L’Université de Genève marque des points dans la formation en ligne de la finance

Michel Girardin illustrant la différence entre durée et duration de manière très fluide !

Jeudi soir, le Geneva Finance Research Institute (GFRI) de l’Université pouvait se targuer des excellents résultats obtenus quatre ans après le lancement de ses formations en ligne dans le domaine de la finance, à l’occasion d’une manifestation coorganisée à Genève avec ses partenaires UBS et la FER.

Un million d’utilisateurs !

Michel Girardin, chargé de cours en Macro-finance et directeur de ces formations, annonçait ainsi avoir atteint le million d’utilisateurs pour les quatre MOOCs (Massive Open Online Course), consacré à la compréhension des marchés financiers (Understanding Financial Market) ! MOOCs qui sont proposés sur la plateforme Coursera, leader mondial des cours en ligne. Pour atteindre un chiffre aussi phénoménal, cette formation, créée avec la collaboration et le financement d’UBS, a évidemment dû trouver son public à l’échelle internationale, très au-delà de nos frontières. C’est ainsi que l’Inde compte le plus d’utilisateurs, devançant nettement le deuxième groupe le plus important, en provenance des États-Unis.

Vidéos courtes et digestes

Comment s’explique une telle réussite ? Sans doute à la conception de cours qui reposent sur plus de 25 heures de courtes vidéos pour expliquer les mécanismes fondamentaux de l’investissement sur les marchés financiers. Ces films, que l’on peut regarder sur ordinateur, tablette ou téléphone, sont réalisés avec un grand soin. À cet égard, quelques extraits de vidéos dans lesquelles Michel Girardin intervient me semblent particulièrement réussis, reflétant ses qualités pédagogiques notoires, sa créativité et son sens de l’humour. Autre facteur qui a pu participer à ce succès, la contribution de praticiens d’UBS peut-être plus en phase avec la réalité des marchés que de purs académiciens. Ce qui n’est pas le cas – soit dit en passant – de Michel Girardin, qui a longtemps travaillé comme économiste auprès de banques.

QCM

Mais pour assimiler ce flot de connaissances, le simple visionnement de ces courtes présentations ne suffit sans doute pas, comme Michel Girardin me l’a ainsi expliqué dans le cadre d’un entretien en marge de la soirée festive de jeudi soir : « Ces prestations sont accompagnées par des autoévaluations sous forme de QCM (questionnaire à choix multiple) pour tester ses connaissances au fur et à mesure de l’avancement dans sa formation et obtenir au bout du compte une certification ».

Utilisateurs payants

Sachant que chacun de ces MOOCs est facturé « environ 100 dollars l’unité », un rapide calcul permettrait d’évaluer un retour sur investissement phénoménal. En fait, tempère mon interlocuteur, « la grande majorité des étudiants bénéficient de rabais voire de gratuité comme cela a été le cas durant la pandémie. » Par ailleurs, il est possible de privilégier l’option d’auditeur libre, gratuite, qui permet uniquement de regarder les vidéos, et donc sans possibilité d’obtenir de certification. « Mais, souligne-t-il, l’option gratuite implique une moindre motivation et mémorisation par rapport à ceux qui savent qu’ils seront testés sur l’acquisition de leurs connaissances au fil de la formation. L’option payante, quelle qu’en soit les modalités, rend tout de même cette activité très profitable pour l’Université de Genève. »

SPOC avec certificat universitaire

Par ailleurs, l’alma mater genevoise propose l’autre mode de cours en ligne qu’est le SPOC (Small Private Online Course) et consacré à la même thématique, intitulé en français dans le texte : « Maîtrise des marchés financiers ». Si cette formation, qui a été financée par la Fédération des Entreprises Romandes (FER), ressemble étrangement à celle des MOOCs, elle s’avère en réalité très différente : « Elle s’adresse par définition à un petit groupe, soit 200 étudiants depuis son lancement l’année dernière, avec trois sessions par année, à raison de 30 étudiants par volée. Ensuite, elle permet de recevoir un vrai diplôme avec des crédits ECTS (European Credit Transfer System) accordé par l’Université de Genève. À condition toutefois d’avoir opté pour la formation avec examen, afin d’obtenir la certification. Le tarif est de 2’900 francs, contre 1’900 francs sans examen. »

Accompagnement personnalisé

Ces tarifs peuvent paraître élevés si on les compare à ceux des MOOCs. Mais, par rapport à des formations similaires en classe « le SPOC s’avère particulièrement avantageux, affirme notre interlocuteur, car la prestation est personnalisée, avec un vrai suivi des étudiants. » Pour être plus concret, le directeur détaille : « J’organise un webinaire mensuel où les étudiants peuvent me poser les questions par Zoom. Par ailleurs, le cours est constamment mis à jour et adapté pour maintenir sa dynamique, avec l’intégration de nouveaux thèmes, comme les cryptomonnaies par exemple. »

Études de cas

Quant à l’examen sanctionnant la formation, le directeur précise : « Il était prévu de le faire passer en présentiel sous forme de QCM. Mais la pandémie a changé la donne et a obligé à trouver une autre solution. Le choix s’est ainsi porté sur des études de cas. Chaque participant a deux mois pour réaliser une telle étude. En cas de doute, je peux contrôler s’il n’y a pas de plagiat et éventuellement organiser une réunion par Zoom avec la personne qui a rédigé ce document et en discuter avec elle. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3e pilier lié : comment calculer son cadeau fiscal ?

Comme chaque fin d’année, tous les prestataires de produits de 3e pilier lié rappellent que c’est le dernier moment pour verser le montant autorisé sur un compte ouvert dans ce cadre, ou pour en ouvrir un. L’idée étant de faire profiter leurs clients de la déduction fiscale qui lui est associée, et qui ne pourra pas être rattrapée l’année suivante, comme on peut le faire dans sa caisse de pension, en procédant à des rachats ultérieurement pour combler ses lacunes de prévoyance. Pour les détenteurs d’une assurance vie, cet avertissement s’avère superflu puisque la prime est due chaque année.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Mais, avant de se précipiter pour procéder à cette opération si on ne s’y est pas encore livré, on peut tout de même se poser quelques questions pour savoir si c’est vraiment justifié selon sa situation personnelle. Pour ne pas trop compliquer la réflexion, on va se concentrer sur la question fiscale, et en particulier sur l’économie effectivement réalisée. En effet, ce versement permet de payer moins d’impôt, mais, comme dirait La Palice, encore faut-il encore en payer ! Plus sérieusement, la déduction fiscale maximale pour un salarié, qui est de 6’826 francs cette année, produira des effets différents selon le revenu imposable, mais également en fonction des barèmes fiscaux, tant en termes fédéral, cantonal et communal.

Calculateurs en ligne gratuits

Il existe heureusement des calculateurs en libre accès qui permettent d’obtenir immédiatement le montant de cette économie fiscale, comme celui d’UBS ou de la Banque Cantonale de Genève. Pour obtenir ce résultat, il vous suffira d’entrer quelques informations personnelles, notamment votre domicile fiscal ou votre état-civil. Si le résultat de cette simulation montre que votre économie fiscale s’avère finalement faible, voire très faible, vous pourrez vous interroger sur la pertinence de bloquer cet argent jusqu’à 60 ans, surtout si vos ne disposez pas d’un matelas de liquidités suffisants pour faire face aux imprévus.

Economie fiscale nette

Pour être complet, on devrait en fait aller plus loin, de manière à prendre en compte l’impôt qui va être prélevé sur le retrait de cette épargne de prévoyance. Le calcul est évidemment beaucoup plus aléatoire puisqu’il suppose des hypothèses sur le rendement de ces capitaux de prévoyance. Là encore, on peut trouver un calculateur de ce type en libre accès auprès de la Banque Migros, qui propose de telles simulations. En trois ou quatre clics, on peut ainsi déterminer l’économie fiscale nette théorique jusqu’à l’échéance du contrat, et selon les barèmes fiscaux actuellement en vigueur.

Liste de simulateurs

On relèvera que l’on trouve aujourd’hui de très nombreux calculateurs financiers entièrement gratuits sur des sites privés ou publics, tant au niveau fédéral que cantonal. Pour faciliter cette recherche, on peut recourir à la section «Calculateurs» que l’on trouve sur mon site, où j’ai listé les simulateurs suisses (en français) qui me semblent les plus efficaces actuellement par domaine, tels le 2e pilier, le 3e pilier lié, la fiscalité, la planification financière, etc.