Les trois défis de la finance durable

Trois enjeux sont critiques pour la réussite de la nécessaire transition vers la durabilité. La première : une partie suffisante de la population se sent-elle assez concernée et motivée pour s’y impliquer ? La deuxième : si la transition devait aggraver les inégalités sociales au lieu de les réduire, il n’y aura pas d’adhésion de la population. La troisième : la trajectoire de la finance doit être fondamentalement modifiée.

C’est sur ce dernier point que les évolutions ont été les plus rapides. A long terme il ne devrait y avoir plus que de la finance conformes aux exigences de la durabilité, assurant un taux de retour sur investissement raisonnable mais pas abusif, et avec des engagements ayant un impact écologique et social avéré. Même si on en est loin, l’évolution est spectaculaire.

Le dernier rapport de Swiss Sustainable Finance montre une multiplication par 50 en dix ans des activités financières qualifiées de durables en Suisse, passant de 40 milliards en 2011 à près de 2000 milliards en 2021 (environ un quart des actifs sous gestion des banques suisses). Mais tout se passe actuellement comme si on était sur un replat, sur des hésitations, des doutes, des risques pour la crédibilité de la transition du système financier vers la durabilité. Or ce n’est plus le moment d’hésiter, il faut mettre la vitesse supérieure! Et pour ce faire trois questions doivent maintenant être clarifiées.

Première question : qu’entend-on par « durable » ?

Il n’y a pas longtemps encore, des versions assez divergentes de ce que serait la durabilité circulaient. Mais depuis l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de l’Agenda 2030, avec ses 17 objectifs de développement durable (ODD) et leurs 169 cibles, on ne peut plus affirmer que la durabilité serait à géométrie variable.

Elle apparaît au contraire comme un système d’objectifs concrets et cohérents, définis de manière normative. Et résumée en deux mots, la durabilité signifie proportionner l’empreinte écologique de nos activités aux capacités des systèmes naturels, et veiller à une hiérarchie des besoins. Ces deux objectifs sont loin d’être atteints et le but de la transition est bien d’y parvenir.

En matière de financement durable, un consensus s’est progressivement établi autour de la mesure de l’atteinte d’objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), comme par exemple l’égalité des genres, la neutralité climatique ou encore des possibilités de participation des salarié.e.s.

A ce jour, il manque toutefois une norme mondiale, par exemple définie par un standard ISO, fixant un minimum d’exigences contraignantes à appliquer dans chacune des trois atégories. Certes la « taxonomie » de l’UE a précisé le volet environnemental, non sans controverses (le rôle du gaz et du nucléaire comme énergies de “transition” – donc en quelque sorte provisoirement tolérés – vient d’y être confirmé par le Parlement européen), et on attend avec intérêt les contenus qui seront retenus pour les deux autres volets.

Mais la clé sera la concordance avec le système des ODD, cadre de référence pour de nombreux territoires et organisations, y compris économiques.

Deuxième question : comment mesurer l’état d’atteinte des objectifs fixés ?

Une fois le niveau d’exigence minimum défini (conditions plancher que chaque établissement financier ou gestionnaire de fonds peut ensuite renforcer à sa guise), comment vérifier si l’entreprise cible y répond ?

Il faut pour cela que les deux parties s’équipent : les entreprises doivent, tout comme elles doivent le faire depuis toujours avec la comptabilité financière classique, documenter (avec des données vérifiées voire auditées) leurs performances ESG. Et les établissements financiers devant pour leur part se doter des capacités d’analyser ces performances – de la même manière dont elles disposent d’analystes financiers.

L’approche la plus directe est toutefois celle de la finance d’impact : on ne corrige pas ce qui existe mais cible la mise de fonds exclusivement sur ce qui est positif en termes d’impact ESG, tant au niveau du fonctionnement de l’entreprise que de ce qu’elle met sur le marché.

Troisième question : quelle conséquence tirer d’une notation ESG ?

Quasiment aucune entreprise, aucune personne morale (ni physique d’ailleurs) n’est parfait en matière de durabilité, et les procès d’intention seraient de nature à décourager quiconque voudrait se mettre en chemin.

Il faut donc clairement distinguer entre greenwashing, qui est une forme de tromperie de soi et des autres et qui doit être combattue, et greenwishing, qui est le souhait de s’améliorer, lequel demande au contraire à être soutenu.

Dès lors, il vaut bien mieux (sauf critères d’exclusion bien sûr) doter les investissements ou les crédits alloués de conditionnalités ESG fortes et facilement vérifiables, plutôt que de céder les actifs insuffisamment durables à d’autres investisseurs bien moins exigeants, qui ne feront rien pour faire progresser l’entreprise en cause.

L’ensemble de ces démarches s’inscrivent dans la nécessité de reconnecter l’économie avec les enjeux de société dont elle s’était abusivement détachée, et de conjuguer désormais de pair rentabilités financière, écologique et sociale. Un tournant qui n’a que trop tardé à être initié.

 

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

11 réponses à “Les trois défis de la finance durable

  1. Si j’y ai cru un moment, je n’y crois plus du tout.
    Même en ayant une vie simple, modeste, sans voyage en avion, en prenant les transports publics, en ne mangeant pas de viande, en ayant une électricité verte, mon ménage consomme encore 2 planètes (la moyenne Suisse est de 5 planètes).
    Nous sommes clairement en overshoot depuis 1978 et cela ne va pas s’améliorer avec l’augmentation de la population mondiale jusqu’à 11 à 12 milliards d’individus qui ne voudront qu’une chose, atteindre les standards de consommation de l’occident.
    Les ressources se raréfiant (modèle World3 prédit par les Meadows), il risque d’y avoir des conflits bien pires que la présente guerre en Ukraine. Orlov a modélisé les effondrements en 5 phases (en étudiant celui de l’URSS). La collapsologie a donné une assise scientifique aux possibles causes de notre effondrement (et des pistes pour favoriser la résilience). Les survivalistes s’y préparent depuis des années…Pendant qu’une partie reste dans la conviction qu’une transition « douce » reste possible (si tout le monde y mettait du sien). Qui a raison?
    Tous, car selon Edgar Morin, l’effondrement ne sera pas uniforme, il y aura même des poches locales qui vont même en bénéficier pour un temps, d’autre comme le Sri Lanka qui vivent déjà l’effondrement…
    Mais la réalité est que si nous voudrions être durable, il faudrait que l’entièreté de la population humaine ne consomme pas plus qu’un Ghanien ou un Indien. En même temps les jets privés ne se sont jamais aussi bien vendus… Il n’y a pas un blème schizophrénique quelque part?
    Devant la crise économique qui arrive, en France, l’écologie est relayée au 11ème rang des priorités…derrière l’agriculture pétrochimique et les intérêts de Bayer/Monsanto. L’agriculture regenerative n’est même pas considérée comme option sérieuse malgré ses résultats prometteurs (cf. Kiss the Ground).
    Les objectifs de développement durables sont un leurre créé par un Think Tank comme le WEF pour mettre en place leur utopie : vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux…
    L’étau se referme lentement. Le fascisme totalitaire est aux portes de nos démocraties, qui était aussi un leurre, car nous entrons dans l’ère de l’état d’urgence permanent qui retirera ce qui reste de vrai, de bon et de beau…
    Bonnes vacances, profitez-bien pendant que vous le pouvez encore.

    1. Oui, j’en conviens…
      J’y ai aussi cru et ma naïveté m’emplit de compassion pour mon aveuglement sincère…
      Je ne sais pas si on peut parler de schizophrénie mais cela y ressemble…on tout cas a un certain nombre blessures et de névroses…qui inversent les valeurs et dé-réalisent les décisions qui ne sont idéalisées et totalement “dés-ancrées” de la réalité des gens ordinaires considérés de plus en plus comme des inutiles incompétents pour qui il faut prendre des décisions, voire les imposer car ils seraient trop incompétents pour décider pour eux-même, reconnaître ce qui serait bon pour eux…
      Une infantilisation et culpabilisation notoire digne d’un paternalisme enfermé dans une pensée close qui ne sait plus comment faire pour se faire entendre…et qui ne pourra pas se faire entendre, ni respecter très longtemps car complètement “hors sol”, hors réalité des altérités et des besoins différenciés des individus et peuples de notre planète…
      La réalité est dure, violente, brutale mais acceptée et assumée elle peut être source d’émergence de nouvelles valeurs et de créativité….parfois il faut être acculé pour oser emprunter de nouveaux chemins…
      Le vrai, le beau et le bon ne peuvent pas nous être enlevés car l’essentiel est invisible pour les yeux…on ne voit bien qu’avec le coeur !
      Nietzsche aurait peut être dit : “Notre monde est mort, vive le monde” pour paraphraser son célèbre “Dieu est mort, vive Dieu” car quand un cycle se termine, un autre débute 😉
      Courage, car malgré ou grâce aux désillusions qui jonchent nos chemins des graines finiront bien par germer et même si on ne voit rien pousser pour l’instant (il y a déjà quelques beaux jardins avec de magnifiques arbres encore peu considérés mais bel et bien existants) …la patience ne reste t-elle pas la mère de toutes les vertus ?

  2. Dans les objectifs ESG sur lesquels il y a consensus vous mentionnez “l’égalité des genres”. Je serais curieux d’apprendre comment l’égalité des genres est favorable au financement durable. Etant mieux informé et plus diplômé que moi, vous pourriez peut-être me l’expliquer. Merci.

    1. Cher Monsieur Huber. Comme je l’indique dans ma note, la durabilité est définie à travers les 17 Objectifs de développement durable et leurs 169 cibles, tels que décrits dans l’Agenda 2030 adopté par l’assemblée générale de l’ONU en septembre 2015. L’Agenda 2030 est un document d’une quarantaine de pages qui constitue le résumé de 30 ans de documents internationalement convenus dans le périmètre de la durabilité. L’ODD 5 est spécialement dédié à l’égalité hommes-femmes, et cette thématique est clairement au niveau de l’approche ESG reliée au domaine S = social ou sociétal. Mais comme tout se tient, il y a des liens avec l’éducation ou aussi la production agroalimentaire. J’espère avoir répondu à votre question et je vous signale par ailleurs mon livre “Un plan de survie de l’Humanité, les Objectifs de développement durable” paru chez Jouvence en 2020 où vous pourrez trouver toute information complémentaire qui vous serait utile.

      1. Je ne peux pas croire qu’un homme intelligent, même pas intelligent, simplement sensé, puisse croire à une foutaise comme l’Agenda 2030.

        1. On ne peut pas écrire cela sans le justifier. Alors merci d’expliquer pourquoi à votre point de vue l’Agenda 2030 serait une foutaise. Est-ce son contenu? Les difficultés de son application? Si c’est cette seconde raison, à qui la faute?

  3. Il s’agit d’un projet purement idéologique post moderne de déconstruction totale de notre civilisation par soumission béate à la doxa progressiste, enrobé dans un lénifiant discours sur la gouvernance globale, la durabilité, le multiculturalisme, l’inclusivité, le multilatéralisme, l’égalité des genres et tout le baratin. Déjà rien qu’en raison de cette idéologie toxique, c’est à rejeter en bloc. Cela cause des réactions allergiques à toute personne sensée. Mais en plus cela se heurte déjà aux réalités pratiques. Et même si, comme vous, on croit à ces objectifs, le fait est qu’ils seront impossibles à mettre en oeuvre. Déjà aujourd’hui les peuples commencent à se soulever à cause de la cure d’austérité amère qu’on prétend leur imposer. C’est socialement impossible à faire passer. Vous avez censuré mon commentaire où je vous parlais des paysans néerlandais qui sont en insurrection contre les mesures imposées par Bruxelles pour respecter précisément l’agenda 2030, et contre lesquels LE POUVOIR A FAIT TIRER A BALLES REELLES. Je vous demandais si vous aussi vous vouliez faire tirer à balles réelles contre le peuple suisse.

    Tous les médias font le black-out total sur ces faits. Et en plus les paysans italiens et polonais commencent aussi à se révolter contre ces mesures. En France le gouvernement va devoir instaurer le rationnement à cause de sa politique insensée de sanctions contre la Russie, qui profite à la Russie mais plonge les économies occidentales dans la dépression. Donc voilà, votre agenda, est IMPOSSIBLE. Vous êtes dans l’irréalisme le plus total.

    Je ne sais pas pourquoi vous avez censuré mon commentaire. Est-ce que vous participez au black-out voulu par le pouvoir? C’est vain, les soulèvements populaires auront lieu de toute façon. Peut-être que c’était à cause de la phrase de conclusion que j’avais mise parce que j’était enervé. Elle était un peu insolente envers vous. Je voudrais donc la retirer et vous propose de valider mon commentaire en enlevant cette phrase.

    Dernière réflexion: je voudrais attirer l’attention sur le comportement des élites menteuses qui veulent nous imposer cet agenda 2030 et toutes ces foutaises. En principe elles ont des objectifs climatiques sinon tout leur narratif GIEC Greta Thunberg s’écroule. Eh bien, que constate-t-on? Maintenant qui’il y a la guerre en Ukraine, ce qui représente une vraie menace pour leur projet de Nouvel Ordre Mondial oligarchique antisocial antidémocratique, les décideurs veulent revenir au charbon et au nucléaire. C’est l’aveu impudent que pour ces élites tout ce narratif n’était que de la poudre aux yeux, à laquelle ils ne croiyaient absoluemnt pas et ils sont capables de l’abandonner d’un jour à l’autre quand leur vrai objectif: le gouvernement mondial d’un monde unipolaire de contrôle total, est en jeu.

    C’est la preuve que tout ce narratif (titre du nouveau livre de votre maître à penser Klaus Schwab,. The great narrative, après The great reset, tout est dit) est un mensonge. En ce moment tous les mensonges du narratif Agenda 2023 sont en train d’être démasqués pour ce qu’ils étaient: des mensonges.

    Ce narratif mensonger est déconnecté du monde réel. Il n’y a AUCUNE CHANCE pour qu’il soit jamais réalisé. Il faut donc l’abandonner définitivement et revenir dans le monde réel. C’est à dire abandonner le ridicule Agenda 2030, notamment.

    1. @Martin: votre diatribe montre que vous n’avez pas lu une seule ligne de l’Agenda 2030, ni prenez en compte les rapports de force en cours. Oui la guerre en Ukraine sert à d’aucuns, qui n’ont jamais trop voulu changer le paradigme économique prédateur dominant, de revenir au charbon et au nucléaire (faute d’avoir cru à la nécessité d’un meilleur usage de l’énergie et du développement des ressources locales et renouvelables), ou d’affaiblir le “Pacte vert” de l’UE – car, comme vous ne vous en êtes pas encore aperçu, je vous le dis: la durabilité est un combat qui est loin d’être gagné. Vous faites partie de ceux qui la dénigrez, d’un point de vue différent que les tenants du “mainstream” économique, mais vous vous en faites du coup leur allié objectif. Votre scénario aboutit tout droit sur la bagarre de tous contre tous sur une planète dont on aura ravagé les ressources, vous vous réjouissez de la violence à venir mais sachez que les révolutions ont toujours fini par dévorer leurs partisans. A bon entendeur salut!

  4. Merci du bon conseil. Je ne suis pas un révolutionnaire, et donc j’espère que la révolution populiste qui vient ne s’en prendra pas à moi. Je ne serai pas non un leader de cette révolution car je suis seulement un citoyen lambda et rien de plus. Je dis simplement que c’est impossible de poursuivres des poilitiques qui sont directement contraires à l’intérêt de la masse du peuple.

    Je suis à fond pour une protection de l’environnement mais je n’aime pas la rhétorique de la soi disant “durabilité” car elle cache mal le projet mondialiste dont elle est le cache sexe. Il n’y a aucune raison que la protection de l’environnement nécessite une suppression des souverainetés et l’instauration d’une dictature mondiale.

    Maintenant je suis dans l’esprit d’un citoyen parmi d’autres qui est excédé, exaspéré, révolté par ce que nous subissons:

    – la dictature covidiste pour nous imposer un vaccin qui met en danger notre sytème imunitaire et dont le véritable but est le contrôle des populations sur un mode big brother (savez vous que le premier nom de la fondation Bill et Melinda Gates était “Foundation for population control”?),

    – les sanctions contre productives contre l’Ukraine qui vous plonger nos économies dans la récession,

    – le bellicisme ambiant,

    – et tous ces gens qui continuent à vouloir nous imposer l’agenda 2030.

    Je vous dis simplement que c’est impossible. Car cela est socialement inacceptable. Cet agenda représente une cure d’austérité avec réduction du niveau de vie du peuple de 50% et même beaucoup plus, plus une régression sociale jamais vue dans l’histoire. Oubliez. c’est impossible. Ce que vous appelez la durabilité n’est pas un combat qui est loin d’être gagné, c’est un combat qui est mperdu. Nuance. Il faut trouver autre chose.

    Et vous ne nous dites pas ce que vous proposez aux paysans néerlandais, italiens polonais qui sont aujourd’hui en état d’insurrection, ce que taisent les médias. C’est ce pacte Vert européen qui les accule au désespoir car il a pour conséquence de les tuer économiquement.

    Vous ne nous dites pas non plus si vous approuvez le fait que la police néérlandaise tire sur ces paysans à balles réelles. Cette répression fait partie du combat pour la “durabilité”, alors vous l’approuvez. Vous devriez avoir honte.

    J’accepte d’être considéré comme populiste car je trouve qu’on doit se préoccuper du bien-être populaire, et de la question sociale. Si c’est ça être populiste, alors je le suis.

    1. @Martin: Vous n’êtes toujours pas capable de citer le moindre contenu de cet Agenda 2030 que vous abhorrez, donc sans le connaître. Pas très sérieux… Sur le fond, croyez-vous vraiment que le monde acceptera longtemps encore que les pays industrialisés s’accaparent l’essentiel des ressources pour leur superflu? Je ne pense pas que la notion d’empreinte écologique vous soit familière? Je cite l’Office fédéral de la statistique: “Le déséquilibre entre empreinte écologique par personne de la Suisse et la biocapacité mondiale existe depuis plusieurs décennies. Ce mode de vie est uniquement possible grâce à l’importation de ressources naturelles ainsi qu’en exploitant des biens communs globaux (comme l’atmosphère). Toutefois, ce mode de vie n’est pas durable car la consommation suisse par personne est 2,8 fois plus grande que les prestations et ressources environnementales globales disponibles par personne (1,6 hectares globaux, gha). Nous vivons donc aux dépens des générations futures et d’autres régions du globe.” Quant aux paysans en révolte, oui j’en ai entendu parler par contre pour les tirs à balles réelles, j’attends vos preuves. Ce qui tue les paysans? la fuite en avant dans une surproduction totalement inutile, quand on voit que “de la fourche à la fourchette”, un tiers du produit de l’agriculture est perdu, quand on voit aussi qu’on nourrit nos animaux de rente avec du tourteau de soja, soja cultivé sur des terres qui étaient de la forêt tropicale (dont Bolsonaro dit qu’elle ne sert à rien, alors que c’est un des poumons du monde)? En France l’agriculture est la profession avec le plus fort taux de suicides, la fuite en avant qui est imposée aux paysans est hors de portée pour la plupart d’entre eux. En Suisse, en 35 ans le nombre des exploitations a été divisé par deux, et leur superficie a doublé. Tout ça en gavant les sols de produits chimiques et de nutriments en excès, or en portant atteinte à la fertilité naturelle des sols, on se met encore plus sous la dépendance de ressources extérieures (phosphates etc.). alors qui tue les paysans? La politique agricole actuelle ou son “verdissement”? Mais oui il y a des producteurs qui croient encore qu’ils vont s’en sortir avec ce modèle qui les industrialise et qui fournit une malbouffe dénaturée (cf les fabriques d’animaux aux Pays-Bas), et qui descendent dans la rue. Avec le soutien de l’extrême-droite hollandaise, soi-disant souverainiste mais pas en matière agro-alimentaire. Cherchez l’erreur…

  5. Ecoutez, je comprends très bien la notion d’empreinte carbone, et je suis tout à fait d’accord qu’il faut cesser ce mode de production agricole qui détruit les sols avec des produits chimiques. Mais à qui la faute si on a fait ça? C’est l’industrie chimique, qui par son lobbyisme a acheté toute la classe politique et obligé les paysans à acheter leurs produits (exactement comme pour le covid où la corruption du lobby pharma a permis d’interdire les médicaments sains et imposer un vaccin qui tue). Je suis tout à fait d’accord pour qu’on abandonne ces méthodes délétères et revienne à une agriculture plus saine. Mais on ne peut pas le faire jusqu’en 2030. Il faut trouver d’autres méthodes qui préservent les sols tout en permettant de maintenir des rendements élevés, et il faudra s’y prendre graduellement. Autrement c’est impossible, parce que les gens doivent vivre tout de même. De toutes façons vous ne me convaincrez pas et je pense que de plus en plus de gens pensent comme moi, c’est à dire de manière complotiste et très méfiante envers les mensonges de toute cette propagande. On sent qu’on nous ment puisque maintenant pour s’opposer à Poutine on revient au charbon et au nucléaire. Là le roi est nu. Tout cela ne peut pas être sincère. C’est impossible, puisque ça vient des mêmes cercles oligarchiques qui se réunissent à Davos et dont font partie Monsanto et toute l’industrie chimique et pharmaceutique. Par conséquent voici ce que je pense: oui ces gens veulent réduire l’empreinte carbone. C’est vrai. Mais ils pensent que c’est impossible avec la population actuelle du globe de 7 ou 8 milliards de personnes. Il y aurait trop d’émeutes de la faim qui feront échouer leur projet. C’est pourquoi ils veulent aussi réduire la population mondiale de manière drastique. Il y a eu trop de déclarations sans ambigüité de la part de ces monstres, allant dans ce sens, et ce depuis l’époque du club de Rome dans les années 1970. Alors oui, si on réussit à faire baisser la population mondiale à environ 500 millions de personnes, notamment grâce à des injections obligatoires d’un vaxxin qui stérilise progressivement les populations, il sera possible de nourrir tout le monde avec des méthodes non-extensives. Et les gens comme Ted Turner, le sponsor des Georgia Guidestones, auront assez de place pour faire paître des immenses troupeaux de bisons. Et Bill Gates sera content puisqu’il a acheté des millions d’hectares de terres. Il pourra donc fournir la nourriture pour ces quelques centaines de millions d’esclaves qu’il aura préalablement modifiés génétiquement grâce à l’oxide de graphène pour leur implanter des bidules dans le corps permettant de les contrôler à distance comme des zombies par l’intelligence artificielle. Et la nourriture “bio” qu’on produira sera bien entendu faite avec des semences brevetées par Monsanto. C’est ça le porojet qui se cache derrière le great narrative, le great reset et l’agenda 2030. C’est une monstruosité inhumaine. Je refuse en bloc d’y adhérer d’une quelconque manière. Il faut rejeter toute cette mauvaise élite criminelle et la remplacer par une autre, qui saura effectivement revenir à une agriculture plus saine, mais ne nous mentira pas, ne voudra pas appliquer des politiques de régression sociale insupportable, et surtout ne voudra pas nous tuer en réduisant la population par stérilisation progressive. Vous pouvez bien rire, vous moquer et me taxer de complotiste, si vous saviez à quel point cela m’est égal…

    Et pour faire réfléchir les gens, dont vous, voici une petite déclaration de Dennis Meadows où il annonce tout simplement qu’il faut réduire la population mondiale à un niveau de un milliard de personnes.

    https://www.youtube.com/watch?v=5aRnekLYHJE

    Et encore, il est modéré par rapport à Ted Turner qui voulait la baisser à 300 millions. Il s’exprime calmement, sur un ton qui se veut idéaliste et humaniste, mais ce qu’il énonce fait froid dans le dos. Comment fera-t-il pour réduire la population à un milliard? C’est à dire pour exterminer sept milliards de personnes ou les empêcher de naître. Il développe son argument avec logique. ll dit que plus la population est importante, par exemple neuf milliards, plus il y a une nécessité d’une dictature terrible pour contrôler tout ce monde. Ca veut donc dire qu’il y a débat parmi ces ennemis du genre humain, entre ceux qui veulent réduire la population drastiquement et ceux qui pensent que c’est impossible car les gens ne se laisseront pas mener à l’abattoir sans résister, et qui jugent nécessaire la dictature de contrôle total sur une population plus impoiretante quie le nombre que Dennis Meadows accepte de garder vivants. Le consensus entre ces dingos est probablement qu’il faut faire les deux choses en même tremps : d’une part réduire la population au moyen du vaxxin, et d’autre part mettre en place la dictature de contrôle total. Ainsi ils pensent parvenir bientôt à la société mondiale idéale qui permettra aux gens comme Bill Gates de régner confortablement.

Les commentaires sont clos.