Pénurie de logements à Lausanne : pas de panique, le syndic réquisitionne !

La pénurie des logements ne date pas d’hier. En effet, déjà dans les années 1990 les Lausannois avaient grande peine à trouver un logement notamment à cause d’un ralentissement économique qui avait freiné les projets immobiliers.

Toutefois, depuis cette époque révolue, la gauche a pris les commandes de la Municipalité de la capitale vaudoise et nous a démontré à quel point elle a été et reste incapable de créer les bonnes conditions pour permettre les projets immobiliers sur notre sol.

Quelques chiffres* pour prendre un peu de recul : Les taux de logements vacants pour le district de Lausanne sont pour l’année 2018 0,7 % — 2019 0,4 % — 2020 0,6 % et même 0,47 % si l’on prend en compte uniquement Lausanne intramuros. Ceci, alors que le taux à l’échelle nationale est de 1,72 % en 2020 et que le taux moyen, pour une bonne santé immobilière, se situe à 1,5 %.

* https://bit.ly/3tzgeDT * https://bit.ly/3yS399E * https://bit.ly/3n7icdi

Par ailleurs, ce taux de 1,5 % est inscrit dans la loi cantonale sur la préservation et la promotion du parc locatif, notamment à l’Art. 2, ce qui n’est pas anodin. En effet, Lausanne est très loin d’atteindre ce taux de 1,5 %, ce qui lui donne le droit de préempter. C’est ainsi que nos autorités auront la priorité pour l’achat de tout bien immobilier, sauf quelques cas précis que je ne vais pas développer, sur le sol communal. Alors que la gauche est au pouvoir dès la fin des années 1980, aucun projet majeur n’a été mis en place pour enrayer cette pénurie. La gauche actuelle passe donc au plan B avec des projets immobiliers aux Plaines-du-Loup, toujours pas finis, mais aussi aux Fiches Nord pour essayer de sortir la tête du radier. Malheureusement, tout ceci ne rattrapera jamais les décennies d’immobilisme de la majorité social-écologiste au pouvoir du Conseil municipal et communal.


En conséquence, à la fin de la précédente législature, notre syndic a fait voter à “son“ Conseil communal une demande de crédit de 70 millions à cet effet pour la nouvelle législature. Pour Monsieur le syndic, pallier au problème de logements se traduit par augmenter la dette de la ville, qui est de 2,5 milliards de francs, ce qui équivaut pour les Lausannois au même niveau d’endettement par habitant que la Grèce.

De surcroît, rien ne sera résolu par cette tactique, car préempter des logements pour créer quelques appartements abordables ne créera aucun nouveau logis sur le marché et ne fera donc pas baisser le prix des loyers pour tout le monde. Or, c’est effectivement un problème que tous les Lausannois ne puissent trouver son chez-soi pour des raisons économiques. Néanmoins, l’écran de fumée, que nous concocte la gauche durant cette législature, n’offrira pas suffisamment de nouveaux logements, ce qui induira une augmentation des loyers qui mécaniquement subiront l’offre et la demande d’un marché très tendu subi depuis bien longtemps dans notre ville. Non seulement, les socialistes continueront de déposséder légalement des propriétaires privés, aggravant la situation, car qui souhaitera à l’avenir investir à Lausanne sachant que la faucille et le marteau peuvent tout prendre ?

En conclusion, je suis inquiet des décisions prises au Conseil communal pour soi-disant trouver des solutions pérennes à la détente des prix des loyers, car, d’un côté, nous aurons quelques citoyens supplémentaires qui pourront se loger à des prix convenables, mais, de l’autre côté, nous augmenterons la dette et nous ne créerons aucun nouveau logement. De plus, nous ferons fuir les investisseurs et donc la dynamique économique de notre ville. Enfin, aucun nouvel appartement avec ces 70 millions n’aura été créé, ce qui contribuera à faire augmenter encore plus les loyers et donc, à terme, à aggraver encore un peu plus la situation économique de notre ville.

Sandro Patronaggio

Titulaire d’un Master en Marketing digital et réseaux sociaux, Sandro Patronaggio s’engage depuis plusieurs années en politique comme Secrétaire Général du PLR Lausanne et dans la Commission Innovation du PLR Vaud. Par ailleurs, il préside la Commission d’établissement scolaire d’Isabelle-de-Montolieu à Lausanne et il fait partie de la Commission culturelle de la capitale vaudoise ainsi que de la Fondation lausannoise d'aide par le travail.

4 réponses à “Pénurie de logements à Lausanne : pas de panique, le syndic réquisitionne !

  1. Je partage entièrement votre constat.

    Le gouvernement rouge écarlate est en train de diviser la classe moyenne en deux catégories :
    – il y aura ceux qui auront le privilège d’accéder à des logements subventionnés ou au loyer artificiellement modéré.
    – il y aura ceux qui n’y auront pas accès (faute d’offres suffisantes) et payeront des loyers au prix encore plus exorbitants.

    Le modèle socialiste suédois n’a-t-il pas démontré la faillite totale de son système en prenant le contrôle du marché du logement afin de maintenir des bas loyers dans la capitale ? Le temps d’attente moyen pour une jeune famille pour accéder à un logement adapté est passé à 11 ans. Et les autorités sont démunis face au marché noir de sous-location qui s’est développé en parallèle.

    1. Merci Monsieur. Ce que je trouve inquiétant c’est que les Lausannois ne sont pas aux courants de ces décisions politiques ou ne comprennent pas l’incidence que ça peut avoir sur leurs vies. De plus, on voit bien, statistiques de la ville de Lausanne en premier lieu, que le taux de vacances est très faible. Ce taux est imputable à 100% à la politique de la gauche qui trust la majorité de la Municipalité et du Conseil communal depuis des décennies.
      Cordialement.

  2. Qui veut vivre à Lausanne? Pully, Lutry, et Saint-Sulpice pour ne citer que les villes les plus proches sont bien plus agréables et grâce au télétravail plus besoin de subir les bouchons pour aller travailler “en ville”. Lausanne c’est cher, on y paie beaucoup d’impôts, on y roule mal (que cela soit en voiture ou en bus) et passé l’age de 30 ans il n’y a rien à y faire. La ville est juste amenée à dépérir lentement, mélange de boomers socialistes, d’étudiants de passage et de profiteurs du système. Que ce système continue si ça leur chante, mais qu’ils arrêtent de demander aux autres des les financer. Sans l’aumône cantonale, la faillite de la ville serait déjà prononcée.

    1. Il faut se battre pour garder notre ville dynamique et qui donne envie de s’installer pour toutes les classes sociales. Malheureusement, vous avez raison. Pour le moment, ça n’en prend pas le chemin.
      Cordialement.

Les commentaires sont clos.