Trafic des poids lourds en Suisse : sécurité ?

Il est intéressant de se poser toujours de vraies questions, mais également d’obtenir de vraies réponses. Quels sont les risques engendrés par le trafic poids lourds sur nos routes ?

La première question sur la gouvernance routière en Suisse devrait être celle concernant  les mesures prisent par l’application de Via Secura. En voulant rendre les routes suisses très sures, Via Secura est un véritable croche-pied à tous les automobilistes et ne diminuera pas le nombre de chauffards. De plus, Via Secura dispose de deux organes indépendants de jugement qui apportent un verdict souvent très différent l’un de l’autre (le tribunal pénal et l’office de la circulation). Ceci engendre des coûts inutiles et une aberration dans les jugements. Via Secura est totalement à revoir et vite !

Un autre aspect bien plus pervers où Via Secura n’agit en rien et où le danger pour nos automobilistes est bien présent : les risques liés au trafic des poids lourds étrangers sur notre territoire. Un vraie bombe sur nos routes.

Si on en croit les résultats annoncés par le centre routier d'Erstfeld, sur 362'431 poids lourds transitant chaque année à travers le tunnel du Gothard, 17'232 sont contrôlés par le centre. 10'736 infractions sont constatées chaque année, c’est-à-dire 62.3 % des poids lourds contrôlés faisaient preuves d’un défaut plus ou moins grave et ont été retenus par le centre d’Erstfeld pour réparer.

En appliquant ces 62.3% à la totalité des poids lourds utilisant le tunnel Gothard chaque année, cela représenterait un chiffre de 225'795 poids lourds qui ne seraient pas en état conforme pour circuler. Alarmant !

Il faut aussi oser le dire. En Suisse, nos poids lourds subissent un contrôle technique périodique toutes les années. Ce qui signifie que nos poids lourds n’ont quasiment aucune chance d’avoir un défaut durant l’année hormis peut-être une surcharge ou un mauvais chargement. Partant de ce postulat, ceci pourrait représenter un 10% pour les véhicules suisses. Fort de ce constat, si nous comptons le trafic endogène à 30 %, cela représenterait 108'730 poids lourds suisses, dont 90% en état correct, soit 97'856.

Les poids lourds étrangers représentant donc 70% du trafic, soit 253'702 véhicules lourds. Ceci signifie 225'795 poids lourds défectueux – 10’873 poids lourds suisses mal chargés (10%) seraient étrangers, c’est-à-dire : 84.71% des poids lourds étrangers ne seraient pas aptes à rouler.

Et que fait la Suisse ? Doit-on accepter ces poids lourds étrangers sur nos routes ?

La seule solution serait d’accepter ce trafic de transit uniquement par le ferroutage. Sinon, contrôlons chaque poids lourds étrangers à la frontière et refoulons les véhicules dangereux.

Attention avec les termes

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Parlez trop vite donne lieu à la confusion! Analyse

Suite aux événements tragiques de Paris, on entend de tout sur les ondes, dans la presse écrite, dans les rues, etc.

La troisième guerre mondiale a commencé! C’est la guerre! Le "11 septembre de la France"! La série des attentats recommence…

Mais que faudra-t-il écrire lorsqu’une vraie guerre éclatera? Je suis également surpris par les propos de Jacques Beaud, lui, le spécialiste du renseignement, parlant de guerre. Certes, les moyens utilisés sont des armes de guerre, une approche de commando (toute proportion gardée: par 3 hommes!), une presse se faisant un plaisir de montrer des images de dispositifs policiers tout comme leurs interventions sous un aspect de « guerre ».

Restons lucide et analysons!

Premièrement, il s’agit d’un acte isolé, certes très bien préparé, mais isolé toujours et mené par 3 ou 4 personnes, toutes connues de la police et des services de renseignement ayant pour ainsi dire toutes subit une condamnation et fait un passage en prison. Ces personnes ont également fait des séjours d’entraînement à l’étranger et les services de renseignement en étaient parfaitement informés.

Deuxièmement, les auteurs de l’attaque étaient ou sont devenus des fanatiques religieux, c’est-à-dire que leur cerveau n’est pas aussi brillant que certains veulent bien le dire et que pour mener une attaque de ce type, il ne faut pas forcément être intelligent mais uniquement bien formé et entraîné. Nuance! Mais également, d’un autre aspect, faire preuve de folie, c’est-à-dire, d’une certaine manière, d’être atteint d’une maladie de raisonnement.

Troisièmement, il faut se mettre dans la peau des auteurs de ces attaques et comprendre leur finalité. Il n’y en a qu’une, en fait: mourir en martyre! Mais avant de mourir, avoir provoqué le plus de casse possible et, surtout, d’avoir pu tenir en halène les médias internationaux le plus longtemps possible tout en faisant régner la terreur.

Quatrièmement, le fait de savoir et vouloir mourir en martyre donne déjà l’indice de la gravité des événements qui vont se succéder du début de l’opération jusqu’à la « mort » des protagonistes.

Cinquièmement, la cible. En principe, un commando devrait s’attaquer à un objectif militaire (et/ou civil) difficile à prendre et/ou à détruire. Ce qui complique passablement le problème d’organisation, de la planification à la réalisation de l’opération. Ici, il s’agit d’une rédaction de presse faiblement ou pas gardée, juste surveillée. Par contre, l’objectif visé est très médiatique, d’où son intérêt.

Résultats de l'analyse

Dans le cas de « Charlie Hebdo » on est ni en face d’un attentat ni en situation de guerre. On se trouve simplement dans une situation d’une attaque terroriste contre un journal dont la liberté de pensée dépasse celles de sectes et/ou de mouvements fondamentalistes réduits à obliger leurs fidèles à la pensée unique. De plus, « Charlie Hebdo » était une cible de choix, largement menacée et revendiquée comme cible pour une action de ce genre ou tout simplement pour y placer un colis piégé.

Les autorités françaises étaient parfaitement au courant des risques encourus par « Charlie Hebdo » mais également des effets sur l’image international d’un tel risque s’il devenait réalité aussi bien pour la presse libérale que pour la France et le monde occidental. Les services de renseignement français étaient également parfaitement au courant de l’activités des différents belligérants de la future attaque, tout comme la police et la justice française. De plus, les services de renseignement algériens ont prévenu la France quelques jours plus tôt d’une attaque imminente. Les services de renseignement d’un Etat servent essentiellement à prévenir toutes actions et ou tous risques à l’encontre de la nation. Ils disposent, en principe, de tous les outils nécessaires (logiciels sophistiqués, système expert, intelligence artificielle, CI, écoutes, surveillance satellite, etc.) afin d’investiguer, regrouper les informations, établir des scenarii, les prévoir et les prévenir.

Comme déjà dit, le fichage n’est pas fait pour surveiller le citoyen lambda, mais pour permettre de suivre l’évolution de « malades », de fondamentalistes religieux de tout bord, de récidivistes, de criminels, c’est-à-dire toutes personnes présentant un risque pour la société dans son ensemble et pour la sécurité des citoyens. Il faut faire une grande nuance entre un "Patriot Act" (Etats-Unis) visant finalement à surveiller tous les résidents (au minimum) sur le territoire américain et un système de fichage et de suivi d’une population dite à risque et représentant uniquement quelques centaines d’individus.

L’action policière (GIGN, RAID) dans un tel cas doit être la plus rapide possible ainsi que la plus forte possible quant à son déploiement. Mais également la plus courte possible. Il s’agit, dès le début d’un acte criminel de ce type, de mettre en place le plus rapidement possible les éléments nécessaires et planifier les actions les plus efficaces et les plus fortes afin que le dénouement soit le plus court possible. Il ne faut en aucun cas laisser de l’espace temps aux belligérants pour éviter qu’ils puissent l'exploiter à des fins médiatiques et faire parler d’eux durant une très grande période. Il faut également que les médias comprennent, avant de raisonner que de manière économique (audience, nombre de ventes, etc.), qu’il ne doivent pas faire le jeu des belligérants et laisser faire le travail de la police. Le fait qu’une télévision montre les images du dispositif policier en direct sur ses ondes renseigne immédiatement les assaillants au travers de leurs smartphones. Un dispositif militaire/policier de brouillage d’ondes GSM pourrait facilement être mis en place, cependant ce dernier est interdit par l’Etat de droit.

Partant du postulat que les belligérants veulent mourir en martyres, plus vite l’action se terminera, moins il y aura de morts. Preuve en est : les morts de la prise d’otage de la supérette casher ont été tués bien avant l’assaut. Lors d’un tel assaut, la plus grande difficulté est dans l’engagement des armes du côté policier afin de pouvoir distinguer les otages des preneurs d’otages, tandis que du côté belligérants cette difficulté n’existe pas car plus il y a de morts plus cela valorisera leur attaque, leurs morts personnels étant leur but.

Il est clair que pour un Etat de droit l’objectif serait de pouvoir prendre ces criminels vivants et les juger pour leurs actes. Mais dans les faits, il en est tout autre. Plus l’action des forces policières sera courte, c’est-à-dire que le/s belligérant/s ne soit/seront plus en état de nuire, plus les chances de survie des otages seront grandes. Donc l’issue par la mort des belligérants est inéluctable.

Enfin, si nous revenons au début, c’est-à-dire avant l’attaque de « Charlie Hebdo », même si la réflexion ne servira en rien à faire revivre nos humoristes et ne nous enlèvera pas l’indignation de cet acte, il s’agit de prévenir et d’investiguer les (futurs) risques. Cette tâche revient à l’Etat et il ne suffit pas, au nom de la liberté de penser que l’on ne risque rien dans un Etat de droit. Cette pensée est naïve mais également très suisse.i

En conclusion

La tragédie de « Charlie Hebdo » était prévisible ! Elle aurait donc pu être évitée. Mais beaucoup d’autres situations peuvent l’être également. C’est pourquoi, il faudrait enfin pouvoir réfléchir de manière différente en se posant ce type de question : « Quels seraient les buts finaux recherchés par des terroristes ? ».

Une question subsidiaire étant : « Quels seraient les objectifs les plus médiatiques ? ». Ces objectifs sont également et très certainement très faciles à attaquer, puisque ni réfléchis, ni protégés. Il ne s’agit pas là de vouloir mettre tout sous protection, mais plutôt se rendre compte qu’il existe d’autres risques. Ceci permettra ensuite de se poser les questions : Qui ? et Comment ? Plutôt que l'inverse !

Le prix à payer pour la liberté

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La liberté de Charlie Hebdo en a payé le prix fort.

La liberté, comme la liberté de pensée, est ou devrait être LE droit fondamental dans une démocratie. C’est une richesse de pouvoir s’exprimer en toute sécurité et cette libre expression doit être garantie par un Etat de droit.

Certes, pour garantir notre liberté, il y a un prix à payer. Pas celui de morts (il y en a assez eus lors de la dernière guerre mondiale, tous comme dans des conflits qui l’ont suivi, en Europe, tels qu’en Ex-Yougoslavie ou en Ukraine encore aujourd’hui) mais celui d’une « assurance sécuritaire ».

Mais en amont, il faut oser se poser quelques questions :

  • Quels sont les rôles des religions ? Ont-elles encore un sens ? Si Dieu existe, en existent-ils plusieurs ? Des différents ?

  • Les sectes et mouvements fondamentalistes ont-ils une place dans notre société ?

  • L’appel à la « guerre sainte », à la haine, etc. Est-ce un droit ?

  • La séparation Etat et religion (église) est-elle comprise et respectée ?

  • Hormis, la police, l’armée et autres organisations sous la responsabilité de l’Etat, doit-on autoriser ou fermer les yeux sur des organismes de formation militaire ou de commando ?

  • La création de films ou de jeux pour ordinateurs avec organisation et montage de tueries ont-ils une raison d’être ? Quel est leur public cible ?

  • Quel rôle joue l’Internet dans l’accès à l’information et à la désinformation ? Qui est le « Régulateur »* d’Internet ?

  • Le fichage de personnes à risques (criminels, malades, etc.) doit-il être proscrit ?

  • Et bien d’autres question encore (même si elles dérangent) …

Par contre, il ne faut pas mélanger « Etat sécuritaire » et « Etat sûr ». En fait, c’est l’Etat de droit qui doit offrir les aspects « sûrs » de la qualité de vie de ses citoyens sans pour autant être un état sécuritaire, livré à toutes sortes d’actions dites de « sécurité » mais sans contrôle ni règle.

Pour toutes celles et ceux qui prétendent que la France n’a pas vu monter son islamisation ; sans polémiquer, il faut être vraiment aveugle pour le dire et ou le croire ! Quel est le rôle joué par les politiques au pouvoir dans le domaine de la sécurité, trop souvent entravé par des querelles personnelles ou partisanes ?

Si une rédaction d’un journal est aujourd’hui attaquée, demain un kiosk vendant des journaux pourrait l’être, mais également une banque, une entreprise, un commerce, etc. dans le seul objectif : ces derniers ne respectaient pas la simple philosophie de pensée d’un autre groupe ! Idem entre deux personnes d’avis contraire à la sortie d’un restaurant ou d’un dancing ! Ouvre t’on le feu sur l’avis contraire ?

Et qu’en est-il en Suisse ? Quels sont les risques ?

En fait les mêmes que partout en Europe et dans le monde, avec juste une question d’analyse : « Si acte il y a, quel sera sa portée médiatique et quels seront les effets finaux de ce dernier ? ». En fait, c’est la question de départ que la Suisse ne se pose pas ! Cette dernière permettrait de mettre en exergue les menaces les plus dangereuses et les plus probables.

Malheureusement, la question des « effets finaux recherchés » (domaine de l’influence) est souvent trop complexe pour les personnes clés tels que MM. Maurer, Blattmann, ce dernier n'aimant peu les critiques d'ailleurs, Schellenberg (Armée suisse) par manque de capacité de compréhension internationale, mais également pour les renseignements stratégiques de la Confédération concentrés sur ses problèmes internes, les polices cantonales ligotées par leurs autorités, etc.

D’autre part, le système suisse de sécurité est très compliqué à gérer, car il est réparti sur les 3 à 7 départements fédéraux (DDPS : Armée, DFJP : Police, DFF : douane et  DFAE pour une partie de l’information extérieure, sans compter les 3 autres en cas d’une catastrophe quelconque).

Sans dépeindre le pire, mais c’est en prévoyant le pire que l’on peut anticiper ! Il s’agit maintenant d’arrêter d’être naïf en Suisse. Il faut raisonner de façon globale et repenser le système de sécurité dans son ensemble et l’adapter à la vraie menace. Certaines révisions de lois sont en cours, mais ce ne sont que quelques briques. Je reviendrai sous peu avec des propositions organisationnelles. Mais elles mériteront un certain courage pour leurs mises en place.

* Sandro Arcioni, 2014, "A World Observatory for the Monitoring and Observation of Cyber-attacks : Why ?", for the 19th International Humanitarian Conference "Conflict Resolution" in Geneva, Switzerland (February 2014)

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Une année exceptionnelle pour la Suisse : Bravo Monsieur Burkhalter

La Suisse a frôlé la catastrophe… à une année près ! Imaginez si M. Ueli Maurer avait été président de la Confédération cette année !

Gérer une crise européenne, si ce n’est pas une crise mondiale, tel le conflit en Ukraine, avec une main de fer dans un gant de velours, tout en redonnant à la Suisse une image internationale de bons offices et de neutralité n’a pas été chose facile. Bravo Monsieur le Président, vous l’avez fait.

Monsieur Burkhalter, le monde entier et la Suisse ont pu apprécier vos talents de négociateur et votre calme. Notre pays, trop souvent attaqué de toute part, a besoin de démontrer ce label de qualité. Et vous l’avez fait.

Et dire que M. Ueli Maurer, gaffeur de l’année 2013 (déclarations et autres), après une année terne et sans panache, durant laquelle il ne voulait même pas être président, aurait pu être à la tête de l’OSCE, à une année près… de plus, entouré du « visionnaire » M. André Blattmann, ne connaissant, ni l’un ni l’autre, les problèmes internationaux ! Ce même M. Maurer a osé émettre des doutes sur vos compétences, lui, le fossoyeur du Gripen.

Bon, cessons d’avoir peur. Pour l’image de notre pays, heureusement, nous y avons échappé.

Bravo Monsieur Burkhalter et merci d’avoir redoré le blason de notre belle Suisse durant votre présidence.

Gripen or not Gripen

La votation du 18 mai prochain est simplement un leurre orchestré par le GSSA (Groupe pour une Suisse Sans Armée).

En fait, l’objet ne porte pas sur l’achat du Gripen, mais sur la façon de le financer.

Accepter le « Gripen » revient simplement à accepter le modèle du fonds de financement proposé par le DDPS (Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports).

Ce dernier permettra une confirmation de commande immédiate des 22 appareils et, surtout,  de garantir une économie d’échelle sur le montant total de l’achat ainsi que de garantir le montant total des contrats compensatoires prévus.

Le fonds étant 100% financé par le DDPS. Aucun autre centime ne provient d’ailleurs (autre budget, impôts supplémentaire, etc.). Un « non » au projet reviendrait à échelonner la commande, voir « leaser » pendant une période une partie des Gripen, est perdre ainsi tout chance de contrats compensatoires.

En résumé, un « non » le 18 mai signifierait une dépense supérieure au budget actuellement prévu pour l’achat du Gripen et non à un renoncement à cet achat.

Incroyable ! La Suisse a-t-elle un complexe face à la dictature européenne ?

Les journalistes paniquent, presque tous les politiciens font de même! Mais sont-ils à leur place?

On peut vraiment tout lire et entendre dans les médias de ce lundi à l’image de ce: «J’ai honte d’être Suisse» par exemple. Avoir honte de respecter la démocratie tend plus vers un pouvoir totalitaire, un pouvoir unique et centralisé.

Et l’Europe dans tout cela? Il y a même eu un europhile qui a eu la riche idée de vouloir faire payer la Suisse, c’est-à-dire demander une somme d’argent à la Suisse pour pouvoir respecter sa démocratie. Où va-t-on?

Est-ce cela l’Europe?

Nous, Suisses, nous devrions plutôt être fiers de défendre une vraie démocratie et faire fi des dictateurs européens qui ne respectent pas leurs peuples et pratiquent une politique des «élites» (dans le sens de ceux qui se sentent supérieurs aux autres) et des «corrompus» du système ! (dans le sens de rompus à défendre un système qui les arrange)

Finalement, seul l’européen François Fillion, qui se dégage de la mêlée, en osant dire: «Mais ce ne serait pas à l’Europe de prendre exemple sur le fonctionnement de la Suisse?» 

En Suisse, c’est le peuple qui est souverain et l’Europe doit l’accepter

Et voici que la décision du peuple, vrai souverain, est tombée.

Quelle catastrophe disent certains, mais également quels paniers de mensonges de part et d’autre dans la presse, sur les ondes…

OUI au Financement et aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF): très bien !

NON à l’initiative populaire : «Financer l’avortement est une affaire privée»: toujours très bien !

Mais OUI à l’initiative UDC contre l’immigration de masse : CATASTROPHE !

Rediscuter les accords bilatéraux ! Oui est alors ?

  • Ceci démontre à l’Union européenne que la Suisse est un pays souverain et totalement démocratique. Ceci démontre également qu’il est en fait le seul en Europe à respecter à 100% la décision de ses électeurs. Quoi de plus juste ?

  • La Suisse n’est pas dans l’Europe! Cela signifie que la Suisse ne s’aligne tout simplement pas sur l’Europe. Le peuple l’a confirmé aujourd’hui.

Réfléchir au sujet des contingents de travailleurs étrangers ! Oui et alors ?

  • Si le Conseil fédéral s’y était attelé depuis longtemps, il n’y aurait pas eu d’initiative UDC. Donc à qui la faute ?

  • Y a t’il un plan d’augmentation du nombre d’habitants : c’est-à-dire une prévision faite sur les infrastructures telles que les écoles, les logements, les stations d’épurations, les transports, les routes, etc. ?  A qui la faute ?

Instaurer des règles ! Oui et alors ?

  • A l’époque des contingents, il y avait des règles ! Aujourd’hui à qui profite la libre circulation des travailleurs ?

    • La Suisse est un pays d’élite et il n’y a jamais eu de problème ni avant, ni aujourd’hui et encore moins demain à faire venir des élites : entrepreneurs, experts, ingénieurs, chercheurs, meilleurs techniciens, etc.

    • Le secteur de la santé continuera d'utiliser une main d’œuvre étrangère pour son besoin en personnel tant que la Suisse ne pourra parvenir à le former elle même.

    • L’hôtellerie, les maraîchers, les viticulteurs, etc. utilisent une main d’oeuvre saisonnière donc non directement touchée par cette décision, mais devront réfléchir s’il ne serait  pas plus judicieux d’engager un chômeur, un étudiant, un jeune en échec solaire par exemple.

    • Le secteur du bâtiment quand à lui devra se remettre un peu en cause et essayer d’engager également des élites, c’est-à-dire, les meilleurs maçons, les meilleurs ferblantiers, etc. et arrêter une fois pour toute d’engager des « travailleurs » payés à la raclette fournissant un travail ne répondant pas aux normes suisses.

    • Seuls certains secteurs qui désirent maintenir de bas salaires de manière permanente profitent de ce système. La décision du peuple les remet aujourd’hui à l’ordre.

Les rechercheurs d’emplois de l’Union européenne n’ont simplement pas à venir en Suisse dans l’espoir de trouver un travail puis, quelques mois plus tard suite à de maintes et vaines recherches, éventuellement se retrouver aux services sociaux.

C’est aux employeurs eux-mêmes de procéder avec clairvoyance dans leur processus de d’engagement. Les entreprises performantes n’ont jamais eu de problèmes de recrutement.

 

Pourquoi les initiatives font du bien dans un système démocratique ?

L’exemple de l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse en est un exemple. Même si, par définition, le texte d’une initiative dégrade le texte de notre constitution, elle est positive dans le fait qu’elle: relance le débat autour d’un sujet précis qui, souvent, tient à cœur aux citoyens.

En fait, le nombre d’initiatives a explosé! Mais pourquoi?

La réponse est simple. Si la Confédération et les Cantons appliquaient et faisaient appliquer les lois, leur nombre serait nettement moins élevé.

Reprenons l’initiative UDC contre l’immigration de masse. Oh miracle, cette semaine le Conseil fédéral annonce plusieurs mesures:

  • la suppression de l’aide sociale aux migrants demandeurs d’emplois,

  • l’obligation d’afficher les coûts du loyer du locataire précédant sur le contrat de bail,

  • et d’autres choses encore.

L’initiative sur le salaire minimum, bien que totalement inappropriée, devrait simplement faire corriger le système actuel par une surveillance stricte des autorités concernant le montant du salaire en regard au niveau de vie dans la commune où il résidera :

  • Une personne pourrait uniquement s’établir en Suisse pour une courte ou longue durée si son salaire lui permettait de s’assumer complètement (lui et sa famille) et qu’il n’y ait aucun risque qu’elle se retrouve au service social. Pour l’obtention d’un permis d’établissement, le service concerné de l’Etat examinerait le contrat de travail, les conditions salariales, le niveau de vie de la région d’habitation, le contrat de bail à loyer, etc. Si les conditions personnelles d’équilibre budgétaire ne sont pas remplies, le permis d’établissement ne pourrait pas être délivré. Sans permis d’établissement, pas de contrat de travail !

On voit dès lors que les initiatives font réagir, certes tardivement, le Conseil fédéral, ce qui prouve leur nécessité.

Encore une fausse information en matière fédérale comme cantonale :

  • Le contournement de Morges, tellement discuté lors de la votation sur l’augmentation de la vignette autoroutière à CHF 100.00 – qui ne faisait pourtant clairement pas partie de ce plan financier – est aujourd’hui au centre des préoccupations. A ce sujet, les autorités cantonales vaudoises se réfugient aujourd’hui derrière le refus de l’augmentation et prétendent qu’il aurait fallu voter OUI ? De qui se moque-t’on ?

  • L’office Fédérale des Routes a également engagé une trentaine de collaborateurs avant la votation sur l’augmentation du prix de la vignette autoroutière et les a licencié une fois que le Souverain a balayé cette augmentation. Là encore, de qui se moque-t’on ?

Ou encore l’initiative UDC sur l’emprisonnement à vie de dangereux criminels :

  • dans l’affaire Lucie, le Tribunal fédéral vient de casser la condamnation à vie du meurtrier. Cette décision fait penser à une sorte de connivence politique entre un Conseil fédéral incapable de mettre en place un texte sur le sujet (face à l’Europe) et un Tribunal fédéral se rendant maintenant complice de cette politique fédérale. Mais où se situe donc  l’indépendance entre justice et état ?

Le citoyen a besoin de discours clair et transparent. Il est temps d’arrêter la mascarade!

 

Sur le même sujet :

Un réseau militaire suisse sécurisé ouvert aux entreprises civiles?

Le hérisson n’a pas fini de sévir, tout comme les barbelés autour de notre pays.

Suite au «Téléjournal» de dimanche soir, un éclaircissement est indispensable pour mieux comprendre les enjeux de la cyberdéfense.

Il est simplement irréaliste de vouloir créer un réseau complètement sécurisé et coupé du monde. D’une part, à quoi peut bien servir un réseau s’il n’est pas connecté à ses partenaires (militaires et civils)? Sans partenaire, il est tout simplement impossible d’agir. D’autre part, garantir la sécurité en isolant le réseau est utopique, dans  90% des cas la menace vient de l’intérieur ! Sans compter qu’un certain nombre de prestataires extérieurs collaboreront  à la mise en service et à la maintenance du réseau. Pour rappel, lorsque l’armée française a construit son centre d’engagement «totalement» sécurisé, un petit génie a eu subitement l’idée de compter les fibres optiques à l’entrée du bâtiment pour vérifier si elles correspondaient bien à la commande. Oh surprise! Il y en avait 10% de trop!

Par ailleurs, ce «réseau» représenterait une cible attractive pour tout hacker, même débutant!

En fait, si l’on veut assurer une vraie sécurité, tant civile que militaire, toute l’attention doit être portée sur le comportement humain : l’apprentissage et la surveillance, ce qui dépasse de loin la simple technique et le fait de vouloir tout isoler. Une simple photo d’écran avec son smartphone revient à ce que faisait un espion avec un appareil sophistiqué et miniaturisé durant la guerre froide. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, les bons réflexes comportementaux d’antan ont disparu.

Le pouvoir d’évoluer dans un milieu informationnel sûr, exempt de toute menace d’écoute, de fuite, d’intrusion, de déni de services ou autres cyberattaques – sans pour autant limiter sa liberté d’action, fait figure d’enjeu majeur pour n’importe quels Etats et armées au monde. Les solutions classiques de protection sont souvent rédhibitoires en termes d’utilisation (bridage des applications MS-Office, ralentissements inhérents au cryptage fort (à l’encryptage), passerelles complexes sur le monde extérieur, etc.) ne sont donc pas viables dans un environnement opérationnel exigeant et en constante évolution.

A ce propos, la solution qui consisterait, par exemple, à créer de toutes pièces un nouveau réseau Internet, propre au monde étatique et/ou militaire – comme l’avait suggéré un général américain – est évidemment impensable en termes de coût et de vitesse de déploiement.

Pour atteindre le même objectif, une solution bien plus simple serait de créer, à partir de l’infrastructure maillée existante, un «Internet 2», autrement dit un «Internet propre», sans pour autant devoir reconstruire un nouveau réseau. Dans tout engagement, on doit permettre de rattacher des acteurs extérieurs à cet Internet 2 à moindre coût et de manière simple, principal atout permettant de protéger les états, les armées et leurs échanges avec les acteurs extérieurs.

C’est cet «Internet propre» qui protège l’infrastructure et ses utilisateurs efficacement contre les attaques cybernétiques, parmi lesquelles les attaques «client-side» sont les plus redoutables.

Les avantages de cette solution sont:

  • Analyse comportementale intelligente de tous les flux de données,

  • Pas de concentration sur un scénario de risque étroit,

  • Pérennisation des investissements,

  • Aucun logiciel chargé ou déployé sur les stations clients,

  • Utilisation des logiciels « standards » non bridés tel que MS-Office,

  • Inutilité de cryptage dans l’environnement contrôlé,

  • Avertissement en temps réel en cas de problème quelconque,

  • Minimum de formation  pour les superviseurs,

  • Mise à disposition d’une intelligence collective,

  • Pas de formation spécifique pour les utilisateurs,

  • Pop-Up de mise en garde avec instructions nécessaires clairement données,

  • Détection automatique de problèmes,

  • Mise à jour en temps réel,

  • Faibles coûts d’investissement avec répartition sur la durée d’exploitation,

  • Faibles coûts d’exploitation,

  • Protection totale contre les types de cyber-attaques actuelles et futures.

Les agents de contrôles, par le biais d’un centre de contrôle, surveillent alors en permanence tous les flux sur le réseau, y compris ceux des Smartphones. Seuls les flux d’applications autorisées sont tolérés sur le réseau. Dès la modification du trafic et/ou l’apparition d’un trafic étranger, il y a remontée au centre de contrôle pour analyse et blocage instantané de ce flux non désiré. Une technologie intelligente aide les opérateurs dans cette tâche, permettant la détection immédiate, avec un taux de faux-positif des activités malveillantes et des scénarios d’échanges non-conformes tendant vers zéro. On parle dès lors de surveillance comportementale.

L’anticipation et la protection seraient donc la meilleure façon de lutter contre les cyber-attaques. Il faut unir les forces, informer, se protéger, identifier, dénoncer, aider, etc. Pour pouvoir atteindre ce but, il s’agira d’anticiper et de tracer toutes les attaques se préparant dans le cyberespace.

Par contre, si nous abordons la problématique par la métagouvernance, un poste d’observation international et neutre en matière de surveillance de la gouvernance de l’Internet pourrait être une réponse à l’attente de nombreux pays.

Ce que la Suisse pourrait offrir comme bons offices

Dans un but philanthropique international et d’union des forces, la Suisse pourrait proposer la création d’une nouvelle organisation internationale conjointement avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et l’ONU. En Suisse, la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI), réunissant des partenaires qui travaillent dans le domaine de la sécurité des systèmes informatiques et de l'Internet et de la protection des infrastructures nationales, ne suffit pas! La Confédération suisse, en tant que pays neutre et pourvoyeur de «bons offices» devrait aller plus loin et proposer un «Observatoire mondial du contrôle et de l’observation des cyberattaques» avec:

  • un partenariat et d’une reconnaissance de l’OSCE, d’Interpol, des Etats;

  • une légitimité quant à sa neutralité;

  • une légitimité technologique;

  • une légitimité juridique;

  • une légitimité militaire.

Pour la Suisse, il serait très facile de créer un tel observatoire en partenariat avec les hautes écoles de notre pays (EPFZ, EPFL, HES), les polices cantonales, Interpol, l’OSCE, l’Office fédéral de l’informatique, etc. et d’offrir ainsi ses bons offices aux autres états dans le monde sous forme de:

  • compétences internationalement reconnues;

  • légitimité quant à sa neutralité, ses technologies, le juridique, le militaire, etc.

  • centre technologique d’investigation;    

  • centre de formation (en intelligence économique et militaire).

Ceci pourrait être un début de réponse à tous les hakers et groupes d’influence (organisés ou non) sur Internet.

Et pourquoi pas… Edward Snowden ?

Gracié et libéré, Mikhaïl Khodorkovski a obtenu un visa pour entrer en Suisse. C’est très bien, mais facile. Cela arrange même le président Vladimir Poutine et la Russie.

Pourquoi pas Edward Snowden? Enfin un vrai requérant d’asile!

Oui, la Suisse! Celle de 2014, de Didier Burkhalter ! Ayons le courage pour une fois d’utiliser notre démocratie contre l’impérialisme américain. Accueillons Edward Snowden en tant que requérant d’asile et bottons ainsi les fesses des Etats-Unis.

De tout temps les Etats-Unis ont voulu non seulement surveiller le monde mais dicter leur volonté aux autres Etats. Rappelons quelques affaires ayant touché la Suisse :

  • le Brigadier Jeanmaire qui, pour avoir épousé une femme russe, est mis sous surveillance par les Etats-Unis, qui forcent ensuite la Suisse à le condamner dans une affaire des plus douteuse,

  • Madame la Conseillère fédérale Elisabeth Kopp forcée à démissionner à cause de son mari! Qui était sous cette affaire? Les Etats-Unis, encore une fois!

  • Les fonds en déshérence et le rapport Berger, téléguidé par les Etats-Unis,

  • La Suisse, à la fois complice et victime des Etats-Unis, dans l’affaire Tinner,

  • Aujourd’hui, le système bancaire suisse contesté par les Etas-Unis,

  • Et demain? L’industrie pharmaceutique suisse?

Surveiller le monde ou le cybermonde, tout Etat peut le faire. Il en va de la recherche de renseignements et de la protection de son territoire. Mais intervenir, de quel droit?

Accueillons Edward Snowden et intégrons le dans nos services de renseignements: nous disposerons ainsi d’atouts supplémentaires contre les Etats-Unis et de nouveaux moyens de négociations! Et pour l’avenir, le message sera clair. La Suisse a intérêt, par sa réelle démocratie, à continuer sur cette voie.