…à les rejoindre dans un nouveau projet Européen, qui échappe aux nations et aux nationalismes pour donner à l’individu (et non à l’individualisme) la chance de se tailler un avenir plus équitable et juste.
28 ans après la révolution-coup d’état contre le communisme, les roumains ont finalement pris leur destin en main. Peut-être c’est ce qu’il fallait: abandonnés par une Union Européenne en proie à une crise culturelle et intellectuelle sans précédent, privés du “rêve américain” par des USA désormais entrés dans l’ère de Trump, ils ont choisi de ré-investir les valeurs dont l’Europe s’est toujours proposée comme porteuse: justice, équité, humanisme, résponsabilité. Ils ne se leurrent pas: ces batailles ne sont que le début d’une longue traversée du désert, qui n’aboutira pas, pourtant, sans l’apport de chacun.
Cette lutte contre la corruption est, littéralement, séculaire. Car c’est depuis la constitution des principautés Roumaines que leurs populations cherchent à combattre l’arbitraire des abus du pouvoir politique, ainsi que la tentation d’un éternel marchandage entre le diable et son père. Aujourd’hui il paraît que la voie de sortie réside dans le fait de se rendre compte que le choix n’a pas à être binaire. Une culture peut changer s’il y a le tiers non-exclu, qui, dans ce cas, passe par un exercice de responsabilité personnelle. Une responabilité dont nous avons besoin comme civilisation plus que jamais, notamment pour rectifier les immenses inégalités qui se sont creusées en Roumanie et ailleurs; car ceci se fait aussi avec notre complicité de tous les jours, partout.
Le gouvernement roumain a retiré l’ordonnance de la discorde en ce dimanche 5 février, qui cherchait à absoudre des voleurs et des abus flagrants. Prenons cette victoire en compte. Elle nous fera garder espoir et force pendant les longues années de bataille et lutte contre l’injustice, l’extremisme et l’arbitraire.