Payer pour avoir la paix : vie privée et société numérique à deux vitesses

Lors de l’écriture de ma thèse sur les cartes de fidélité et les données qu’elles produisent m’est venue une intuition. Je n’étais certainement pas le seul à l’avoir, et elle est devenue aujourd’hui réalité. Le droit à la vie privée est en train de devenir un privilège réservé aux classes sociales aisées. Un article d’Alan Westin[1] paru en 2003, source de cette intuition de recherche, était parmi les premiers à souligner la dimension sociologique de la vie privée.

Revenir sur le second épisode de la première saison de la série d’anticipation Black Mirror permet d’illustrer facilement cette dynamique. Diffusé en 2011, l’épisode intitulé Fifteen Million Merits expose des jeunes gens enfermés dans un monde où la principale occupation est de pédaler pour produire de l’électricité et obtenir les crédits nécessaires au coût de la vie. Les individus peuvent accumuler leurs avoirs pour améliorer leur quotidien ou s’offrir un accès à un concours télévisé de type The Voice ou America Got Talents, accédant ainsi au statut de star, seul moyen de s’extraire de leur condition. Il apparaît assez clairement plus tard dans l’épisode que cette compétition est largement truquée. Une favorite promise à un grand avenir grâce à une voix hors du commun échoue pour finir par alimenter le contenu d’une sombre chaîne de pornographie.

Une installation située à la place du Rhône, Genève. Image : par l’auteur

Pendant leurs heures de repos, les pédaleurs se retrouvent dans de minuscules cubes qui ressemblent plus à des cellules de prison qu’à des studios. Les murs de ces cellules sont des écrans géants très lumineux et impossibles à éteindre. On retrouve ici clairement le caractère invasif du « télécran » de la dystopie de George Orwell, 1984, qui lui aussi se trouve dans tous les appartements. La différence dans le cube des pédaleurs est l’introduction de la notion de divertissement, alors que le télécran orwellien reste un outil de contrôle et de répression. Lorsque les pédaleurs se reposent, ils peuvent se divertir en regardant un choix très limité d’émissions rivalisant d’abrutissement. Sans grande surprise, elles sont fréquemment coupées par de longues publicités dont le son est décuplé. Option absente dans le cauchemar orwellien, les pédaleurs peuvent dépenser une poignée de crédits pour mettre le son en veille, sans pour autant couper l’image.

La tyrannie des écrans géants. Image : Marcus Herzberg @ Pexels

Cette dernière possibilité vous semble familière ? Oui, elle s’est présentée avec l’introduction des systèmes de replay intégrés dans l’appareil qui diffuse désormais la télévision dans nos foyers. On pouvait alors utiliser gratuitement l’avance rapide pour sauter la publicité. Un rêve qui se réalisait ! Seulement voilà, on s’en doutait, ce service compris dans l’abonnement TV de base est devenu en 2022 payant, à l’exception de l’opérateur Sunrise. Il faut compter entre 3.95 et 16.90 francs par mois selon les fournisseurs pour continuer à en profiter. Salt propose l’abonnement le meilleur marché, revenant à 47.40 francs ou 119.40 francs en fonction des options choisies. Mais il faudra compter pas moins de l’équivalent de 202.80 francs par an[2] chez Swisscom pour avoir le droit de passer la publicité avec l’abonnement « Replay Confort » ! Il n’y a pas de taux de change entre les francs suisses et les crédits virtuels, la monnaie utilisée dans l’épisode de Black Mirror. Difficile donc de comparer la fiction et la réalité, mais une chose est certaine, c’est plutôt cher !

Passer la pub, et vite ! Image : danydory @ Pixabay

Certes, cela peut paraître acceptable pour celles et ceux qui peuvent se permettre le luxe de s’épargner le gavage publicitaire après de longues journées de travail. Toujours est-il que certains préfèrent ne pas payer et devoir composer avec le matraquage publicitaire.

Qu’en sera-t-il dans un an, trois ans ou cinq ans ? Ces prix vont-ils se stabiliser ? A cause de la concurrence déloyale des géants de l’Internet qui proposent un système de ciblage publicitaire efficace et abordable, les revenus publicitaires des médias traditionnels plongent. L’avance rapide qui permet de passer la publicité restera-t-elle relativement abordable ? Est-ce que cela ne deviendra pas, pour paraphraser Alan Westin, un « privilège de classes aisées » que d’avoir sa vie privée épargnée par ces intrusions extérieures ? Si l’on suit ce raisonnement, les ménages plus modestes auront moins le choix et donneront davantage de temps de cerveau disponible aux chaînes privées, pour reprendre l’expression devenue célèbre formulée en 2004 par Patrick Le Lay, alors président-directeur général du groupe TF1[3]. Cette idée de « temps de cerveau disponible » s’exprime aujourd’hui en sociologie du numérique comme « l’attention des usagers ». Nombre de sociologues, philosophes et essayistes ont œuvré à théoriser une « économie de l’attention »[4] face à ce phénomène de multiplication de l’information.

On l’aura compris. Pour « avoir la paix » en regardant la télévision, il faudra désormais payer. La télévision ne fait pourtant que répliquer le modèle qui domine les services numériques du « freemium ». Pour accéder gratuitement à un contenu ou utiliser gratuitement un logiciel, on accepte de la publicité invasive. Pour se passer de publicité, on paie. YouTube propose un tel service depuis mai 2018[5]. Pour jouir de YouTube et de YouTube Music sans publicité et, petit bonus, en mode hors connexion et faire en sorte que la vidéo ne s’arrête pas lorsque l’écran de l’appareil est éteint, il faut s’acquitter de 15.90 francs par mois. Considérant que le contenu n’est pas produit par YouTube lui-même, qui se contente de l’exploiter en le monétarisant, le prix est particulièrement élevé si l’on compare le contenu auquel on peut avoir accès pour un montant similaire chez Netflix, Disney+ ou OCS.

Image : Mohamed Hassan @ Pixabay

Les frontières « entrantes » et « sortantes » de la vie privée

Mais la « paix payante » ne s’arrête pourtant pas là. On a parlé jusqu’ici de ce qu’on pourrait appeler des « intrusions entrantes » de notre vie privée, faites sur mesure ou pas, directes, perceptibles et immédiates dans la vie privée. Elles nous donnent un sentiment immédiat d’atteinte à notre vie privée.

Il faut maintenant traiter le problème de la frontière « sortante » de notre vie privée. C’est le flot continu de données que nous laissons à disposition des différents acteurs institutionnels du numérique. On finit souvent par l’oublier tant le processus est automatique. Si les regards sont dirigés davantage sur lesdits GAFAM lorsqu’il est question de vie privée numérique, il ne faut pas pour autant oublier les plus petits acteurs locaux comme la grande distribution locale, via les cartes de fidélité. Ils ne sont pas en reste concernant l’exploitation des données et le profilage de leurs clients[6].

De plus, l’acronyme GAFAM est devenu bien trop court pour refléter la réalité empirique de la récolte systématique des données. A Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft il faut ajouter par exemple Twitter, Instagram, Snapchat… mais surtout l’acteur chinois qui alpague tous les jeunes et moins jeunes utilisateurs sur son passage, le chinois Tik Tok. Il n’est pas dans l’acronyme désormais dépassé, mais ses pratiques sont pourtant encore plus opaques que celles de ses concurrents américains, politique chinoise oblige. À l’heure actuelle, selon l’article du Guardian du 8 novembre 2022 qui s’interroge sur le sujet[7], il est impossible de savoir où sont stockées ces données et quel usage en fait le gouvernement chinois. La société mère de TikTok, ByteDance, tente de rassurer les utilisateurs de son application dans le monde sur ce dernier point en assurant que tel n’est pas le cas. On retrouve le même type de discours du côté de Huawei, acteur technologique principal du développement de la 5G. Face à ces tentatives de minimisation, un « ordre exécutif » signé par Donald Trump donne une plus juste mesure : « TikTok capture automatiquement de vastes pans d’informations de ses utilisateurs, y compris des informations sur l’activité d’Internet et d’autres réseaux, comme les données de localisation et les historiques de navigation et de recherche. Cette collecte de données risque de permettre au parti communiste chinois d’accéder aux informations personnelles et exclusives des Américains[8] ».

Une utilisatrice de TikTok. Image: Cottonbro Studio @ Pexels

Si TikTok occupe le centre d’un bras de fer géopolitique, la question devient également extrêmement inquiétante pour le commun des utilisateurs. À en croire certains experts interviewés par le Guardian, les données des utilisateurs de TikTok, soit un quart des Américains selon le Pew Research Institute[9], sont littéralement aspirées et jetées en pâture au service de l’intelligence chinoise.

Ce n’est là qu’un exemple. Depuis la révision de la loi sur la protection des données (LPD[10]) de 2018, même en l’absence d’une intrusion clairement identifiable, la fuite des données peut représenter une atteinte à la vie privée par le droit suisse. Avant cette révision, une entreprise ou un particulier ayant récolté des données pouvait en faire usage librement sans que cela soit considéré comme une violation de la vie privée. Désormais la simple récolte et détention de données est illicite, si elle ne respecte pas les cinq principes édictés par la loi[11]. Il en va de même avec le plus sévère Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union européenne[12].

Ce problème contemporain, que l’on pouvait encore ignorer il y a peu, a cessé de devenir la spécialité des juristes et constitue également une source de préoccupation dans l’opinion publique. Hélas, face aux manques de moyens, la réponse générale est plutôt une attitude de résignation. Alors justement, comment protéger notre vie privée devenue de plus en plus précieuse, mais surtout de plus en plus mise en danger ? Faut-il accorder une confiance aveugle aux lois de protection des données, telle la RGPD européenne ? Dans les traces d’Edward Snowden pour qui la « RGPD est une farce[13] », tout en étant moins radical, je m’accorde aussi à penser que les lois actuelles sont très largement insuffisantes. Clairement, aujourd’hui, pour protéger au mieux sa vie privée et ses frontières, entrantes et sortantes, comme on va le voir, il faut payer. Et il faudra peut-être payer de plus en plus cher pour s’offrir une vie privée décente.

Préserver sa vie privée dans un monde numérique devenu très intrusif. Image: Pixabay

Actuellement, par exemple, si on veut vraiment utiliser une messagerie garantissant la stricte confidentialité de nos messages, il faudrait abandonner Gmail. Google se défend bien entendu d’atteindre nos messages par son astuce rhétorique reprise par tant de concurrents, d’une mauvaise foi remarquable, comme le suggère en 2007 déjà Daniel J. Solove, professeur en droit à la George Washington University Law School[14]. En effet, Google constate l’absence de problème et de danger pour la vie privée de ses utilisateurs car ce ne sont pas des personnes humaines qui scrutent leurs messages, mais des algorithmes. Comme ces algorithmes sont des robots, il n’y aurait pas d’atteinte à la vie privée. Mais la littérature scientifique critique sur le numérique n’a eu de cesse, depuis lors, de démontrer l’ineptie d’une telle ligne de défense. Les algorithmes qui scrutent nos messages pour fabriquer notamment de la publicité ciblée ont des effets sociaux bien réels. Ils sont devenus des machines à discriminer qui décident qui vous êtes à votre place et parfois, selon certaines études, mieux que vous-même. Mais surtout, ils décident à quelle ressource vous aurez accès ou non, comme je le démontre en conclusion de mon premier article de ce blog, « Notre société de contrôle et la fatigue des codes d’accès ».

Des solutions existent, mais elles ne sont donc pas gratuites. L’énergie dépensée, la technologie utilisée et le travail des ingénieurs pour construire des systèmes de messagerie, dont le courriel, ne sont pas et ne seront jamais sans coût matériel et humain. On peut citer l’entreprise suisse Proton Mail qui propose un système sécurisé et, surtout, qui n’est pas financé par l’utilisation de profils de personnalité construits sur la base du contenu de vos messages ou de leurs métadonnées. Selon le modèle également adopté du « Freemium »[15], à la différence près que la version gratuite offre le même confort pour la vie privée, vous obtenez un compte gratuit. Mais il est limité. Et avec les usages courants, cette limite sera vite dépassée, comme les forfaits mobiles de 1 ou 2 gigaoctets qui sont pulvérisés après deux jours en cas d’usage moyen. À moins de faire fréquemment le ménage minutieux dans vos messages, vous choisirez à raison de soutenir cette entreprise en finissant par souscrire un abonnement.

Il en va de même pour les solutions de Cloud pour le stockage à distance de vos données. Les généreuses offres de Google, Dropbox ou OneDrive ne garantissent pas, selon les puristes, un traitement confidentiel de vos données. En Suisse, pour avoir un Cloud de qualité, il faudra payer davantage (à l’exception notable d’Infomaniak) mais aussi oublier par exemple l’offre imbattable sur le plan du prix et du service offert de Microsoft qui vous loue sa suite bureautique Office 365 avec un téraoctet de stockage dans son Cloud.

En matière de protection des données, c’est un modèle d’affaires en pleine émergence qui pourrait se développer rapidement et s’avérer très lucratif. Plus il y aura de scandales, plus on sera enclins à payer pour obtenir des services numériques qui donnent les meilleures garanties de respect de notre vie privée. Ce sera le cas pour celles et ceux qui pourront se permettre de multiplier les abonnements mensuels ou annuels à des prix qui, s’il sont souvent raisonnables, représentent un budget conséquent une fois qu’on les multiplie. Avec la pression continue des fournisseurs de services pour souscrire des abonnements de tous types sans que l’on s’en rende forcément compte, le budget numérique de chacun part de toute façon à la hausse.

Peut-être faudra-t-il prévoir dans un futur pas si lointain une centaine de francs par mois pour protéger les frontières de sa vie privée, en entrée comme en sortie, sans compter exclusivement sur les lois de type RGPD qui ne font à l’heure actuelle que déclarer la guerre aux géants de l’Internet. Une guerre qui peut très bien être perdue, face aux intérêts économiques des institutions tant publiques que privées. Selon Edward Snowden, encore une fois, elle l’est déjà.

Une société numérique à deux vitesses

Ainsi, tout laisse à penser que nous allons vers une société numérique à deux vitesses. Une version payante, libre de publicité et sans intrusion continue de notre vie privée tant « entrante » que « sortante » ; et une version gratuite, ou presque, dans laquelle nous sommes sans cesse dérangés, distraits par de la publicité de masse et où nos données personnelles sont exploitées jusqu’à la corde.

Une société numérisée à deux vitesses. Image : Lesiakower @ Pixabay

Le tri algorithmique, néanmoins, continuera à concerner tout le monde, dans une certaine mesure et dans le silence. Lorsque les « boîtes noires » des algorithmes seront peut-être une fois enfin ouvertes, ce qui serait une excellente nouvelle, on pourra néanmoins nourrir encore davantage le modèle d’affaires d’une société numérique à deux vitesses. Celles et ceux qui pourront se l’offrir pourront calmer les ardeurs de ces machines de tri à décider qui est qui et qui a accès à quoi.

Tant que les pouvoirs publics se limiteront à appliquer la « farce du RGPD », pour reprendre les termes de Snowden, nous assisterons à un renforcement de cette dynamique. Mais ils ne le feront très probablement pas, ou en tout cas pas prochainement, car cela ne sert pas les intérêts du Dieu de la croissance et de la Déesse de l’innovation numérique. Les lois de protection de la vie privée ne sont presque plus qu’une recherche continuelle de compromis entre un minimum de protection, absolument nécessaire et louable[16], et la soif inévitable de données personnelles de la croissance numérique. Ces lois cherchent indirectement, avec plus ou moins de bonne foi, plus ou moins de sincérité ou d’hypocrisie, à donner carte blanche à l’économie du numérique, de plus en plus en rupture avec une définition réellement éthique et crédible de la vie privée. Cette recherche de compromis aboutit à une redéfinition de la notion de la vie privée et des « sujets de la vie privée », comme j’ai choisi de les appeler dans un article scientifique où mon argument est que les lois n’ont de cesse d’expliquer aux usagers en quoi consiste leur vie privée plutôt que de prendre en considération ce qu’ils voudraient qu’elle soit vraiment[17].

Le pinacle de cette dynamique de manipulation, pour ne pas dire corruption, de la notion de vie privée est représenté au mieux par un exemple devenu tristement célèbre, l’affirmation d’Eric Schmidt, ancien président-général de Google, sur la CNBC en 2009 : « si l’on a quelque chose que vous ne voulez pas que l’on sache sur vous, peut-être que vous ne devriez tout simplement ne pas le faire (ma traduction)[18] ». L’Electronic Frontier Fondation y voit une négation de la vie privée. J’y vois une négation de la liberté, purement et simplement. Bienvenue dans le monde orwellien de Google. Vous voulez y échapper ? Très bien. On va peut-être pouvoir vous arranger ça. Mais il va falloir ouvrir votre porte-monnaie.

[1] Westin, Alan F. « Social and Political Dimensions of Privacy ». Journal of Social Issues 59, nᵒ 2 (2003): 431‑53.

[2] Il n’y a pas de tarif annoncé pour la fonction replay. La somme calculée correspond à la différence de 10 francs entre la formule « blue TV S » qui ne l’a pas et « blue TV M » qui l’inclut, à laquelle a été ajoutée le montant de 6.90 francs réclamés par l’opérateur pour disposer du droit de passer la publicité en avance rapide.

[3] « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ». Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_de_cerveau_humain_disponible

[4] En format d’essai, voir par exemple : Crawford, Matthew R. Contact: pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver. Paris: la Découverte, 2016, ou Bronner, Gérald. Apocalypse cognitive. Paris: PUF, 2021. Pour un ouvrage davantage scientifique, voir par exemple : Kessous, Emmanuel. L’attention au monde: Sociologie des données personnelles à l’ère numérique. Paris: Armand Colin, 2012.

[5] https://www.youtube.com/premium

[6] Sur ce sujet, voir mon livre tiré de ma thèse de doctorat : Coll, Sami. Surveiller et récompenser: les cartes de fidélité qui nous gouvernent. Terrains des sciences sociales. Zurich: Seismo, 2015.

[7] Milmo, Dan. « TikTok’s Ties to China: Why Concerns over Your Data Are Here to Stay ». The Guardian, 8 novembre 2022, sect. Technology. https://www.theguardian.com/technology/2022/nov/07/tiktoks-china-bytedance-data-concerns

[8] https://trumpwhitehouse.archives.gov/presidential-actions/executive-order-addressing-threat-posed-tiktok

[9] https://www.pewresearch.org/fact-tank/2022/10/21/more-americans-are-getting-news-on-tiktok-bucking-the-trend-on-other-social-media-sites

[10] https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1993/1945_1945_1945/fr

[11] Voir l’article 4 pour la description de ces principes : https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1993/1945_1945_1945/fr#art_4

[12] https://commission.europa.eu/law/law-topic/data-protection/data-protection-eu_fr

[13] Lire les extraits de son interview à l’EPFL en 2020 : https://www.letemps.ch/economie/edward-snowden-ne-cessez-lutter-liberte

[14] Solove, Daniel. « “I’ve Got Nothing to Hide” and Other Misunderstandings of Privacy ». San Diego Law Review 44 (2007): 745‑72.

[15] Principe selon lequel les fonctionnalités de base d’une application sont gratuites (« Free »), avec de la publicité voire une exploitation des données personnelles. Pour avoir plus de fonctionnalités et une meilleure protection de sa vie privée, il faut passer en mode « Premium ».

[16] Colin J. Bennett, par dupe pour autant, continue à défendre fermement et avec une foi indémontable la robustesse des lois de protection des données. Voir : Bennett, Colin J. The Privacy Advocates: Resisting the Spread of Surveillance. Cambridge, MA: MIT Press, 2008.

[17] Coll, Sami. « Power, knowledge, and the subjects of privacy: understanding privacy as the ally of surveillance ». Information, Communication & Society 17, nᵒ 10 (2014): 1250‑63.

[18] https://www.eff.org/fr/deeplinks/2009/12/google-ceo-eric-schmidt-dismisses-privacy