Les changements climatiques en image

On n’a jamais passé autant de temps sur internet. Selon les derniers chiffres de Datareportal, la moyenne mondiale est de 7 heures par jour, soit environ 40% de notre temps éveillé. Les entreprises comme Google et Facebook redoublent d’ingéniosité pour capter notre attention et monétiser notre temps en revenu publicitaire. Elles nous proposent des contenus que leurs algorithmes ont définis comme pertinents pour nous. La recherche d’informations intéressantes est également devenue compliquée, car noyée sous un flux constant et gigantesque d’informations. Chaque minute, 5.7 millions de vidéos sont regardés sur YouTube (qui appartient à Google) et 69’000 photos sont rajoutées sur Instragram (qui appartient à Facebook).

Alors que la consommation d’images a explosé, un site propose une base de données de photographies mettant en évidence les changements climatiques. Le concept, présenter des images en libre accès, authentiques et crédibles, mettent l’humain au centre en montrant de vraies personnes en situation. Ces images racontent toutes une histoire et elles sont accompagnées d’un texte explicatif.

Comme une image veut mille mots, plutôt que de continuer d’écrire, voici ma sélection de trois photographies qui m’ont inspiré, notamment par l’esprit de résilience qu’elles véhiculent :

Crédit : Abir Abdullah / Climate Visuals Countdown
Des élèves posent pour une photo de groupe après la fin des cours devant la Horondarpur Boat School, à Faridpur au Bangladesh le 4 janvier 2016. Un tiers du pays est inondé chaque année. Selon un groupe d’experts, 17 % des terres seront perdues au profit de la mer d’ici 2050, ce qui entraînera 20 millions de réfugiés climatiques. Shidhulai gère une flotte d’écoles flottantes, de bibliothèques, de dispensaires, d’ateliers solaires et de centres de formation flottants avec accès à l’internet sans fil, au service de près de 97 000 familles dans des régions exposées aux inondations. Les bateaux eux-mêmes sont équipés de panneaux solaires qui alimentent les ordinateurs, les lumières et les équipements médicaux.
Crédit: Maurizio Di Pietro / Climate Visuals Countdown
Deux hommes chargent des panneaux solaires sur un bateau. Une épidémie de choléra a touché le village de Longech au Kenya et les pêcheurs ne sont plus autorisés à pêcher en raison du risque de contamination. De nombreuses personnes ont décidé de chercher d’autres moyens pour vivre. Au Kenya, seulement 14% de la population a accès à l’électricité, les panneaux solaires sont donc une ressource précieuse.
Crédit: Turpin Samuel / Climate Visuals Countdown
Qeqertaq Arnatassiaq et Niels Molgard poussent un iceberg avec leur bateau pour qu’il n’entraîne pas leurs filets de pêche. De plus en plus d’icebergs se détachent des glaciers en raison du réchauffement climatique. Ces icebergs dérivent et entraînent avec eux les filets des pêcheurs. Au Groenland, le secteur de la pêche représente 90 % de ses exportations et constitue le principal moyen de subsistance de la population rurale. Ces pêcheurs ont peu de possibilités de reconversion si cette activité venait à disparaître.

Une base de données remplie de photographies pour passer une partie de nos 7 heures de connexion quotidienne à saisir les effets à la fois globaux, mais avec des conséquences locales très fortes des changements climatiques dans les différentes régions du monde. Voyager au travers de ces belles images pour nous donner envie de nous reconnecter à la nature et la préserver, à notre échelle. La base de données est accessible à l’adresse suivante : https://climatevisuals.org/collections/

 

Comment devenir plus résilient ?

La période actuelle est propice au développement personnel. La résilience fait partie des termes qui reviennent régulièrement, à la fois dans le contexte des villes, des entreprises mais également du point de vue individuel.

La résilience est notre capacité à faire face aux crises et aux défis de la vie quotidienne à l’aide de nos ressources personnelles et sociales et à les utiliser comme une opportunité de développement. Plus simplement, c’est notre capacité à rebondir selon l’origine latine « resilire ».

Ayant dernièrement suivi un cours sur le sujet, je souhaite partager quelques idées pratiques intéressantes.

Pour renforcer sa résilience, on peut travailler sur 8 facteurs représentés sur la roue de la résilience que je vous mets en référence en bas de l’article. Ces facteurs peuvent être regroupés en quatre axes :

  • Donner une direction : optimisme et orientation vers l’avenir
  • Maintenir un équilibre : pleine conscience et créativité
  • Être dans l’action : orientation solution et responsabilité
  • S’appuyer sur ses relations : orientation réseau social et acceptation

Commencer par identifier les facteurs importants pour soi

« Puisqu’on ne peut pas changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter ses voiles », Aristote. Cette citation utilisée par la formatrice Mélanie Hindi m’a fait réaliser que sur la base de cette roue, il fallait se concentrer sur l’essentiel et identifier ce qui avait le plus d’impact pour soi.

En effet, lorsqu’on navigue sur un voilier, on a plusieurs cordages qui nous permettent d’ajuster sa voile, par exemple le hale-bas, la bordure et l’écoute. Tous les réglages n’ont pas le même impact. L’écoute, qui permet de régler l’angle de la voile par rapport au vent est essentielle : en cas de rafales, c’est l’élément qui vous permet d’éviter de chavirer.

Par analogie, quels sont donc les facteurs essentiels sur la roue de la résilience qu’il faut actionner pour affronter la perturbation actuelle ?

Se focaliser sur son niveau d’énergie

Parmi les outils présentés, le « tonneau d’énergie » qui consiste à gérer son niveau d’énergie me semble indispensable. Cet outil intègre à la fois la notion d’optimisme, de pleine conscience et l’orientation solution.

L’objectif est de recharger et entretenir ses sources d’énergie. On s’assure chaque jour qu’on effectue des activités qui nous ressourcent et on « cultive » les émotions positives.  Par exemple en tenant un journal des expériences positives ou en prenant des pauses régulières pour respirer profondément et identifier les aspects positifs de l’instant présent.

En même temps qu’on s’occupe à entretenir son énergie positive, il faut aussi travailler sur les « voleurs d’énergies ». Tout d’abord, il est important de les identifier. On peut ensuite les catégoriser entre les problèmes que l’on ne peut pas changer et ceux que l’on peut contrôler ou au moins influencer. L’idée est de se focaliser sur ce qui est contrôlable pour y trouver des solutions. Il faut aussi accepter ce que l’on ne peut pas changer. Pour accepter les éléments frustrants sur lesquels nous n’avons pas d’influence, un ancrage avec un geste physique peut aider à lâcher prise : imaginer avoir l’objet de votre frustration dans la paume de vos mains et balancer alternativement vos deux mains par-dessus vos épaules.

Apprendre à ajuster sa voile

Cette pandémie qui affecte de nombreux aspects de notre quotidien est donc une opportunité d’apprendre de nouvelles techniques pour « naviguer » plus sereinement dans notre vie en évitant de se retrouver face au vent. Essayer de maintenir un niveau d’énergie élevé me semble être important pour affronter les défis du quotidien.

J’espère que ces idées vous inspireront à explorer d’autres éléments qui peuvent vous aider à renforcer votre force mentale. N’hésitez pas à partager vos connaissances en postant un commentaire. On deviendra ainsi collectivement plus résilient.

Source : Resilienz Zentrum Schweiz