La Suisse dans le monde, réflexion à l’occasion de la fête nationale

Si à l’occasion de la fête nationale, nous ne parlions pas de la Suisse, mais de ce monde dont nous dépendons – pour nos importations, nous qui sommes pauvres en ressources, pour notre balance commerciale, pour nos échanges intellectuels et culturels? Et donc de ce que ce monde représente pour nous ? Car il y a péril en la demeure…

A nouveau : la tentation du mal

Telle une épidémie attaquant les neurones de l’humanité, se répandent dans le monde l’»illibéralisme» et la mise en avant de l’égoïsme national à courte vue, l’admiration des hommes forts-chefs de meute, la négation des interdépendances… Et alors que c’est le libéralisme économique qu’il faudrait d’urgence réguler et moraliser, c’est au libéralisme politique et à la capacité de dialogue et de construire des solutions consensuelles que s’attaque le vent mauvais qui souffle.

Oui, vent mauvais, qu’ils s’agisse :
• Du mensonge éhonté revendiqué par des chefs d’Etat comme Trump ou Bolsonaro («Tout le monde mange à sa faim au Brésil ; les photos aériennes du déboisement de l’Amazonie sont des faux et j’y mettrai fin»),
• De la mise en avant d’une des composantes de la nation au détriment des «minorités» (Modi en Inde) au risque de détruire définitivement l’héritage gandhien,
• Des abus des apprentis dictateurs comme Erdogan, Orban ou les dirigeants polonais,
• De la démagogie anti-requérants d’asile la plus primaire à la manière Salvini,
• Des rodomontades agressives de l’ex-agent du KGB Poutine, en passant par la première puissance du monde, la Chine, qui allie le pire de l’étatisme et le pire du libéralisme économique,
… tous ces dirigeants se congratulent, se soutiennent, se ressemblent.

Ce qui a changé en quelques années ? Alors qu’autrefois de tels personnages parvenaient au pouvoir par la force – une insurrection, jadis, de type mussolinien ou, naguère, un coup d’Etat de militaires autoproclamés sauveurs de la patrie, aujourd’hui, les peuples se donnent à eux. Qui n’ont alors plus qu’à cueillir les majorités comme autant de fruits mûrs, puis à les consolider une fois au pouvoir à travers toutes les ficelles de la flatterie, de la dénonciation, du clientélisme et de la répression.

Aujourd’hui comme hier : la faiblesse des démocraties

Comment se fait-il que l’affirmation d’une éthique individuelle et collective, d’un partage de droits et de devoirs, de la dignité de chaque personne, de la coopération internationale et de la démocratie puisse être ressentie par beaucoup comme une utopie d’un autre temps?

Aujourd’hui comme hier, les grands responsables de la tournure que prennent les choses sont ces «décideurs» qui promettent de servir le bien commun mais abdiquent devant la réalité des injustices. Leur difficulté à agir sur les causes des déséquilibres fait confondre démocratie et démission ; leur défaite devient la défaite de la démocratie.

Dans les années 30, c’était bien l’absence de réaction de l’Etat face aux inégalités croissantes et aux crises économiques – additionnée de la manière dont la «paix» a été dictée aux perdants de la première guerre mondiale – qui a fait que les partis fasciste en Italie et national-socialiste en Allemagne ont pu se doter d’une base populaire forte. En prenant les défis économiques et sociaux à bras le corps, Roosevelt grâce à son New Deal a préservé son pays de ce destin.

Par contre, ce qui diffère de cette époque est que 1) ces partis étaient nettement plus violents et extrémistes que le « mainstream » populiste actuel et, que 2), ce dernier est bien plus haut en terme de score électoral, frôlant voire dépassant la barre des 50%. Ce qui ne rassure qu’à moitié, car les extrémismes peuvent se radicaliser toujours plus, comme on l’a vu au cours de la 2e guerre mondiale en Allemagne et au Japon.

Une autre cause de leur montée était aussi la tolérance excessive des démocraties devant les populismes. Le prix ? plus de 50 millions de morts, des souffrances et des destructions inouïes. Plus jamais ça ? Alors, il faut vraiment se réveiller et retenir la leçon: tolérance zéro pour les adeptes de la tolérance zéro. Et se demander comment sortir de là !

Le triple déficit de l’humanisme

La crise de l’humanisme est d’abord une crise de visibilité. Les personnes modérées, pondérées le sont souvent aussi sur le plan de l’expression. Point d’insurrection des consciences, de mise en accusation des destructeurs du respect et de l’éthique, de dénonciation des côtés obscurs de l’humanité. Leurs propos n’«impriment» pas. Or, une certaine virulence, une certaine radicalité s’imposent quand la capacité de l’humanité de gérer son destin est en jeu!

Une crise de l’incarnation, ensuite. De nos jours pas de Mandela ni de Gandhi à l’horizon, ni même de Roosevelt ou de Gaulle, pour activer non les instincts du mal, mais les élans vers le bien.

Enfin, une crise de l’action. Les propos des dirigeants démocratiques sont peu crédibles parce qu’ils ne sont que rarement suivis d’actes – par contre, les mouvements extrémistes appliquent généralement leurs programmes à la lettre. C’est ainsi que le ramassis de vulgarité et d’hystérie intitulé «Mein Kampf» était devenu la partition d’un drame emportant tout un continent.

Le mythe fatal de la « ain invisible»

Que font les dirigeants occidentaux, jamais à court de bonnes paroles, pour imposer l’intérêt général aux destructeurs des équilibres écologiques et sociaux? Pour affirmer les principes démocratiques face aux dictateurs jouant des coudes et offrant d’alléchants contrats? Pour cadrer socialement et environnementalement une mondialisation, qui sinon dérape? Pour endiguer les exigences abusives de nombreux fonds d’investissement et les mettre au service de l’économie réelle? Pour exiger transparence et redevabilité des entreprises transnationales?

C’est bien dans la croyance délétère dans la non-intervention dans l’économie, dans le culte de la capacité mille fois démentie d’autorégulation de cette dernière, que se situent l’origine de cette paralysie, la plupart des dirigeant.e.s des démocraties libérales étant élevé.e.s dans la foi en la «main invisible»… Sans réaffirmation de la légitimité, du devoir, de l’Etat – bien évidemment d’un Etat de droit – à réguler les excès de l’économie, à assurer l’équité et l’égalité de chances et de droits, peu espoir de battre le populisme !

Plus vite dans le mur – grâce à l’extrême-droite

On pensait communément que ce serait le «collapse écologique» qui conduirait au collapse sociétal, au triomphe de la loi du plus fort. Or, c’est l’inverse qui se joue sous nos yeux : une généralisation revendiquée de la loi du plus fort – qui accélère le collapse écologique… Car si l’angoisse fait agir l’être humain, son réflexe est bien plus territorial (défendre son territoire par rapport à des intrus) qu’environnemental (défendre son avenir face à ses propres incohérences).

Greta Thunberg a raison de se faire du souci. Jamais les dirigeants du monde n’ont été si éloignés de se préoccuper des enjeux globaux, de prendre à bras le corps les enjeux du vivre ensemble sur cette Terre. Que de reculs en même pas quatre ans ; l’Accord de Paris paraît aujourd’hui bien loin!

Un point commun aux populistes de tous les pays est bien leur désintérêt pour les enjeux environnementaux. Logique: l’approche d’extrême-droite se résume en ces mots: domination et soumission. Domination de l’Homme sur la nature ; de l’homme sur la femme ; de l’homme blanc sur les autres humains ; de son peuple sur les autres peuples; de majorités conformistes sur les minorités; de dirigeants soupçonneux – mais pas au-dessus de tout soupçon – sur une population prise en tenaille.

Réaffirmer un cadre de référence éthique et s’y tenir

L’alternative au néolibéralisme et au nationalisme qui se soutiennent mutuellement dans leur œuvre de destructuration est dans l’alliance entre le global et le local, du développement durable et des droits humains, de la liberté et de la responsabilité, de la régulation et de l’autonomie. Au stade actuel de son histoire technique, économique, sociale, écologique, l’humanité ne peut s’en sortir qu’ensemble.

Il est temps que se rassemblent autour d’un tel agenda les femmes et les hommes de bonne volonté. Humanistes de toute la Terre, unissez-vous ! Notre politique étrangère ne pourrait-elle pas s’inspirer fortement et clairement de ces priorités et les porter en avant ?

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

10 réponses à “La Suisse dans le monde, réflexion à l’occasion de la fête nationale

  1. – Perso, je trouve très bien que ce politique Béglé aille voir ailleurs (et à ses frais si j’ai bien compris) ce qui se passe;
    – Perso, je trouve très mal qu’un Darius Rochebin lui demande s’il serait allé de la même manière, chez Hitler ou chez Staline…! Et pourtant, c’est le journaliste Star et des Stars de la RTS.
    – Perso, je trouve abominable qu’une UDC, après un PLR, un PS, un PDC, se similo-verdissent pour ne pas sombrer dans les votes.

    La Suisse a abrité et abrite toujours, l’argent des dictateurs, des fraudeurs du fisc et autres GAFAM.
    Alors qui se fout de la gueule de qui?

    Que faut-il changer, notre état d’esprit, nos politiques ou nos journalistes????

  2. Homo sapiens a jusqu’ici réussi à s’imposer en s’adaptant mieux que les autres espèces humaines qui désormais n’intéressent que les paléo anthropologues.
    La démographie récente a fait apparaître un peu partout une poussée populaire de chefs de meutes adeptes inconditionnels de la frontière. Cette mouvance minoritaire, souvent éphémère, risque toutefois de nous mener, nous Homo sapiens, dans une voie sans issue pour notre espèce, et eux avec. Les preuves scientifiques s’amoncèlent depuis des décennies et notre planète subit des changements divers et variés.
    En restant groupé Homo sapiens peut probablement encore s’en sortir.

  3. En reprenant M Wilhem,vous M Longetqui mettez la Suisse dans le titre,pas un mot de votre “pays modéle” qu’on pourrait bien sous-entendre dans votre paragraphe “Telle une épidémie attaquant les neurones de l’humanité, se répandent dans le monde l’»illibéralisme»: et la mise en avant de l’égoïsme national à courte vue, l’admiration des hommes forts-chefs de meute, la négation des interdépendances… Et alors que c’est le libéralisme économique qu’il faudrait d’urgence réguler et moraliser, c’est au libéralisme politique et à la capacité de dialogue et de construire des solutions consensuelles que s’attaque le vent mauvais qui souffle.”
    Pas un mot d’un pays don la mayorité absolue de son gouvernement-Conseil Fédéral est composée de la extrême droite et des lobbys du PLR?
    Pourquoi pas un mot?

    1. Bonjour Rafael
      Vous avez raison, j’ai choisi non pas de faire l’analyse de qui gouverne la Suisse et avec quelles priorités, mais d’évoquer quelques axes des enjeux globaux qui nous concernent directement. C’est déjà relativement long et on ne saurait être exhaustif dans un blog, l’idée étant de faire réagir et réfléchir. Merci donc de poursuivre la réflexion à votre façon.

  4. Je trouve que c’est se moquer du monde: Mr Longet pleure devant ce monde qui se tourne vers des solutions autoritaires et protectionnistes, au lieu de dire youpi ! nous sommes tous tous des gentils démocrates écolos sans frontières métissés et libéraux. Mais enfin, qui a causé cette situation? C’est tout de même un comble de se plaindre des conséquences des politiques mondialistes anti nationales qu’on a soi-même soutenues avec un zèle et un aveuglement complet. Car enfin Mr Longet fait partie du parti des Verts qui a toujours été le plus zèlé à l’avant-garde de ces partis libéraux progressistes qui ont voulu avec acharnement faire tomber les frontières, pousser à l’extrême la libre circulation des personnes au niveau mondial, ce qui a pour conséquence le démantèlement de toutes les protections sociales du welfare state d’après guerre, d’une part, et d’autre part l’insécurité culturelle et le malaise de populations voyant déferler sur leur territoire des continents entiers et des peuples d’autres couleurs de peau et d’autres cultures qui viennent les concurrencer sur place, en plus de les concurrencer chez eux par les délocalisations. Comment voulez-vous que poussés dans la détresse par ces politiques cruelles, les peuples ne cherchent pas désespérément des solutions pour s’en sortir? Mr Longet fait l’hypocrite en prétendant mettre la faute sur le dogme trompeur de la “main invisible” qui était mis en avant surtout par les libéraux économiques. Il essaie de se démarquer et de nous faire accroire – pense-t-il que nous soyons si bêtes pour gober ça ? – que lui il appartient à une autre école de pensée qui mettait plus l’accent sur l’environnement et un développement inclusif. Bullshit! Tout le monde sait bien que c’est de l’enfumage. Il y avait – et il y a toujours – une alliance politique indéfectible au nom du mondialisme humaniste sans frontières entre les libéraux économiques impitoyables et les écolos style Cohn-Bendit, ou Longet (même si Cohn-Bendit savait où il allait et Longet, peut-être, ne voyait pas tout à fait clair) qui mettaient juste dans la soupe leur petit grain de sel légèrement différent pour attirer une autre clientèle et faire croire aux gogos qu’ils n’étaient pas complices de la démarche des exploiteurs capitalistes. Mais vraiment ça ne prend pas. La ficelle est trop grosse. Est-ce que ce sont ces écolos à la gentillette sensibilité humaniste progressiste, qui ont été eux-mêmes les dupes de la manœuvre? Et qui seraient donc les seuls à ne pas comprendre ce qui s’est passé, alors que tout le reste du monde a parfaitement compris. Sont-ils donc bêtes à ce point?

    Non, il faut ouvrir les yeux et voir la réalité en face, même si elle est dure à accepter pour l’amour propre d’un initié progressiste un peu trop candide qui a cru à toutes ces fadaises et qui, en somme, a été manipulé et tente aujourd’hui de se mentir à lui-même car le constat lui fait trop mal. Les politiques voulues par les partis écolos progressistes humanistes, qui en ont été les plus zélés petit soldats, ont été depuis le début totalement soumises au Consensus de Washington. Tout cela a été parfaitement coordonne par les puissants de ce monde, et les ecolos ont été des exécutants, rien de plus. Par conséquent il faut assumer votre propre responsabilité cher Mr Longet. Vous avez été complice, avec conscience et volonté, même si vous vous êtes caché à vous même certaines conséquences que vous ne vouliez pas voir, de la mise en place d’un monde de la libre circulation libre exploitation généralisée et de la flexibilisation totale, sans frontières et où la notion même de protection sociale est une impossibilité, dont les conséquences, presque automatiques, sont, et ne pouvaient qu’être, les diverses réactions inévitables que nous observons aujourd’hui: celle de Trump, de Bolsonaro, d’Orban, de Kaczynski & Cie.

    Vous êtes un arroseur arrosé. Il fallait réfléchir avant. Maintenant c’est trop tard. Le vin est tiré, il faut le boire. Et un peu de lucidité et de retour sur soi, par exemple le courage d’avouer que vous vous êtes trompé, vous grandirait.

    1. Cher Monsieur Martin
      Désolé je ne suis pas du parti des Verts mais peu importe. Et mes propos n’engagent chaque fois que moi.
      Vous vous faites un plaisir de m’attribuer des pensées qui ne sont pas les miennes, pour ensuite me demander de reconnaître “mes” erreurs!
      Je n’ai jamais dit qu’il fallait abolir les frontières, accepter une immigration incontrôlée et illimitée, accepter la sous-enchère écologique et sociale et la mise en compétition de tous contre tous. Je vous invite aussi à relire certaines de mes contributions ici-même notamment au sujet de la migration.
      Au contraire: j’ai toujours soutenu le concept de développement durable justement parce qu’il comporte une exigence de régulation à la fois quantitative (soit une réduction de notre consommation de ressources naturelles, par notamment le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire, l’agroécologie respectueuse des sols, la sobriété énergétique plutôt qu’un gaspillage insensé etc. tout cela dans une perspective économique = des emplois, et sociale = de façon équitable) et qualitative (des standards écologiques et sociaux de production).
      Ceci suppose et c’est ce que vous rejetez absolument, une concertation internationale et une acceptation par le plus d’Etats possibles des règles convenues. Celles-ci existent, notamment de nombreuses conventions de l’OIT ou des Nations unies (biodiversité ou climat par exemple, ou protection de la couche d’ozone). Elles sont simplement diversement appliquées pour le dire diplomatiquement. Et c’est là que vous devriez mettre l’accent: faire respecter le plus largement possible ces standards internationalement convenus.
      L’alternative serait l’autarcie de chaque pays. Pour la Suisse, ce serait plus que difficile, même en agriculture notre auto-approvisionnement n’est que de 50%! Il faudrait vraiment changer radicalement notre mode de vie si nous ne voulions plus importer de ressources d’ailleurs, alors importons-les en réclamant (nous ne sommes pas les seuls à le faire) des standards écologiques et sociaux de production ! C’est exactement le débat sur les traités de libre-échange et sur les clauses qualitatives qui sont indispensables mais pas vraiment acceptées (voir CETA, Mercosur etc.)
      Oui M Martin l’émergence des ultranationalistes et de l’extrême-droite mondiale est la réponse malheureuse des peuples à une économie de marché que les Etats se refusent à réguler comme il le faudrait; non M Martin ce n’est pas la seule réponse possible, et encore une fois NON à la politique de ces personnes qui détruisent encore plus l’environnement ou que cela n’intéresse pas du tout.
      Mon point de départ, contrairement à ce que vous pensez, n’est pas le “mondialisme” mais la capacité de production de ressources et de digestion des rejets de l’écosystème du vaisseau spatial Terre dans lequel tous les peuples, tous les humains ont pris de gré ou de force place.
      Qu’on le veuille ou non il nous fait gérer les interdépendances qui sont un fait géologique, physique, chimique bien avant d’être économique, politique et culturel. On peut faire et défaire les lois humaines mais pas celles de la nature.

    2. Cher Martin, il me semble que vous mélangez tout en voulant chercher un bouc émissaire aux malheurs du monde. Sortez de vos jumelles politiques pour aborder la question avec une vision plus large.

      Vous confondez “vert”, le parti, la couleur de l’herbe, avec
      “écologie”, le respect et la durabilité de l’homme et de la nature.
      Ce ne sont pas des “verts” qui ont créé les GAFAM, ni l’économie de marché.

      Il ya urgence climatique sur la planète et tous les partis, qui s’en sont contrefoutus jusqu’à maintenant, essaient de faire gober la mouche qu’ils en sont aussi préoccupés!
      Si c’avait toujours été le cas, un parti “vert” n’existerait pas.
      Les partis ont aussi été gagné par le marketing et ne représentent plus des idées, mais cherchent à flairer quelles idées pourraient bien attirer leurs votants potentiels.

      Maintenant, au-delà des partis, vous voyez bien que seul, il va être difficile pour le petit suisse de lutter contre l’urgence climatique, le nuage atomique ou encore les migrations ou même vendre ses montres, son fromage, ses drones ou ses services bancaires.

      1. @Mr Wilhem

        Dans les années 70, le Club de Rome, club élitiste des grands de ce monde qui représentait les élites industrielles des grands pays occidentaux industrialisés, en gros les mêmes milieux que la Commission Trilatérale, a pris conscience d’un certain nombre de problèmes écologiques qui allaient apparaître une génération plus tard sur le devant de la scène. Ils ont élaboré un concept dans l’esprit mondialiste en vue d’une future gouvernance globale qui pourrait ainsi utiliser, de manière astucieuse, les problèmes écologiques comme excuse pour frustrer les peuples de leurs libertés.

        S’est greffé là dessus un projet marixste, qui n’était pas tout à fait sans lien avec le premier projet élitaire susmentionné. Caroll Quigley (universitaire américain de gauche, très respecté et mentor de Bill Clinton quand ce dernier était étudiant) a bien montré dans ses livres les liens entre ces élites de l’argent globalisé et le communisme international, tendance surtout trotskiste.

        Le but est le même: créer des partis “Verts” en accaparant, ou tentant d’usurper la question environnementale, de façon à pouvoir au moment oû les problèmes apparaîtront, et seront pressants, pou^voir s’en saisir comme prétexte pour établir une tyrannie mondiale, mais d’obédience marxiste.

        Il y a donc une sorte de course de vitesses entre les milieux libéraux du ”big business” mondial capitaliste (au départ représenté par le club de Rome) et une cabale marxiste d’extrême gauche, pour, dans les deux cas, usurper la question environnementale comme prétexte pour prendre tous les pouvoirs, supprimer les nations et créer un gouvernement mondial liberticide et inhumain.

        Ces gens ne se soucient absolument pas de la nature, pour eux c’est simplement un prétexte pour conquérir le pouvoir.

        Ces différents projets et groupes d’intérêts puissants ont donc recruté des marionnettes pour créer des partis dits “verts”. Ont généralement été choisis des personnages louches et facilement manipulables comme Joshka Fischer, totalement ”tenu” et qui a été très utile pour faire accepter par la gauche des projets dégueulasses comme la guerre en Yougoslavie ou en Irak.

        En Suisse les forces d’extrême gauche marxistes qui s’appelaient POCH “Progressistische Organisationen Schweiz”, soit en Romandie l’ancienne LMR “Ligue Marxiste Révolutionnaire” qui éditait le journal La Brèche, se sont dissoutes dans les années 80 et ont demandé à leurs membres de rejoindre le parti des Verts.

        Mr Longet sait tout cela pertinement. Mais cela ne l’empêche pas de dormir car c’est un idéaliste qui pense qu’à long terme c’est bon pour la cause. Lui-même à mon avis fait aussi partie de la manoeuvre, mais en tant que membre du PS et non des Verts comme je le pensais.

        Il y a eu en Suisse une prise de conscience, tardive, dans les milieux bourgeois du danger que représentait l’OPA faite par l’extrême gauche sur l’idée écologiste. C’est venu de certains cercles francs-maçons de droite, qui ont compris cette manoeuvre de l’extrême gauche et ont pris peur qu’à terme l’extrême gauche puisse se rapprocher du pouvoir quand les problèmes écologiques deviendront plus pressants.

        Pour parer à ce péril, ces milieux ont créé un nouveau parti appelé les “Verts libéraux”, écologiques mais de droite ou de centre droite, avec des transfuges des partis de droite et libéraux. On pourrait dire qu’il s’agit là du volet helvétique d’une querelle interne entre mondialistes de la tendance oligarchique libérale big business, et de la tendance marxiste.

        Tous ces gens à mes yeux sont des pantins qui font leurs petites carrières en se mettant au service de puissances d’argent internationales qui avancent leurs intérêtes en jouant au billard à quatre bandes. Personnellement j’ai beaucoup de mépris pour les politiciens qui jouent ce jeu-là. Certains en en ayant plainement conscience. D’autres en en ayant à moitié conscience. D’autres encore en n’y voyant que du feu comme des idiots utiles.

        Mes propos peuvent paraître un peu “conspirationnistes” mais je suis bien informé et ce que j’avance est vrai. Les gens informés le savent parfaitement. Mr Longet le sait aussi, mais il est trop candide. Il avale toute ce discours de propagande sans aucun esprit critique. Il ne veut pas voir le mal et en plus il croit aux slogans proclamés par ces milieux. Lui-même appartient à la tendance de centre gauche idéaliste, qui suit aveuglément le mouvement et s’en fait le brave petit soldat.

        Aux prochaines élections fédérales on verra sans doute une poussée de la mouvance “verte” dans ses deux tendances: capitaliste libérale et gauchiste. Ce sera le résultat de l’énorme manipulation lancée au plan mondial, européen et national avec l’idiote Greta Thunberg, et des organisations pilotées par des spin doctors professionels liés au pouvoir oligarchique international. Le but de la manoeuvre est en l’occurence d’opposer une panique de masse, créée artificiellement par la propagande, pour combattre le “populisme”, c’est à dire les mouvements des peuples qui refusent de devenir minoritaires sur leur propres territoires.

        Il est affligeant de voir avec quelle facilité les citoyen(ne)s de base tombent dans tous ces panneaux et se laissent manipuler par des élites qui leur veulent du mal.

        Je précise pour conclure que je ne conteste nullement la réalité des problèmes environnementaux, ni la nécessité d’agir pour ppréserver la nature. Je me contente de montrer les manipulations, que je trouve méprisables. Et je trouve ça décevant quand des gens intelligents et de bonne foi sont les dupes de toutes ces saloperies et s’en font même les porte-paroles.

        Bonjour

  5. Mes excuses. J’ai vérifié, c’est vrai que vous êtes socialiste. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours pensé que vous étiez Vert. En tous cas vous êtes très profilé sur les thèmes écolos, de tendance gauchisante humaniste. De toute façon ça ne fait aucune différence. Le PS ou les Verts et même le PLR et le PDC pour moi c’est tout du pareil au même, tous mondialistes antisuisses et co-responsables de l’applaventrisme de notre pays qui s’est prostitué à l’idée insensée de village global, et ce, car telle était l’exigence du grand capital international sans frontières.

    D’autre part je récuse la théorie simpliste que vous évoquez, selon laquelle si on est critique envers cette tendance on serait condamné à “l’autarcie”. C’est évidemment ridicule. La Suisse a toujours été à la fois très ouverte au monde économiquement, exportatrice et libre échangiste, tout en état farouchement attachée à son indépendance, sa neutralité et son armee forte. On aurait simplement du continuer comme ça, ce qui ne nous aurait pas empêché de promouvoir le développment durable, une economie circulaire, de lutter contre la pollution, etc.

    Il n’y a eu que l’UDC qui a eu la décence de plaider pour cette voie, la seule compatible avec la dignité d’un pays libre et souverain et la seule chose qui permette de se soucier du bien commun à l’abri de frontières. L’UDC n’a jamais été pour l’autarcie, d’autant moins que son principal leader est un grand industriel exportateur.

    Ceci dit je n’idéalise pas l’UDC qui est bien décevante car beaucoup trop molle depuis quelques temps. Par exemple Ueli Maurer m’a beaucoup déçu. C’est quand-même lui le responsable si son département a fait recours contre le jugement du Tribunl Administratif Fédéral qui avait refusé cette razzia du fisc français sur 40’000 comptes, s’agissant d’une période où le secret bancaire etait encore en vigueur. Le résultat est cet Arrêt du TF de la semaine dernière qui est une honte absolue et un déshonneur pour notre pays, en plus d’être un coup d’assomoir pour la place financière et ses emplois. Et puis comme chef du département militaire, le major Maurer n’avait pas non plus particulièrement brillé. Il est vrai qu’il ne pouvait pas faire grand chose étant donné qu’il était le seul défenseur de l’armée dans un collège de 7 où tous les autres croient qu’on m’a plus besoin d’une armée forte. Quant à Parmelin il est un moindre mal et il est sympathique. Mais trop mou pour mon goût. Et ce n’est pas madame femme au foyer (Amherd ça veut dire “au foyer”) qui va redresser notre armée. Sa seule idée c’est d’avoir un maximum de gradés en jupons. Je ne suis pas forcément contre, mais ce n’est pas le plus important pour avoir de nouveau une armée prête pour la guerre, comme elle l’était encore du temps de Chevallaz et du cdt de corps Mabillard tant regretté. Et la guerre approche, même si personne ne veut en prendre conscience.

    L’UDC est un moindre mal mais elle n’arrive à rien car elle est toujours trahie sur la question européenne par ces faux-culs du PLR. Et c’est toujours le peuple Suisse qui trinque à cause de ça. Je crois qu’il va bientôt être absolument nécessaire de fonder un parti populiste de gauche, souverainiste, patriote, pro armée, anti immigration, et aussi attaché à la protection de l’environnement bien sûr, qui place la défense des intérêts populaires par dessus tout en proposant une politique sociale généreuse pour les Suisses et en disant NON une fois pour toute à Bruxelles.

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