Le chocolat peut-il être durable ?

Les Suisses aiment le chocolat. Avec une consommation annuelle de près de 50’000 tonnes, la Suisse est le 18ème pays consommateur de produits à base de cacao au monde, pour une consommation de 5,5 kg d’équivalents-fèves par personne[1]. Pourtant, comme d’autres secteurs d’activité, l’industrie du cacao est confrontée à l’enjeu d’une production responsable : travail des enfants, changement climatique, déforestation et pauvreté des producteurs. Le chocolat peut-il être durable, et si oui, comment y parvenir ?

Aux sources du cacao

La majorité du chocolat que nous consommons provient d’Afrique de l’Ouest. On le retrouve dans la plupart des tablettes, les barres chocolatées ou dans le chocolat de couverture utilisé pour les pâtisseries. Deux pays, la Côte d’Ivoire et le Ghana, produisent à eux seuls près de 70% du cacao mondial, dont plus de 60% sont destinés à l’Europe.

Le cacao est issu de cacaoyers qui poussent principalement dans de petites exploitations familiales, d’une taille moyenne de 2 à 5 hectares. L’arbre produit de gros fruits, les cabosses, coupées généralement avec une machette, et dont sont extraites manuellement les fèves de cacao. Celles-ci sont nettoyées, fermentées et séchées, processus qui leur procure la saveur que nous apprécions tant.

En Côte d’Ivoire et au Ghana, environ 45% des enfants vivant dans les communautés cacaoyères se retrouvent en situation de travail des enfants tel que défini par les critères établis par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), principalement dans l’exploitation familiale (94% des cas[2]). Ces deux pays comptent également parmi ceux où la déforestation a le plus augmenté au cours des dernières années, notamment en raison de la production de cacao. Le vieillissement des plantations, la dégradation des sols, l’utilisation de pesticides et la propagation de maladies sont autant d’enjeux supplémentaires auxquels le secteur est confronté. Par ailleurs, une majorité des producteurs vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Les labels, une garantie de durabilité ?

Aujourd’hui, les acteurs du secteur du cacao s’accordent pour dire qu’un cacao responsable est un cacao qui ne contribue pas à la déforestation, qui n’implique pas de travail des enfants et qui garantit un revenu décent aux producteurs. Soit un cacao pour lequel les trois piliers de la durabilité – environnemental, social et économique – sont respectés. Pourtant, ce triptyque n’est pas garanti par les normes et les labels existants.

En 2019, la norme ISO 34101 (Organisation Internationale de Normalisation), élaborée en collaboration avec le Comité Européen de Normalisation (CEN), définit pour la première fois un cadre pour un cacao durable et traçable partagé à l’ensemble du secteur. Quelques ONG l’accusent cependant d’être trop laxiste sur un certain nombre de critères, notamment l’environnement et le prix, et donc de ne pas être en mesure de garantir un cacao responsable. Depuis, le Ghana et de la Côte d’Ivoire se sont lancés dans l’élaboration d’une norme africaine du cacao durable, la norme ARS 1000 (African Regional Standard), actuellement en cours de mise en œuvre. Si certains l’accusent déjà des mêmes torts que la norme ISO[3], elle a le mérite d’être plus exigeante en ce qui concerne le travail des enfants.

Une palette de labels et de certifications « commerce équitable » sont également sur le marché. Les deux principaux sont Fairtrade (Max Havelaar en Suisse et en France) et Rainforest Alliance/UTZ. S’ils ont contribué à une certaine amélioration, ces labels ne peuvent cependant pas parvenir à eux seuls à garantir la fin du travail des enfants ou la déforestation. Il y a de nombreuses raisons à cela, notamment la difficulté à contrôler à tous moments autant de petits producteurs cultivant le cacao sur de relativement petites parcelles, en plus des enjeux liés à une augmentation du revenu des producteurs qui soit suffisamment importante pour avoir un impact significatif sur leur niveau de vie. Un changement systémique est donc nécessaire, impliquant tous les acteurs de la filière, y compris les gouvernements des pays producteurs et des pays consommateurs, l’industrie et la société civile.

100% de traçabilité et de transparence

Pour garantir un chocolat éthique et responsable, il faut disposer d’une visibilité totale sur la chaîne de valeur du produit afin de connaitre les conditions dans lesquelles il a été produit. Pour les entreprises, cela implique de mettre en place un système de traçabilité, y compris de suivi et de remédiation, avec notamment une attention particulière pour les enjeux les plus saillants comme le travail des enfants. Il s’agit alors de sensibiliser et d’identifier les enfants en situation de travail, de mettre en place les mesures nécessaires pour les prévenir et les corriger, et, enfin, de faire un suivi régulier pour s’assurer que leur condition s’est améliorée de façon durable. Basée sur le principe d’amélioration continue tel que décrit par les cadres internationaux (Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, Guide OECD sur le devoir de diligence pour une conduite responsable des entreprises) et de plus en plus par les cadres réglementaires (lois sur le devoir de vigilance en France, ordonnance sur le devoir de diligence en Suisse, proposition de directive européenne sur la diligence des entreprises en matière de durabilité, etc), cette méthodologie est désormais aussi reprise par la plupart des labels et certifications, dont ceux cités précédemment (voir mon texte daté d’octobre 2021 intitulé « travail des enfants dans le cacao : Vers une transformation en profondeur du secteur »). Un tel alignement des standards doit favoriser une plus grande efficacité et une mise à l’échelle de ces mesures.

Arriver à une mise à l’échelle de ces systèmes, au-delà des zones cacaoyères d’Afrique de l’Ouest déjà couvertes, implique beaucoup de moyens et une plus grande coordination entre les acteurs du secteur. Cela nécessite aussi un alignement entre les systèmes de traçabilité privés des entreprises et les systèmes de traçabilité nationaux en cours d’élaboration respectivement en Côte d’Ivoire et au Ghana, en plus d’un renforcement des services sociaux (tel que l’éducation, par exemple) et de protection de l’enfance dans les pays producteurs. Cela prendra du temps, mais c’est l’ambition de l’«Alliance pour le cacao durable » annoncée le 28 juin 2022 par l’Union européenne. Par ailleurs, il s’agit aussi de garantir un revenu décent aux producteurs, notamment en respectant le paiement du Différentiel de revenu décent (DRD) de $400 la tonne de cacao imposé par le Ghana et la Côte d’Ivoire, ce à quoi les industriels se sont de nouveau engagés lors d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue à Accra début juillet[4].

Répercussions sur le consommateur 

Dans cette forêt d’initiatives et de standards, le consommateur peine à s’y retrouver. Quoi qu’il en soit, si nous voulons pouvoir savourer un chocolat durable et responsable, nous devons nous préparer à payer plus cher nos produits chocolatés préférés. C’est inévitable. Garantir un juste prix du cacao figure parmi les missions que se sont fixées les responsables politiques du Ghana et de Côte d’Ivoire[5] et la mise à l’échelle de systèmes nécessaires à 100% de traçabilité et de transparence sociale et environnementale a également un coût qui se répercutera nécessairement sur le prix du produit final.

 

 

 

[1] https://www.kakaoplattform.ch/fr/la-plate-forme-suisse-du-cacao-durable/a-propos-du-cacao/faits-et-chiffres-sur-le-cacao#:~:text=Les%20Europ%C3%A9ens%20sont%20les%20champions%20de%20la%20consommation%20de%20cacao&text=Avec%20une%20consommation%20annuelle%20d,produits%20%C3%A0%20base%20de%20cacao.

[2] https://www.cocoainitiative.org/sites/default/files/resources/ICI_Technical_Summary_2018-19_NORC_survey.pdf

[3] https://voicenetwork.cc/wp-content/uploads/2021/03/2020-Barome%CC%80tre-du-Cacao-FR.pdf

[4] https://www.commodafrica.com/11-07-2022-lindustrie-du-cacao-fait-un-pas-vers-la-durabilite-du-cacao-en-soutenant-le-revenu-du

[5] https://www.connectionivoirienne.net/2022/07/10/une-reunion-de-haut-niveau-sur-lavenir-du-cacao-a-accra/

Sarah Dekkiche

Experte en droits de l’homme en entreprises, Sarah Dekkiche observe d’un œil critique les enjeux de ce domaine. Diplômée en sciences-politiques et titulaire d’un MBA, elle a rejoint la fondation International Cocoa Initiative comme directrice des politiques et partenariats. Passionnée d’art, de montagne et de mer autant que de politique, elle s’engage en faveur d’une économie de l’éthique.

9 réponses à “Le chocolat peut-il être durable ?

  1. A votre avis, en termes de droits de l’homme, les règles conçues en Europe, par des cadres qui n’ont jamais eu faim de leur vie, conduisent à quelles conséquences pour les “petites exploitations familiales, d’une taille moyenne de 2 à 5 hectares” ?

    Suis-je une mauvaise personne si je pense qu’il vaut mieux acheter à un prix équitable (je suis d’accord avec la fin de votre billet) les produits de ces petites exploitations familiales, malgré le travail de leurs enfants, plutôt que de les voir quitter leurs plantations et s’amasser dans des bidons villes?

    Pour moi, ces normes sont mal pensées car fondées sur une déconnexion de la réalité. Il faut certes imposer des normes sévères aux grandes exploitations, qui font du profit et exploitent leurs employés.

    Il faut cependant à tout prix aider à survivre les petites exploitations familiales et les maintenir sur place. Certes, comme nos arrières-grands parents, tous les enfants n’iront pas à l’école, surtout les filles malheureusement. Mais si nous leur achetons leurs produits à un prix équitable, les familles feront d’elles-mêmes les bons choix pour leurs enfants. Et ils feront les mêmes choix que nos arrières-grands parents.

    Que serions-nous aujourd’hui si des commissaires européens avaient planifié notre économie fondée sur des TPE à l’époque au nom de valeurs européennes? Et des bons coeurs appelés au boycott de facto de nos produits ?

    Le travail des enfants est mal et doit être combattu. Je ne vous rejoins en revanche pas sur le fait que boycotter les tpe de CI et du Ghana soient le bon moyen d’y arriver. Il faut convaincre pas s’ingérer et les pousser à la famine ou à l’exode rural…

    1. L’Union européenne travaille actuellement à une proposition de loi (Directive) qui obligerait les entreprises à faire leur diligence raisonnable, c’est-à-dire à connaître les incidences négatives qu’elles peuvent avoir sur les droits humains et l’environnement et à faire le nécessaire pour les minimiser ou y remédier. Une entreprise qui ne respecterait pas ces exigences pourrait devoir payer une amande ou bien voir sa responsabilité civile engagée (selon les termes du texte actuel). A ce jour, aucune législation n’est allée aussi loin. Un tel cadre a donc la capacité d’imposer un changement au niveau de la conduite des entreprises et le but est que in fine, cela change aussi les conditions de vie des populations qui se trouvent au bout de la chaîne de valeur, en l’occurrence les producteurs de cacao. D’ailleurs, plusieurs organisations souhaitent que le paiement d’un salaire décent soit inclus comme exigence dans le texte de loi.

      A noter que la Commission européenne a procédé à une large consultation publique pour l’élaboration de sa proposition de texte. Par ailleurs, elle a aussi lancé en 2020 l’initiative pour un cacao durable, un dialogue multi-partite, à la fois au niveau global/UE, mais aussi dans les pays producteurs (principalement la Côte d’Ivoire, le Ghana et maintenant aussi le Cameroun) sur un ensemble de problématiques sociales, environnementales et économiques. Ces discussions multi-partites ont à chaque fois impliqué des représentants de gouvernements (UE, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun), des ONG (y compris celles présentes dans les pays), l’ industrie et des experts variés. Dans ce sens, on ne peut pas reprocher à l’UE de ne pas avoir pris en compte différentes perspectives, y compris celles des représentants de coopératives ou de producteurs locaux. D’ailleurs, les gouvernements de Côte d’Ivoire et du Ghana, et par la suite aussi la ‘Ghana-Côte d’ivoire Cocoa Initiative’, une instance gouvernementale, ont pu utiliser cette plateforme de dialogue pour faire pression sur les acteurs européens en mettant en avant la question du prix et du salaire décent des producteurs comme enjeu central et prioritaire. On voit que les choses commencent à changer, puisque cette problématique est désormais au centre de la nouvelle feuille de route adoptée par Bruxelles, en concertation avec ces deux pays producteurs.

      Ceci étant, vous avez tout à fait raison de dire qu’il vaut mieux soutenir, y compris en payant un prix équitable, plutôt que de boycotter le produit. La question reste : Qu’est-ce qu’un prix équitable ? Aujourd’hui on sait que le prix d’une tablette de chocolat certifiée n’est en soit pas forcément suffisamment élevée pour permettre aux producteurs de gagner le nécessaire vital et empêcher le travail des enfants. Mais en effet, c’est mieux que rien et c’est dans ce sens que doit aller l’amélioration.

      La difficulté du problème du travail des enfants dans le secteur du cacao est qu’il s’agit d’un problème endémique, surtout lié à la pauvreté. Les études montrent que la plupart des enfants âgés entre 5 et 11 ans sont scolarisés et travaillent en moyenne 8,3h par semaine. Le problème vient surtout du fait qu’il s’agit de travail dangereux, dans le sens où ils sont par exemple exposés à des pesticides, portent des charges lourdes ou utilisent des machettes. Et la cause principale du travail des enfants reste la pauvreté. En plus de pousser pour une conduite responsable des entreprises, il faut aussi aider ces pays à remplir leur rôle régalien en dirigeant les efforts (et les moyens financiers et techniques) vers un renforcement des systèmes de protection sociale (éducation, santé, etc) et de protection de l’enfance.

      1. Je comprends votre position.

        L’UE a certes consulté de manière large.
        Les participants sont cependant des Etats corrompus, des ONGs qui dépensent 40 à 80% des dons reçus pour leurs frais administratifs (leurs salaires), etc. Je n’ai aucune confiance en eux; ils ont trop intérêts au statu quo.

        Je pense qu’il faut se concentrer sur le prix et la transparence de son versement direct aux producteurs. A ce défaut, les multinationales vont faire pression pour des coopératives gigantesques où les règles européennes seront certes respectées, mais qui seront protégées par des hauts murs de la famine, de la sécheresse et de la colère des locaux…

        Quant au travail des enfants, les parents africains ont les mêmes amours et espoirs pour leurs enfants que les européens. Avec des prix équitables, les enfants iront à l’école.

  2. Bon article, mais j’aurais aimé lire que le cacao n’a de fait jamais enrichi les planteurs alors que le négoce et l’industrie de transformation des fèves se portent à merveille . Cacao durable, responsable, c’est louable, mais ça reste du cacao produit par des planteurs assez misérables dans l’ensemble, et comme l’offre de fèves est, sauf exception, chroniquement excédentaire , ces même planteurs n’ont pas vraiment leur mot à dire dans la formation du prix sur le marché international . Et si l’Afrique de l’Ouest produit tant de cacao, ce n’est pas le résultat d’une économie vertueuse, loin s’en faut….!

    1. C’est, hélas, le propre d’une économie de marchée mondialisée. Il est vrai que les producteurs sont impuissants dans la détermination du prix du cacao. Ceux-ci sont fixés sur le marché des changes (bourses de Londres et de New York), à un taux qui fluctue fortement. De façon générale, la tendance depuis plusieurs années est à une diminution des cours, encore plus depuis la pandémie du Covid-19 (baisse de la demande mondiale, alors que la production a continué à augmenter). En Côte d’ivoire, le prix planché est fixé par le Conseil Café-Cacao, et au Ghana par le COCOBOD (Cocoa Marketing Board). Il reste cependant insuffisant pour garantir un revenu vital aux cacaoculteurs et à leurs familles, et le Différentiel de revenu décent imposé par les deux pays depuis 2019 n’a pas non plus permis d’inverser la tendance, le prix de base du marché étant trop bas.
      Le cycle de vie d’un cacaoyer ne permet pas aux producteurs de se prémunir de ces fluctuations et instabilité du marché. C’est la raison pour laquelle, en plus de se pencher sur le calcul d’un revenu décent, il faut aussi les aider à être plus résilients, par exemple par le biais de transferts monétaires (voir exemple ici), ou bien en diversifiant leur activité économique.

  3. Le boycotte est la pire des solutions car vous poussez dans la misère des familles qui n’ont que cela comme revenu et quoi que vous fassiez, ces enfants n’iraient de toute manière pas à l’école car ils n’y en a simplement pas dans ces campagnes perdues.

    1. Je suis d’accord. Un boycott reviendrait à punir en premier lieu les petits producteurs qu’il s’agit de soutenir. Ceci étant, comme je l’ai indiqué dans ma réponse à la question posée par Adelle plus haut, la plupart de ces enfants vont à l’école. Le taux de scolarisation s’est même fortement amélioré au cours des dix dernières années, même si beaucoup de progrès restent à faire, notamment en matière de qualité de l’éducation.

  4. Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.

    Pourquoi culpabiliser le consommateur suisse en lui reprochant que le prix payé pour son chocolat ne permet pas au producteur de cacao de vivre décemment ou qu’il fait travailler les enfants selon la définition de l’OIT (l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental.) ? Le consommateur ne fait qu’aller au supermarché et acheter ce qui est offert (et ce qui correspond à ses attentes en matière de qualité). Même s’il se pose des questions, même s’il est de bonne volonté, il n’a pas d’autre choix que de s’aligner sur les offres proposées.
    Certes, il existe des offres plus généreuses vis-à-vis des producteurs, mais elles sont hors de prix. Je consomme personnellement 25 kilos de chocolat par an et ne suis pas prêt à suivre vos hausses de prix. Je compenserai avec d’autres produits.
    Je ne suis pas sûr qu’une hausse généralisée du prix du chocolat rendrait service aux producteurs, car la consommation s’en ressentirait.

    Alors que faire ? En lisant votre article, je comprends que la réponse à long terme se cache dans le développement économique (le social et l’environnement suivront…).
    Est-ce-que le rôle d’une organisation comme ICI , n’est pas d’aider les producteurs à prendre une plus grande part dans la chaine de valeur du chocolat ? N’est ce pas un chemin pour lutter contre le travail des enfants (au sens de OIT) ou contre la déforestation ?
    Les producteurs doivent trouver une place dans ce monde, ou la chaine d’approvisionnement ne les avantage pas. En Europe (et aussi en Afrique), ils se diversifient, Ils raccourcissent les chaines d’approvisionnement (vente directe,….) …
    Plutôt que de lutter contre les conséquences néfastes de la chaine d’approvisionnement du cacao, ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer à la chaine d’approvisionnement elle-même ? Avec 18 collaborateurs au secrétariat, vous avez la main d’œuvre pour prendre des initiatives ?

  5. Le travail des enfants et l’exploitation des enfants sont deux choses bien distinctes. A la fin de l’année scolaire mes camarades de classes se réjouissaient de partir en vacances, alors qu’avec mes frères et soeurs cela signifiait d’abord le début du travail sur l’exploitation agricole familiale. Les vacances arrivaient quelques semaines plus tard. Nous avons survécus en nous enrichissant de la valeur travail qui permet de nous abstenir de revendiquer une partie du fruit du travail des autres. On voit le résultat, en terme de richesse entre autres, des pays qui ont cultivé l’idéologie de l’assistanat et le parasitage.

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