La société de conseil PPCmetrics publie aujourd’hui sa sixième étude*sur les caisses de pension qui s’avère rassurante sur l’état de santé de nos institutions de prévoyance. En effet, il ressort que la rémunération des assurés actifs a atteint 2,53% en 2019, soit le plus haut niveau de cette dernière décennie. Quant à l’année en cours, après la chute initiale des marchés, les performances des placements se sont redressées, au point qu’au 28 septembre les degrés (ou taux) de couverture sont proches de leurs niveaux de fin 2019. Ces chiffres sont d’autant plus représentatifs que l’enquête est basée sur les rapports annuels audités de 289 institutions de prévoyance, représentant une fortune de prévoyance de 730 milliards de francs et plus de 3,4 millions d’assurés.
Taux de conversion toujours trop élevé
Malheureusement, même si l’on a besoin de nouvelles réjouissantes en ces temps de crise économico-sanitaire, on ne peut se voiler la face. Ainsi, en continuant à décortiquer le résumé du rapport très technique des experts de PPCmetrics, on comprend que le niveau du taux de conversion reste toujours nettement trop élevé selon l’espérance de vie des rentiers et des rendements futurs attendus. C’est un phénomène qui perdure depuis plusieurs années : la rémunération des capitaux des rentiers (le taux d’intérêt technique) a une nouvelle fois été nettement supérieure à celle des capitaux de prévoyance des assurés actifs (taux d’intérêt crédité). En d’autres termes, les actifs subventionnent les rentiers, hypothéquant les prestations des futurs retraités.
Maintien de l’écart
De manière chiffrée, « compte tenu des taux à fin 2019, le taux de conversion économiquement neutre s’élève à 3,57%. » indique la société de conseils. Or le taux moyen actuel se monte à 5,56% ! Cette problématique n’est évidemment pas nouvelle, mais ne s’améliore pas puisque si le taux moyen de conversion était de 5,75% l’an dernier, le taux économiquement neutre atteignait 3,83% ! On est évidemment très loin du taux de conversion du régime obligatoire fixé à 6,8 !
Stratégies de placement
En l’absence de réformes d’envergure dans la prévoyance professionnelle, il sera difficile de contrecarrer la poursuite de la baisse du taux de conversion pour les caisses enveloppantes. A moins que les marchés des actions continuent à flamber au cours de ces prochaines années pour combler ces lacunes. Mais, après plus de dix ans de hausse quasi-ininterrompue, portés par des politiques monétaires plus qu’accomodantes, les grandes bourses mondiales pourraient connaître un retour de manivelle, et sur la longue durée. Ce que nous enseigne l’Histoire, même si les événements ne s’enchaînent jamais à l’identique. Car, comme le dit le dicton boursier, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel !
Nos vieux politiques, toujours avides de lauriers, ayant mis la Suisse dans une situation loin d’être claire face à l’Europe, ne vont rien faire d’autre que garder leur jetons de lobbyistes, en espérant toucher la retraite à plein et à tous les échelons.
Nul besoin d’être grand mage pour voir que la bourse va suivre la voie déjà connue de 1929.
Toutes les illusions (même celle de Ponzi) ont une fin, làs!
M. Novello, ce paragraphe est trop chaotique, vous écrivez mieux d’habitude.
Salutations Distinguees. AD
[…] De manière chiffrée, « compte tenu des taux à fin 2019, le taux de conversion économiquement neutre s’élève à 3,57%. » […]. Or le taux moyen actuel se monte à 5,56% ! Cette problématique n’est évidemment pas nouvelle, mais ne s’améliore pas puisque si le taux moyen de conversion était de 5,75% l’an dernier, le taux économiquement neutre atteignait 3,83% ! On est évidemment très loin du taux de conversion du régime obligatoire fixé à 6,8 ! […]
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
En relisant les passages incriminés, je constate que j’ai peut-être été un peu rapide dans ma rédaction, en sautant un ou deux termes de nature à prêter à confusion dans un domaine assez technique. Je complète ainsi ci-dessous le texte que vous avez mis en évidence, avec des majuscules. J’espère que cela vous paraîtra moins cahotique.
Avec mes meilleures salutations.
[…] De manière chiffrée, « compte tenu des taux D’INTERET à fin 2019, le taux de conversion économiquement neutre s’élève à 3,57%. » […]. Or le taux moyen DE CONVERSION actuel se monte à 5,56% ! Cette problématique n’est évidemment pas nouvelle, mais ne s’améliore pas puisque si le taux moyen de conversion était de 5,75% l’an dernier, le taux économiquement neutre atteignait 3,83% ! On est évidemment très loin du taux de conversion du régime obligatoire fixé à 6,8%! […]