité se fonde avant tout sur ce que les médias nous en montrent. Toutefois, le prétendu pouvoir d’endoctrinement des médias n’est pas toujours perçu négativement. Harold Lasswell (1902-1978) défend ainsi que la propagande est utile aux démocraties, car elle permet aux citoyens d’adhérer à ce que les «spécialistes jugent bon pour eux ».

    En ce qui concerne à présent la question « des spécialistes », comment ne pas être projeté à nouveau vers Walter Lippmann et à son colloque organisé à Paris du 26 au 30 août 1938 ? Un cercle d’influence auquel participent 26 économistes, entre autres, Hayek, Mises, Rueff, Rüstow, Röpke, et des intellectuels « libéraux ». S’il y fut discuté de la capacité du libéralisme à faire face aux problèmes de l’époque, c’est aussi une des premières fois où les participants s’interrogèrent pour savoir s’il convenait de conserver le mot « libéralisme » ou bien d’adopter celui de néo-libéralisme. Pour l’économiste français François Bilgert, le colloque Walter Lippmann « peut être considéré comme l’acte de naissance officiel du nouveau libéralisme ». Dans la continuité à démolir le modèle keynésien dès le début des années 1930 – et suite au colloque Lippmann – ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale que la société du Mont-Pélerin sera fondée par Hayek et Mises (1947) de l’École autrichienne. La première réunion, à laquelle participent trente-six personnalités « libérales » a lieu à l’Hôtel du Parc au Mont-Pèlerin près de Vevey. Ce réservoir d’idées et de promotion du néo-libéralisme fut financé par des banquiers et patrons d’industrie helvétiques (ce même genre de groupes d’influences qui n’a d’ailleurs jamais cessé sa générosité, notamment, auprès des partis politiques suisses).

    Lors de cette réunion d’avril 1947, trois importantes publications des Etats-Unis (Fortune , Newsweek et The Reader’s Digest) y ont envoyé des délégués. Le Reader’s Digest venait d’ailleurs de publier une version résumée d’une œuvre clé de Hayek, « La route de la servitude ». On y trouve notamment le rayonnant passage: « C’est la soumission de l’homme aux forces impersonnelles du marché qui, dans le passé, a rendu possible le développement d’une civilisation qui sans cela n’aurait pu se développer ; c’est par la soumission que nous participons quotidiennement à construire quelque chose de plus grand que ce que nous tous pouvons comprendre pleinement ». Dès lors, en appréhendant la logique de Walter Lippman, je ne peux m’empêcher à percevoir dans le pragmatisme helvétique – érigé comme un temple et dont l’une de ses fondations n’est autre que le quatrième pouvoir – la « fabrication d’un consentement » face à la construction que sera l’ordre nouveau, c’est à dire le néo-libéralisme. Harold Lasswell n’a-t-il jamais défendu « que la propagande est utile aux démocraties car elle permet aux citoyens d’adhérer à ce que les spécialistes jugent bon pour eux » ? Les soi-disant spécialistes de la pensée dominante n’ont-ils jamais porté en eux l’incandescence qui affecte de plus en plus nos démocraties, au point d’en avoir corrompu le capitalisme et saccagé l’intérêt général ? Les tenants du « Public choice » – à raison – postulent que l’État, à l’instar de Dédale, s’est enfermé dans les méandres de sa propre construction (…)
    ******

    Les faits font avancer (ou reculer) nos civilisations et non les théories complotistes ou autres théories fumeuses, il faudra dès lors s’en rappeler.

    1. Raymond, dommage que Noam Chomsky n’ait pas consacré le milliardième de ses “statments” en regard de la Suisse au lieu de se préoccuper des chimères moyen-orientales, ce n’est pas par hasard que Chomsky soit devenu aussi populaire dans le “kingdom” de la bien pensance !

    2. Ou comment disserter ad nausea sur le monde contemporain en utilisant le plus grand nombre de fois possible “libéral” et en s’interdisant catégoriquement d’utiliser les mots “liberté” et “démocratie”

      PS: RAYMOND, vous avez supposé ailleurs que c’est aux États-Unis que j’ai trouvé mes “repères”. Ce n’est pas totalement faux si je me souviens qu’au milieu des années 70, j’ai décidé d’aller compléter mes études à la New School for Social Research and Visual Arts à New-York pour y suivre notamment l’enseignement d’Hannah Arendt. Et donc à propos de vos considérations sur la “foule”, et sur les idéologies,voilà ce qu’elle en dit: “Ce dont a besoin le pouvoir totalitaire pour guider la conduite de ses sujets, c’est d’une préparation qui rende chacun d’entre eux apte à jouer aussi bien le rôle de bourreau que celui de victime. Cette préparation à deux faces, substitut d’un principe d’action, est l’idéologie. ”
      Toute similitude avec les événements en cours à l’est de l’Europe, notamment en guerre contre le “libéralisme” n’est pas totalement fortuite.

      PS2:) A la relecture, je m’aperçois que vous vous souciez au contraire que j’ai perdu mes repères entre le sens opposé qu’on donne au mot libéral en Europe et aux États-Unis. Que neni. Je les ai trouvés, au contraire, quand j’ai compris que dans 99% des cas, quand on utilise les mots “libéral” ou “libéralisme”, c’est pour une dénonciation, une attaque. Et c’est ainsi que j’ai compris que les “antilibéraux” , ne pouvant pas, pour des raisons évidentes, expliciter leur peur, ou leur haine, selon les cas, de la Liberté, la dénonce comme un “libéralisme”. Pourquoi s’en étonner si on veut bien se souvenir que les mots néolibéral et néolibéralisme ont soudainement surgi et fait florès dans le vocabulaire politique courant immédiatement après la chute du Mur de Berlin(*) ?
      *Mur de Berlin dénommé ainsi à tort ainsi puisque le nom que lui avait donné ses constructeurs était “Digue Antifasciste”. Histoire de signaler pourquoi Poutine accuse l’Ukraine de nazisme, et une occasion de dire qu’il faut lire ou relire “Le passé d’une illusion” de François Furet où il rappelle que les idéologues du totalitarisme d’un extrême justifient toujours leur idéologie par l’existence d’une idéologie de l’extrême opposé qui les menace.

      1. Oui, Francis, tout en prenant en compte, ces manoeuvres consistant à encourager les masochismes les plus sélectifs. Apprendre à se haïr soi-même sur l’autel de la fraternité, des l’égalité et de la si chère “liberté” ! Ces slogans sont responsables de millions de morts, n’était-il pas écrit sur le fronton d’Auschwitz “Arbeit macht Frei” !

        L’idolâtrisation des slogans dépassent l’idolâtrie ambiante, nous idolâtrons une liberté, une fraternité et une égalité tout aussi sanguinolente chez les jacobins que chez les libéralistes.

        Mais allons-y, fanfare en tête, envoyons des armes en Ukraine, faisons comme hitler, allons écraser ces orthodoxes et leur Poutine, une bonne guerre qui se tisse par étapes et qui pourra nous permettre d’ajouter à “liberté, égalité et fraternité” un autre concept oublié ; Paix !

        Une paix aux odeurs de gaz de schiste et d’armes baptisées par nos mystificateurs pédophiles !

      2. Certains écrits d’Hannah Arendt se sont révélés remplis d’ambiguïtés avec le temps. Et l’ambiguïté est un facilitateur aux thèses complotistes. CQFD.

        1. Voilà qui est clair, précis et argumenté. Si, comme je l’ai lu plus loin, je suis “sorti du bois”, d’aucun, s’enfonce toujours plus profond dans les fourrés.

  16. En dépit de certaines nostalgies, je rappellerais que cette fois, la “punition” ne se fera pas dans des tranchées, les élites enfoncées dans leurs petites corruptions putréfiées ne pourrons plus retenir leurs chiens survitaminés, finit les hordes de fantassins en colonnes par deux, finit les blindés et les obusiers de ce peuple crétin.

    Cette fois, allons-y, ne nous cachons pas la face, passons au nucléaire, ce sera plus écologique !

  17. Il faut néanmoins reconnaitre que Marx n’avait pas tort lorsqu’il déclarait que le capitalisme fabrique de plus en plus de pauvres de plus en plus pauvres et de moins en moins de riches de plus en plus riches.

    Nous avons savamment cultivé une misère couverte par une classe moyenne servant de clapet de sécurité, maintenant nous voyons que cette classe moyenne se craquelle et qui passe le relais avers le haut du panier, ça fait du monde !

    Chers citoyens, les déclassements sociaux ne seront pas éternels, et les ruisseaux devenus fleuves de la finance sont irréversibles, on va dans le mur en klaxonnant, comment pourriez être fier de vos nations et de ce système qui fait qu’aujourd’hui les voleurs chapardent du pain plutôt que des bijoux fantaisies !

    1. Oui, depuis 1917,on le sait, les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les plus pauvres ont un niveau de vie inférieur au niveau de vie des plus pauvres en 1917.
      (C’était ma contribution au “Le marxisme, c’est une forme de cancer du cerveau dont on ne guérit que rarement.)

      1. Personne n’est obligé d’utiliser le dollar. Maintenant on ne va quand même pas vous demander pourquoi Ben Laden ou le Hesbollah se font payer en dollars. Ça vous passe complètement par dessus la tête. Et encore une fois, votre catéchisme antilibéral (les antilibéraux sont fondamentalement des croyants, c’est la raison pour laquelle vous procédez par anathèmes), vous interdit de comprendre pourquoi vous êtes obligé de vous exprimer sur WordPress. Vous ne partagez pas des connaissances, vos tartines de citations rappellent malheureusement trop bien la maxime bien connue “La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale”.

    1. Peut être, mais nous n’avons pas plus avancés pour autant !

      Aucun doute, qu’il faille remonter aux sources !

    2. CQFD, s’auto-congratule-t-il. Enfin sorti du bois ? Mais de quoi il parle ? Je plains les élèves.

  18. Plus sérieusement, maintenant que la finance a mis la main sur la totalité des liquidités, on va les voir devoir mettre la main sur le crapaud.

    Plusieurs majors compagnies plongent, plus 150’000 employés de google, microsoft, amazon, facebook et une vingtaines d’autres grosses enseignes balancent leurs employés !

  19. Les institutions bancaires suisses ont accumulé plus de 130’000 milliards de fonds en majorité pillés et pillés aux peuples les plus exsangues de la planète. Partout où le sang coule, on y voit des mercenaires financés par des banques. Partout où des guerre accompagnent des pillages miniers, on y a voit des banquiers, des marchands d’armes, des représentants d’ong, la croix rouge, des clients directement impliqués dans les pillages et des vols privés (ou pas) directs vers les destinations helvétiques.

    La Suisse est présente dans toutes les fraudes et les pillages de la planète, tous les dictateurs ont leurs sièges installés le long des rives des lacs de Zurich et Léman.

    Et Raymond crache sur les USA !

    Raymond, pas prêt de sortir du bois !

  20. J’avais commencé une note concernant un autre blog de LeTemps, mais c’est tellement pitoyable qu’il serait majestueux d’accorder la moindre importance à des personnages aussi insignifiants !

    A se demander comment un journal comme LeTemps peut inviter des blogueurs aussi bas dans ses pages blogs. Des personnes qui ne viennent que pour y trouver une sorte de publicité pour leurs affaires professionnelles.

  21. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison 2023 (22) : La survie des plus riches

    Dans un de mes innombrables “voyage dans le temps et l’espace”, le 27 septembre 2021 à 19h25 min, je me moquais du grand Argentier helvétique qui réfutait la thèse sur l’accroissement des inégalités en Suisse. Ce dernier alla même jusqu’à souligner qu“Il faut prendre le système actuel comme un ensemble”, sinon “il risque de se dérégler si on lui enlève quelque chose (…)” affirmera-t-il dans les médias “mainstream”. “La redistribution est déjà largement assurée en Suisse par les prestations sociales et par l’imposition!” renchérira-t-il. Ben voyons!!! En même temps – par exemple – ce n’est pas comme si la schizophrénie du frein à l’endettement avait (aussi) contribué à placer la Suisse (356) dernière la Grèce (360) en termes de lits de soins aigus à l’hôpital pour 100 000 habitants. Un détail en période de pandémie(?)alors même que le PIB helvétique – en 2019 – dépassait de plus de 300% celui de la Grèce. Un pays qui fut profondément sinistré par la crise des dettes souveraines en Europe à partir de 2009 (…) Mais réjouissons-nous puisque la Suisse a coiffé l’Estonie d’une place au récent ranking de l’OCDE. Par ailleurs, en termes d’inégalité de répartition de la richesse, ce n’est pas comme si la Suisse dépassait déjà la France et l’Allemagne en 2014, de même que les États-Unis. Quant à l’étude de la Berner Fachhochschule et de l’Université de Berne, réalisée il y a quelques petites années, vaut mieux fermer les yeux dessus car celle-ci exposait déjà le fait que la différence entre les riches et les pauvres en Suisse est plus grande qu’attendue.

    “La richesse est répartie moins équitablement que ce que l’Office fédéral de la statistique (OFS) présente”, constatait le directeur de l’étude, O. Hümbelin. Faut-il aussi emprunter “l’univers de Gödel” pour remonter en 2011, puisque selon le grand Argentier, tout serait relatif! Alors, d’après la Division Etudes support de l’Administration fédérale des contributions (AFC) établi sur “l’analyse de la statistique 2008 de la fortune des personnes physiques”, il en ressort, selon J.A. Davies, S. Sandström, A. Shorrocks et E.N. Wolff, qui ont tenté une comparaison de la répartition de la richesse dans le monde, que “La Suisse présente tant un niveau de richesse comptant parmi les plus élevés du monde qu’une répartition des fortunes classée comme la plus inégale de tous les pays considérés de l’OCDE”. Sans surprise, la Suisse a tout d’une Ploutocratie.

    Quant à la France ou plus particulièrement l’Union Européenne, inutile de repréciser que cette Médiocratie au pouvoir révèle ses lettres de noblesse depuis de nombreux lustres en rêvant d’égaler le “Crony capitalism” américain. En matière du creusement des inégalités, le rapport 2023 (Oxfam) intitulé “La survie des plus riches”, est un exemple particulièrement frappant: “Non seulement les 1 % les plus riches détiennent-ils aujourd’hui 45,6 % de l’ensemble des richesses mondiales, mais la moitié la plus pauvre du monde n’en détient que 0,75 %. Alors que la population mondiale dépasse les huit milliards d’habitants, moins de cent milliardaires possèdent plus de richesses que les quatre milliards de personnes les plus pauvres réunies”.

    Et alors que “l’inflation ampute les salaires de 1,7 milliard de travailleurs dans le monde, les milliardaires voient leur fortune augmenter de 2,7 milliards de dollars chaque jour qui passe”. Des chiffres totalement décorrellés d’une Méritocratie mais intimement liés à une Oligarchie. Alors que l'”American Dream” fait lui aussi parti des reliques, les États-Unis, grâce à l'”hégémon” du dollar US et du statut “pétro” de la devise, il n’en demeure pas moins que cette nation demeure un enrichissant laboratoire économique et financier. Prenons par exemple les études: “The Conscience of a Liberal*” de Paul Krugman et “Supercapitalism” de Robert Reich qui visent à élucider les causes qui ont fait de la société américaine la plus inégalitaire parmi celles des pays anciennement industrialisés. (*Le terme “Liberal” fait ici référence à la notion anglo-saxonne). S’il est un constat que partagent Krugman et Reich dans leurs ouvrages, c’est bien celui d’un accroissement vertigineux des inégalités aux Etats-Unis à partir de la décennie 1980, évolution que l’un comme l’autre replacent dans une perspective historique afin d’en montrer le caractère inédit à l’échelle d’un siècle. Remontant à la fin de la guerre de Sécession, Krugman identifie cinq périodes : l'”âge des paillettes” (1870-1932), la “grande compression” (1932-1947), le “boom de l’après-guerre” (1947-1973), le “temps des problèmes” (1973-1980) et, enfin, une “ère de croissance raisonnable et de creusement des inégalités” (depuis 1980) [p. 54].

    Reich, quant à lui, isole “l’âge pas tout à fait d’or” (1945-1975) du “supercapitalisme” (après 1975). La période qui s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la seconde moitié des années 1970 se caractérise par une consolidation des avancées sociales du New Deal, par une pérennisation de cette “grande compression” des inégalités impulsée par Roosevelt. Un tel phénomène n’est pas, comme on aurait tendance à le penser spontanément, le seul fait de présidents démocrates tels que Truman ou Kennedy mais résulte également de l’action de présidents républicains comme Eisenhower ou même, dans une certaine mesure, Nixon. Reich rappelle ainsi que, sous la présidence d’Eisenhower, le taux supérieur d’imposition des plus riches était de 91 % (contre 78 % sous Kennedy) [p. 37]. Quant à Nixon, écrit Krugman, il “gouverna comme un liberal dans de nombreux domaines”, par exemple en instaurant un revenu pour les personnes âgées handicapées, en étendant la législation sur la sécurité au travail et en allant même jusqu’à tenter de mettre en oeuvre une couverture maladie universelle [p. 81].

    Reste que l’évolution de certains indicateurs met parfaitement en évidence – pour reprendre la formulation de Krugman – le passage, au cours de la décennie 1980, de la “grande compression” à la “grande divergence”. Ainsi, les personnes appartenant au 1 % le mieux payé de la population américaine recevaient (avant impôt) 19 % des revenus distribués en 1928. En 1969, ce taux avait chuté à 7 % mais était remonté en 2004 autour de 17 %. Quant à la part revenant au 0,1 % le plus riche, elle a suivi la même évolution puisqu’elle était respectivement, pour les trois années prises en référence, de 8 %, 2 %, et enfin 7 %. Le même retournement de tendance apparaît lorsque l’on prend en considération le revenu réel des ménages. Entre 1947 et 1973, celui-ci a augmenté de 116,1 % pour le cinquième le moins riche et de 84,8 % pour le cinquième le plus riche. En revanche, entre 1974 et 2004, le cinquième inférieur a dû se contenter d’une progression de 2,8 % alors que le cinquième supérieur bénéficiait d’une augmentation de 63,9 %.

    Autre mesure possible de l’évolution des inégalités : la variation du rapport entre la rémunération du PDG moyen et le salaire moyen. Ce rapport, qui avait diminué de 50 à 35 entre 1946 et 1979, allait augmenter jusqu’à atteindre 360 en 2003. Le même rapport, mais avec au numérateur les revenus moyens des trois principaux directeurs, affichait, pour les trois années retenues, les valeurs de 40, 30 et 220. Robert Reich illustre ces dérives avec un exemple frappant. En 1968, le PDG de General Motors gagnait à peu près 66 fois plus que l’un de ses ouvriers ; le salaire de l’un d’entre eux suffisant d’ailleurs, comme le fait remarquer Krugman, à assurer l’entretien du ménage [p. 127]. En 2005, le PDG de Wal-Mart a perçu 900 fois la rémunération moyenne de l’un de ses employés. Cette même année, la fortune des fondateurs de l’entreprise a été estimée à environ 90 milliards de dollars, chiffre équivalent au patrimoine cumulé d’environ 40 % de la population américaine, soit 120 millions de personnes. Dans le même temps, le taux d’imposition pour les très hauts revenus avait chuté à environ 35 %. Il n’est donc pas exagéré de prétendre, comme le fait Krugman, que nous vivons désormais dans un “deuxième âge des paillettes” [p. 39]. La similitude entre certaines données des années 1920 et l’actuelle décennie (2008) est saisissante. Ainsi, la part des revenus des 10 % les mieux payés dans le revenu total était de 43,6 % dans les années 1920 et de 44,3 % en 2005 [p. 16].

    Ainsi, depuis plusieurs décennies, les ménages moyens américains, pour ne rien dire des plus pauvres, n’ont pas profité de la croissance soutenue de l’économie. Question de Reich pour enfoncer le clou : “Où la richesse est-elle donc allée ?” Réponse nette et précise : “Principalement tout en haut” [p. 105]. Mais comment expliquer un tel phénomène ? C’est là que nos deux auteurs divergent. Reich (l’homo-politicus) défend la thèse d’une origine liée au changement technique tandis que Krugman (le scientifique et économiste hétérodoxe soutient l’hypothèse d’une cause politique).

  22. Raymond, merci pour toutes ces confirmations et précisions, bien qu’elles soient très relatives lorsque l’on cherche à dépeindre les différents moyens de rémunérations des cadres de grandes entreprises. Notamment leurs participations et autres bonus, bien souvent, affichés une fois que les immunités fiscales soit dépassées.

    Concernant la Suisse, il faut comprendre que les indices officiels sont totalement anecdotiques, la Suisse via certaines banques (sans parler des assurances et du fiduciaire) abritaient en 2020 un magot supérieur à 120’000 milliards de dollars, soit 120 trillions de dollars ce qui fait que les budgets nationaux ou cantonaux ne sont que “décoratifs”. Nous l’avons vu, notamment à Genève avec les prouesse de Micheline lorsqu’il a fallut combler magiquement des milliards que les contribuables avaient encore plus magiquement hérités. Toujours est-il que ces montants ont refait surface dans les budgets ultérieurs sans que personne ne comprenne vraiment d’où ils sont sortis !

    Raymond, si en lieu et place de nous pondre des montagnes de chiffres relatifs aux USA, vous nous parliez des miracles liés aux malversations suisses et des montants astronomiques présents dans les catacombes des banques helvètes, ce serait plus constructif, car même si les USA capitalisent autant de trillions, je vous confirme que les banques suisses en abritent 20 fois plus !

    1. Auriez-vous fait l’école buissonnière sur le sujet, Corto? Vous devriez savoirque les relations incestueuses entre la Suisse et les USA – derrière l’hypocrisie- ne datent pas d’hier. Suffit-il de prendre également connaissance des documents diplomatiques sous Dodis, un business as usual depuis l’ère Kennedy où les activités emblématiques des “hunters helvétiques” commençaient déjà à déranger (ou arranger selon les circonstances) l’Oncle Sam.

      https://blogs.letemps.ch/sergio-rossi/2022/11/14/credit-suisse-et-le-casino-de-la-finance-globale/#comments

      1. Le crédit suisse et ses comptes découverts (24 ans après le rapport Bergier 1996) en Argentine et dans d’autres pays sud-américains et qui font état de montants 50 fois supérieurs aux fonds en déshérences avoués antérieurement.

        Dès lors, Raymond, vous auriez pu parler de la Suisse et de son rôle primordiale dans la création et le financement du parti nazi dès 1928 et qui continuent de fonctionner en 2023 !

        Pendant que la Suisse avouait et concédait un peu plus d’un milliards de fonds en déshérences, elle savait très bien que 35 milliards continuaient d’être gérés par le Crédit suisse sur ces comptes appartenant à des nazis devenus argentins, en fait, c’est grâce à ces fonds pillés à des juifs que ces nazis ont pus s’établir en Argentine, autre détail, comment se fait il que seul le crédit suisse ait été pincé dans ce dossier ?

        1. Ceci est un secret de polichinelle chez les helvètes, Corto. Avez-vous déjà oublié les combats de l’ancien procureur Dick Marty? À croire aussi que vous n’avez jamais été invité dans les salons feutrés des grandes banques helvétiques, vous auriez ainsi pu admirer certaines toiles de maîtres (datées) sorties des sous-sols. Vous auriez aussi pu dépoussiérer les vieux squelettes du réduit national en soulignant que l’industrie de l’armement suisse fut le premier fournisseur du Reich durant WW2. Mais là aussi, rien de nouveau sous le soleil. Ou encore les scandales des dollars-cabo dans les pays d’amérique latine et dont le CS était dans le viseur. Bref, la liste est aussi longue que la ligne Maginot.

  23. “Si Emmanuel Macron n’a plus rien à perdre car son mandat n’est plus renouvelable, la France dans son ensemble, elle, risque gros. La politique économique se doit de changer de paradigme et d’abandonner la vision néo-libérale qui, depuis 40 ans, péjore la situation dans laquelle se trouvent de très nombreuses personnes résidant dans l’Hexagone.”

    Bref, encore un blog de fonctionnaire où on se désespère que les hauts fonctionnaires énarques qui dirigent la France depuis 40 ans et qui, naturellement, on fait de la France le pays champion du monde des prélèvements obligatoires, mènent une politique néolibérale !!!

    La pauvreté de la pensée politique en Union Européenne est tout simplement ahurissante. Probablement parce que l’Europe est sortie de l’Histoire en 1946 et à remis sa défense entre les mains du Commander-in-Chief des États-Unis.

    C’est peut-être un bienfait si on y pense sous cet angle là : depuis 1946, pour la première fois dans l’Histoire de l’Europe, le Commandant-en-Chef des seules forces militaires véritablement opérationnelles est élu démocratiquement tous les quatre ans selon les principes d’une Constitution inchangée depuis 1789, au cas où cette date évoquerait un événement fondateur dans l’Histoire de l’Europe…

    1. Eh bien allez y Francis Garret, pondez-nous un pitch sur l’histoire des assignats en France et leur évolution dans “le temps et l’espace”. Ce sera plus constructif pour les lecteurs, cette fois!

        1. Ben voyons Garret, argumentez alors! Expliquez-nous ou nourrissez-moi puisque je suis tellement à côté de la plaque.

          1. Argumenter à propos des assignats et de leur évolution dans le temps et l’espace? Encore une fois, quel rapport à ce que j’écrivais à propos de la réelle raison pour laquelle la banque d’affaire Rothschild avait engagé Rothschild ?
            Puisque vous m’avez interpellé à ce sujet, je le redis : vous vous prenez pour un maître à penser, et je plains vos élèves.

          2. Oups, sur celui-ci je parlais du fait que l’Europe est sortie de l’Histoire en 1946. Mais tout autant, strictement rien à voir avec les assignats.
            J’en profite pour signaler que je n’ai pas entièrement raison sur ce point. En particulier avec la chute de la Digue Antifasciste des soviétiques en 1989 (appelée à l’Ouest Mur de Berlin ou Rideau de Fer ou Mur de la Honte) l’Europe est revenue dans l’Histoire avec l’Union Européenne, plus forte que jamais comme l’ont montré l’euro et le Brexit, et comme le montre la guerre en Ukraine.
            Mais l’Union Européenne n’est pas une Démocratie. Elle reste condamnée donc à dépendre des États-Unis pour sa défense.

  24. Imaginons que la Suisse soit un pays de 300 millions d’habitants et multiplions sur ce ratio les malversations et corruptions qu’une Suisse de 300 d’habitant aurait comme conséquences ?

    Un si petit pays et autant de trillions engrangés, plus de 120 trillions, et vous vous en prenez aux USA, mort de rire !

    1. Je partage (gratuitement) des connaissances et analyses sur un système devenu totalement schizophrénique, Corto. Et jusqu’aux dernières nouvelles, la devise US reste la monnaie de réserve mondiale en imposant son diktat au reste du monde. Ne vous en déplaise. Vous considérations émotionnelles ne m’intéressent aucunement.

      1. À présent, svp, faites-nous tous rire Corto et Garret, en nous révélant les arcanes et relations controversées des cabinets juridiques américains que sont Covington & Burling et Bryan Cave LLP, Jenner & Block ou encore Morrisson & Foerster – (dont certains membres influent ont exercé et exerceront ensuite de hautes fonctions au sein du “Ministère public”) et les banquiers de la haute finance internationale. Et peut-être également avec “le Mozart de la finance” français lorsqu’il officiait chez Rothschild, allez savoir.

        1. Macron officiait chez Rothschild parce qu’il est haut fonctionnaire énarque membre du corps de l’Inspection des Finances. Les anciens, actuels, et futurs patrons de la Banque de France, de la BNP et de la Société Générale ne sont pas là parce qu’il sont des Mozart de la finance, mais parce qu’ils sont hauts fonctionnaires énarques membres du Corps de l’Inspection des Finances.
          Comique que vous écriviez “Cabinet juridique” à propos de Covington etc., à la française, où on utilise ce terme par analogie à Cabinet: ensemble des ministres. Covington etc. sont des Law firms qui sont, pour reprendre une expression française, des raisons sociales. Et oui, les law firms et plus généralement les avocats jouent un rôle important aux États-Unis pour une raison simple: les États-Unis, l’Etat fédéral comme les États nationaux, sont des États de droit. Raison pour laquelle de John Adams en passant par Abraham Lincoln, de très nombreux présidents étaient avocats.
          “Allez savoir” écrivez-vous. Encore une fois, si vous êtes vraiment prof, je plains vos élèves parce qu’on voit vite que sorti des broussailles de vos citations interminables, vous ne comprenez vraiment rien au monde.

          1. PS: J’utilise le mot “élève” ici, conscient que, comme RAYMOND mentionnait plus haut un de ses rapports avec les siens, il se prend visiblement comme un maître à penser et naturellement, qui dit maître dit élève.
            “Vous voulez des maîtres et vous les aurez.” Jacques Lacan, 2ème

    1. Prenez garde Corto, si Garett et vous utilisez un espace de Liberté d’une qualité qui n’est plus à démontrer en Suisse avec le quotidien Le Temps (version papier ou numérique), cela ne vous donne pas le droit pour autant à l'”argumentum ad personam”, voire à la diffamation qui reste répréhensible sur le plan pénal. J’espère que je me fais bien comprendre cette fois!!!

      1. Je suppose que vous vivez en Suisse ?

        Il faudrait peut être comprendre le sens allégorique d’une phrase !

        Il ne s’agit pas de votre canapé spécifiquement, mais dans la mesure où ce dernier se trouve en Suisse, on peut affirmé que dans l’ensemble, votre canapé y est inclus !

        1. Vous supposez Corto, c’est bien là le nœud du problème. Vous supposez aussi la macroéconomie, tout comme Garett. Alors, pour votre gouverne, puisque votre réponse me considère également comme un “abruti” par supposition, j’ai vécu et exercé en Suisse, mais je suis à présent domicilié à l’étranger (ce que n’ignore point l’hébergeur du site, puis notre hôte). Par ailleurs, je fus un ex-whistleblower de la crise du subprime US, ex-spécialiste hétérodoxe des marchés financiers et ex-manager hétérodoxe en enseignement supérieur en finance/assurance/économie. Mais un citoyen Libre avant tout et un fervent défenseur de l’Intérêt général et du bien commun, ne vous en déplaise.

          Ma réponse à valeur d’un second avertissement, Corto!

          1. Probablement la raison pour laquelle vous apparaissez ici sous pseudonyme.
            On ne s’interrogera pas sur la raison pour laquelle vous avez renoncé au pseudo RAYMOND-LA-SCIENCE qui vous irait pourtant si bien.

  25. Les suisses ont une méchante habitude de ne jamais évoquer la furonculose planétaire que leur pays représente pour l’ensemble de l’humanité !

  26. Je le rappelle pour ceux qui ont la tendance d’oublier certains faits :

    100% de la corruption mondiale prend racine en Suisse !

    100% des pillages d’états, de nations, ont des liens avec la Suisse !

    Cela représente 120 trillons de dollars (approximativement)

    C’est à dire, plus de 50% des liquidités de la planète !

  27. Si la Suisse rétrocédait 5% de ce qui lui est parvenu via les pillages fait en Afrique par la Suisse volés aux africains, l’Afrique serait dans le vert pour 30 ans !

  28. Probablement la raison pour laquelle vous apparaissez ici sous pseudonyme.
    On ne s’interrogera pas sur la raison pour laquelle vous avez renoncé au pseudo RAYMOND-LA-SCIENCE qui vous irait pourtant si bien.

    1. Prenez bien garde à vos allusions déplacées, Francis Garett, vous utilisez également un espace de Liberté d’une qualité qui n’est plus à démontrer en Suisse avec le quotidien Le Temps (version papier ou numérique), cela ne vous donne pas le droit pour autant à l’”argumentum ad personam”, ni à déverser votre fiel complotiste, voir à pousser le bouchon jusqu’à la diffamation qui reste répréhensible sur le plan pénal. J’espère que je me suis également bien fait comprendre, cette fois. Ceci à valeur d’un second avertissement.

      À bon entendeur.

      1. Bien vu Francis !

        Après la pédanterie, on passe généralement au deuxième stade : Les menaces judiciaires, le vide appel le vide !

  29. A se demander si les menaces ne soient pas des éléments constitutifs !

    Quand les petit flics dans l’âme font de copier/coller sur google, ça ne finit, généralement, jamais au delà de la déception !

    C’est la réalité helvétique, en plus de piller la planète avec convois d’armes en option, voilà que les suisses viennent nous faire la morale !!

  30. Je voulais rappeler un détail très révélateur, toutes les banques suisses impliquées dans d’énormes saloperies sont très surveillées, et entièrement hackées. Des millions de pages sont dispo sur le net, on y voit en détails les transactions fumeuses, mais ça ne suffit pas aux gendarmes présents sur les blogs suisses de faire du zèle !

    La Suisse n’a plus que cette minuscule vengeance, imposer le silence sur ses plateformes nationales !!

    Ah ah ah

  31. Ca, c’est fait !

    Maintenant, pour revenir aux sujet !

    “La macroéconomie vouée à l’échec” ????

    Comme je le mentionne dans mes posts dérangeants pour certains, lorsque plus de la moitié des liquidités sont stockées dans des paradis fiscaux par des criminels mafieux, les données sont faussées !

    Il est reconnu que plus de 53% des finances mondiales ont été subtilisées par des réseaux criminels, ces derniers, savent bien comment organiser des filières et des blanchiments, pour cela ils bénéficient de l’expérience inégalées de certains banquiers suisses, principalement.

    Certes les actifs en circulation, représentent encore un niveau permettant de faire fluctuer les marchés, mais, nous le constatons, ces actifs sont de plus en plus faiblards, le “propre” des criminels est d’immobiliser les fonds obtenus illégalement, ces fonds sont inactifs pour la plus grande portion.

    Parler de “macroéconomie” en prenant en compte le fait que plus de 50% des liquidités dorment sur des comptes hors circulation, fait que les projections sont opaques, la Suisse, pour ne citer que la Suisse, anesthésie l’économie mondiale. Ce n’est pas maque de réserves, c’est simplement que ces réserves ne sont pas investies et ne travaillent pas !

    On pourra toutefois, comme le font certains perroquets ternes en couleurs, jeter l’oprobe sur des tendances ou des décisions gouvernementales, comme celles de la FED ou d’autres places influentes, comme les 3’000 milliards de Joe, mais ce ne sera que de l’esbrouffe relativement conjoncturelle, ça n’empêchera jamais de voir les marchés repartir à 100% de leurs capacités.

    SI l’on parle de “macroéconomie” et que l’on fait table rase de plus de 50% des liquidités mondiales, on ne fera jamais rien de plus de faire des calcules de baignoire qui se vide alors que le robinet est grand ouvert !

    Si nous parlions de la réalité (artificielle) de l’économie suisse, comme elle fait avec l’euro, que serait devenu l’euro sans les injections répétées des banques suisses dans cette monnaie ?

    On peut faire les mêmes parallèles avec la Chine et le dollars.

    Ne pas non plus négligée la part importante du dollars dans ces fonds blanchis, mais pas contrôlés par des professionnels de la finance, des fonds honteux que leurs propriétaires préfèrent voir dormir bien au chaud !

  32. Y a-t-il de l’intelligence dans la gouvernance de l’oligarchie libérale? Ou peut-être faut-il s’habituer à une succession de clash jusqu’à ce qu’elle soit vaincue par un système moins incohérent et inefficace?
    Car l’oligarchie libérale est entrée en guerre, ne l’oublions pas. Contre la Russie d’abord, qui a fort bien esquivé les sanctions, contre la Chine où le parti de la guerre semble monter en puissance. Le système financier qui nourrit l’Amérique par la dette se met à trembler… A force d’exclure, une autre monnaie que le dollars, un autre système d’échange que SWIFT pourrait s’imposer. Ce jour-là, la guerre pourra être considérée comme perdue. Chaud devant!

    1. “Oligarchie libérale”, ben voyons, on dirait que certains sont à court d’adjectifs !

      120 trillions de dollars planqués, immobiles dans des coffres bien couvert par 90% des membres de l’onu, ça n’est pas suffisant ?

      Le problème GWASKELL, c’est que ces fonds enfuis dans des congélos, les crétins de mercenaires des banques catholiques, ils ne savent pas quoi en faire, les autres, les financiers avec des montants 10 fois moins conséquents, eux ils arrivent encore à faire tourner la cantine, mais ne vous en faites pas, le retournement est en action, ça a déjà bien commencé, les grandes entreprises comme amazon se prennent des gifles monumentales, mircrosoft et d’autres, pareil. Elon a vite compris qu’il fallait vite changer de camp, c’est pour cette raison qu’il a acheter Twitter, manière de bien faire comprendre que ça pue dans les soubassements de cet establishment politico-mafieu !

      Ils ont joué comme des fous, ils ont accumulés du fond de leur bois et maintenant, ça leur pète en plein beignet, nous irons, à partir de maintenant, de surprises en surprises et de plantées en plantées.

      Ce que personne ne veut voir, c’est qu’à chacune de ces vagues, les charcutiers de la pseudo finance se prennent d’énormes baffes, à coups de centaines, de milliers de milliards !

      Ils (le conseil fédéral) nous ont bassinés avec quelques dizaines de milliards lors du crash de 2008 alors qu’en vérité le Crédit Suisse s’est mangé plus 1’650 milliards en une seule bouchée !

    2. C’est quoi “l’oligarchie libérale”? Celle qui organise une élection libre tous les deux ans ? Et elle sera vaincue par quoi ? Les oligarques qui organisent une élection tous les cinq ans dont le résultat est connu d’avance et où tout candidat d’opposition qui présenterait le moindre risque de l’emporter se prend une balle derrière la tête avant le scrutin ?
      Et cette monnaie des BRICS, ça vient quand ? Le “système financier qui nourrit l’Amérique” en rêve comme on rêve de nouveaux Emprunts Russes.
      Dire qu’il y en a encore qui prennent ces désirs pour des réalités.
      Pour conclure, une citation du journal The Independant, histoire de revenir à la réalité :
      – La Chine a beaucoup plus besoin de l’Occident que de la Russie. La Russie a beaucoup plus besoin de la Chine que la Chine a besoin de la Russie.
      A quoi j’ajoute : Les dictatures ont beaucoup plus besoin des États démocratiques que les États démocratiques ont besoin des dictatures.

      1. Disons que sur certains chemins tortueux, vouloir s’étonner d’y voir des pièges relèverait du rôle d’un trouble-fête !

      2. Le terme d’oligarchie libérale fait allusion aux réflexions de Todd (Après la démocratie). Elle fait allusion à l’incapacité des 99% des individus à avoir suffisamment d’influence pour défendre leurs intérêts. C’est assez évident en France où un président particulièrement impopulaire parvient à se faire réélire puis à gouverner sans majorité et sans compromis. Aux Etats-Unis, les campagnes électorales reposent sur la capacité des candidats à collecter des fonds. Les sources de pouvoir étant l’argent et les armes, le 70% de la fortune mondiale étant détenue par 2700 milliardaires, les pays sans conscription peuvent difficilement être tenus pour démocratique. J’oppose les oligarchies libérales (Occident) aux oligarchies conservatrices comme la Russie.
        Au-delà de l’Ukraine, nous voyons que l’implication de pays tiers est toujours plus visible. Si le sors d’un tel conflit se décide sur le plan économique, la stratégie de l’Occident a fait long feu. Maintenant, la question est: quand la Chine va-t-elle entrer dans la danse (et rafler la mise)? C’est difficile à interpréter. Xi semble vouloir se montrer prudent, mais des signes semblent montrer que d’autres sont plus belliqueux. A suivre…

        1. Incapacité des 99% des individus à avoir suffisamment d’influence pour défendre leurs intérêts. NON
          En France où un président particulièrement impopulaire parvient à se faire réélire. NON
          Au États-Unis, les campagnes électorales reposent sur la capacité des candidats à collecter des fonds. NON
          Les sources du pouvoir étant l’argent et les armes. NON
          Et tout est à l’avenant.

        2. Francis, je ne valide pas toujours l’utilisation de mots “valises” lorsque l’on parle d’économie, ce sont des termes fourre-tout un peu trop pratiques et généraux qui permettent de cacher la réalité. Bien que je comprend le terme “oligarchie”, ce terme a du sens, mais il est éloquent à un niveau national et perd de sa superbe lorsque l’on fait une description internationale.

          Vous faites une différence entre “oligarchie” libérale (occident) et “oligarchie” conservatrice (Russie), cette opposition est recevable, mais je pourrais aussi faire une distinction entre “oligarchie” légale (fiscalement) et une “oligarchie” mafieuse ! Ou encore une “oligarchie” catholique et protestante, on pourrait allez à l’infini dans les adjectifs sans jamais vraiment pointer la cause !

          Tout comme la définition “oligarchie” conservatrice, peut très bien faire partie d’une classe quais monarchique comme c’est le cas en Angleterre.

          En gros, la notion “d’oligarchie” ne me dérange pas, mais ne me satisfait pas, encore moins, lorsqu’elle est adoubée du terme “libérale”, ça me fait un peu trop penser aux terminologies utilisées par les propagandes communistes, tient, que dire des “oligarchies” communistes et capitalistes ?

          Il faut reconnaitre également que dans son utilisation courante, le terme “oligarchie” sous entend ; Libérale ! Encore un terme valise !

          1. “quand les élites sentent leur fin arriver, ils implémentent des systèmes totalitaires”
            On reconnaît les partisans des régimes totalitaires au fait qu’ils prêchent indéfiniment l’apocalypse, la crise finale, les politiques “vouées à l’échec”, en attendant le “grand soir” et ses “lendemains qui chantent”. Bref, qui parlent d’arrivée de régimes totalitaires en prenant leurs désirs pour des réalités.
            Je ne manque jamais de le rappeler, il faut lire ou relire “Le passé d’une illusion” de François Furet où il montre comment les partisans d’une idéologie totalitaire justifient leur idéologie par l’existence d’une idéologie totalitaire opposée.
            Par exemple, on sait comment les communistes marxistes ont inventé cette idéologie du Capitalisme, même s’il n’y a jamais eu un parti capitaliste pour justifier leur propre idéologie totalitaire.

          2. Francis, collez un autocollant avec un drapeau russe sur l’arrière de votre véhicule !

            Vous verrez combien de jeux de pneus vous devrez changer toutes les semaines !

          3. Plus l’état (le pouvoir) à peur et plus il cherche à se renforcer, le totalitarisme apparait que les dirigeants on peur, maintenant, pourquoi devraient ils avoir peur ?

          4. “Définitions proposées par : Dictionnaires Le Robert
            devin
            nom
            Personne qui prétend découvrir ce qui est caché, prédire l’avenir par des moyens qui ne relèvent pas d’une connaissance naturelle ou ordinaire (divination).
            Consulter un devin.”
            Rien à voir, donc.

  33. “L’oligarchie” mentionnée par GWASKELL est en premier, soutenue et instiguée par les gouvernements, qu’ils soient communistes, libéraux, conservateurs, sans oublier les dictatures pures et dures, est représentée dans un premier temps au sein de l’onu, qui je le rappelle, s’accommode particulièrement de la présence des banques locales, cela ne suffisant pas, la Suisse a inventé le WEF à Davos avec son siège à Cologny.

    La boucle est bouclée, Genève est ainsi devenue la capitale mondiale de la corruption tant étatique que financière.

    Que personne ne viennent chanter des louanges sanctificatrices dans ce concert de faux culs, ce serait de mauvais ton. Sans l’aval de ces représentants des nations présents à l’onu, comment une “oligarchie” pourrait, ne serait-ce que d’envisager un contrôle monétaire mondial.

    Si ces gouvernements représentés au sein de l’onu ne soutenaient pas ces “oligarchies”, expliquez moi, comment ces dernières pourraient exercer leurs pouvoirs ?

    Quand une multinationale, prenons l’exemple de Total avec l’Ouganda, soudoie ouvertement sous parfois menace de coup d’état, comment le représentant français à l’onu va voter une décision concernant l’Ouganda ?

    L’onu à Genève, devient, par définition, la première courroie de transfert des conséquences liées à des corruptions, ensuite, ce n’est que de la paperasse et quelques signatures sur des comptes en banques, si possible, les plus accessibles localement !

    Alors, que personne ne viennent dire que les couloirs de l’onu ne sont pas devenus une autoroute pour ces “Oligarchies” couvertes par les secrets bancaires !

    Désormais, ces “oligarchies” n’auraient aucune chance de fonctionner sans ce salon feutré mondial, dans lequel, organisations internationales, inter-gouvernementales, banques bénéficiant du secret bancaire, avocats spécialisés, confort 5 étoiles, sécurité policière, aéroport quasi en centre ville, hôpitaux hors pairs, services limousines, hélicoptères et tapis rouges, bien souvent d’un rouge rempli de sang d’innocents massacrés au nom de la diplomatie et des ong tel le WEF !

  34. **** Remerciements ****

    Un grand Merci à Olivier Berruyer – spécialiste de la donnée économique et démographique, actuaire de formation, diplômé de l’Institut de Science Financière et d’Assurances et de l’EM-Lyon – pour sa récente et formidable analyse sur l’enfumage français des statistiques du chômage. Un écueil du taux du chômage que nos homo-politicus cherchent à tous prix à contourner:

    https://elucid.media/economie/baisse-du-chomage-la-communication-orientee-du-gouvernement/?mc_ts=crises

    La Suisse n’est du reste pas meilleure en terme de manipulation des statistiques selon le SECO (j’avais d’ailleurs consacré plusieurs interventions à ce sujet par le passé), ni d’ailleurs les États-Unis avec les statistiques tronquées du BLS (j’avais également consacré par le passé plusieurs interventions à ce propos) qui n’est qu’un secret de polichinelle depuis 1994.

    http://www.shadowstats.com/alternate_data/unemployment-charts

    https://www.bls.gov/news.release/empsit.t15.htm

    Mais le plus préoccupant avec les États-Unis est que le mandat de la Fed reste “Dual” dans la conduite de la politique monétaire, à contrario des mandats de la BCE ou de la BNS, par exemple. Par contre, les choix publics – du ressort des homo-politicus et indéniablement de la “démocratie” – sont immanquablement pervertis.

    1. “des homo-politicus… immanquablement pervertis.”
      Heureusement, si dieu le veut, ils ne l’emporteront pas au paradis. Qu’ils soient maudits, Incha Allah.

    1. Tiens ? Le Foxnews à la française. Bercoff, quand on voit le parcours, quelle d’échéance dans le populisme le plus crasse. Il fait semblant de s’offusquer que l’Union Européenne et son parlement européen ne sont pas démocratiques (sans blague ! Il s’en sont aperçu grâce au Covid ?), mais on peut être certain d’une chose : une Union Européenne démocratique, ils n’en veulent surtout pas à Sud Radio.
      PS: cherchez pas où Sud Radio a appelé le parlement européen à s’occuper des représentants du Quatar.
      Et en attendant merci Pfizer pour son vaccin hyper efficace qui nous a permis de sortir des confinements et du port du masque obligatoire à la chinoise. La dictature chinoise qui refuse le vaccin Pfizer pour ne pas dépendre de l’Ouest. Bon, les dirigeants communistes sont pas idiots. Ils en ont certainement acheté pour eux.

      1. Mais qu’attendez-vous, il y a encore presqu’un milliard de doses à injecter, faites en encore 5 ou 6, quand vous en serez à la dixième, vous aurez sans doute, assez de convictions pour partir sur le front Est !

        Ah ah ah

    1. Exact, comme par exemple le vaccin contre la grippe, le vaccin ARNm demande un rappel tous les ans. D’autre question?

  35. Pour en finir avec ce blog, on ne peut que souligner à quel point Sergio Rossi a raison lorsqu’il écrit:
    “La politique économique se doit de changer de paradigme et d’abandonner la vision néo-libérale qui, depuis 40 ans, péjore la situation dans laquelle se trouvent de très nombreuses personnes résidant dans l’Hexagone.”
    À quel point a-t-il raison. Qu’on y pense ! Il y a 41 ans, soit un an avant, Mitterrand dirigeait encore avec un gouvernement socialiste-communiste, qui avait nationalisé l’industrie et la finance et qui, naturellement, avait conduit la France à la ruine en deux ans, et au bord de la cessation de paiement. Quelle erreur de ne pas avoir persévéré ! Il aurait pu au moins durer jusqu’à la chute du Mur de Berlin en 1989, pour finir comme l’URSS dans la ruine complète !!
    Au lieu de réussir à finir comme l’URSS, la France s’est en effet tournée vers le “néo-libéralisme” il y a 40 ans en 1983, et à cause de cette tragédie, elle n’a pas connu les queues interminables devant les magazins vides, les kolkozes pour désertifier les campagnes, les usines dirigées par des gens choisis en fonction de leur fidélité au parti Plus Antilibéral Que Moi Tu Meurs (de faim).
    Oui, il y a 40 ans, la France a manqué à son destin.

    1. Le partisan de la dictature criminelle qui mit fin à tout espoir de démocratie en France se dévoile.

      1. C’est vrai que les méthodes Soros-Gates avec confinements et injections obligatoires laissent entrevoir un futur convainquant !

        1. Si vous connaissiez l’origine du mot “vaccin”, vous comprendriez pourquoi les complotistes de l’époque disaient que si on était “vacciné”, on allait avoir des cornes qui poussent sur la tête et des sabots sous les pieds. Rien de bien neuf dans la nature humaine.

  36. Voyage dans le temps et l’espace

    Saison 2023 (23) : Cette fois-ci, “la destruction-créatrice” schumpétérienne sera en panne!

    Pour les ayatollahs du néo-libéralisme version “anglo-saxonne”, dont l’idéologie fondamentale a définitivement traversé l’Atlantique avec la globalisation, alors voyons quelques les dommages avant l’émergence du tout numérique chapeauté par l’IA. Sans surprise, comme j’ai déjà eu l’occasion de le développer durant près d’une décennie sur le blog du prof. et dr. Sergio Rossi (graph’s à l’appui), le Capital supplante effroyablement le facteur Travail. Avec ce nouveau graph, nous voyons que les 30 dernières années sont (à nouveau) caractérisées par l’ascension du Capital et le déclin du facteur Travail. Ce dernier illustre la part des salaires dans l’économie qui est en déclin depuis 45 ans (la récente hausse peut être une fausse cassure ou un changement de tendance. Il est encore trop tôt pour le dire).

    https://cms.zerohedge.com/s3/files/inline-images/wages-share2-23a.png?itok=V-tk8kf-

    Toujours sans surprise, comme l’illustre le graph ci-dessous, les 10 % les plus riches aux USA détiennent la grande majorité des actifs productifs de revenus : actions, obligations, immeubles à revenus et entreprises. La part relative détenue par la classe moyenne est au mieux modeste, au pire négligeable.

    https://cms.zerohedge.com/s3/files/inline-images/10-percent-ownership2-21a_6.jpg?itok=xPkCDPG_

    La dynamique économique clé des 30 dernières années aux USA est constituée par les bulles d’actifs de crédit induites par les banques centrales aux préceptes monétaristes qui propulsent les actifs détenus par les 10 % les plus riches vers la lune. Ceux qui possèdent peu d’actifs de ce type ne bénéficient pas de ces bulles d’actifs, de sorte que leur part de valeur nette (richesse) diminue en conséquence.

    Les deux principales forces au cours des 30 dernières années sont la financiarisation et la mondialisation, forces qui se sont accélérées sous les “politiques commerciales” de la banque centrale/néolibérale (Fed) vers l’ hyper-financiarisation et l’hyper-mondialisation.

    Ainsi, le facteur Travail (par lequel les ménages retirent leurs subsistances) tend à disparaître – de plus en plus – qu’on le veuille ou non. L’esclavage moderne (sous le fond du progrès?) lui, deviendra une réalité en Occident pour une part non négligeable des classes moyennes et, significatif pour les classes populaires.

    1. On pourrait rire de cette diatribe hystérique digne, en effet, d’un ayatollah en chaire. Mais le dernier paragraphe et sa formule incantatoire “esclavage moderne” évoque malheureusement la réalité de ce qu’est la véritable dictature moderne, la dictature “antilibérale” du Parti Communiste Chinois où les “classes populaires” (1) travaillent 6/7/9/9, comprenez: 6 jours sur 7 de 9 heures du matin à 9 heures du soir. Rappel qu’avec les 35 heures, d’innombrables congés et autres RTT, le travail n’a jamais été aussi secondaire (2) dans ce maudit monde occidental ultra-extra-méga-“libéral”.

      (1) Ah ! Cette passion des idéologues en chaire à assigner les individus à des “classes”, “ordres” et autres “statuts”!
      (2) Si ce temps de travail effectif extrêmement faible dans les sociétés occidentales rappelle mécaniquement le temps de travail des universitaires enseignants l’économie (dont il n’ont qu’une vague connaissance livresque) ne saurait être être sans fondement.

  37. Voyage dans le temps et l’espace

    Saison 2023 (24): Concept démocratique

    Nos démocraties “modernes” ne surferaient-elles pas sur l’oblique d’une pyramide de Ponzi économique, attendant bien sagement le déclinisme sous les coups de boutoir d’une “fabrique à consentement” (ce néo-libéralisme avec toute sa panoplie dévoyée issue de la discipline des sciences comportementales)? Ce que je nomme personnellement le “paradoxe Lippmann” (de son ouvrage Public Opinion – paru en 1922) qui enrichira précisément le détricotement d’une “cohésion sociale optimale” au profit du mercantilisme sans foi ni loi. L’antithèse de Walter Lippmann! Selon l”‘Economist Democracy Index” qui évalue chaque année les pays en fonction de l’état de leur système de gouvernance, la dernière édition de 2022 révèle que seuls 24 pays dans le monde ont été classés comme “démocraties à part entière”, représentant seulement 8 % de la population mondiale. Quel progrès!!! L’indice démontre surtout une stagnation mondiale à laquelle de nombreux experts (ai-je dis mainstream?) ne s’attendaient pas, car il avait été prophétisé (ai-je dis par ces derniers?) qu’après la pandémie davantage de nations retrouveraient la stabilité démocratique.

    Alors que nous le reconnaissions ou pas – à l’instant (t) – le graph’ illustre la Suisse comme tenant le haut du sommet devant la France qui coiffe les États-Unis. Et l’Italie qui ne doit pas sa place au seul fruit du hasard. Quant à la Russie – sans surprise – elle ne pouvait qu’enregistrer le plus grand déclin démocratique de tous les pays du monde, perdant 22 places par rapport au classement précédent à la 146e place.

    https://cdn.statcdn.com/Infographic/images/normal/18737.jpeg

  38. Oui, encore un classement mettant l’Inde des castes dans les démocraties et le Tibet fonctionnant avec une théocratie pédophile dans les le bon camp !

    Le jour où la Suisse redistribue, ne serait-ce que 50% de ce qu’elle a pillé, (120 trillons) tous ces cleptocrates tomberont et le monde pourra respirer !

  39. Ils ne s’arrêtent jamais, le dernier commentaire de Raymond fait référence aux données publiées par le groupe nazi fondé par george von holtzbrinck, collaborateur de joseph goebbels et financé par soros, la handelsblatt également financée par l’UBS !

  40. Voyage dans le temps et l’espace

    Saison 2023 (25): Le déclin de l’Intelligence à la Française, mythe ou réalité?

    Le Q.I. moyen des Français plafonnerait à 98 alors qu’il tutoyait les 102 points en 1999 ! Tel fut un constat – plutôt affolant – d’une étude menée en 2015 par Edward Dutton, de l’université d’Oulu (Finlande), et Richard Lynn, de l’université d’Ulster (Royaume-Uni) : les Français ont perdu très exactement 3,8 points de Q.I. entre 1999 et 2009. Voilà qui fait réfléchir! En 2012, 12 % des élèves français étaient sous le seuil de compétences dans les trois domaines, 28 % dans au moins un. En 2016, l’enquête Timss (Trends in Mathematics and Science Study) évaluait, elle, la place des élèves français parmi les derniers (22e) de l’Union européenne en mathématiques et les avant-derniers en sciences.

    Alors, comme nous le savons déjà,”la théorie économique dominante n’est pas simplement discutable, elle est absurde. Et les politiques économiques ne sont pas juste impuissantes à nous sortir des crises… elles nous y enfoncent”, selon le professeur Jacques Généreux. Ceci étant précisé, le déclin de l’Intelligence à la Française favoriserait-il la Macronomie et la Déconnomie?

    https://www.seuil.com/ouvrage/la-deconnomie-jacques-genereux/9782021241198

  41. Evidement, tous les avoirs de la France, comme pour le reste des pays pillés par les banques finissent dans des coffres qui capitalisent plus de 53% des liquidités mondiales, dès lors, tout prend la route du chaos, l’enseignement en premier !

    Merci à la Suisse de rétrocéder les magots pillés à la planète !

      1. Ah comme on regrette le bon vieux temps d’avant Internet et les réseaux sociaux ! Comme on regrette les CORTO ET RAYMOND refaisant le monde au comptoir du Canon de la Nation à 11 heures le dimanche matin après 4 apéros!!!!

  42. Voyage dans le temps et l’espace

    Saison 2023 (26): Curieux mais incultes les Français?

    Tel est en effet le constat de la relation des Français avec l’économie posé par l’Institut sapiens, un think thank libéral, qui publia en 2017 une note sur le sujet et se reposant notamment sur plusieurs études menées auparavant. Et aujourd’hui, rien n’a changé dans le bon sens! Ces études rapportaient déjà de façon récurrente les lacunes des Français en matière de connaissances économiques et financières. Quant à l’étude réalisée par Allianz, en 2016, elle plaçait également la France bonne dernière des pays européens en matière de culture financière.

    Autant dire qu'”il n’y a pas de pire ignorant que celui qui croit savoir” écrivait à juste titre Olivier Babeau dans la préface de l’ouvrage du professeur Pierre Rober: “Non seulement l’ignorance des Français est criante en matière d’économie, mais on peut hélas constater pour ainsi dire tous les jours que les idées fausses et simplistes aveuglent jusqu’à nos politiques, qui se laissent régulièrement davantage influencer par des sophismes économiques et argumentations fallacieuses ou militantes que par une réelle compréhension des mécanismes économiques, y compris de base. Raisonnements binaires, discours caricaturaux et confusions en tous genres semblent régner en maître et nous conduisent trop souvent au désastre…” Si l’ouvrage de Pierre Robert – professeur renommé en classes préparatoires aux concours des grandes écoles de commerce – rappel un certain nombre de notions de base, il permet surtout de mieux mesurer à quel point les dégâts en France peuvent être considérables lorsqu’on laisse l’ignorance œuvrer, en lieu et place de la connaissance et du bon sens.

    Mais que dire du modèle étasunien? Le pro­gramme édu­ca­tif amé­ri­cain “No child left behind de 2001” vise avant tout à ensei­gner pour réus­sir un examen. Du point de vue du professeur au MIT, Noam Chomsky, ce sys­tème sco­laire qui impose l’ignorance a plu­tôt ten­dance à favoriser l’endoctrinement et la for­ma­tion d’individus qui seront for­ma­tés pour être à la solde d’une idéo­lo­gie de nature “coer­ci­tive visant à empê­cher le peuple d’exercer un contrôle sur le pro­ces­sus déci­sion­nel dans le but de le concen­trer entre les mains des aristo­crates, ces indi­vi­dus qui méprisent le peuple et cherchent à l’éloigner du pou­voir”. D’où un déclin “programmé” de nos démocraties!

        1. “L’état mondial de la démocratie 2022 d’International IDEA montre que la qualité de la démocratie décline dans la moitié des démocraties du monde, tandis que le nombre de pays connaissant la forme la plus grave d’érosion démocratique – ce que nous appelons le recul – est à son apogée”. Dixit: Think-tank IDEA International (Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale) – Kevin Casas-Zamora.

          https://www.idea.int/

          Pour Kevin Casas-Zamora, le cas des Etats-Unis est particulièrement inquiétant.

  43. Et que dire de la mort surprenante de Benjamin de Rothschild le 15 janvier 2021 à l’âge de 57 ans et en parfaite santé ????

    Après celle d’Édouard Stern le 28 février 2005 à l’âge de 50 ans, les caméra de surveillance du poste de police de la Rue Lachenal ne fonctionnait pas une heure avant et une après le meurtre, mais ça Me. Bonnant aura oublier de le consigner, lui qui apportait d’énormes bouquets de roses rouges à Cécile Brossard et qui depuis sa relaxe vit dans une villa de 300 m2 sur une côte fleurie.

  44. 120 trillons, 4 fois la dette des USA !

    Le magot résultant de pillages organisés et imposés par des cleptocrates et autres criminels placés en Suisse sont la principale cause de la crise économique perpétuelle planétaire !

    120 trillons = cent vingt milles milliards !

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