La santé n’est pas une marchandise

L’augmentation vertigineuse des primes de l’assurance maladie en Suisse pour l’année prochaine a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, et pour cause. Elle est inquiétante pour bien des personnes appartenant aux classes moyenne et inférieure, compte étant tenu du renchérissement déjà considérable des prix à la consommation causé par une série de différents facteurs, comme la pandémie du Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en résulte, sans ignorer la spéculation sur les marchés financiers.

Si cette tendance à la hausse des primes de l’assurance maladie devait se poursuivre, l’économie nationale en souffrirait sensiblement en raison de la diminution continuelle de la capacité d’achat des ménages. La solution à ce problème réside dans l’implication de l’ensemble des parties prenantes, chacune d’entre elles ayant son propre rôle à jouer pour satisfaire l’intérêt général.

La première catégorie d’acteurs est celle des assurances maladie, qui doivent se garder de rétribuer avec des montants excessifs leurs propres dirigeants, étant donné que ces montants sont financés, en dernière analyse, par les primes versées par les personnes assurées auprès d’elles. Si les salaires et les bonus de ces dirigeants venaient à être réduits, et ce afin de respecter les critères de la méritocratie, bon nombre d’assurés de ces caisses maladie obtiendraient une diminution remarquable de leurs primes mensuelles. Le commerce de détail ainsi que les petites ou moyennes entreprises qui vendent leurs produits dans l’économie nationale en bénéficieraient également, grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat de ces consommateurs.

La deuxième catégorie d’acteurs devant contribuer à la réduction des primes des assurances maladie coiffe les hôpitaux et les cliniques privées, qui doivent éviter les traitements et les examens médicaux inutiles pour les patients, mettant la santé de ceux-ci avant la nécessité d’amortir leurs équipements et leurs infrastructures par une surmédicalisation. La santé des patients ne peut pas continuer à être considérée comme une marchandise permettant de maximiser les profits de ces institutions, dont l’objectif ne saurait être celui de verser des dividendes à leurs actionnaires mais bien de soigner au mieux les personnes malades.

La troisième catégorie d’acteurs concernés est celle des entreprises pharmaceutiques, dont il est attendu qu’elles n’exploitent pas le système de santé pour réaliser des profits extravagants grâce à la fixation de prix de vente des médicaments à l’évidence exagérés par rapport aux dépenses effectuées pour la recherche et le développement de ceux-ci, à fortiori lorsqu’elles bénéficient de subventions publiques financées par les contribuables (comme dans le cas des vaccins contre le Covid-19).

Il est également nécessaire que l’État change son fusil d’épaule, ne serait-ce que par une politique fiscale encourageant l’ensemble des parties prenantes à se comporter de manière vertueuse pour satisfaire l’intérêt général. Il serait ainsi envisageable de mettre en place des incitations positives, entendez une baisse de la fiscalité, pour les sujets économiques qui évitent une surmédicalisation ou qui réduisent les salaires extravagants des dirigeants des hôpitaux et autres cliniques privées. Il pourrait alors être légitime d’augmenter la fiscalité pour les acteurs économiques dans le système de santé dont le comportement va visiblement dans l’autre sens, à savoir, qui exagèrent avec les traitements médicaux ou lors de la rémunération des dirigeants concernés.

Au-delà du comportement de l’ensemble des sujets ci-avant évoqués et auxquels on se doit d’ajouter les assurés eux-mêmes, qui sont tenus de pas aller inutilement chez le médecin, un certain nombre de réformes structurelles est nécessaire. Par exemple, il conviendrait que les primes payées pour l’assurance maladie ne dépassent pas un certain pourcentage (disons, 10%) du revenu disponible de l’assuré. De surcroît, le financement des assurances maladie devrait être basé sur un système similaire à celui de l’AVS, en tant que la prime versée soit proportionnelle au revenu disponible de la personne assurée, au lieu d’être la même pour n’importe quelle catégorie de personnes, soient-elles de la classe supérieure, moyenne ou inférieure. Cela permettrait aux individus de cette dernière de ne plus être contraints à faire appel aux subsides versés par les Cantons, financés par les contribuables et qui ne sont en somme qu’un pansement sur une blessure qui continue de saigner…

Sergio Rossi

Sergio Rossi est professeur ordinaire à l’Université de Fribourg, où il dirige la Chaire de macroéconomie et d’économie monétaire, et Senior Research Associate à l’International Economic Policy Institute de la Laurentian University au Canada.

14 réponses à “La santé n’est pas une marchandise

  1. Vous écrivez: “Si les salaires et les bonus de ces dirigeants venaient à être réduits (…) bon nombre d’assurés de ces caisses maladie obtiendraient une diminution remarquable de leurs primes mensuelles.” Je serais curieux d’avoir une évaluation chiffrée: il n’y a guère que quelques dizaines de dirigeants d’assurances, dont la réduction des bonus seraient à répartir entre des millions d’assurés.
    Concernant les “entreprises pharmaceutiques, dont il est attendu qu’elles n’exploitent pas le système de santé pour réaliser des profits extravagants”, si je comprends bien, vous êtes de ceux qui pensent pouvoir moraliser le capitalisme. Que Dieu vous vienne en aide! (Si toutefois Il existe.)
    Quant aux “assurés eux-mêmes, qui sont tenus de ne pas aller inutilement chez le médecin”, encore faut-il savoir dans quel cas il est utile d’aller, ou de ne pas aller, chez le médecin. Même un symptôme léger peut être le premier indice d’une pathologie grave. Tous les sites médicaux les plus sérieux insistent sur le fait qu’un dépistage précoce augmente fortement les chances de guérison. Mais dans la logique des franchises prétendument dissuasives, il faudrait attendre de se trouver en phase terminale pour être tout à fait sûr de ne pas consulter inutilement.

    1. Bonjour Pierre Zweiacker,

      “Seulement 10 à 20% de la population consomme plus que ce qu’elle paye de primes”, rappelait tout récemment Ruedi Bodenmann pour souligner le principe de solidarité qui règne dans l’assurance maladie. Serait-il revenu dans le droit chemin ce cher Bodenmann? Bon, cet ancien de Sympany où le courtage en assurances règne en maître et comme ancien de Swiss Life qu’il quittera quelques petites années après le CEO Paul Müller, lui, recyclé à la FINMA (Oui, la FINMA!) alors que Swiss Life était dans la tourmente des PPLI (Private placement life insurance / Insurance wrapper), respectivement des outils d’évasion fiscale dans le viseur de l’IRS américain, ce cher Ruedi doit aussi bénéficier – à l’instar de nos 7 sages – d’une conception bien particulière de la notion d’Intérêt général et du bien commun à défaut d’être “dieu”. Ou en appelant à sa volonté. Oui, Pierre Zweiacker, rappelez-vous “dieu”, Lloyd Blankfein, ex-boss de la toute-puissante banque d’affaires américaine, Goldman Sachs, se targuait de n’être “qu’un banquier accomplissant l’oeuvre de Dieu!” dans une déclaration au Sunday Times, en 2009, alors qu’il pilotait encore GS. Tout dépend du curseur que vous déplacez sur l’échelle graduée de la morale et du sens éthique (par exemple, là je vous fais la morale!)

      Ceci étant précisé, en effet, Ruedi Bodenman, patron d’Assura se rémunère plus de 780’000 francs par an, Philomena Colatrella, patron de la CSS se rémunère plus de 743’000 francs, Daniel Schmutz, patron d’Helsana se rémunère plus de 686’000 francs, Reto Dahinden, patron de Swica se rémunère plus de 620’000 francs, Nikolai Ditti, patron de Concordia se rémunère plus de 478’000 francs. Mais ce n’est pas tout, beaucoup de membres de ces caisses maladie comme CSS, Swica ou Helsana ne vont pas se plaindre de leurs traitements à plus de 400’000 francs par année. En Suisse, nous devons tous participer par obligation à l’assurance maladie (LAmal) pour faire face à nos dépenses basiques de santé et il est indéniable que pour les classes moyennes et inférieures, cette obligation coûte très chère aux assurés, bien même que les caisses maladie pratiquant l’assurance sociale font tout pour limiter ces hausses d’année en année en baissant leur budget de fonctionnement. Rappelons qu’en Suisse il existe environ 60 caisses maladie (par exemple, là je souligne un problème d’éthique doublé d’une situation amorale!)

      Dans tous les cas, les patrons des caisses maladie sont bien mieux rétribués que les conseillers fédéraux dont le salaire monte au maximum à 475’000 francs annuellement. Voilà du grain à moudre pour vous,

      Bien à vous

  2. La santé n’est pas une marchandise, certes – et autant dire tout de suite que le billet de notre hôte déborde de vérités – mais pourtant, dans les faits, la santé est malheureusement devenue un vrai business comme un autre, avec ses transferts de risques, charges, coûts, et captation des bénéfices.

    Prenons le cas de votre humble serviteur qui l’a expérimenté sur l’Hexagone durant deux ans pour une très douloureuse problématique dorsale. Tout d’abord, schématiquement, la France pratique un système des cotisations à l’assurance maladie sociale universelle – de base – établit sur le principe d’un pourcentage définit par le revenu disponible des résidents (ensuite libre à chacun de contracter ou non une “mutuelle santé”, respectivement une assurance complémentaire santé, comme en Suisse, et en fonction de ses moyens propres). À cela, vient donc s’ajouter un principe de remboursement par catégories de prestataires de soins (discipline; spécialisation des praticiens; choix du praticien lambda à choisir son type d’honoraire…) selon qu’il se conventionne ou se semi-conventionne ou encore qu’il exerce en honoraires libres. Les pas vers une médecine à deux vitesses ayant déjà été franchis avec une durée de consultation arrêtée à 13 min pour un médecin conventionné (de famille, par exemple) et naturellement payé au lance-pierre. Autant dire que le diagnostic de base (qui conditionne le patient – à chaque étape – à passer via son généraliste pour prendre les échelons d’après) sera à la hauteur des prestations, le tout complété d’une batterie d’examens et de prescriptions systématiques de médicaments afin de limiter son risque d’erreur. Mais retardant drastiquement une bonne prise en charge des patients et par analogie, rallongeant sa guérison, voir aggravant sa pathologie. D’ailleurs, les français ne sont-ils pas les plus gros consommateurs de médicaments? Une situation ubuesque favorisant de plus en plus la désertification des régions en terme de médecins de famille disponibles. Quant aux prestataires en honoraires libres (ceux qui se prennent pour des dieux tandis que leur capacité d’écoute fait déjà partie du passé, comme la bonne lecture des rapports succincts de leurs sbires: les généralistes). Mécaniquement parlant, ces “dieux” ne vont pas directement (mais par effet de manche) creuser de gros trous dans l’assurance maladie sociale universelle de base, mais dans le porte-monnaies de leurs patients ainsi qu’aux mutuelles santé dont les primes vont naturellement prendre l’ascenseur et revenir en pleine face de leurs assurés.

    Enfin, comme nous ne pouvons l’ignorer, les chocs de différentes natures de ces dernières années ont provoqué chez un nombre non négligeable de personnes, des troubles anxiogènes en forte progression. Voir des syndromes du burnout. Alors, reprenons cet énième extrait – en Suisse cette fois – pour un…

    “Voyage dans le temps et l’espace”

    RAYMOND
    2 mars 2021 à 13 h 47 min
    (…) Pour ce qui a trait à présent aux relations incestueuses consenties entre les intérêts des systèmes de santé et les gestionnaires privés du système social de l’assurance santé LAMal, les évidences sont telles, depuis des décennies, que les déviances semblent déjà…communément admises. Mais il n’est tout de même pas inintéressant de se rappeler, alors même que les effets traumatisant de la pandémie jouent un rôle déterminant sur l’évolution des biais cognitifs au niveau du stress de tout un chacun, que le travailleur, comme « ressource humaine », subissait déjà en temps normal une pression sans cesse croissante dans le monde du travail. Depuis 2012, le nombre d’arrêts de travail a augmenté de 50% et dans six cas sur dix, il s’agissait de burn-out ou de dépression, selon les statistiques des assurances Swica et PK Rück, qui couvrent plusieurs centaines de milliers de collaborateurs. Alors que les incapacités de travail pour burn-out ou dépression durent en moyenne 18 mois, soit deux fois plus que les autres maladies, le coût des absences, pertes de production et rentes d’invalidité dues au stress a été estimé en 2012 à 10 milliards de francs par an par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Pour autant, le burn-out n’est toujours pas considéré en Suisse comme une maladie professionnelle découlant du stress au travail, contrairement à d’autres pays européens. Pourtant, en dépit des avis des professionnels de la santé qui divergent sur la question des causes réelles de ce syndrome, il est toutefois utile de rappeler qu’une reconnaissance du burnout/dépression comme maladie professionnelle occasionnerait un transfert de charge sur l’assurance-accident en tant que maladie professionnelle, ce qui n’arrangerait pas les employeurs indélicats et peu réceptifs à un phénomène de société – qu’ils exploitent à dessein – et qui se verraient alors contraint d’endosser la double peine. Celle de supporter une partie des coûts de la santé de leur « ressource humaine », puis celle d’assumer leur responsabilité précisée par le législateur à l’article 328 du code des obligations. Un paradoxe, puisque à moyen/long terme, le gain de productivité s’inscrirait aussi sur l’ardoise. Un paradoxe mais aussi une logique impitoyable dans une ère axée sur le court-termisme. Ce phénomène endémique – encore exacerbé par les conséquences de la pandémie – restait encore en constante augmentation d’après le Job Stress Index 2018 mais le parlement Suisse, en 2019, préféra botter en touche cette problématique de taille en privilégiant les programmes de prévention mis en place par la « bienveillante » économie privée. Étonnante conception de la notion d’Intérêt général.

    Enfin et pour terminer, ne nous faisons donc plus aucune illusion, avec la soumission des politiques au service d’une idéologie commune, qui a un besoin vital de subordonnés pour continuer de prospérer, et mis à part tous les phénomènes pervers que nous amène déjà l’économie 2.0 – dont la pandémie favorise – nous sommes déjà rentré depuis plusieurs décennies dans un paradigme qui fait de la socialisation généralisée des pertes du secteur privé sa future thésaurisation des profits. La prochaine étape fondamentale du pillage des richesses passera par la case des retraites. Ceci dit, à l’heure des raisonnances, dans son article du New York Times Magazine du 10 septembre 1970, Milton Friedman avait parfaitement agencé les éléments de la thèse défendant la régulation (néo) libérale de l’entreprise capitaliste : « l’entreprise n’a qu’une responsabilité sociale, celle d’utiliser ses ressources et de mener des activités visant à maximiser ses profits (pour l’actionnaire) dans la mesure où elle respecte les règles du jeu, à savoir qu’elle livre une concurrence libre et ouverte sans escroquerie ni fraude. » Entre parenthèses, il est précisé que les profits réalisés le sont au bénéfice des actionnaires, en référence à une autre citation du monétariste Milton Friedman déclarant que la seule responsabilité sociale des dirigeants « n’est autre que celle de faire le plus d’argent possible pour leurs actionnaires » (Friedman, 1962).

    Nous ne pourrons pas dire que nous ne le savions pas !

    PS: Merci mon très cher Ami pour ton brillant billet👍

  3. Un politicien élu au CN, vice président de son parti, à récemment ajouter une couche de stupidité à la problématique de la hausse continuelle des primes. Comme d’autres avant lui, il suggère de changer de caisse maladie en choisissant celle dont la prime LAMal est la plus basse afin de faire jouer la concurrence entre les caisses ! Il ne précise pas que les réserves obligatoires de la caisse, payées par vos primes, restent acquises à la caisse que vous quitter, et devront être obligatoirement reconstituées par votre nouvelle caisse. La prime plus basse que vous payerez dans un premier temps, va donc rapidement augmenter. Et les réserves participent directement a l’enrichissement sans partage des caisses maladies.
    La LAMal est une assurance dite sociale, obligatoire, mais sa gestion, paraît il contrôlée par l’OFSP et donc le CF, reste hélas une activité de business ultra libéral as usual. A ce jour, toutes les mesurettes annoncées et prisent pour diminuer les primes de l’assurance maladie de base sont restés vaines. Le serpent se mord la queue.

  4. Très bonne analyse des causes et effets de ce marché totalement incontrôlable actuellement, car on a laissé aux assureurs une immense liberté. Personne ne contrôle leur comptabilité. D’autre part les assurés peuvent consommer sans contrôle egalement. Il est temps d’imposer une carte electronique permettant de s’attaquer aux abus: consultations multiples et gaspillage énorme des médicaments. De même pour les medecins qui poussent aux examens multiples. Et que dire des gaspillages dans les hôpitaux et les prix pratiqués en Suisse par la Pharma.
    Je recommande comme pour la Suva, une caisse unique d’assurance. Cela facilitera ce contrôle des soins et des acteurs du marché
    Roland Macherel, Economiste et ex cadre dans les assurances.

  5. Dans un tel contexte de réduction des coûts pour les uns (avec transfert de la coûteuse prime de risque sur les autres) et par analogie l’augmentation des profits pour une caste – via le détricotement des assurances sociales – on se souvient également de la 5e révision de l’assurance invalidité (AI) – qui comme pour l’assurance maladie universelle (LAmal) – les nuisances proviendraient des bénéficiaires de soins et non des prestataires et encore moins des gestionnaires des assurances sociales (AI/LAmal…). D’ailleurs, en 2007, le vice-directeur de l’Office fédéral des assurances sociales (Ofas), Alard du Bois-Reymond, n’estimait-il pas que la 5e révision de l’AI permettra de restaurer la confiance dans cette institution? Puisqu’elle contiendrait à présent les instruments nécessaires pour dépister les abus par “des enquêtes secrètes” (dixit) visant à “tracer” tous les bénéficiaires AI comme “de fraudeurs potentiels”.

    Avec le recul, il est toutefois révélateur que son constat – qui vaut ce qu’il vaut – ne s’applique pas à la “politique des p’tits copains d’abord” et que les “services secrets de sa majesté” ne soient toujours pas parvenu à déboulonner efficacement le “cartel du silence” dans la LAmal (et l’AI…) qui lie certains parlementaires et les lobbys au détriment des assurés.

    Comme dans le domaine des errements bancaires à répétition, un clan solidaire veille sur l’omerta!

    1. Il y a de grandes vérités qui sont dites ici; dommage que l’on ne puisse pas “liker”.
      Dans la presse, j’ai lu que chaque changement d’assurance coûtait 300 francs à la communauté: je ne sais pas si c’est vrai, mais cela doit coûter plus que cela ne rapporte, sinon on ne ferait pas !
      Dommage aussi que l’on ne puisse pas poster des images sur ce blog, car j’en ai une … d’un troupeau de moutons, … tous propres … qui attendent le grand méchant loup … paisiblement.

  6. Conclusion personnelle: la santé est une marchandise et cela va empirer.
    Il n’y a aucun espoir avec la logique actuelle, qui est le fruit de l’utilitalisme ambiant et de l’économie, sorte de culte impérial.
    C’est une programmation mentale.
    Ne vaudrait-il pas mieux changer de philosophie?

  7. Tout comme la profitabilité absurde, les économistes mainstream ont perdu de vue que l’économisité irraisonnée demeure une vue de l’esprit à l’instar de la notion d’efficience qui a gagné les marchés financiers post 1980. Car deux et deux ne produit ni un résultat de cinq ou de trois sans conséquences désastreuses. En effet, les mathématiques ont constitué un outil pour démontrer des régularités, tout en gardant à l’esprit qu’elles sont contingentes et historiquement déterminées; l’économiste hétérodoxe John Maynard Keynes restera néanmoins un critique avisé de la société d’économétrie en précisant que “la vérité n’est pas obtenue comme résultat d’une sophistication formelle, elle tient pour l’essentiel à la capacité de générer une efficacité pratique des énoncés”. En ce sens, l’utilisation extrême des mathématiques (comme science dure) tombera toutefois dans le giron des idéologues néolibéraux qui auront une fâcheuse tendance, l’instar des économistes orthodoxes (mainstream) à se réfugier durant des décennies derrière l’outil mathématique et à tirer argument de l’usage de cette science dure pour affirmer à la fois la scientificité de leur discours, suggérer son exactitude et donc le caractère intangible des lois qu’ils révèlent au prisme de leurs théories économiques (qui s’effondrent progressivement). Comme l’écrira du reste Keynes dans sa théorie générale, comme autant de prémonition avant la domination de la “science économique” – en tant que science molle et discipline des sciences humaines et sociales – par les prophètes du monétarisme et d’une idéologie destructrice: “une beaucoup trop grande part de travaux récents d’économie mathématique consiste en des élucubrations aussi imprécises que les hypothèses de base sur lesquelles ces travaux reposent, qui permettent à l’auteur de perdre de vue les complexités et les interdépendances du monde réel, en s’enfonçant dans un dédale de symboles prétentieux et inutiles”.

    À cet effet, comment ignorer la pérégrination vers l’absurde dans la quête d’une “Arche d’alliance” où la si “bienveillante efficience” se matérialise à la lumière d’une image d’Épinal. Diverses initiatives, motions et postulats ont engendré 39 réformes de la LAMal et la nouvelle loi sur la surveillance (LSAMal), ainsi que plus de 150 modifications d’ordonnances. Ces changements ont eu une incidence majeure (des coûts) sur la charge administrative, au lieu de viser un autre changement de paradigme. Selon cette “théorie de l’absurde”, une enquête représentative de la Fédération des médecins suisses (FMH); les médecins hospitaliers doivent aujourd’hui consacrer 20% de leur temps de travail aux tâches administratives au lieu de le dévouer aux soins de leurs patients. Neuf ans plus tôt, ce chiffre était encore de 15 %. Encore une fois, nous retrouvons ici, dans le secteur de la santé, une méthode basée sur la quête d’une (pseudo) efficience empruntée à la financiarisation de nos économies afin de finir par gangrener les secteurs essentiels du bien commun.

    D’ailleurs, l’économiste Paul Samuelson ne pourra démentir post-mortem cette logique impitoyable lorsqu’on se souvient de son expression faisant déjà état que la science économique “tombera dans le trou noir des mathématiques”. Et à l’évidence, si les grands facteurs de tendance comme la démographie ne sont guère influençables, par contre la politique pourrait freiner l’augmentation des coûts (un effet de manche) par une pratique réglementaire rationnel. Toutefois, la focalisation dogmatique et irrationnelle sur les coûts directs – sans suffisamment de considération envers les coûts indirects – n’a apporté, ces dernières années, qu’une augmentation des charges administratives. Donc, un paradoxe sur les coûts.

    Mais quand est-ce que nos “influenceurs” de la politique politicienne – dans un monde financiarisé à outrance – vont-ils enfin comprendre que la notion d'”efficience” – selon la formulation de leurs concepteurs, E. Fama, M. Friedman et B. Malkiel – peut-être jetée aux gémonies? Ou sont-ils à ce point complices que j’ai fini par n’en plus douter!

  8. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison (8) : Recherche désespérément le concept démocratique!

    Il est un secret de polichinelle – en Suisse – que le lobby pharmaceutique (parmi d’autres) occupe une place prépondérante sous la coupole à Berne. À commencer par le très obscur “Groupe d’intérêts Recherche et innovation biomédicale” (IG Biomed) regroupant plusieurs parlementaires et dont le secrétariat est assuré par… Interpharma. Autant dire tout de suite qu’il ne respecte pas ses propres engagements publics, mais ça on le sait déjà depuis longtemps et pourtant…

    https://www.publiceye.ch/fr/news/detail/le-lobby-pharmaceutique-torpille-une-motion-dinteret-public-concernant-les-medicaments

    Pour conclure, on peut reprendre l’expression d’Adam Smith toujours d’actualité presque 250 ans après la publication de son œuvre clé – La Richesse des nations (1776). De gros efforts sont (toujours) nécessaires “pour arriver à rendre les gens aussi stupide et ignorant qu’il est possible de l’être pour un humain”. Et cela à un prix!!!

  9. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison (9): Nos démocraties restent malheureusement court-circuitée afin de nous piloter vers la stupidité.

    L’opinion de Wilhelm von Humboldt (1767 – 1835) le fondateur du libéralisme classique, était que l’éducation est un problème visant à dérouler un fil suivant lequel l’enfant se développera, mais à sa manière. Vous pouvez guider un peu. C’est ce que l’éducation sérieuse devrait être, du jardin d’enfants jusqu’aux études secondaires. C’est ce qui se passe dans les sciences avancées, parce que vous ne pouvez pas faire autrement. Mais la majeure partie du système éducatif est très différente. L’éducation de masse fut conçue pour “transformer les fermiers indépendants en instruments de production dociles et passifs”. Si cela était son premier objectif, le concept était aussi compris par les élites. Emerson a dit une fois quelque chose sur la façon dont “on les éduque pour les empêcher de nous sauter à la gorge”. “Si vous ne les éduquez pas”, ce qu’on appelle l’éducation (et non pas l’instruction), “ils vont prendre le contrôle” – [ils] étant ce qu’Alexander Hamilton appelait la “grande Bête”, c’est-à-dire le peuple, car les sociétés démocratiques sont tout bonnement féroces. Et à juste titre, puisque plus la société devient libre, plus dangereuse devient la “grande bête” et “plus vous devez faire attention pour la mettre en cage d’une manière ou d’une autre”. Croyons-nous que les choses ont fondamentalement évoluées depuis?
    —-
    RAYMOND
    2 novembre 2020 à 12 h 42 min

    (…) Non seulement la pensée unique, d’ordre néolibéral chez les économistes mainstream, a gangréné le pluralisme des sciences économiques mais le modèle éducatif conditionné a aussi porté sa pierre au grand édifice. Le non moins éminent professeur au MIT, Noam Chom­sky, mondialement reconnu pour ses travaux, n’a t-il pas mis en lumière les effets néga­tifs, voire per­vers, du modèle auto­ri­taire de l’école qui, en impo­sant des pra­tiques édu­ca­tives auto­ri­taires ne pri­vi­lé­gient pas la com­pré­hen­sion, le talent et la créa­t­vité? Penser autrement. Pour illus­trer son pro­pos, il cite l’exemple du pro­gramme édu­ca­tif amé­ri­cain “No child left behind de 2001” (exporté depuis) qui vise avant tout à ensei­gner pour réus­sir un examen. De son point de vue, ce sys­tème sco­laire qui impose l’ignorance a plu­tôt ten­dance à favoriser l’endoctrinement et la for­ma­tion d’individus qui seront for­ma­tés pour être à la solde d’une idéo­lo­gie de nature “coer­ci­tive qui vise à empê­cher le peuple d’exercer un contrôle sur le pro­ces­sus déci­sion­nel dans le but de le concen­trer entre les mains des aristo­crates, ces indi­vi­dus qui méprisent le peuple et cherchent à l’éloigner du pou­voir”. Pour le professeur Chom­sky, ces intel­lec­tuels formeront à leur tour des indi­vi­dus qui s’attacheront à légi­ti­mer et à per­pé­tuer les valeurs d’une société indus­trielle domi­née par le modèle tech­no­cra­tique où le culte des experts occupe une place centrale. Par ailleurs, il dénonce le nou­vel esprit du temps, c’est-à-dire le sys­tème domi­nant de nature anti-démocratique promu par les poli­tiques et le patro­nat qui pri­vi­lé­gient la pro­duc­tion et l’accumulation de biens ainsi que la for­ma­tion “d’outils à la solde des employeurs.“ Tout en cri­ti­quant ce modèle de société, Chom­sky dénonce “la tra­hi­son des clercs”, ces uni­ver­si­taires, intel­lec­tuels, médias et tous les défen­seurs de ce nou­vel esprit du temps qui glo­ri­fient, pro­pagent et légi­ti­ment ce sys­tème de valeurs dont l’objectif est de condi­tion­ner et d’opprimer les indi­vi­dus et d’entraver l’avènement d’une société “libre, juste et démo­cra­tique”.
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    Moralité: il nous faut renverser la table de la LAmal

  10. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison (10): Ne nous trompons pas sur les coupables.

    Dans cette lutte acharnée pour sabrer les coûts et non les profits indus, l’exploitation irrationnelle des mathématiques et de la discipline des “sciences comportementales” – laissée en de mauvaises mains – fera toujours de nous des coupables idéales.

    Pourtant, lors d’un débat en 2016 sur le rôle de l’histoire et des mathématiques dans l’économie à la London School of Economics, l’économiste keynésien R. Skidelsky et l’économiste hétérodoxe de l’Université de Cambridge H-J. Chang n’ont-ils pas soutenu de manière convaincante que la négligence de l’histoire économique est l’un des principaux défauts de l’économie moderne? Tout comme l’économiste américain Robert Heilbroner (1919-2005), principalement connu pour “The Worldly Philosophers” qui finira, lui, par conclure dans son “voyage à travers l’éthique” que “les mathématiques avaient insufflé une rigueur à la science économique avant de la tuer!”.

    L’économiste Robert Solow avait même suggéré – y a quelques décennies – qu’une “lecture attentive de l’histoire économique peut offrir à l’économiste une idée des différents types d’arrangements sociaux et de leurs interactions avec le comportement économique”. Voilà donc un constat aisément transposable aux anticipations correctes de la gestion de nos assurances sociales (LAmal; LAI; LAVS; LACI…) dans l’Intérêt général. “Si le bon choix d’un modèle dépend du contexte institutionnel – et il devrait l’être – alors l’histoire économique remplit l’agréable fonction d’élargir le champ d’observation disponible pour le théoricien (…) Peu de choses devraient être plus intéressantes pour un théoricien économique civilisé que la possibilité d’observer l’interaction entre les institutions sociales et le comportement économique dans le temps et dans l’espace”, écrira Robert Solow. Pourtant, nous voyons bien que nos apprentis-sorciers des sciences politiques mainstream n’ont toujours pas capté que l’utilisation dévoyée et abusive des sciences dures (mathématiques), complétée des sciences molles à l’instar du domaine de l’économie comportementale – ou encore de la finance comportementale – ne donne pas 3 comme résultat à 2 + 2 en terme de réduction des coûts, mais plutôt 5.

    Afin de corriger cette erreur de diagnostic dans l’assurance maladie LAmal (mais pas que, loin s’en faut!) et peu au fait de la pluralité des sciences économiques écartée par le giron des apôtres de la pensée dominante – ces apprentis-sorciers ont également fait main basse sur la discipline des sciences comportementales afin de l’accommoder à leur mixture. D’un seul coup d’un seul, ces sociopathes se sont autoproclamés rationnels au sens néoclassique du terme, c’est-à-dire “Homo economicus” selon la conception de John Stuart Mills et, nous autres, des coupables idéales de l’accroissement des coûts, des êtres totalement irrationnels si l’on se réfère aux travaux des hétérodoxes: Keynes; Shiller, Akerlof et enfin Richard Thaler. Des travaux malheureusement trop souvent exploités à dessein mais de quoi arranger nos apprentis-sorciers – ressemblant étrangement aux apothicaires d’antan qui se complaisaient à pratiquer des saignées à leurs patients. Pourtant, lors d’une conférence organisée en 2008 à Napa, en Californie, et portant le titre “A short course in behavioral economics”, l’éminent et très respecté professeur Rchard Thaler ajoutera en ses termes sur ce qui l’a amené à façonner le domaine de l’économie comportementale: “Lorsque vous étudiez l’économie, vous vous retrouvez à étudier cette créature fictive, Homo economicus … Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme ça”. Homo economicus? Selon la description faite en ses termes par l’éminent professeur de sciences du comportement et d’économie Charles R. Walgreen à Chicago, “pourrait examiner une douzaine de prêts hypothécaires (un exemple parmi tant d’autres) et déterminer immédiatement lequel est le meilleur, déterminer combien épargner pour la retraite, quelle carrière choisir, quel conjoint choisir. Ils ne mangent jamais trop ni ne boivent trop. Ils sont un peu bizarres”!

    https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/strategie-und-politik/nationale-gesundheitsstrategien/strategie-nicht-uebertragbare-krankheiten/verhaltensoekonomie.html#dokumente__content_bag_fr_home_strategie-und-politik_nationale-gesundheitsstrategien_strategie-nicht-uebertragbare-krankheiten_verhaltensoekonomie_jcr_content_par_tabs

    🙊🙉🙈

  11. “Voyage dans le temps et l’espace”

    Saison (11): La politique de la patate chaude

    Nous avons sacralisé les actuaires – ces gourous chargés de modéliser la conception des “contrats d’assurance” e-o de les modifier en fonction notamment des risques encourus par leur entité et par la Société. Bien que l’actuariat demeure une discipline intrinsèquement respectable en soit, néanmoins, nous devons tout d’abord garder à l’esprit qu’avec “ses savants calculs”, elle vise un triple objectif: Maîtriser l’aléatoire, minimiser les pertes financières et dégager des bénéfices. Bien évidemment qu’au cours de l’histoire, nous avons également encencé les statisticiens comme la pierre angulaire à gérer les sociétés modernes par la quantification. Toutefois, l’outil statistique reste un objet hybride avec – lui aussi – ses propres dérives puisque sous son apparence d’objectivité, “la statistique est en fait le fruit d’un croisement hybride entre ce que Max Weber appelait “le savant et le politique”. Ce qui relativise sa dimension supposée objective. D’ailleurs, une conséquence importante de ce mariage entre sphères techniques et sphères de pouvoir concerne le champ de l’évaluation : “on ne mesure que ce que l’on veut bien mesurer et encore le fait-on en fonction de moyens qui ne sont pas infinis, ainsi, “on finira par voir que ce qu’on veut bien voir, avec les moyens dont on veut bien disposer”! Au gré de la mondialisation économique, la statistique publique a reculé au bénéfice des normes comptables des entreprises, qui ont su s’internationaliser et s’imposer au public. Une autre évolution importante des dernières décennies.

    En effet, dans un processus de mondialisation économique, la puissance statistique traditionnellement portée par les Etats s’est donc affaiblie au profit de la montée en puissance d’une autre forme de quantification : la comptabilité. Habituellement portée par le monde de l’entreprise et de l’économie (tout comme la contre-révolution néolibérale) la “contre-révolution comptable” est ainsi progressivement parvenue à réaliser ce que les statistiques publiques avaient échoué à faire : internationaliser les normes comptables en les imposant aux acteurs publics, avec toutes ses déviances. Hier, nous nous retrouvions avec une pandémie mondiale sur le dos et de “l’ordre de l’aléatoire”, de l’imprévisible à un instant t, avec un manque irrationnel de moyens pour y faire face dès qu’elle frappa à nos portes. Pourtant, comment expliquer que la couverture du risque pandémique est demeurée – durant des décennies – majoritairement non assurable auprès des entités assurantiels et des ré-assureurs à l’échelle mondiale, alors qu’en parallèle ce risque pandémique (à ne pas confondre avec le risque épidémique) fut écarté dans le plan de prévention des risques à l’échelle des gouvernements? C’est-à-dire selon la vision de l’Intérêt général.

    Pourtant, la pandémie mondiale que certains qualifiaient de “Cygne noir”, pour reprendre le titre de l’ouvrage de l’ancien trader et professeur à l’Université de New York, Nassim Nicholas Taleb – auteur de “The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable” – dans les faits et fondamentalement, l’imprévisible n’en était rien puisque à proprement parler cet événement majeur (Pandémie Covid-19) était quelque chose de l’ordre du prévisible (mais pas à l’instant t) pour peu que “l’on ait regardé complètement les conséquences de la mondialisation”. Pour ce philosophe et statisticien américano-libanais (théoricien des risques): “le problème, c’est que les gens regardent les choses sans les effets secondaires, et ce virus, c’est l’effet secondaire de la globalisation”. Tout comme l’effet mécanique de l’augmentation perpétuelle des primes d’assurance LAmal sont les effets secondaires de la délégation des responsabilités publiques sur le secteur privé (et sous l’alibi du terme: assurances sociales).

    En conclusion: Aujourd’hui, nous pouvons sans autre – encore une fois de plus – nous affubler du qualificatif d”‘Idiot utile”.

  12. Le Quiz:

    Imaginons un instant que je sois gestionnaire de patrimoine (fortune) et que je dispose d’un pactole sous gestion-passive (une réserve) de plus 12 milliards de francs et que mes clients – sous “mandat discrétionnaire” et “social” – n’ont pas d’autres choix que d’alimenter chaque année le pot aux roses. Toujours dans ce monde imaginaire, j’investis ce portefeuille (“encadré par le législateur”) en gestion en répliquant un indice qui pourrait-être – par exemple – celui de l’indice de Credit Suisse des caisses de pensions suisses (elles aussi tenues à respecter un cadre stricte en matière d’allocation d’actifs). Lequel incorpore (pour cette partie obligatoire selon la LPP) une limite en lien propre aux risques d’investissements (lesquels sont conditionnés aux contraintes) et d’ailleurs, si l’on se réfère également aux performances year-to-date moyennes sur la période placée sous revue – de 2015 à 2021 – l’indice de référence n’a-t-il pas procuré un rendement annualisé de 4.79%? Alors, dans ce monde fantastique, nous pourrions presque affirmer que j’ai trouvé là une pierre philosophale ou plutôt, comme quidam, placé une “main invisible” sur le Grand-Œuvre des alchimistes.

    Question 1 : Quel est donc l’autre nom prêté à cette pierre philosophale ou cette toison d’or si l’on poursuit cette Odyssée fantastique?

    Question 2 : À qui profite “le crime de lèse-majesté”?

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